7 Wise Dwarfs
L'écran titre
Titre original :
7 Wise Dwarfs
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 12 décembre 1941
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Ford Beebe
Richard Lyford
Commanditaire :
National Film Board of Canada
Musique :
Frank Churchill
Durée :
4 minutes
Disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Après une journée de travail dans leur mine, les sept nains vont échanger leurs pierres précieuses contre des bons de guerre canadiens...

La critique

rédigée par
Publiée le 11 janvier 2023

7 Wise Dwarfs est le premier « acte de guerre » des studios Disney, juste après la mobilisation générale suivant l'attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941.

Avant 1941, la guerre fait rage en Europe et en Asie. Les États-Unis font tout pour rester à l'écart ; le président Roosevelt, son gouvernement et le Congrès prônant le non-interventionnisme. L'histoire en décide autrement à la suite de l'attaque de Pearl Harbor... Dans l'intervalle, le voisin canadien est, lui, entré dans le conflit contre l'Axe en même temps que le reste du Commonwealth. Son gouvernement, à la recherche de fonds pour construire des armes, organise ainsi une levée de bons de guerre. Pour promouvoir l'opération, le National Film Board of Canada commande alors une série de films de propagande, notamment aux studios de Mickey. Au final, Walt Disney en produit quatre qui sortent à quelques mois d'écart : The Thrifty Pig (le 19 novembre 1941), 7 Wise Dwarfs (le 12 décembre 1941), Donald's Decision (le 11 janvier 1942) et All Together (le 13 janvier 1942).

Le court-métrage 7 Wise Dwarfs n'a pas été très cher à produire. Comme pour le précédent court-métrage de propagande, les studios Disney reprennent en effet la majorité de l'animation d'une scène du film d'animation Blanche Neige et les Sept Nains, toujours pour une question de coûts. Le cartoon commence ainsi dans la mine des sept nains et le spectateur voit Grincheux, Joyeux, Timide, Atchoum et Dormeur en extraire les pierres précieuses tandis que Prof vérifie la qualité de la marchandise et Simplet fait le nettoyage. Si la séquence est globalement reprise du long-métrage, quelques différences se font sentir. Un plan supplémentaire est ajouté montrant les sacs de plusieurs nains portant leur nom. De même, le décor derrière le personnage de Simplet est changé tandis qu'au lieu de jeter les pierres défectueuses au loin, le maladroit les met plutôt dans son sac à lui.

Une fois que les nains quittent leur grotte, l'animation devient inédite. Forcément, la qualité est naturellement moindre par rapport à celle du film ; le temps et l'argent manquant. Elle est d'abord recopiée alors que les nains partent en chantant sur le tronc d'arbre puis les décors changés afin d'apercevoir au loin la ville au lieu de la forêt. De plus, les paroles de la chanson Heigh-Ho sont légèrement modifiées pour mettre en avant les bons du trésor canadien. Une fois les amis de Blanche Neige arrivés en ville, l'animation est totalement neuve. Voyant une publicité pour les bons sur un bureau de poste, tous les nains vont y déposer leur économie à l'exception de Simplet qui voit la porte de l'établissement se refermer sur lui. Ne se démontant pas, il va finalement à la banque située en face afin d'y déposer les siennes. Tous repartent ainsi avec de nombreux bons dans leur bras et dans leurs poches...


Sur la durée totale de quatre minutes du cartoon, les nains n'apparaissent finalement que trois ; le reste de l'opus étant complété de séquences animées à moitié inédites mais minimalistes. Les trente premières secondes changent par rapport à The Thrifty Pig tandis que les trente dernières sont identiques. Elles constituent ainsi de la pure propagande vantant l'achat de bons de guerre, qui peuvent s'obtenir avec quatre dollars canadiens qui en vaudront cinq, sept ans plus tard. Les fonds levés ont ainsi pour but de faire tourner les usines d'armement (avions, tanks et autres matériels militaires). Le peu d'images utilisées est, pour cela, revêtu de messages écrits insistant concrètement sur les bénéfices à réaliser avec les bons de guerre et leur finalité ultime : la défaite du camp adverse ! L'ensemble est très anxiogène, que ce soit la représentation de combats aériens ou encore certaines formulations avec des tirs d'avions de chasse donnant l'impression de transpercer la vitre de l'écran de cinéma. Ce dernier passage, extrêmement violent et militaire, se révèle d'ailleurs assurément bluffant, une fois replacé dans son contexte.

7 Wise Dwarfs n'est pas un divertissement : il ne vaut aujourd'hui que pour sa valeur historique et le témoignage de l'engagement des studios Disney pour l'effort de guerre ! Cette fois-ci, l'allusion à l'ennemi nazi est à peine effleurée puisque seule la fin l'aborde avec la destruction d'un avion allemand. Le reste insiste plutôt sur l'importance de placer ses économies pour aider à la fabrication d'armes et contribuer ainsi à l'effort de guerre.

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1901 • 1966

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