Titre original :
Cars 3
Production :
Pixar Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 16 juin 2017
Genre :
Animation 3D
IMAX
3-D
Réalisation :
Brian Fee
Musique :
Randy Newman
Durée :
109 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Dépassé par une nouvelle génération de bolides ultra-rapides, le célèbre Flash McQueen se retrouve mis sur la touche d’un sport qui l'a porté aux nues. Pour revenir dans la course et prouver, en souvenir de Doc Hudson, que le n° 95 a toujours sa place dans la Piston Cup, il doit donc désormais faire preuve d’ingéniosité. Sa rencontre avec Cruz Ramirez, une jeune entraîneuse pleine d’enthousiasme, va se révéler déterminante dans la poursuite de sa carrière...

La critique

rédigée par
Publiée le 22 juin 2017

Après Cars 2, qui est considéré par beaucoup comme le plus mauvais des films de Pixar Animation Studios, personne n'attendait Cars 3. Déjouant le scepticisme ambiant, le long-métrage arrive pourtant à retrouver le ton et l'ambiance du film originel en revenant à ses fondamentaux ; à savoir, la course et son héros Flash McQueen. Surtout, il propose une histoire certes simple, mais portée par des personnages attachants qui placent l'émotion et l'introspection au cœur de la thématique du film. Au final, avec humilité, Cars 3 parvient à toucher le spectateur bien plus que d'autres suites du studio comme Le Monde de Dory ou Monstres Academy en devenant ainsi l'une des meilleures suites de Pixar en dehors de celles de la saga Toy Story.

Cars - Quatre Roues a décidément un parcours atypique dans le catalogue de Pixar. Malgré sa grande qualité, les critiques du monde entier se sont, en effet, montrées, à l'époque de sa sortie, plus que réservées à son égard tandis que le public, en dehors des États-Unis, l'a carrément boudé. La France, par exemple, l'a accueilli froidement lui offrant le rang peu glorieux de premier flop au box-office d'un film pixarien. Commençant sa carrière sous de mauvais auspices, il se rattrape toutefois par la suite. Déjà, Ratatouille ou WALL•E ont fait pire que lui sur le sol américain au regard de leurs recettes en salles. Ensuite, il remporte, auprès des critiques étrangères de Los Angeles, le prestigieux Golden Globe du meilleur film d'animation. Enfin, son édition DVD s'arrache en 2006 décrochant le titre de meilleure vente de l'année pour un long-métrage animé.
Et que dire du marchandisage autour de Cars - Quatre Roues ! Flash McQueen et ses amis de Radiator Spring sont devenus, en deux temps, trois mouvements, l'une des franchises les plus rentables des studios Disney. Aucun secteur (jouets, livres, jeux vidéos, habillement, accessoires...) n'échappe à l'engouement qu'ils suscitent, générant au passage des milliards de dollars de recettes pour l'Oncle Picsou.
Face à cette déferlante à retardement, The Walt Disney Company ne pouvait rester inerte. L'occasion est, en effet, trop belle pour elle qui s' est efforcée, par exemple avec La Fée Clochette, de créer le même phénomène. Et quoi de mieux pour soutenir les ventes que de maintenir les personnages sur le devant de la scène. La synergie du groupe Disney se met alors en marche.
Déjà, la division des parcs à thèmes fait son œuvre. Outre la présence des personnages dans les différents resorts du monde entier, des attractions dédiées à Cars - Quatre Roues sont lancées. Le Parc Walt Disney Studios à Paris dégaine le premier et inaugure en 2008 une attraction à destination des plus jeunes, Cars - Quatre Roues Rallye tandis que Disney California Adventure à Anaheim programme pour 2012 un land, justement nommé Cars Land, entièrement dédié au film de John Lasseter regroupant pas moins de trois nouvelles attractions dont une E.Ticket, la magnifique Radiator Springs Racers. Ensuite, la division cinéma prend le relais et prépare pour le 24 juin 2011, Cars 2, une suite du film de référence pour les salles obscures.
En attendant, pour faire patienter le public, la branche télévision ferme le rang en offrant aux personnages la possibilité de débouler sur le petit écran. Une mini série télé - plus exactement des petits courts-métrages sur le même thème - débarque conjointement sur Disney Channel, Toon Disney et ABC Family aux USA et sur Disney Channel et Disney Cinemagic en France. Les épisodes prennent l'apparence de petits intermèdes de 2 à 3 minutes dans lesquels Martin raconte à Flash McQueen une fable sur sa vie passée. Les Cars Toon sont nés : six (Martin à la Rescousse, Martin Le Grand, El Martindor, Martin Volant Non Identifié, Martin Poids Lourd et Heavy Metal Martin) sont proposés à la télévision, un au cinéma (Tokyo Martin) et les deux derniers (Martin Lunaire, Martin Détective Privé) directement en vidéo.

La déclinaison de la franchise Cars dans tous les secteurs de la firme de Mickey est donc redoutable d’efficacité. Paradoxalement, c’est dans le domaine de l’animation qu’elle pêche vraiment. Les Cars Toon n’ont, en effet, pas laissé une trace mémorable. Accusés de mettre trop l'accent sur Martin tout en ayant des trames simplistes à l’excès, ces courts-métrages sont ainsi jugés par trop enfantins pour être dignes de leur film de référence. Pire, l’annonce selon laquelle Cars 2 reposait elle-aussi sur Martin a fait l’effet d’une bombe dans le milieu des fans qui imaginent alors cette suite n’être qu’un Cars Toon laborieusement étiré à une heure et demi... Ils ne se sont pas trompés ! Le film va être considéré par les cinéphiles et les critiques comme le plus mauvais film des studios Pixar. Ce retour à la réalisation de John Lasseter va paradoxalement marquer un coup d'arrêt à l'aura du studio d'Emeryville. Jusque là, tout ce qu'il touchait se transformer en or. Cars 2 montrera pour la première fois que le studio de Luxo Jr. pouvait connaître l'échec, du moins artistique. Depuis, le studio ne s'est pas vraiment remis de cette déconvenue puisque seul Vice-Versa a remporté tous les suffrages. Il faut dire qu'il enchaîne un peu trop ces dernières années des suites inutiles bien qu'objectivement divertissantes. Pour autant, mis à par Le Voyage d'Arlo, Pixar n'a pas connu d'échec financier. Cars 2 avait certes moins marché au box office américain que le premier opus mais au final, d'un point de vue mondial, il a tout de même rapporté 562 millions de dollars, soit 100 millions de plus que le premier épisode. D'ailleurs, comme le but inavoué de cette suite n'était pas la réussite au box office mais bien la relance du marchandisage, l'objectif fut doublement atteint.

Après la sortie de Cars 2 et l'ouverture de Cars Land, la franchise bâtie autour de Flash McQueen se met un petit peu en retrait. Seuls six autres Cars Toons sont en effet proposés entre 2011 et 2014 : l'un (Air Martin) en même temps que la sortie vidéo en 2011, l'autre (Martin Remonte le Temps) pour promouvoir l'ouverture des attractions en Californie en 2012 et les quatre derniers (Hoquet, Asticoté, Ça Tourne et Les 500½ Miles de Radiator Springs) se voient réunis sous l'appellation Les Contes de Radiator Springs en 2013 et 2014. Alors que tout le monde pense la saga désormais endormie, du moins d'un point de vue cinématographique, lors de la D23 Expo 2015, Pixar annonce en grandes pompes la sortie de Cars 3 pour 2018 avant de finalement l'avancer à l'été 2017 à la suite du décalage de Toy Story 4.

À la différence des deux premiers films qui avaient été réalisés par John Lasseter, le troisième opus se voit confié à Brian Fee. L'artiste commence sa carrière au sein des DisneyToon Studios où il travaille notamment sur Pocahontas 2 : Un Monde Nouveau (1998), La Petite Sirène 2 : Retour à l'Océan (2000), 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros (2003), Mulan 2 : La Mission de l'Empereur (2005), Tarzan 2 : L'Enfance d'un Héros (2005) et Rox et Rouky 2 (2006). Il rentre chez Pixar en 2006 où il oeuvre sur Cars - Quatre Roues en tant qu'artiste de storyboard tout en faisant une voix d'un personnage tertiaire. Il gardera le même poste de storyboarder sur Ratatouille (2007), WALL•E (2008) et Cars 2 (2011) tandis qu'il aide aussi à bâtir l'histoire de Monstres Academy (2013). Ayant travaillé sur les deux précédents films et bénéficiant de la confiance de John Lasseter, il décroche logiquement sa première réalisation, en solo, en prenant les rênes de la troisième aventure de Flash McQueen dont il se charge également de l'écriture.

Très vite, le réalisateur explique vouloir revenir à l'essence du premier opus en se consacrant à Flash McQueen mais surtout en retournant dans l'Amérique profonde. Cars 3 s'inspire également de Rocky 3 avec la thématique du mentor qui est très présente tout au long de l'opus. Pourtant, son récit va évoluer au fur et à mesure de l'écriture, notamment en faisant changer le sexe du personnage du "coach" de Flash McQueen. D'abord masculin, il va devenir féminin et devenir Cruz Ramirez. Le propos du long-métrage va pouvoir alors se densifier en apportant une touche dénonçant la misogynie rampante. Le tout est complété par un joli message sur la transmission du savoir, le travail de reconversion et la quête de la confiance en soi. Il y a ainsi beaucoup de similitudes avec le premier film, presque un côté miroir qui au lieu d'affaiblir l'opus contribue à développer comme rarement sa portée symbolique. Cars 3 est dès lors une jolie parabole sur le pont entre les générations ; l'émotion y est toute simple mais fonctionne à merveille.

Ce troisième film, à l'opposée du deuxième, prend le temps d'installer ce que ressentent les personnages principaux, en particulier Flash McQueen mais aussi Cruz Ramirez. Il y a ainsi de longues séquences qui soutiennent le propos comme la course impressionnante d'ouverture mais aussi le combat dans la boue en milieu d'aventure. Ce passage, en particulier, peut paraître incongru mais s'avère en réalité parfaitement symbolique de ce que veut mettre en place Brian Fee : d'abord la construction petit à petit de la relation entre le coureur et le coach mais également cet hommage à une Amérique profonde, passionnée de sport automobile hors norme, loin des courses ultra codifiées des circuits officiels. Il y a ensuite, dans la dernière moitié du film, une séquence où Flash retourne dans le passé pour construire son avenir. Là aussi, tout est juste et touchant, le réalisateur arrivant à mêler un sentiment de nostalgie incroyable à une modernité du propos bluffante. Le dénouement a été manifestement travaillé, tourné et retourné dans tous les sens en essayant tous les cas de figure. Au final, les artistes en ont retenu un que le spectateur devinera facilement mais qui s'avère aussi beau qu'efficace, faisant joliment écho au premier film.

Si les enfants vont aimer le beau message sur la confiance en soi ainsi que les nouvelles voitures, toutes plus belles les unes que les autres, les adultes ne resteront pas pour autant sur le bas côté de la route. Le passage de relais ainsi que la thématique de la reconversion et le fait de savoir s'arrêter au bon moment vont leur parler sans aucun doute ; sûrement d'ailleurs plus à eux qu'à leurs enfants. Le charme de Cars 3 vient ainsi de cette ode aux savoirs des anciens, au passage de témoins, à tout ce qu'il est possible d'apprendre de ses aînés. Cette thématique se révèle aussi touchante que juste. Ceux qui ont vécu un changement de parcours ou qui sont en plein questionnement professionnel ou personnel seront forcément les plus à même de ressentir les émotions du film. C'est là toute la grande force de Pixar, que le studio avait d'ailleurs perdu plus ou moins ces dernières années : proposer des réflexions d'adultes à travers une double lecture dans des films, a priori, destinés aux enfants. C'est une belle leçon que donnent ici ces "bagnoles".

L'autre grande force de Cars 3 est de croire en ses personnages là où Cars 2 s'était complètement trompé de casting en mettant en avant ce pauvre Martin qui n'avait pas la capacité de porter sur lui seul un film tout entier, plus encore dans un rôle à contre emploi.
Le troisième opus se concentre donc, à nouveau, et pour le plus grand plaisir des spectateurs sur Flash McQueen, toujours doublé à merveille par Owen Wilson en anglais et par Guillaume Canet en français. Et force est de constater qu'il avait manqué au public ! Ici, en plus, le personnage évolue considérablement. Il a perdu son statut de "rookie" (petit nouveau) et est devenu une star, habituée des circuits puis, petit à petit, un vétéran. Lui aussi se fait concurrencer par des voitures plus jeunes et plus avancées technologiquement. Et pour aller de l'avant, il va devoir apprendre à se réinventer. Il prend alors conscience que les conseils de son mentor, Doc Hudson, lui manquent. Tout au long du film, il va donc essayer de retrouver sa place en suivant la voie de son aîné même si son parcours intérieur ne l'amènera pas forcément là où il pensait arriver au début de son aventure.
Le vrai nouveau personnage de Cars 3 est clairement Cruz Ramirez. Cette jeune voiture est coach dans le nouveau complexe d'entraînement flambant neuf de Rust-eze. Elle a une vision très technologique de la mise à niveau de son nouveau poulain, le vieux routier qu'est Flash McQueen. Ce dernier vise, quant à lui, des méthodes plus traditionnelles. Elle va donc le suivre, d'abord car c'est une demande de ses supérieurs, puis par un intérêt grandissant envers le grand champion. A ses côtés, elle va d'ailleurs apprendre autant sur elle, si ce n'est plus que ce qu'elle lui apporte. Surtout, elle va enfin découvrir qui elle est vraiment, quels sont ses rêves et quelles sont les entraves qui l'empêchent de les réaliser. La voix du personnage est tenue en anglais par Cristela Alonzo et en français, de façon particulièrement convaincante, par Alice Pol.

A côté de ses deux personnages principaux, de nombreux autres plus secondaires font leurs apparitions dans le long-métrage. Deux ressortent du lot. D'abord, il y a le "rookie" Jackson Storm, qui rêve de façon arrogante d'envoyer à la retraite le vieux Flash McQueen. Il est doublé en anglais par Armie Hammer (Lone Ranger : Naissance d'un Héros). Ensuite, Sterling, le repreneur de Rust-eze, est un patron avec des idées très arrêtés et qui manque clairement d'empathie. C'est Nathan Fillion (Castle) qui lui prête sa voix en version originale. Difficile dans les deux cas de parler de vrais méchants mais plutôt d'antagonistes avec des personnalités que tout le monde peut facilement côtoyer dans son entreprise. C'est d'ailleurs ce qui les rend humains car les collègues à l'égo démesuré ou des patrons qui dénigrent à tout va sont, malheureusement, monnaie courante dans la vraie vie.
Les personnages du premier volet reviennent, quant à eux, naturellement dans cet épisode : Martin, Sally, Luigi, Guido, Fillmore, Sarge , Ramone, Flo, Mack... et même l'ancien méchant Chick Hicks qui s'est reconverti en présentateur de télévision sportive. Certains ne font que de la figuration tandis que d'autres ont de petits rôles juste pour rappeler que Radiator Springs n'est jamais vraiment très loin. Même Martin se retrouve confiné par rapport à Cars 2, c'est évident, mais aussi par rapport au premier volet. A l'inverse, même si le personnage de Doc Hudson n'est pas réellement présent dans l'histoire (un choix des studios Pixar depuis la mort de sa voix anglaise, Paul Newman, en 2008), son souvenir flotte tout au long du récit.

D'un point de vue technique, Cars 3 est de toute beauté. Rien d'étonnant à cela, Pixar oblige  ! Certaines scènes, notamment de courses, sont littéralement époustouflantes. Par moment, le spectateur a l'impression de se trouver face à des images d'un réalité renversante. Les décors ne sont pas en reste en étant aussi précis que superbes. Côté musique, la bande originale de Randy Newman est toujours délicieusement efficace et permet de se balader avec envie dans l'Amérique profonde. Question chansons, par contre, le film est clairement moins convaincant que le premier opus qui enchaînait les tubes. Ici, deux titres ont été écrits spécialement pour lui : Run That Race composée par Dan Auerbach et qui peut être entendue au début du film tandis que Ride par ZZ Ward ft. Gary Clark Jr. sert de générique de fin. Deux reprises sont aussi utilisées : Kings Highway de Tom Petty and the Heartbreakers est réinterprétée par James tandis que Glory Days de Bruce Springsteen est chantée ici par Andra Day.

Comme d'habitude dans les films Pixar, les clins d'œil sont légions dans le film du sigle A113 en passant par la camionnette de Pizza Planet. Mais pour le fan Disney, le moment le plus succulent est assurément ce passage où Martin chantonne ce refrain si caractéristique connu sous le titre de Humphrey Hop. Cette chanson écrite par Dawes Butler et composée par George Bruns date de 1956 et est apparue pour la première fois dans le dernier cartoon de l'Ours Humphrey, Dans le Sac. L'air est chantée par le Ranger J. Audubon Woodlore afin de convaincre les plantigrades de nettoyer le parc de Brownstone à sa place. Dernier détail, le film possède une scène post-générique totalement dispensable mais très amusante.

Cars 3 est accueilli tièdement pas la critique américaine. Il s'agit du second plus mauvais film en terme de critique, seul Cars 2 ayant fait pire. Après, Cars - Quatre Roues lui arrive juste devant... En réalité, la franchise Cars n'a jamais été vraiment bien appréciée par la presse outre-atlantique. Malheureusement, une certaine fatigue semble aussi poindre au niveau du public également. Si le premier film avait démarrer à 60 millions de dollars en 2006, le second montant à 66 en 2011, avec 53 millions, Cars 3 se situe plutôt dans le bas du panier. Si l'inflation est prise en compte, il fait encore pire, se plaçant juste devant Le Voyage d'Arlo... Avec un budget de 175 millions de dollars, aidé par l'internationnal, il devrait pourtant être rentable. Sachant que le but du film est de faire vivre la franchise d'un point de vue merchandisage, Cars 3 demeure donc une bonne opération pour The Walt Disney Company.

Cars 3 est une excellente surprise qui sait faire oublier l'inutile Cars 2 et revenir aux fondements du premier opus. Certes, il n'a pas l'attrait de la nouveauté que pouvait représenter Cars - Quatre Roues ni une utilisation de personnages secondaires égayant le récit. Mais son charme est ailleurs : dans son hommage à l'Amérique profonde et son introspection sur la transmission et les choix de vie, il propose une émotion toute simple, portée avec justesse dans un film plaisant rempli d'humilité. Cars est de retour et ça fait un bien fou !

Les personnages

L'équipe du film

1943 • ....

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