Piège de Cristal
L'affiche du film
Titre original :
Die Hard
Production :
Gordon Company
Silver Pictures
Date de sortie USA :
Le 20 juillet 1988
Distribution :
20th Century Fox
Genre :
Action
Réalisation :
John McTiernan
Musique :
Michael Kamen
Durée :
132 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Un groupe de malfrats lourdement armés prend d’assaut le gratte-ciel de l’entreprise Nakatomi à Los Angeles alors qu’une fête y est organisée pour Noël. John McClane, un policier new-yorkais, se trouve justement sur place alors qu’il profite de ses congés pour retrouver ses deux enfants et sa femme, installés depuis peu en Californie. Lui seul est en capacité d'agir pour libérer les nombreux otages de leur piège de cristal...

La critique

rédigée par
Publiée le 07 avril 2019

Certains films marquent des générations et deviennent cultes sans pour autant constituer des chef-d'œuvres tutoyant la perfection. Les films d’action sont d’ailleurs souvent mésestimés par les cinéastes les plus érudits qui peuvent leur reprocher un certain manque de profondeur. Piège de Cristal parvient, malgré les limites inhérentes à son genre, à rester dans les mémoires et à marquer l’imaginaire collectif grâce à des personnages hauts en couleur magistralement incarnés et un sens du suspense et de la mise en scène hors du commun.

Alors qu’il constitue la création de la saga Die Hard, Piège de Cristal est en réalité l’adaptation du roman de 1979 de Roderick Thorp Nothing Lasts Forever, traduit en France sous le nom de Piège de Cristal pour accompagner la sortie du film en 1988. L’ouvrage constitue la suite du (Le) Détective (1966), également adapté au cinéma en 1968 par une oeuvre éponyme dont le rôle-titre est tenu par Frank Sinatra. Pour des raisons contractuelles, le rôle principal de la suite doit d’ailleurs être proposé en premier lieu au célèbre chanteur d’Hoboken. Alors septuagénaire, il décline logiquement et permet au réalisateur John McTiernan et aux producteurs Lawrence Gordon (Les Aventures de Rocketeer, Hellboy) et Joel Silver (L’Arme Fatale) de proposer le script rédigé par Jeb Stuart (Le Fugitif) et Steven E. de Souza (Running Man) à un autre acteur. Arnold Schwarzenegger, principalement identifié pour des rôles s’appuyant sur sa carrure (Conan le Barbare en 1982, Commando en 1985), est rapidement approché par Gordon et Silver, producteurs de Predator (1987), réalisé comme Piège de Cristal par John McTiernan. L’Américano-autrichien préfère toutefois éviter de tourner un énième film d’action et souhaite se consacrer plutôt à la comédie. Le rôle principal de l’opus est donc proposé à de nombreux autres acteurs célèbres (Richard Dean Anderson, Don Johnson, Harrison Ford, Richard Gere, Mel Gibson, Nick Nolte, Burt Reynolds, Sylvester Stallone), mais tous refusent...

Et c'est finalement Bruce Willis (Pulp Fiction, Armageddon, Sixième Sens, Sin City) qui est retenu. Né le 19 mars 1955 à Idar-Oberstein (Allemagne) avant d’emménager aux États-Unis deux ans plus tard, il débute vraiment sa carrière en 1985 dans la série de ABC, Clair de Lune. Dans cette comédie qui rencontre alors un important succès, Willis joue le directeur d’une agence de détectives privés. D’abord indisponible pour le tournage de Piège de Cristal, l’acteur profite de la grossesse de sa partenaire Cybill Shepherd pour y prendre part.
20th Century Fox fait ici un pari fou tant le personnage de John McClane est central dans l’histoire et dans le déroulé de Piège de Cristal. La rémunération proposée à l’acteur, 5 millions de dollars, est en outre colossale compte-tenu de son inexpérience dans ce type de productions. Le risque s’avère toutefois particulièrement payant tant Bruce Willis est le principal garant de la réussite de l’opus.
Incarnant dans la première version du script un héros typique des films d’action des années 1980, John McClane est rapidement revu sous l’impulsion de John McTiernan qui, lassé par ces profils répétitifs, souhaite davantage un personnage d’homme lambda. Il devient ainsi particulièrement original dans le sens où il ne se sent pas investi d’une mission supérieure visant à sauver les otages du gratte-ciel. Il agit, en effet, par nécessité lorsqu’il comprend que lui seul peut contrer les malfrats. Son unique motivation est en réalité de retrouver sa femme pour rattraper le temps perdu et... lui présenter ses excuses. Les événements qu’il traverse l’aident d’ailleurs à prendre conscience de la futilité de leur querelle.

Le personnage a par ailleurs évolué entre le script et le déroulement du tournage, Bruce Willis lui apportant sa patte. Il décide notamment avec le réalisateur de faire de McClane un homme qui a peu d’estime pour lui-même mais qui tente toujours de s’en sortir in extremis. La performance de l’acteur est époustouflante et donne corps au personnage, qui paraît issu de la vraie vie, là où les héros des films d’action habituels sont souvent dénués de réalisme et semblent ne pouvoir exister que sur grand écran. Le spectateur parvient dès lors facilement à s’identifier à McClane, avoir peur en même temps que lui et souffrir pour lui.
Véritable macho qui ne peut s’empêcher de se retourner en croisant des jeunes femmes ou en passant devant un poster de playmate, McClane est donc un anti-héros empli d’imperfections. Enchaînant les vulgarités et les sarcasmes, il n’hésite pas à ponctuer d’humour et d’ironie des situations dramatiques. Ces failles développent l’empathie et l’attachement du spectateur qui est également touché par la solitude de McClane. Il se retrouve en effet isolé tant au sens propre, dans des recoins du gratte-ciel d’où il se met à l’abris des assaillants, qu’au sens figuré car il agit en étant abandonné par une police inefficace et un FBI alourdi par son arrogance. Son seul allié ne peut interagir avec lui que par le biais d’une CB (“citizen-band”, ou radio utilisée par les citoyens), renforçant ce sentiment d’isolement et d’impuissance à des instants cruciaux de l’opus.

Si McClane est un excellent personnage, son antagoniste est tout autant réussi.
Le meneur du groupe de treize malfrats, Hans Gruber, est, en effet, interprété par Alan Rickman (Dogma, Harry Potter à l'École des Sorciers, Alice au Pays des Merveilles). Après que Sam Neill (Le Livre de la Jungle - Le Film de 1994, Thor : Ragnarok) a refusé de prendre le rôle, les producteurs et le réalisateur constatent qu’ils ont trouvé l’acteur idéal en assistant à une représentation théâtrale des (Les) Liaisons Dangereuses dans laquelle Rickman joue le Vicomte de Valmont. Ce dernier, alors âgé de 41 ans, est uniquement connu pour ses rôles sur les planches en tant que pensionnaire de la Royal Shakespeare Company ou pour ses apparitions à la télévision (notamment dans The Barchester Chronicles en 1982 sur la BBC). Son premier personnage au cinéma est donc celui du criminel allemand Hans Gruber, impitoyable leader d’un groupe qui n’hésite pas à simuler une action terroriste motivée par des revendications politiques pour commettre en réalité un larcin uniquement animé par la cupidité. Ce choix de McTiernan de ne pas avoir d'antagonistes terroristes, destiné à rendre le contexte moins anxiogène et le film davantage compatible avec un divertissement estival, permet d’accentuer la malice du personnage, qui semble avoir plusieurs coups d’avance sur les forces de l’ordre.

L’acteur apporte toute la maestria que le public lui reconnaît en composant un méchant froid, sans pitié et prêt à tout pour parvenir à ses fins. Le sang-froid de Gruber lorsqu’il tue l’un de ses otages sans hésiter glace le spectateur et ne laisse aucun doute sur la menace qu’il constitue. L’idée d’avoir un ennemi dans le huis-clos constitué par le gratte-ciel l’obsède et il comprend rapidement qu’il ne peut atteindre son objectif qu’en l’éliminant. Son accent allemand est crédible bien que de nombreuses fautes de langage soient perceptibles par les germanophones. Rickman transmet également son flegme légendaire au personnage, qui rend sa cruauté d’autant plus ironique. Ses répliques font mouche, en parfait écho au sens de la répartie de McClane.
McClane et Gruber ne se rencontrent pourtant qu’une fois avant le dénouement final de l’opus, dans une scène où règne la tension. Leur confrontation révèle leurs caractères et leur capacité à tromper l'ennemi dans l’unique objectif de survivre. Parfaite en raison de sa mise en scène et du jeu de Willis et de Rickman, cette séquence n’était initialement pas prévue et n’a été écrite que durant le tournage après que le britannique s'est montré habile dans l’imitation de l’accent américain. Une véritable aubaine au regard de l’intensité qu’elle apporte à l'opus et à la relation entre les deux personnages, tout en annonçant un final épique !

Les personnages secondaires se saisissent, quant à eux, convenablement du peu d’espace que leur laissent Bruce Willis et Alan Rickman. Bonnie Bedelia (La Tête dans les Nuages), tante du jeune acteur de Maman, J’Ai Raté l’Avion ! Macaulay Culkin, joue le rôle de Holly Gennero McClane. Recommandée personnellement par Bruce Willis qui l’a appréciée dans Pied au Plancher (1983), l’actrice restitue le stress ressenti par une femme confrontée à une prise d’otage. Sa relation avec son mari, complexe, est bien plus intéressante à suivre que les scènes de couple habituellement vues dans les films d’action et la crédibilité du jeu de l’actrice n’y est pas étrangère. L’intrigue amoureuse se poursuit d’ailleurs avec Bedelia dans 58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2 (1990).
Reginald VelJohnson (La Vie de Famille) incarne, pour sa part, le policier Al Powell. Derrière l’apparence première d’agent peu courageux, il se révèle être l’unique soutien de McClane durant une grande partie du film et attise indéniablement la sympathie.
Alexander Godunov (Witness : Témoin Sous Surveillance), acteur et danseur classique soviétique devenu américain après avoir demandé l’asile politique, est ici Karl Vreski, le second de Hans Gruber. Animé par une vengeance personnelle, le personnage se lance dans une véritable chasse à l’homme et se dresse sur le chemin de John McClane à plusieurs reprises pour des scènes dantesques.

Si Piège de Cristal doit à l’évidence sa réussite au casting fantastique de ses deux personnages principaux, elle tient également à la qualité de sa mise en scène. Il est vrai que l’opus porte avant tout la marque de son réalisateur, John McTiernan.
Né le 8 janvier 1951 à Albany dans l’État de New York, le cinéaste rencontre le succès en 1987 avec Predator. Recevant d’abord une critique mitigée, le film de science-fiction est plus tard reconnu comme une œuvre marquante du genre. Après Piège de Cristal, le cinéaste connaît une nouvelle réussite en 1990 avec À la Poursuite d’Octobre Rouge, film d’espionnage porté par Sean Connery, Alec Baldwin et James Earl Jones. Il retrouve ensuite Bruce Willis en 1995 dans Une Journée en Enfer - Die Hard 3, le troisième opus de la saga qu’il avait initiée.

L’influence de McTiernan est perceptible à chaque instant de Piège de Cristal, dont la mise en scène est très efficace et réaliste. Ici, point de surenchère, le rendu est volontairement brut et colle à la situation : des personnages ordinaires se retrouvent malgré eux impliqués dans une situation extraordinaire. L’impact des scènes d’action s’en trouve amplifié et la violence des situations est parfois frappante sans que le réalisateur n’ait besoin de trop en montrer. La caméra suit, avec énergie et originalité, les protagonistes d’un rude jeu du chat et de la souris. La subtilité d’un plan permet par exemple de porter l’attention du spectateur sur une épreuve que John McClane doit s’apprêter à traverser.
Le souci de crédibilité de McTiernan est tel qu’il souhaite un réalisme exagéré pour l’éclat lumineux des armes à feu utilisées dans le film. Un spécialiste fabrique ainsi à sa demande des balles à blanc nettement plus puissantes que celles généralement utilisées au cinéma. Assourdissantes, elles nécessitent une modification des armes et engendrent un mouvement de recul chez Alan Rickman. Pour plus de réalisme, les bruits de détonation ajoutés au montage sonore sont ensuite issus d’un enregistrement d’armes effectué expressément au Texas alors que l’industrie cinématographique utilise généralement des banques de sons.
Visuellement, des effets pratiques des plus convaincants sont employés pour les différentes explosions qui ont lieu dans et sur le building. Plus de trente ans après, l’illusion reste réussie.

La crédibilité de Piège de Cristal tient également dans la qualité de ses décors. Véritable huis-clos, son action se déroule au sein de la Nakatomi Plaza, un building de Los Angeles qui n’est autre en réalité que la Fox Plaza, le siège de 20th Century Fox. Gratte-ciel de 150 mètres de hauteur notamment dessiné par l’architecte américain William Pereira (qui a également réalisé le Disneyland Hotel de Disneyland Resort en Californie !), la Fox Plaza offre un décor vertigineux à l’opus. Son gigantisme et sa visibilité à des kilomètres à la ronde théâtralisent le lieu d’action. Les décors des locaux de l’entreprise Nakatomi représentent ainsi des bureaux luxueux bien que datés par leur aspect ancré dans les années 1980. Le rendu est réussi car si les espaces paraissent larges, le contexte d’un huis-clos où malfaiteurs et otages sont enfermés crée un sentiment de claustrophobie. Ce dédale de bureaux, d’étages en construction et de conduites d’aération devient un labyrinthe étouffant ; les seules respirations, lorsque la caméra sort de la tour, n’en étant pas vraiment tant l'édifice reste le point vers lequel se focalisent toutes les attentions. L’influence de McTiernan s’est également faite ressentir au-delà de la mise en scène, ce dernier remaniant carrément le scénario. Il s’inspire en effet du (Le) Songe d’une Nuit d’Été de William Shakespeare pour situer la chronologie de l’opus sur une unique nuit alors que le roman original se déroule sur trois jours.
Les modifications se poursuivent au cours du tournage avec des ajouts de scènes ou la modification en association avec les acteurs - et notamment Willis - du caractère de leurs personnages. De même, l’écriture du final n’est pas achevée alors que les acteurs tournent. Cette situation ne se traduit pourtant pas par des incohérences flagrantes, bien que des détails puissent être identifiés par les yeux les plus aguerris.

Piège de Cristal ne pâtit pas de cette production atypique et constitue contre toute attente un ensemble cohérent où les rebondissements sont amenés de manière logique. Aucun deus ex machina, élément sorti de nulle part génèrant un problème ou sa résolution, n’est présent dans l’opus. Si le scénario n’est évidemment pas l’atout majeur d’un film d’action et que la simplicité des intrigues du genre se retrouve en apparence ici, Piège de Cristal dissimule des éléments de complexité. Sans nuire à l’accessibilité de l’histoire, la complexité des mobiles et des personnalités des intervenants, la qualité de l’écriture des dialogues et les jeux d’influence entre la police et le FBI renforcent en effet sa profondeur. Le film se permet également une critique du journalisme sensationnaliste et de l’opportunisme de certains médias lors d’une situation de crise. Prêt à tout pour obtenir un scoop, le reporter joué par William Atherton (58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2, Desperate Housewives) ne fait preuve d’aucune compassion pour les otages ou pour les enfants de Holly et John McClane. Les scénaristes dressent ainsi un portrait acide de certains médias qui s’arrangent avec la déontologie et leur adressent un message clair à la fin de l’opus.

Piège de Cristal se démarque également par sa musique. Son compositeur, Michael Kamen (Les Trois Mousquetaires, X-Men) poursuit sur sa lancée après avoir travaillé sur la bande originale de Brazil (1985), dont le célèbre morceau The Office est repris dans une des bandes annonces de WALL•E. Sa partition met en valeur les scènes d’action comme les scènes plus intimistes. Jouant tantôt sur la sonorité sans équivalent d’un orchestre symphonique, il use également d’instruments synthétiques plus discrets. La musique accentue le danger qui court sur McClane et sur les otages de l’immeuble. Plusieurs thèmes créés pour accompagner les différents personnages restent en tête et sont incontestablement réussis.
À l’initiative de John McTiernan, les malfrats se voient attribuer comme air un célèbre morceau : l’Ode à la Joie issu du Quatrième Mouvement de la Neuvième Symphonie de Beethoven. Faisant référence à la nationalité allemande du compositeur et des criminels de l’opus, ces notes déjà entendues au cinéma dans Orange Mécanique (1971) de Stanley Kubrick permettent de saisir la gravité de la situation et la menace que représentent ces personnages. Parfaitement intégrée parmi les créations de Kamen, l’Ode à la Joie en est complémentaire et est rappelée à de multiples reprises, jouant avec le spectateur qui s’amuse à la reconnaître dans des orchestrations et arrangements différents.
Diversifiée et réussie, la bande originale est ainsi emblématique et constitue probablement l’une des meilleures musiques composées pour un film d’action.

Des chansons de Noël se font également entendre au cours de Piège de Cristal, qui est à l’origine d’une querelle comme seul Internet peut en créer quant à savoir s’il est ou non un “film de Noël”. Se déroulant un 24 décembre, il comporte effectivement des symboles de la fête tels que des sapins décorés ou, comme évoqué, des musiques caractéristiques des fêtes de fin d’année (Let It Snow, Winter Wonderland, etc.). Toutefois, la temporalité de l’histoire semble surtout constituer un contexte arrangeant pour ce qui constitue l’essence du scénario : de nombreuses personnes dans une tour et un policier lambda présent en dehors du service pour retrouver sa famille partie vivre sur la côte opposée. Piège de Cristal est malgré cela nommé “Meilleur film de Noël” par le magazine britannique Empire en 2010. Si la qualification semble évidemment abusive, elle en dit long sur le succès rencontré par l'opus.

La première projection américaine de Piège de Cristal est organisée le 12 juillet 1988 à Los Angeles avant une sortie étendue à l’ensemble des États-Unis le 20 juillet. La France découvre quant à elle John McClane le 21 septembre de la même année. Récoltant plus de 84 millions de dollars en Amérique du Nord et plus de 57 millions de dollars dans les marchés extérieurs, l’opus est rentable et constitue un important succès au regard de son budget de 28 millions de dollars. Cette recette juteuse donne à 20th Century Fox et aux producteurs Lawrence Gordon et Joel Silver l’idée d’une suite. Le succès de 58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2 en 1990 est à la hauteur des espérances et permet la poursuite de la franchise Die Hard. Un autre volet voit en effet le jour en 1995 (Une Journée en Enfer - Die Hard 3) avant que la saga ne soit relancée douze ans plus tard avec Die Hard 4 : Retour en Enfer (2007) et poursuivie en 2013 avec Die Hard : Belle Journée Pour Mourir.
Si les suites de Piège de Cristal connaissent des réussites artistiques variables, l’original est très chaleureusement accueilli par les critiques. Avec le recul, l’opus est un coup d’éclat ayant révolutionné le genre des films d’action. Plus subtil, plus profond mais ne reniant pas sa fonction première de divertissement, il a un impact important sur le cinéma et entre à ce titre en 2017 dans le registre national du film de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis. L’influence de Piège de Cristal est d’ailleurs perceptible dans le cinéma des années 1990 tant les synopsis de films d’action pourraient lui reprendre son titre original en l’appliquant à une situation particulière : “Die Hard on… a plane” (“un dur à cuire dans un avion”) pour Passager 57 (1992) ; “Die Hard on… a bus” (“un dur à cuire dans un bus”) pour Speed (1994) ; etc.

Piège de Cristal est un film d’action innovant à l’origine d’un sous-genre à part entière. Porté par deux acteurs étincelants qui s’affrontent dans un décor de gratte-ciel à faire pâlir autant les claustrophobes que les personnes sujettes au vertige, il bénéficie de la réalisation de John McTiernan qui maîtrise son sujet de bout en bout pour mettre en scène un scénario plus profond que les apparences ne le laissent penser.
Fondateur d’une franchise dont il reste l’opus le plus réussi, Piège de Cristal n’a pas pris une ride et reste un divertissement culte transcendant des générations de dur(e)s à cuire !

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