Mickey et son Orchestre PhilharMagique

Mickey et son Orchestre PhilharMagique
L'affiche
Date d'ouverture :
Le 1er octobre 2018
Type d'attraction :
Cinéma 4D
Réalisation :
George Scribner
Durée :
10 minutes

Le synopsis

Au Discoveryland Theatre, c’est la cohue : Mickey Mouse présente son célèbre orchestre PhilharMagique ! Cependant, rien ne se passe comme prévu lorsque le facétieux Donald, aussi curieux que maladroit s’empare du chapeau enchanté du fameux chef d’orchestre aux grandes oreilles… Dès lors, il est happé par un tourbillon magique, qui emporte tout sur son passage, le public compris, et va leur faire vivre une aventure trépidante, à travers les plus grands Classiques Disney !

L'expérience

Situé à l’extrême est du Parc Disneyland, Discoveryland Theatre attend les prochains spectateurs pour présenter avec fierté et honneur sa toute nouvelle production ! Mickey et son orchestre philharMagique se sont en effet installés ici ! À l’entrée du théâtre se trouve ainsi des praxinoscopes, jouets optiques composés d’un tambour central entouré d’un prisme de miroirs donnant l’illusion de mouvement, représentant notamment une ampoule électrique ailée qui prend son envol, emblème de l'Imagination Institute. Accueilli par les plus grandes icônes de l’univers de Disney telles que Donald, Ariel, Lumière ou encore la Fée Clochette, qui s’affichent sur de grandes banderoles, le public est alors invité à se rendre dans une petite salle juste après la distribution de lunettes de protection leur permettant de profiter au mieux du spectacle, lorsqu'il débutera.

À l’intérieur, un hôte indique que le concert, joué en l’honneur du 90ème anniversaire de Mickey Mouse, va bientôt débuter. Quatre rangées de cinq écrans chacun, accrochés au dessus du public, parcourant le plafond la salle, diffuse en continu une partition sur laquelle les ensorcelantes notes semblent danser. Interrompant ce balai hypnotisant, un décompte informe les invités du temps restant avant le début de la représentation. Minnie, qui supervise les opérations, informe les spectateurs de l’ouverture prochaine de la salle de concert. Dingo, régisseur du spectacle donne les dernières consignes tandis que les portes s’ouvrent enfin !

Les convives s’installent alors confortablement, prêts à découvrir Mickey et son attirail d’instruments peu commun. Le spectacle est sur le point de commencer mais Donald est introuvable. Trop tard, le concert débute et Dingo actionne l’ouverture du rideau bien que Mickey Mouse souhaite attendre le retour de son compère plumé. Un épais rideau rouge se hisse vers le haut de la scène découvrant un second rideau bleu s’ouvrant en deux pour laisser apparaître une scène dénuée d’instruments. Des pendrillons bleus nuits bordent le plateau tandis que des estrades et un pupitre vides occupent la scène baignée d’une lumière azur. Au loin, les spectateurs peuvent entendre les ronflements de Donald dont les pattes semblent dépassées d’une malle située sur l’avant-scène.

Dans la précipitation, Mickey accourt vers le pupitre, déposant à la hâte un chapeau bleu décoré d’étoiles et d’une lune dorées. Réveillant Donald sur son passage, Mickey quitte la scène aussi rapidement qu’il est arrivé en demandant à son ami d’installer l’orchestre, en prenant soin de ne pas toucher à son chapeau. Sautant brusquement de son lit de fortune, Donald installe en quelques secondes l’orchestre sur scène, extirpant un par un les instruments de la malle où il dormait encore il y a quelques secondes. À la manière de Mary Poppins, Donald fait sortir du coffre trompettes, trombones, violoncelles, tambours, tubas, violons, clarinettes ou encore harpes qui volent à travers la scène pour retomber sur l’estrade.

Au final, un piano traverse le plateau pour atterrir lourdement sur le sol, faisant sursauter l’ensemble des instruments et les spectateurs présents dans la salle. Des étoiles, elles aussi issues de la malle, viennent décorer le fond bleu nuit de la scène. Se retrouvant avec la baguette du chef d’orchestre, Donald s’approche alors du centre de la scène, l’air malicieux, ne pouvant s’empêcher de se coiffer du chapeau laissé par Mickey sur le coin du pupitre. Une fois le chapeau enfilé, les instruments commencent à s’animer comme par enchantement. Il semblerait bien que la coiffe de Donald soit bel et bien le chapeau magique porté par Mickey Mouse, lui-même emprunté au grand Yen Sid, dans le célèbre Fantasia.

Donald, qui veut entamer sa partition, demande toute l’attention des instruments ensorcelés. Soudain, un vacarme assourdissant retentit, les instruments jouant de façon désynchronisée, provoquant la panique et l’énervement du carnard qui tente de reprendre la main sur ce capricieux orchestre. Tous les instruments cessent alors leur boucan à l’exception d’une petite flûte qui, pour narguer le chef d’orchestre à plumes, continue de jouer Mickey Mouse March. Donald, qui réussit à se saisir de l’instrument, jette alors ce dernier à travers la salle, jusqu’à atteindre le nez des spectateurs avant de revenir, tel un boomerang, heurter la tête du chef d’orchestre d’infortune. Déconcentré, Donald tente alors d’écraser la flûte tandis que l’orchestre reprend son brouhaha désordonné avant de s’accorder sur l’air de Mickey Mouse March. Les instruments, réunis au-dessus de la tête de Donald, menacent désormais le canard qui a finalement attrapé la flûte moqueuse.

Plongé dans une ambiance terrifiante, la scène étant maintenant éclairée de rouge, Donald disparaît alors dans un nuage de fumée tandis que l’hymne de Mickey Mouse March retentit de plus en plus fort dans la salle. Tous les instruments commencent  à virevolter, sortant ici et là du nuage qui a désormais envahit tout l'espace. Les spectateurs, pris au cœur d’une tornade dont le souffle et les vrombissements se font ressentir, peuvent y apercevoir voler le piano, une trompette, un violon, des cymbales, un tambour ainsi que l’intrépide Donald portant le chapeau de magicien de Mickey. Le canard tente alors de s’échapper, rattraper au cou par la coulisse d’un trombone, bien décidé de maintenir le pauvre Donald au centre de ce gigantesque nuage enchanté.

Malmené par l’ensemble des instruments de l’orchestre, assommé par plusieurs coups de cymbales, Donald se retrouve aspiré par un trou noir qui se dessine peu à peu au cœur de la nébuleuse. Tentant coûte que coûte d’échapper à la puissante aspiration, le malchanceux canard se retrouve, à l’instar des instruments de l’orchestre et de la coiffe magique, engloutit par le trou noir. Les spectateurs, plongés dans l’obscurité, sont alors surpris par deux grands yeux qui s’ouvrent, sur la scène qui semble s’être élargie. La voix de Donald indique que ce dernier, perdu, cherche son chapeau. Soudain, une vive flamme apparaît, accompagnée d’une musique et d’une voix reconnaissable entre mille ! Il s’agit bien du charmant Lumière qui accueille l’infortuné sur le rythme de C’est La Fête.

L’incandescent chandelier invite alors Donald à prendre place en bout de table, tel Belle, pour déguster un dîner dans la plus pure tradition française. Se succèdent un gâteau à la crème, un soufflé, un gratin ou encore une tarte. Des serviettes de table tournoient et dansent autour de Lumière, avant qu’un alléchant plateau de desserts, composé entre autre d’un moelleux gâteau, de madeleines, d’une tarte aux framboises ou encore de bouchées au chocolat apparaissent sous les yeux des spectateurs éveillant au passage leurs papilles.

Donald, pris dans l’ambiance festive de cette célébration improvisée, s’agite et chante gaiement avant d’apercevoir l’espiègle chapeau enchanté sur l’un des soufflés. Le téméraire canard tente alors de le récupérer mais attrape maladroitement une tarte qui flambe sous ses yeux, couvrant de suie au passage le pauvre palmipède. S’en suit un élégant ballet d’assiettes et de couverts, dansant de façon synchronisée au rythme effréné du célèbre air musical. Lumière, perché sur les hauteurs d’une montagne de victuailles poursuit son interprétation de C’est La Fête tandis que de nouveau, assiettes et couverts dansent, éclairés par de nombreux projecteurs et une boule à facette.

C’est alors que des bouteilles de Champagne arrivent en gesticulant du culot pour former une allée d’honneur au centre de laquelle Donald, visiblement énervé, tente de retrouver le chapeau enchanté qui l’a transporté jusqu’ici. Échaudés par l’ambiance festive régnant sur scène, les bouchons de Champagne jaillissent un par un au visage des spectateurs, éclaboussant ces derniers tandis que, dans le fond de la scène, Donald tente désespérément d’attraper le couvre-chef magique. Pour le final de sa chanson phare, Lumière réapparaît une dernière fois avant de s’évaporer alors que Donald glisse et tombe en tentant d’attraper la coiffe magique de Mickey, emportant avec lui, dans un vacarme assourdissant, la montagne de nourriture sur lequel il était perché.

Plongés dans la pénombre, les spectateurs sont surpris par une vive lumière issue du fond de la scène, provenant de l’ouverture soudaine d’une petite porte en bois. Au rythme saccadé de L’Apprenti Sorcier de Leopold Stokowski, plusieurs balais font leur entrée en file indienne. Portant chacun un seau d’eau, ces derniers déversent leurs contenus afin de nettoyer la scène qui a été souillée par les péripéties de l’intrépide canard. Éclaboussant au passage Donald, échaudé par la situation, les six balais poursuivent leur chemin. Le septième, plus petit que ses compagnons, est alors pris à partie par Donald. Le menu balai se voit alors confisquer son seau. Le facétieux canard, visiblement amusé par la situation, se moque même de lui !

Soudain, un immense balai fait son apparition par la porte située au fond de la scène. Ses pas lourds font trembler toute l’assemblée, y compris Donald qui, intimidé par l’imposante taille du nouveau protagoniste, tente de redonner le seau au petit balai. Malheureusement, vexé par l’attitude de Donald envers ce qui est peut-être son enfant, l’immense objet de bois et de paille décide de jeter son seau d’eau sur le pauvre canard qui est alors embarqué dans un torrent d’eau, éclaboussant les spectateurs au passage. C’est alors que Polochon, fidèle ami d'une petite sirène, fait son apparition, saluant ses invités qui se retrouvent plongés dans la grotte d’Ariel. En arrière-plan, le chapeau de magicien de Mickey, objet de toutes les convoitises, coule doucement dans la mystérieuse caverne de la jeune sirène avant qu’Ariel elle-même ne le rattrape en entonnant sa célèbre chanson Partir Là-Bas.

Ayant poursuivi sa quête du chapeau magique jusqu’au plus profond de l’océan, Donald, portant un masque et un tuba, fait irruption au cœur de la grotte. Visiblement charmé par la sirène, le distrait canard ne se rend pas compte que Ariel, tout en poursuivant sa chanson, dépose le chapeau magique sur une étagère, agrandissant ainsi son immense collection de trésors et de merveilles du monde humain. Sombrant peu à peu vers le fond de la grotte en faisant des bulles en forme de cœur, Donald ne résiste pas à l’élégance de la femme poisson qui s’empare d’une boîte à bijoux avant de vider son contenu, faisant voguer une couronne en or, des colliers et bracelets de perles ainsi que de nombreux rubis et émeraudes.

Donald, qui semble avoir malgré lui récupéré une partie du butin refait son apparition. Ariel prend alors par les mains le canard pour le faire danser et tournoyer le délestant ainsi du poids des bijoux qui avaient trouvé refuge sur lui. Jouant furtivement avec les pattes de Donald, Ariel se met alors à tournoyer très rapidement en direction de la sortie de la grotte, empêchant le canard visiblement gêné de l’enlacer. Donald, qui tente alors de rattraper la Petite Sirène, essaie de voler un baiser à Ariel qui reprend son chemin vers le haut de la grotte. Dans la confusion, le pauvre embrasse alors une murène ce qui provoque un véritable coup de foudre, au sens propre du terme, entre les deux protagonistes.

Donald, choqué par l’électricité qui traverse tous ses membres essaie de rejoindre la surface auprès d’Ariel. Cependant, la murène visiblement tombé sous son charme, le poursuit, lui qui subit encore l’effet de nombreuses secousses électriques. L’entrée de la grotte baignée de lumière, vers laquelle Donald et la Petite Sirène se dirigent devient alors trouble jusqu’à former un immense soleil doré. Apparaissant au beau milieu d’un désert aride aux couleurs ocres, l’astre de feu inonde la salle de lumière au son du célèbre air musical de Je Voudrais Déjà Être Roi.

Surgissant de l’imposant halo de lumière, la tête de Simba, entourée d’une crinière formée par des feuilles rouges, surprend les spectateurs. Des décors représentants des palmiers ainsi que le dessin du lionceau royal effectué par Rafiki, entourent Simba. Avalant littéralement le public en rugissant, Simba cède sa place à Zazu, fameux fidèle de Mufasa, qui apparaît dans un décor fait de motifs rappelant la savane. S’en suit l’arrivée d’un impressionnant ballet de girafes qui forment alors une file indienne. Sur la tête de l’une d’entre elles se trouve le fameux chapeau magique de Mickey tandis que Donald, perché sur la tête d'une monture voisine, tente une nouvelle fois de l’attraper du bout des doigts.

C’est alors que Simba, bondissant d’une tête de girafe à l’autre, assomme Donald au passage et l'empêche d’atteindre son but. Il se retrouve même éjecté dans un décor zébré lorsque toutes les girafes décident, de concert avec la chanson de Simba, de tourner leur tête à gauche. Donald est une seconde fois malmené lorsqu’un troupeau d’animaux de la savane choisit de se retourner à droite. Gnous, rhinocéros, autruches, éléphants, zèbres, crocodiles, girafes et autres gazelles bousculent ainsi le malheureux canard qui vient alors prendre la place de Simba, sous les feux de la rampe, sans l'empêcher de poursuivre par ailleurs sa chanson.

Subrepticement, une dizaine de mini Simba apparaît sur la scène dans une ronde psychédélique tandis que Donald reste sonné et confus par toute cette agitation. Zazu, qui fait une furtive irruption, tempère les ardeurs royales du jeune lionceau en éteignant la lumière sur scène. La lumière arrondie sur laquelle Donald trônait se transforme alors en demi-lune, faisant tomber à la renverse le malchanceux canard. Se dessine dès lors, un merveilleux décor pastel, aux couleurs chaudes, représentant des baobabs, des gnous, des zèbres ou encore des gazelles, la lune s’étant transformée en flamboyant soleil. Donald, chevauchant une gazelle, chute de nouveau lorsqu’une envolée d’oiseaux exotiques vient perturber le troupeau.

Donald se retrouve une fois de plus en bien mauvaise posture quand girafes et crocodiles l’encerclent et semblent ne pas lui vouloir que du bien. De nombreuses têtes de zèbres, d’éléphants ou encore même celle du palmipède apparaissent sur scène et commencent à tournoyer, le chapeau magique y compris ! Simba, perché sur les hauteurs de puissants jets d’eau crachés par les éléphants, réapparaît alors sur scène pour terminer, dans un final jovial et festif, sa chanson. Tous disparaissent aussitôt dans un nuage de poussière, projetant le chapeau de Mickey dans la salle.

Subitement, la fée Clochette fait son apparition. Illuminant de poussière d’étoile la céleste nuit, la célèbre fée invite les spectateurs à la suivre pour une envolée nocturne au-dessus de Londres. Dirigeant ses hôtes vers les hauteurs de Big Ben, ces derniers peuvent apercevoir Peter Pan qui se pose sur la grande aiguille de la fameuse horloge, provoquant la sonnerie de 20 h 15. Clochette se positionne alors près de Peter Pan, suivi de près par le chapeau enchanté, tombé du ciel. Le héros du Pays Imaginaire, visiblement curieux, tente alors de s’en emparer avant que Donald ne vienne finir sa course sur la pointe de la grosse aiguille, provoquant l’envol de tous ses occupants.

Au son de la douce mélodie de Tu t’Envoles, Peter Pan et la Fée Clochette décollent. Donald et le chapeau magique, dépourvus de poussière de fée, dégringolent avant que Peter, aidé par Clochette, ne leur fasse prendre leur envol grâce à la poussière enchantée. C’est ainsi que les quatre compères débutent leur voyage, au cœur du fog londonien. Tout à coup, traversant un épais nuage, les spectateurs se retrouvent en compagnie de Jasmine et Aladdin, sur leur tapis volant, chantant la ballade romantique Ce Rêve Bleu. Chavirant au gré des nuages, dans un océan d’étoiles, le plus célèbre couple d’Agrabah poursuit sa chanson sans même s’apercevoir que le chapeau magique tant convoité vient de trouver refuge sur leur originale embarcation.

Survolant les maisons avant de s’enfoncer dans les étroites rues de la ville, Aladdin et Jasmine sont rapidement rejoints par Donald qui, à bord d’un autre tapis volant, découvre à son tour le charme des ruelles d’Agrabah. Volant à tire-d’aile au cœur des allées étriquées de la ville, le canard renverse un étal de fruits d’où tombe plusieurs régimes de bananes. Virevoltant entre les fils sur lesquels sèche du linge, les étals et les tonneaux, qu'il ne manque pas de bousculer, Donald fait une inversion à 360° sur son tapis. Se prenant alors les pattes dans un fil à linge, il se retrouve coiffé d’un turban avec un voile sur le bec tandis que les spectateurs, s’accordant un peu de hauteur, retrouvent Aladdin et Jasmine au cœur d’une douce nuit étoilée.

Visiblement éreinté par ce voyage en tapis volant à travers les nuages, Donald rejoint le couple princier. Aladdin et Jasmine, qui ne s’étaient pas rendus compte de la présence du chapeau enchanté sur leur tapis saluent le volatile qui, par regain d’attention pour la coiffe de Mickey, se rapproche des amoureux. Jasmine pose alors le chapeau magique sur la tête de Donald, fier d’avoir enfin retrouvé l’objet tant désiré, avant de voler vers de nouvelles aventures. Soudain, Iago, fidèle compagnon de Jafar, surgit et vient faire tomber la coiffe de la tête du malchanceux canard. Affolé, ce dernier saute de son tapis pour rattraper son chapeau, plongeant dans le vide.

Pris dans un tourbillon infernal, Donald et le chapeau enchanté se retrouvent au cœur d’un immense nuage où virevoltent les instruments de l’orchestre de Mickey ainsi que son estrade, rappelant le début du voyage de l’intrépide canard. Au coin droit de la scène apparaît alors l’ombre du chef d’orchestre aux grandes oreilles. Prenant soudainement place au centre de l’estrade, Mickey réussit à se saisir de son chapeau magique tandis que Donald et l’ensemble des instruments poursuivent leur folle course au cœur de la tornade. Posant la coiffe enchantée sur sa tête, Mickey réimpose aussitôt l’ordre et l’harmonie au sein de la scène qui a retrouvé ses habits de gala.

Donald, récupérant in extremis la baguette du chef d’orchestre tombée du ciel, se retrouve alors à terre, à l’endroit même où Mickey avait quitté la scène quelques minutes plus tôt. S’apercevant rapidement de l’agacement de son ami pour le désordre causé, il se précipite vers lui pour lui rendre sa baguette de chef d’orchestre tandis que la facétieuse flûte le poursuit en rejouant l’air de Mickey Mouse March. Une fois sa baguette récupérée, Mickey commence à mener l’orchestre qui poursuit l’air entamé. Donald, tombé à la renverse dans un trombone, en bouchant l’ouverture, est alors éjecté à travers la salle tandis que l’instrument joue sa note finale faisant trembler toute la salle.

Tous les spectateurs applaudissent désormais le chef d’orchestre, lui jetant des bouquets de roses sur scène, tandis que l’épais rideau rouge se referme sur la scène. Le public est dès lors invité à quitter la salle, une nouvelle représentation de Mickey et son orchestre PhilharMagique étant, en effet, sur le point de commencer...

La critique

rédigée par Geoffrey El Islami et Romi
Publiée le 15 décembre 2018

Attraction charnière dans l’histoire des Studios Disney, le concept de Mickey et son Orchestre PhilharMagique est dans son essence-même un banc d’essai pour animateurs Disney de la fin des années 90. Spectacle des plus cotés outre-Atlantique et en Asie, l’attraction a donc déjà convaincu le monde entier avant d’arriver, certes un peu tard, dans les jupes du Parc Disneyland de Disneyland Paris en 2018. Mais l’occasion n’est pas vaine et la coïncidence n’en est pas une : il s’agit là de fêter avec dignité les 90 ans de la célèbre souris par qui tout a commencé… Mais force est de constater que l’implantation de cette attraction iconique dans le Resort français ne se fait pas sans erreurs et manquements difficilement pardonnables.

Début des années 2000. Les studios Disney se remettent d’une avalanche de succès mettant en avant le style comédie musicale et animation traditionnelle. Ce nouvel âge d’or amorcé par La Petite Sirène en 1989 est dès lors sur le déclin, après la sortie non sans succès de Tarzan en 1999. Les animateurs sentent qu’un virage est à négocier sur le plan technique de l’animation, à la lumière des succès grandissants et successifs des long-métrages Pixar, exclusivement animés par ordinateur. Une collaboration notable - l'une des premières du genre - entre deux départements fondamentalement différents de The Walt Disney Company se met alors en place : les Walt Disney Animation Studios et Walt Disney Imagineering travaillent de conserve sur un tout nouveau projet mêlant classiques Disney et film 4D. L’attraction qui en résulte, Mickey’s PhilharMagic, (mot-valise issu des termes anglais "Philharmonic" et "Magic") est le digne successeur de The Mickey Mouse Revue et offre un condensé des meilleurs moments des films d’animations Disney des années 90 dans lequel le spectateur se retrouve complètement immergé grâce à un Donald aussi maladroit qu’irascible.

Afin de diriger la réalisation du film, c’est nul autre que George Scribner qui est demandé au poste par Tom Fitzgerald (alors directeur créatif de Walt Disney Imagineering), ayant déjà eu ce rôle de réalisateur sur le classique Disney de 1988 Oliver & Compagnie et qu'il reprendra pour la partie animée de l’émission évènement Disneyland : The First 50 Magical Years. Pour ce partenariat rare entre deux branches phares de The Walt Disney Company, Scribner s’entoure des meilleurs talents de la compagnie à l’instar de William Ross pour l'arrangement musical, d’Alex Mann, co-réalisateur de Mickey, Il Était Une Fois Noël ou encore de Glen Keane, animateur de légende qui profita de l’occasion pour se faire la main sur cette nouvelle technologie qu’est, pour lui, la 3D. Ce dernier va, en effet, utiliser l'opportunité de travailler sur Mickey’s PhilharMagic pour se familiariser avec l’animation par ordinateur : son Ariel qu’il avait animée en 2D pour le chef-d’œuvre de 1989 prend alors vie sous ses yeux en 3D pour ce film non sans quelques difficultés au stade de la modélisation de sa chevelure. Il va sans dire que cette étape charnière dans la carrière de Keane a catalysé sans nul doute la création quelques années plus tard de Raiponce

Mickey’s PhilharMagic est également l’occasion pour Nik Ranieri, animateur du personnage de Lumière de La Belle et la Bête de le voir prendre forme en 3D ou pour Mark Henn de renouer avec sa Jasmine. Hendel Butoy, réalisateur de Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, prend lui le rôle de directeur de l'animation. Ce sont ainsi pas moins de 1,5 million d'heures de création d'images par ordinateur au total et plus de trois mille objets 3D modelés et animés. Il faut également noter qu’il s’agit là de la première fois que les personnages de Mickey et Donald sont proposés en animation CGI bien avant le film Mickey, Il Était Deux Fois Noël ou la série La Maison de Mickey. Pour ce dernier, son design s'inspire de la version de Freddy Moore notamment vue dans Le Brave Petit Tailleur. Enfin, les voix originales des personnages phares sont respectées comme pour Donald qui partage sa voix entre deux acteurs : Clarence Nash (grâce à des extraits d’archives) et Tony Anselmo, voix du Canard depuis 1985, qui enregistre ici quelques répliques. Mickey, lui, reste doublé par Wayne Allwine, voix officielle de 1977 à 2009, date de sa mort.

La patte experte des animateurs des Walt Disney Studios se ressent également dans des techniques du septième art insufflées ici et là dans le court-métrage. Elles sont nombreuses à l'image des moults raccords utilisés pour passer de scène en scène (le seau d'eau déversé lors de la scène de Fantasia se muant en océan de La Petite Sirène, la lumière de la grotte d'Ariel devenant le soleil rayonnant sur la Terre des Lions, etc.) mais le point d'orgue est sans nul doute la rupture avec le quatrième mur, technique de métafiction au cinéma consistant à casser cette barrière virtuelle entre les éléments d'un film et son public, lorsque Donald s'encastre littéralement dans le mur situé à l'arrière des spectateurs ! Ces éléments propres à l’industrie du cinéma sont évidemment l’un des atouts de l’attraction et démontrent l’avantage d’une collaboration avec le département des Walt Disney Animation Studios.

Devenue instantanément une attraction-phare de Magic Kingdom, elle est logiquement copiée dans d’autre Resorts Disney. Ainsi, une autre version débute à Hong Kong Disneyland en 2005, le jour-même de l’ouverture du Resort tandis qu’en 2011, l’attraction rejoint les allées du Fantasyland de Tokyo Disneyland. Il faut attendre 2018 et une occasion toute particulière pour la voir enfin arriver, dans une version des plus épurée, dans le Resort français, accumulant des différences grossières avec ses consœurs, rimant ici avec erreurs qui auraient pu être aisément évitées.

2018 n’a donc pas été choisie par hasard par le Resort français pour accueillir l’attraction tant aimée par ses fans et ayant pour rôle-titre, - le mot titre ayant un sens littéral dans cette expression -, ni plus ni moins que le célèbre Mickey. C’est en effet l’année de ses 90 ans, sa première apparition officielle datant du 18 novembre 1928, à travers le légendaire cartoon Willie, le Bateau à Vapeur. Pour cette date symbolique, il s’agit pour le Resort français de proposer tout un programme de festivités grandioses à base de soirées spéciales, animations inédites, merchandisage aux couleurs de la célèbre souris et… une attraction en son nom ! Alors que ce dernier officie déjà au sein de l'Animagique Theater du Parc Walt Disney Studios en tant qu’assistant du magicien dans le spectacle Mickey et le Magicien, la souris prend donc possession d’une autre salle de théâtre, cette fois-ci dans le Parc Disneyland, le Discoveryland Theatre en lieu et place de Star Wars : Path of the Jedi.

Changement de ton radical pour la salle de cinéma, il s’agit ici surtout d’une intégration bancale d’une attraction basée sur des personnages de dessins animés dans un Land à l’univers fondamentalement futuriste. Alors que ses consœurs s’implantent parfaitement au sein des Fantasyland des Resorts asiatiques et du Resort floridien, au cœur-même d’un Land basé sur ces personnages issus de contes, Mickey et son Orchestre PhilharMagique est vouée à côtoyer un astroport de l’univers Star Wars ou une fusée prête à décoller dans les étoiles ! Cette première différence flagrante et vraiment dommageable ne gâche pourtant en rien le plaisir de retrouver ce spectacle envié de tout fan digne de ce nom sur le territoire européen. Le film en lui-même et les mouvements effectués par la salle en totale synchronisation avec le déroulement des scènes à l’écran est une véritable madeleine de Proust pour les visiteurs ayant connu l’attraction outre-Atlantique et ceux retombant dans leurs scènes préférées des classiques Disney par excellence. Il est cependant honnête d’avouer que le film a pris quelques rides depuis sa première projection en 2003 surtout avec les avancées techniques indéniables faites depuis sa sortie notamment en terme d’animation 3D. La comparaison technologique avec des longs-métrages tels que Raiponce ou La Reine des Neiges est inévitable et violente même si le charme et la nostalgie d’une époque révolue l’emportent incontestablement. Plus encore, sa ressemblance dans sa trame scénaristique avec une autre attraction du Resort - Animagique au Parc Walt Disney Studios - ne redore pas véritablement son statut de nouveauté sur ce point précis. Si la version parisienne ne montre pas une évolution de la qualité graphique du film, il est cependant à noter que des réenregistrements en français des chansons ont été réalisées permettant d'accommoder le public francophone mais aussi européen en gardant des répliques dans la langue de Shakespeare.

La version parisienne fait, en revanche, une impasse complète et dommageable sur la dernière scène constituant pourtant un excellent élément comique de l’attraction : la présence de Donald en Audio-Animatronic, agitant les pattes comme voulant se dépêtrer du mur dans lequel il se retrouve encastré au dos des spectateurs dans l’attraction originale (et dépassant même dans la boutique Fantasy Faire situé à l'arrière de l'amphithéâtre au Magic Kingdom). Il faut rajouter à cela une totale absence de thématisation dans le pré-show et dans la file d'attente, tout comme dans la salle principale qui de surcroît ne bénéficie que d'un écran plat alors que les autres versions de l'attraction ont le luxe de se payer une expérience sur écran à 120 degrés. En contrepartie, l'attraction parisienne bénéficie toutefois d'une technologie héritée d'une attraction passée : une plateforme montée sur vérins de près de cent tonnes permettant à l’auditorium de bouger pendant le film. Cet élément, installé spécialement pour l'attraction Chérie, J’ai Rétréci le Public, fait donc malgré tout de Mickey et son Orchestre PhilharMagique, une attraction unique en son genre, les autres de son espèce ne bénéficiant pas de cette composante technique permettant d'ajouter une couche supplémentaire dans l'immersion des visiteurs dans l'expérience 4D, en plus des autres effets physiques de projection d'eau, d'odeurs et de vent.

Spectacle immersif encensé par la critique dans les autres Resorts Disney dans lesquels il s‘était implanté bien des années auparavant, Mickey et son Orchestre PhilharMagique ne bénéficie pas à Paris de la même exposition que ses homologues étrangers. Complètement déconnectée scénaristiquement du Land dans lequel elle est intégrée, cette version au rabais, accusant le poids des années et subissant de plein fouet l’inéluctable évolution technologique, est l’occasion certaine de satisfaire ses fans de la première heure tout en redonnant vie à un Discoveryland Theatre en manque de public. Cadeau sans emballage en l’honneur des 90 ans de Mickey, il contient déjà la patine et la nostalgie qu’une attraction prend souvent des années à engranger et fait donc plutôt office d'un joli rendez-vous... raté.

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