La Bûche de Noël du Château d'Arendelle
Édition 2020

Titre original :
Arendelle Castle Yule Log
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de mise en ligne USA :
Le 18 décembre 2020 (Disney+)
Genre :
Écran interactif
Durée :
180 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Une bûche crépite dans l'âtre de la cheminée...

La critique

rédigée par
Publiée le 06 décembre 2021

La Bûche de Noël du Château d’Arendelle est devenu un rendez-vous annuel avec, depuis la mise en ligne de sa toute première version en 2019, des sortes de mises à jour reprenant son principe et conservant son titre. Oubliée donc la version de 2019, voici celle de 2020 ! Et il y aura évidemment une nouvelle mouture millésimée 2021...
Comme son aîné, La Bûche de Noël du Château d’Arendelle version 2020 n’est pas une œuvre. Elle reste une production effectivement réalisée et éditée mais sans pouvoir revendiquer être une œuvre ! C’est plutôt un produit. Marketing, à l'évidence. De Noël, précisément. Il a ainsi inlassablement pour objet de surfer, pour les réunir, sur deux atmosphères plébiscitées par le public : l’univers de La Reine des Neiges et la période des fêtes de fin d’année, en particulier, comme son titre le révèle, de Noël. Disney a d'ailleurs pris ici le train en route après son grand rival devant l'Éternel, Dreamworks Animation, qui dès décembre 2010 avait déjà proposé, en complément de son direct-en-vidéo Le Noël Shrektaculaire de l'Âne, un bonus de 30 minutes intitulé La Bûche de Shrek.


La Bûche de Noël du Château d’Arendelle (Édition 2019)

La Bûche de Noël du Château d’Arendelle propose donc un simple plan séquence de 3h00 sur une flambée de bûches qui se consument dans une immense cheminée se situant à l’évidence dans un château. Depuis 2019, il est ainsi su que l'action (s'il est permis de parler d'action) se déroule dans le château d'Arendelle. Et d'ailleurs toujours strictement au même endroit : les tons de la pièce, les motifs de sa tapisserie, les éléments sculptés dans le manteau ou la fresque en faïence du linteau, tout est idendique à l'année précédente ; les deux tableaux disposés de chaque côté de la pièce confirmant l'impression de déjà-vu tout comme sur la hotte l’imposant écusson de la famille royale d'Arendelle.

Noël est pour sa part toujours évoqué par des décorations iconiques de la fête. Ici, une guirlande de sapin disposée le long de la tablette de la cheminée, agrémentée de bougies et dont les extrémités supportent toujours chacune deux clochettes dorées. Là, et comme l'année dernière, une fine branche de houx se remarque installée au bas des tableaux. Plus près, juste devant le feu, pendues, des chaussettes, toutes aux motifs de Noël, sont prêtes à accueillir des sucreries. Au nombre de cinq, il est aisé d'en deviner les propriétaires : OlafSven, Anna, Elsa, et Kristoff. Samantha n'est, elle, en revanche toujours pas de la partie ! Mais qui connaît Samantha ? Pas Olaf, en tout cas...
Des cadeaux dont certains ne sont pas empaquetés à l'image de deux poupées et un ourson en peluche se voient également disposés, non pas au pied d’un sapin mais sur un magnifique fauteuil en cuir, débordant, vu leur nombre, sur le sol et venant définitivement acter la période. Cette impression se confirme d'ailleurs aussitôt par la présence d'un julbock installé fièrement sur la tablette de la cheminée. Ce bibelot représentant une chèvre ou un bouc de Yule est en effet traditionnellement confectionné vers Noël dans les pays scandinaves. Un identique est ainsi visible dans une scène du court-métrage La Reine des Neiges : Joyeuses Fêtes avec Olaf au cours duquel le bonhomme de neige s’élance à travers tout le royaume d'Arendelle à la recherche des plus belles coutumes de Noël pour les ramener à ses amies qui, du fait de leur enfance séparée, n'en ont aucune... Mais contrairement à l'année précédente, le julbock n'est pas seul à trôner sur la cheminée : une figurine de cheval semble en effet vouloir lui répondre de l'autre côté, équilibrant de la sorte la décoration de l'ensemble de la tablette.

Dans ce décor parfait, une curiosité attire toujours l’attention. Car le sapin de Noël, dans sa représentation traditionnelle, est cette année encore absent. Le mini sapin qui tronait sur un guéridon situé à gauche de la cheminée et semblant éclairé de reflets bleus n'est plus de la partie. Cet arbre fait de cristaux de neige, une création à n’en pas douter d’Elsa, n'a, il est vrai, pas été renouvelé pour 2020. Il lui a été préféré une composition de branches de bouleaux, représentants de la Forêt Enchantée, ornées d'étoiles rappelant les flocons de neige. Enfin, dernier détail et nouveauté, un grand sablier est posé sur le rebord de pierre, au pied de la cheminée coté droit : il y a ainsi de grandes chances qu'il soit là pour servir de décompte jusqu'à minuit, le 24 décembre au soir, permettant alors l'ouverture des cadeaux...

Si le décor est toujours emmitouflant à souhait, il convient de reconnaître qu'il ne s’y passe pas grand-chose. S'apprécie ainsi un feu qui crépite dans la cheminée et qui curieusement reste sans effets, ne consumant aucune bûche qu’il attaque pourtant goulûment, les flammes restant vigoureuses mais totalement incapables de réduire en cendres le bois qu’elles sont pourtant censées dévorer. Une paresse décidément coupable des animateurs qui n’ont pas eu le souci de rendre un tant soit peu crédible ce feu de cheminée. Dommage. Pourtant cette année, un invité de marque s'invite dans la représentation. Olaf, visiblement enjoué et gloussant, traverse ainsi régulièrement l'écran de gauche à droite, poursuivant une feuille virevoltante dans les airs, poussée par un courant d'air, sans doute celui-là même rencontré dans la forêt sur les hauteurs d'Arendelle. Le bonhomme de neige semble ici coincé dans une boucle temporelle : il signe ainsi son premier passage vers 3 minutes puis un second, en tous points identiques, vers 10 minutes et, ainsi de suite, toutes les 10 minutes jusqu'à son tout dernier effectué vers 2h50 écoulée, sur une production totale durant, elle, 3h00. Et, divulgâchis ultime, il ne parviendra jamais à attraper cette fichue feuille, ni à se rendre compte qu'il fait toujours strictement la même chose...

Comme un sapin de Noël, une branche de houx ou un jeu de guirlande, revenant chaque année avec de petits changements, ici ou là, surtout histoire de dire que ce n'est pas la même chose tous les ans, La Bûche de Noël du Château d’Arendelle doit être considéré comme une décoration. Le moment venu du réveillon, il convient de le lancer sur sa télé et de ne lui consacrer que quelques secondes d’attention, autant de fois que voulues dans la soirée, entre deux éclats de rire ou conversations enjouées.
Du dispensable indispensable pour s’imprégner toujours plus de magie de Noël, pour qui, évidemment, ne dispose pas d’une vraie cheminée et souhaite aussi par ailleurs toutes les 10 minutes voir Olaf et entendre son rire empli de candeur...

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