Disney Illuminations
L'affiche
Date d'ouverture :
26 mars 2017
Type d'attraction :
Vidéoprojection, fontaines et feu d'artifice
Crédit Photos :
Sébastien Galtier
Durée :
19 minutes

Le synopsis

Mickey part explorer certaines des plus belles histoires du monde enchanté de Disney. Le rêve, l’aventure et l’amour sont les valeurs qu’il va (re)découvrir à travers ce voyage féérique et riche en rebondissements...

L'expérience

Le moment incontournable de la journée est enfin arrivé. Dans l’obscurité de Central Plaza, face au château, l’invitation au rêve est donnée. Une invitation qui pousse les visiteurs à réveiller l’esprit rêveur qui dort en chacun d’eux et à se laisser submerger par leur part d’enfance. Pour les y aider, Mickey fait son apparition sous la bonne étoile perchée en haut du château. Il s’envole alors au milieu d’un paysage fleuri pour emmener les spectateurs aux pays des rêves tandis qu’une soliste chante passionnément « A dream is a wish your heart makes » (littéralement, « un rêve est un souhait que ton cœur fait »).

Il se retrouve en premier lieu devant une trappe sur laquelle le célèbre Simba est représenté. D’abord effrayé à l’écoute du Nants’ Ingonyama lorsqu'elle s’ouvre, Mickey pénètre dans la savane africaine. Il assiste à la présentation du nouveau prince, Simba, entouré de ses parents, Sarabi et Mufasa, le sage roi de la Terre des Lions. Les premiers feux colorés et jets d’eau s’élèvent alors dans le ciel. Puis, Simba grandit. Après qu’il s’est recueilli auprès de son défunt père, il partage avec Nala un moment de tendresse empli de couleurs. « Can you feel the love tonight? » (littéralement « Ressentez-vous l’amour ce soir ? ») est la question posée au duo de jeunes lions, le temps d'un instant à deux, en amoureux. 

Mickey refait son apparition et tombe par maladresse dans l’eau de la rivière. Il s’enfonce alors dans les profondeurs d’un océan, puis rencontre Ariel, La Petite Sirène, qui chante ses envies d’ailleurs et son besoin de partir là-bas, où vivent les humains. Les feux d’artifice et les jets d’eau montent en puissance lorsque la rencontre avec le prince Éric est enfin possible. Quelques méduses fluorescentes remontent vers la surface et font brièvement place au monde aquatique de Nemo qui apparaît en compagnie de son père Marin qui tente de l’éduquer, à sa façon. Monsieur Raie surgit alors en transportant ses petits élèves quand Bruce le requin surgit soudainement. Pendant ce temps, Crush et sa famille de tortues se laissent porter par le courant est-australien.

Puis, c’est la surprise, une tête de mort fait son apparition sur le château. Tout le monde comprend que les pirates ne sont pas loin. Le Capitaine Jack Sparrow surgit, intrépide et vaillant, alors que Mickey se retrouve tout de go plongé dans une atmosphère plus inquiétante, où la foudre et le feu éclatent sur fond d’une mer déchaînée. Le Kraken se met logiquement aussitôt à attaquer le navire de Will Turner. Une bataille à l’épée fait alors rage sous les flammes. Jack Sparrow, qui se trouvait jusque-là en haut du mât, chute et se fait avaler par les vagues de l’océan. Après la tempête, retour au calme. Tandis qu’il marche sous une averse de neige, Mickey entre dans un vaste château où il rencontre la Bête en train d’admirer à travers un miroir Belle, une jeune femme d’un village voisin. Cette dernière vient à sa rencontre et après quelques beaux instants de partage, ouvre le bal avec la Bête lors d’une danse pleine d’émotion.

Une marée de ballons survient ensuite. Mickey se trouvant dans une petite maisonnette attachée à eux, il s’envole vers le ciel et atterrit finalement dans l’espace où Chewbacca et Han Solo l’accueillent. Le Faucon Millenium se propulse alors à pleine puissance et atteint la vitesse lumière mais se retrouve plongé dans une bataille intergalactique, obligé de devoir échapper aux chasseurs stellaires. Rey, Finn ou encore le droïde BB-8 ne s’y trompent pas : les troupes du Premier Ordre et leur nouvelle arme, la base Starkiller, sont prêtes pour la guerre. Le combat au sabre laser entre Kylo Ren et Rey n’est qu’une amorce. Les vaisseaux de la Résistance et du Premier Ordre s’affrontent alors dans l’espace. Sous les explosions de feux d’artifice, la guerre ne fait que commencer.

L’hiver arrive ensuite, quelques gros flocons font leur apparition sur le château et emmènent Mickey vers le royaume d’Elsa. Elle apparaît ainsi pour clamer son soulagement d’être enfin libre d’exercer ses pleins pouvoirs et délivrée de la pression royale. Feux d’artifice en série, Elsa s’affranchit de son passé et célèbre comme il se doit ce qu’elle pense être sa nouvelle destinée. Mais Anna réapparaît pour tenter de raisonner sa sœur et va jusqu’à se sacrifier pour elle en s’interposant lors d’un coup d’épée asséné par Hans. Elle se transforme dans le même temps en statue de glace, métamorphose qui la sauve de la lame qui se brise alors sur sa main. Elsa, désespérée de voir sa sœur transformée en statue de glace, fond en larmes en la prenant dans ses bras.

Le geste d’Anna, preuve qu’elle était prête à se sacrifier, est bien le signe d’un amour sincère envers sa sœur. Elle est donc délivrée de cette figure de glace et les jeunes femmes se prennent dans les bras. Elles ont toutes les deux été sauvées par cet amour qui les unit. Le voyage au pays des rêves s’achève pour Mickey. L’amour est une nouvelle fois à l’honneur puisque différents couples emblématiques font leur apparition sur le château. Parmi eux, La Belle et la Bête, Ariel et Éric ou encore Aurore et Philippe ainsi que Blanche Neige et son prince qui n’étaient pas encore apparus lors de cette aventure. Tandis que Mickey part et s’envole sur le dos de Dumbo, les jets d’eau, les feux d’artifice ainsi que les lumières s’emballent. Puis le château s’embrase totalement. Une explosion mêlant flammes, artifices, chandelles et jets d’eau se produit. L’émerveillement est total et l’émotion garantie.

Sur ce frisson, s’achève ce voyage extraordinaire et magique ! Après ce bouquet final, Le Château de la Belle au Bois Dormant reprend en effet sa forme originelle, tandis qu’une étoile scintille en haut de la tour centrale. Tantôt couvert de fleurs, d’étoiles, de coraux ou encore de glace, il finit par redevenir ce magnifique palais féérique sur les mélodieuses notes de If You Can Dream (« Si vous pouvez rêver »).

La critique

rédigée par Tom Bass
Publiée le 11 avril 2020

Disney Illuminations, digne héritier de Disney Dreams!, mêle à nouveau la pointe de la technologie en alliant pyrotechnies, effets spéciaux, projections et jets d’eau. Le spectacle se voit ainsi présenté pour la première fois le 26 mars 2017, quelques jours avant le 25e anniversaire du Parc Disneyland. John Legend est d’ailleurs invité spécialement pour l’occasion et interprète en ouverture quelques-uns de ses plus grands titres ainsi que le morceau Beauty and the Beast qu’il avait déjà repris avec Ariana Grande dans le cadre de la sortie du remake de La Belle et la Bête. Pour le remplacer par la suite et à l’occasion de divers événements, quelques introductions supplémentaires seront proposées de manière ponctuelle avant le spectacle à l'instar du prologue Life on Earth consacré au label Disneynature à l’occasion du Mois de la Terre, l’hommage rendu aux méchants Disney dans le cadre du Festival Halloween Disney de 2019, Célébrons Mickey ! 90 Ans de Magie ou encore une mise en avant des plus belles héroïnes Disney à l'occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes. 

Le spectacle offre donc aux visiteurs une expérience moderne se concentrant avant tout sur les différents succès de The Walt Disney Company de ces vingt-cinq dernières années. C’est en tout cas ce qu’affirme la metteuse en scène du spectacle, Katy Harris, évoluant à l’époque au sein de la division spectacle de Disneyland Paris. Peter Pan, hôte du précédent spectacle Disney Dreams!, cède donc ici sa place à Mickey qui s’immerge à travers les différentes histoires. Les spectateurs retrouvent entre autres l’univers du (Le) Roi Lion, du (Le) Monde de Nemo, de La Petite Sirène et de La Reine des Neiges qui a de nouveau droit à un créneau de choix dans le show. Près de quatre minutes et trois chansons, dont Libérée, Délivrée, Le Renouveau (Reprise) et Vuelie (Reprise) sont en effet consacrées à la reine d’Arendelle ! Ariel a, quant à elle, droit à un nouveau doublage de sa version française que les spectateurs pourront notamment remarquer à la fin de Partir Là-Bas lorsqu’elle tient la note de manière beaucoup plus poussée que dans le film d’animation. Un partage entre la langue française et la langue anglaise est d’ailleurs organisé de manière plutôt équitable dans le spectacle. Que ce soit dans les dialogues ou dans les chansons, les créateurs ont choisi de faire parler et chanter les différents personnages dans les deux langues sans pour autant mélanger les deux lexiques dans la même scène comme c’était par exemple le cas dans Disney Dreams!. Il est d’autre part appréciable que le tableau consacré à La Reine des Neiges soit cette fois-ci intégralement proposé en français alors qu’il était entièrement en anglais dans Disney Dreams!.

Nouveauté de taille sur cette version, l’intégration d’images de films en prises de vues réelles. Ce sont donc notamment la saga Pirates des Caraïbes et le film Star Wars : Le Réveil de la Force qui sont mis à l’honneur sur Le Château de la Belle au Bois Dormant. À l’occasion de la sortie en 2017 du dernier opus de la saga du Black Pearl et du 50e anniversaire de l’attraction Pirates of the Caribbean qui l’a inspirée, la volonté de rendre hommage à cet univers s’est en effet imposée aux concepteurs du spectacle. Quant à Star Wars, il semblait logique, afin de plaire au plus grand nombre, d’intégrer une séquence dédiée. Enfin, les visiteurs peuvent découvrir quelques images du film à prises de vues réelles La Belle et la Bête avec l'épatante Emma Watson et le timbre de Céline Dion qui fut, comme en 1991, invitée à poser sa voix sur une chanson du film (How Does a Moment Last Forever en 2017). Disneyland Paris célébrait il est vrai à l’époque du lancement du spectacle la sortie en salles du remake du classique d’animation. Il convient en outre de s’étonner de l’absence de Marvel dans le spectacle quand les autres labels majeurs des Walt Disney Studios y sont représentés (Walt Disney Animation Studios, DisneyPixar Animation Studios, Lucasfilm).

D’un point du vue technique, le show s’appuie sur la même technologie qui faisait office de révolution en 2012 lors du lancement de Disney Dreams!. Le « mapping », procédé visant à projeter des images ou de la vidéo sur des surfaces en volume, est ainsi nouveau utilisé par les équipes du Parc. En plus, pas moins de quinze générateurs de flammes, seize vidéoprojecteurs, une quarantaine de fontaines, quatre lasers et 560 à 600 effets pyrotechniques sont utilisés tous les soirs. Le tout contrôlé depuis la régie, cachée dans la petite cabane de jardinage située sur le bloc en herbe arrière gauche de Central Plaza. Le résultat est alors toujours aussi bluffant : le spectateur est immédiatement immergé au sein des différents univers auxquels s'ajoute la puissance de la pyrotechnie et des fontaines d’eau, le tout souvent en parfaite synchronisation avec la musique. Tous ces éléments apportent une vraie plus-value à la narration.

En termes de recherche créative, les choix effectués par les concepteurs du spectacle sont en revanche parfois décevants. Il n’y a quasiment pas d’images et de dialogues inédits, la production se contentant plutôt de projeter des images des différents films à la chaîne. Même procédé en ce qui concerne la bande son, aucune musique originale n’a été spécialement créée et enregistrée pour l'occasion même si le nouveau ton donné à A Dream Is a Wish Your Heart Makes est appréciable. Même le morceau If You Can Dream utilisé pour la séquence post-final est en réalité un titre sorti en 2004 pour la franchise Disney Princesses. Mickey, quant à lui, n’arrive pas toujours à trouver sa place dans les différents univers, il ne fait qu'apparaître très ponctuellement et le fil narratif manque parfois de logique et de clarté. De plus, certains tableaux choisis ont du mal à plonger une partie des spectateurs dans la magie et le mythe. Par exemple, des univers comme Le Monde de Nemo ou Pirates des Caraïbes prennent le parti de privilégier l’aventure à l’émerveillement, ce qui participe à faire décrocher une partie de l’audience pour peut-être en convaincre une autre. Cela dit, ce parti pris peut fonctionner puisque les spectateurs sont de toute façon transportés dans un voyage onirique. Élément positif à souligner, la présence de lumières dans les arbres entourant le château lors de la séquence Star Wars : Le Réveil de la Force, aidant les spectateurs à s’immerger dans l’histoire puisqu’ils se sentent entourés d’étoiles, comme au milieu de la galaxie. 

En comparant Disney Illuminations à son prédécesseur Disney Dreams!, un sentiment général de frustration se fait plus présent. Pour rappel, Disney Dreams! était le show nocturne lancé à l’occasion du 20e anniversaire du Parc et présenté tous les soirs sur Le Château de la Belle au Bois Dormant entre avril 2012 et mars 2017. Et malheureusement, son remplaçant n’arrive pas à sa hauteur. Il faut dire qu’à l’époque, le lancement de ce spectacle faisait office de révolution tant les technologies utilisées étaient novatrices. Il n’empêche, la recherche artistique y était plus poussée, notamment sur différents aspects. Par exemple, lors de la première séquence inédite où Peter Pan interagit avec Wendy sur deux écrans d’eau et où leur dialogue ne se contente pas simplement de reprendre des scènes du film d’animation. D’autres images et dialogues inédits sont d’ailleurs présents dans le spectacle. De plus, les formes du château sont encore mieux exploitées au service de l’histoire, les lances-flammes plus présents, la synchronisation entre la musique et la pyrotechnie ainsi que les jets d’eau, plus utilisée dans Disney Dreams!. Les Disney Light’Ears étaient également une manière de faire participer les spectateurs le souhaitant : elles ne sont plus incluses au sein de Disney Illuminations. Enfin, il est important de souligner le travail effectué par John McNeely, superviseur musical du spectacle, autour notamment du thème d’ouverture de Peter Pan 2 : Retour au Pays Imaginaire qu’il avait lui même composé. La musique qui a été spécialement ré-enregistrée pour Disney Dreams! est donc présente tout au long du spectacle en complément des musiques des différents films. 

Afin de poursuivre la comparaison avec les autres œuvres de ce genre au sein des Resorts Disney, il convient de noter que ce show est largement inspiré d’Ignite the Dream, spectacle présenté tous les soirs sur le château de Shanghai Disneyland et présenté dès l’ouverture du Resort chinois en juin 2016, un peu moins d’un an avant Disney Illuminations à Disneyland Paris. La version parisienne reprend donc, à peu de choses près, la trame exacte de la chinoise. Quelques différences notables existent tout de même du côté de Shanghai. Par exemple, la présence d’un long tableau consacré à Mulan. Il semblait en effet impensable de voir le Resort chinois ne pas consacrer une partie du spectacle au seul long-métrage d’animation dédié à l’Empire du Milieu. Ou encore un changement dans le tableau consacré au (Le) Roi Lion, Can You Feel the Love Tonight est ainsi remplacé par I Just Can’t Wait to Be King (en version chinoise) et Hakuna Matata avec notamment un effet de cascade très réussi où le flux des jets d’eau coule exactement à la même vitesse que la cascade projetée sur l’Enchanted Storybook Castle. Autre exemple plus subtil, l'absence en Chine de l’étoile en haut du château d’où sort la magie en début de spectacle. Cette étoile, déjà présente sur Disney Dreams!, n'apparaît pas dans la version chinoise, ce qui ne change toutefois pas la narration introductive.

Même s’il n’arrive pas à la hauteur de son prédécesseur, Disney Illuminations reste un spectacle divertissant qui fait son effet sur les petits et les grands, garçons ou filles, et qui vient conclure de manière parfaite une journée à Disneyland Paris. La quantité et la qualité des effets visuels qui y sont proposés est toujours appréciable pour faire entrer au mieux le spectateur dans les différentes histoires, comme une rétrospective high-tech des films Disney les plus populaires de ces vingt-cinq dernières années.

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