Titre original :
Mulan
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 19 juin 1998
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Barry Cook
Tony Bancroft
Musique :
David Zippel
Jerry Goldsmith
Durée :
88 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Mulan, une adolescente aussi ravissante qu'insouciante vit dans la Chine ancienne auprès de son père, un blessé de guerre, sa mère et sa grand-mère. Alors que pèse la menace d'une invasion des Huns, la mobilisation est sonnée dans tout le pays. Mulan, déguisée en jeune homme, décide alors de rejoindre les rangs de l'armée impériale pour éviter que son père ne le fasse...

La critique

rédigée par
Publiée le 07 octobre 2014

Mulan, le 36ème long-métrage des Walt Disney Animation Studios, a beaucoup d'atouts. D'une beauté graphique tout en subtilité, il sait jongler entre l'humour et l'émotion tout en étant aussi épique que porté par des personnages attachants. Son discours est également d'une richesse étonnante prônant l'acceptation de soi, le courage et l'altruisme avec le portrait de l'héroïne Disney la plus forte de toute la filmographie du studio ; son parcours démontrant comment les traditions pèsent sur les gens qui s'éloignent de la norme, notamment via le regard des autres. Mulan disposait donc de quoi être parfait s'il ne lui manquait pas, de-ci de-là, une ou deux chansons, et surtout, si les artistes avaient soigné son entame et son final. Le long-métrage aurait assurément dû avoir une fin bien plus épique ou émouvante au lieu du brutal couperet qui lui sert de conclusion.

Le film s'inspire d'une légende chinoise très populaire en Asie, autant que peut l'être Cendrillon en Occident. Elle raconte, en effet, comment une jeune fille du nom de Mulan se travestit en homme afin de prendre la place de son père trop vieux pour être mobilisé dans l'armée. Durant de nombreuses années, elle va ainsi combattre sans que son secret ne soit découvert. Le récit s'est alors popularisé à partir du poème, La Ballade de Mulan, dont l'auteur est anonyme et qui semble daté du VIème siècle. Il aurait ensuite été compilé dans le Yuefu, un recueil de chants anciens et modernes des dynasties du Nord et du Sud avant d'être retouché plusieurs fois au fil des siècles... Il n'y a de la sorte aucune preuve que Mulan ait réellement existé. Au contraire même, chaque région chinoise prétend vouloir s'approprier la paternité de l'héroïne alors même qu'aucun fait sérieux n'étaye les différentes théories. Même son nom porte d'ailleurs à controverse. Durant la dynastie Ming, Mulan s'appelle en effet Zhu, puis sous celle de Qing, devient Wei tandis que Xu Wei, auteur de la pièce Mulan, Femme, Remplace son Père sous les Drapeaux lui donne le patronyme de famille Hua. Ce dernier demeure depuis son nom dans la version officielle même si en cantonnais, il se transforme en Fa Mulan.

Le projet de Mulan est arrivé au sein des Walt Disney Animation Studios au début des années 90. Thomas Schumacher, devenu vice-président senior du département des longs-métrages d'animation, supervise, à ce titre, le développement de tous les projets du studio, en collaboration directe avec les scénaristes, compositeurs et paroliers. Il cherche, entre autres choses, pour un futur projet, une histoire se déroulant en Asie, que cela soit la Chine, la Corée ou le Japon. Il estime en effet que, pour les Grands Classiques Disney, il s'agit là d'un continent peu visité. Mais voilà, en investiguant, il constate que toutes les histoires qui ont traversé le Pacifique sont pour la plupart marquées d'un esprit colonialiste qui ne colle plus à l'époque contemporaine. Il décide donc de s'orienter vers un récit plus proche de la culture et des mœurs locales en explorant les écrits traditionnels. Le salut viendra alors d'un auteur de livres pour enfant, Robert San Souci, sur lequel Disney met une option. Ce dernier tente, en effet, de vendre à un éditeur, mais sans grand succès, un manuscrit sur la légende de Mulan. Or, l'histoire représente exactement ce que Disney recherche. Ni une, ni deux, le projet était lancé...

Si son action se situe dans un pays inédit pour un film d'animation Disney, Mulan est également une grande première pour les Walt Disney Animation Studios : c'est, en effet, la première fois qu'un film du label historique de Mickey est principalement réalisé en dehors du studio de Burbank. Il faut dire que le projet semple alors parfait pour être confié à la nouvelle division des studios en Floride et ce, afin qu'elle réalise son premier long-métrage et rentre dans la cour des grands.
A la fin des années 80, la Direction de Disney sous l'impulsion de Michael Eisner exige, il est vrai, que le studio sorte un film d'animation par an. Pour remplir cet objectif, la capacité de production est augmentée et plusieurs succursales sont ouvertes en dehors de Burbank. L'une d'entre-elle se trouve à Orlando dans le nouveau parc de Walt Disney World, Disney-MGM Studios (rebaptisé vingt ans plus tard Disney's Hollywood Studios). Le 1er mai 1989 ouvre d'ailleurs l'attraction The Magic Of Disney Animation qui devient la maison de Walt Disney Feature Animation Florida avec 73 artistes lors de son ouverture. Prévue à l'origine pour être une simple attraction-vitrine du savoir-faire Disney en matière d'animation, le complexe devient au fur et à mesure des années une vraie structure avec une équipe conséquente, capable dans un premier temps de produire des cartoons entiers (Lapin Looping et Panique au Pique-nique de la série des Roger Rabbit et Off His Rockers), puis d'animer dix à vingt minutes de chaque long-métrage, en commençant par Bernard et Bianca au Pays des Kangourous puis continuant avec La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Pocahontas, une Légende Indienne, Le Bossu de Notre-Dame et Hercule ; mais aussi de participer à des séquences de courts-métrages comme Le Prince et le Pauvre et Mickey Perd la Tête.

A la fin 1992, Thomas Schumacher et Peter Schneider, président des Walt Disney Animation Studios mettent en place une petite équipe afin de travailler sur Mulan. Même s'il est acté que le projet sera produit en Floride, le début est entamé à Burbank et ce, durant deux ans pendant la phase de préproduction. Les deux responsables nomment ainsi à la tête du petit groupe, le réalisateur Barry Cook.
Né à la fin des années 50 à Nashville dans le Tennessee, Barry Cook s'intéresse rapidement à l'animation. Il débute sa carrière chez Hanna-Barbera en tant qu'assistant animateur et travaille sur la fameuse série, Les Schtroumpfs. En 1981, il rejoint Disney après avoir entendu un ami parler des effets spéciaux exceptionnels de Tron auquel il va finalement contribuer. Il travaille ensuite en tant qu'animateur d'effets spéciaux sur les films d'animation Taram et le Chaudron Magique, Oliver & Compagnie, La Petite Sirène, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, La Belle et la Bête et Aladdin ; le film "live" Les Aventuriers de la Quatrième Dimension ; le moyen-métrage de l'attraction Captain EO et le court-métrage Lapin Looping. Il présente la particularité de rejoindre dès sa création le studio d'Orlando. Là-bas, il réalise deux cartoons : le dernier court-métrage de Roger Rabbit, Panique au Pique-nique, et le court-métrage expérimental, Off His Rockers. Ce sont d'ailleurs ces deux courts-métrages qui convainquent les responsables des studios de lui confier le premier film floridien des Walt Disney Animation Studios. Il revient donc à Burbank travailler pendant deux ans sur le projet Mulan.

Avant d'entamer la production, il se voit adjoint le co-réalisateur, Tony Bancroft.
Après avoir fait ses études à la CalArts, ce dernier rentre chez Disney à la fin des années 80 directement aux studios d'Orlando. Durant un an, il travaille en tant qu'animateur sur Lapin Looping puis anime le personnage de Frank dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. Il retourne à Burbank en 1990 pour travailler sur l'animation de Big Ben dans La Belle et la Bête et Iago dans Aladdin. Il est ensuite promu superviseur de l'animation pour le personnage de Pumbaa dans Le Roi Lion. Avant de devenir co-réalisateur de Mulan, il participe à une version préliminaire des gargouilles dans Le Bossu de Notre-Dame mais aussi à l'épisode, O Cartoon ! My Cartoon !, de la série Bonkers.
En janvier 1995, Tony Bancroft suit l'équipe de préproduction de Mulan à Orlando afin de commencer la réalisation de Mulan qui a été budgété à 90 millions de dollars.

Le scénario de Mulan se concentre dans un premier temps uniquement sur la jeune fille et son envie d'avoir une autre vie que celle qui lui est tracée par d'autres. Mais très vite, les artistes se rendent compte que cette situation rend le personnage principal égoïste et au final assez peu sympathique. Ils reviennent donc à l'essence même du poème et réintroduisent le personnage paternel. Mulan se travestit et part donc à la guerre, non pas pour changer de vie, mais pour aider et sauver son père malade. La grande force du récit tient ainsi beaucoup à cette relation père / fille qui sonne toujours très juste. Car même si la fille n'arrive pas à être ce que le père attend d'elle, il demeure entre les deux un grand respect et un grand amour. C'est d'ailleurs là que se trouve réellement le cœur du film qui rend les actions de Mulan encore plus fortes. Mais le propos ne se limite pas à ce seul aspect, il entend gommer aussi les rôles prédéfinis entre les hommes et les femmes et démontre que la valeur d'un individu se détermine sur ses actions et non son genre. Enfin, l'humour n'est pas en reste avec le personnage de Mushu qui apporte beaucoup de fraicheur à l'ensemble grâce à des répliques savoureuses et des mimiques hilarantes. Mieux encore, le petit personnage permet d'insister sur un des symboles du folklore chinois : le dragon. Car c'est ici toute la culture chinoise qui est abordée avec aussi bien la place de la femme, que l'importance de l'honneur dans la vie ou encore le respect des anciens.

Le design de Mulan s'écarte beaucoup des dernières productions des Walt Disney Animation Studios. Il n'a pas, en effet, ce foisonnement de détails comme pouvaient l'avoir Le Roi Lion ou Le Bossu de Notre-Dame, ni même une caractéristique graphique fortement inspirée d'un artiste comme ce fut le cas dans Aladdin et Hercule. Au contraire, Mulan se base beaucoup sur l'art chinois avec un côté très épuré dans ses décors mais aussi un design construit autour de la forme du S avec beaucoup de courbes. Tout est douceur dans le dessin et les couleurs. Les décors de grande beauté soulignent en outre la magnificence de l'Empire du Milieu mais sans sa grandiloquence, plutôt avec humilité. L'art chinois est enfin également très présent ainsi que ses symboles. La fumée ou la magie ont en effet des représentations vraiment chinoises du moins selon la vision d'un occidental.


Les personnages de Mulan sont à l'évidence la grande force du film.
Fa Mulan est naturellement le rôle central de l'histoire. Cette jeune fille vit ainsi dans une famille aimante mais n'arrive pas à trouver sa place. Elle ne veut notamment pas être une bonne fille à marier telle que la tradition la prédestine. Elle reste, en effet, persuadée qu'elle est faite pour autre chose que la routine qui l'attend. Quand son père malade est appelé en réserviste, elle n'hésite donc pas à prendre sa place et son armure afin de l'empêcher de mourir au combat. En faisant cela, elle risque d'ailleurs sa vie puisque la peine de mort est la sanction pour usurpation d'identité. D'un grand courage et d'une superbe force de caractère, le personnage de Mulan est assurément l'héroïne la plus charismatique jamais dépeinte par les studios Disney. Ce qui la rend d'ailleurs touchante c'est qu'elle fait ce qu'elle croit être juste sans pour autant avoir un égo surdimensionné : juste pour l'amour infini qu'elle porte à son père ! La séquence où la jeune fille prend la décision de s'enrôler dans l'armée - qui a été l'une des premières scènes du film à avoir été finalisée - reste l'une des plus fortes émotionnellement et graphiquement parlant. Le spectateur y ressent alors toute la détermination de Mulan et l'immense respect qu'elle porte à son paternel.
Son père Fa Zhou est donc un homme handicapé par une ancienne blessure de guerre qui le fait encore boiter. Il a un sens aigu de l'honneur et de la place que chacun doit avoir dans la société. Il se désole ainsi de voir sa fille ne pas trouver la sienne même s'il ne lui en tient pas vraiment rigueur tant il aime profondément. Toutes les scènes qu'il passe avec Mulan sont en effet d'une tendresse et d'une justesse incroyable. Dans la famille Fa, il est aussi entouré de sa femme, Fa Li, ainsi que par la grand-mère Fa, cette dernière étant paradoxalement la moins à cheval sur les traditions.
Mulan, pour réussir sa quête, se fait épauler par Mushu, un petit dragon déchu de son piédestal de protecteur de la famille Fa par les Ancêtres qui ne lui font absolument pas confiance. Roublard, c'est sur un concours de circonstance qu'il part finalement aider la jeune fille. Le personnage est tout simplement excellent. Renouant avec les rôles secondaires à forte personnalité, Mushu est en effet irrésistible de drôlerie et de mauvaise foi. Avec ses répliques plus drôles les unes que les autres, le spectateur tombe immédiatement sous le charme de ce petit "lézard" dont la voix est aussi un élément essentiel de son succès. Que cela soit Eddie Murphy en VO ou José Garcia en VF, les deux font, il est vrai, des merveilles.
En plus de Mushu, Mulan est également accompagné de Khan, son cheval, courageux et posé, et de Cri-Kee un criquet veinard qui suit Mushu à la trace en lui servant de conscience.
Le Capitaine Li Shang est, quant à lui, le formateur ainsi que le supérieur de Ping, le nom que se donne Mulan une fois déguisé en soldat. Fils d'un éminent général de l'armée impériale de Chine, il est d'un grand courage et d'une fidélité sans borne. Sa beauté et sa force ne laissent pas longtemps Mulan indifférente même si elle se doit de cacher ses sentiments. Le spectateur français notera que c'est Patrick Fiori qui lui prête sa voix lors des chansons.
Parmi les camarades de Ping, trois ressortent du lot : Yao, Ling et Chien-Po. Le premier est du genre petit costaud à fort caractère ; le deuxième est un mince filiforme avec de l'humour et le troisième est doux, grand et obèse. Si au début, ils ont bien du mal à se faire au caractère de Ping, ils finissent par découvrir et reconnaitre sa valeur et son courage.
La troupe est accompagnée de Chi-Fu, un haut fonctionnaire de l'Empereur, aussi obtu qu'imbu de lui-même, mais lâche au possible.
Le méchant du film est Shan-Yu, le chef de l'armée des Huns. Il est assurément l'un des plus cruels méchants Disney, n'hésitant pas à tuer de sang-froid. Intelligent et surtout patient, il n'a pas peur de montrer sa force, persuadé de sa supériorité et de celle de son armée. Il n'a ainsi aucune scrupule : il tue aussi bien dans le dos et ne s'embarrasse ni des enfants, ni des femmes. Affront suprême, quand il se rend compte que Mulan - une jeune fille - est à l'origine de sa défaite, il ignore totalement Shang pour se venger uniquement d'elle au point d'en sous-estimer la valeur au combat... Le final est, en effet, superbe montrant que l'intelligence gagne sur la force : un objet typiquement féminin faisant tomber le dernier bastion de l'armée des Huns.

Sur l'aspect purement technique, Mulan bénéficie d'une qualité d'animation exemplaire qui permet à certaines scènes de prendre une formidable dimension dans le film. Le combat dans la montagne enneigée entre le bataillon de Mulan et la horde des Huns est, à ce titre, à couper le souffle. Utilisant avec parcimonie l'imagerie numérique, la scène est tout bonnement superbe. La descente des Huns de la montagne est en effet spectaculaire, plus encore quand l'angle de caméra change de braquet pour suivre le vol de l'aigle de Shan-Yu survolant le champ de bataille. Le spectateur est alors parcouru d'un frisson ! C'est simple, la bataille est encore plus bluffante que la descente des gnous dans Le Roi Lion.

La partition instrumentale du film est signé Jerry Goldsmith. Cette dernière, de toute beauté, se voit logiquement nommée pour l'Oscar de la Meilleure Musique. Le compositeur sait, il est vrai, parfaitement souligner l'action que cela soit les instants touchants ou les moments de bravoure. Dès le début du film, quand apparait l'écran titre, le spectateur entend ainsi une musique, aussi douce que belle, qui l'emmène directement en Chine.
Les chansons, composées par Matthew Wilder et écrites par David Zippel, ne sont malheureusement pas aussi extraordinaires. Seulement aux nombres de cinq, elles sont certes sympathiques mais pas non plus inoubliables.
Honneur à Tous sert ainsi à introduire les mœurs du passage chez la marieuse en préparant Mulan pour l'évènement. Joliment chantée, en chœur, elle a le principal inconvénient d'arriver un peu tard dans le film.
Réflexion est la chanson de Mulan qui dépeint ses états d'âmes. Jolie, elle ne fait pourtant pas partie des plus belles chansons des héroïnes Disney. Au contraire, elle a tendance à être beaucoup trop passe partout.
Comme un Homme est la chanson d'entrainement interprétée par Shang qui fait le plus avancer l'action. Elle est à la fois bien écrite et très entrainante s'assurant sans doute le rang de meilleur titre du film.
Une Belle Fille à Aimer sert, pour sa part, de respiration amusante, décortiquant le profil idéal d'une compagne de soldat. Sympathique mais anecdotique.
Enfin, True to Your Heart chantée par 98° et Stevie Wonder sert de générique de fin. Totalement anachronique, elle se déroule avec Cri-Kee qui joue de la batterie et les Ancêtres qui dansent sous une pluie de confettis. Difficile de faire plus incongrue : non seulement, elle est en contradiction totale avec le charme du reste du long-métrage mais elle enlève aussi toute la force des retrouvailles de Mulan et de son père. Le film, si émouvant et épique, finit donc lamentablement sur une scène pathétique ! Hérésie.
La galerie de chansons est d'ailleurs le seul vrai et grand problème de l'opus. Non seulement, les existantes sont plus ou moins ratées ou insipides mais il en manque une ou deux pour faire respirer le récit : une de sûr à la fin et une autre peut-être au début. Même si la scène d'introduction où Shan-Yu attaque la muraille de Chine est plutôt réussie, elle nécessitait d'être soutenue par une chanson épique présentant la Chine entre le titre et la Grande Muraille. Le bilan est alors rude pour le film qui, avec son début faiblard et sa fin ratée, place le spectateur dans la situation inconfortable où il met du temps à rentrer dedans et en ressort trop rapidement.

Mulan est très bien accueilli par la critique, aussi bien aux États-Unis qu'en France. Les personnages comme l'histoire sont salués. Le public suit également. Le film débute second lors de son weekend de sortie avec 22.8 millions de dollars aux USA pour terminer sa course à 120 millions. Il fait ainsi mieux que Le Bossu de Notre-Dame et Hercule - ce qui est encourageant ! - mais reste en dessous des scores de La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion et même de Pocahontas, une Légende Indienne. Autre mauvais signe, il se fait battre par le petit frère Pixar. En effet, 1001 Pattes (a bug's life) qui sort la même année lui passe devant avec ses 162 millions de dollars. La tendance de la préférence de l'animation 3D à l'animation 2D commence déjà à se faire sentir dès 1998. Une lame de fond est en train d'arriver sur les Walt Disney Animation Studios. Pire, un autre danger se fait jour bien qu'encore timide en cette année : la concurrence. DreamWorks Animation emmenée par Jeffrey Katzenberg sort, en effet, ses premier films en 1998. Si aucun n'arrive encore à priver Disney de sa première place, Le Prince d'Egypte fait un honorable 101 millions de dollars tandis que Fourmiz avec 90 millions de dollars est lui bien loin du film de Pixar, à la trame fort ressemblante...
En France, Mulan marche encore mieux puisqu'il est cinquième avec 5.7 millions d'entrées. Il devient le meilleur film animé de l'année et le deuxième film américain de 1998 ; le premier étant l'indétrônable Titanic et ses 20 millions d'entrées.

Comme quasiment tous les films des Walt Disney Animation Studios des années 90, Mulan a droit à une suite produite, en 2005, par DisneyToon Studios pour le marché de la vidéo : Mulan 2 : La Mission de l'Empereur. D'une qualité moindre du point de vue l'animation et d'un scénario plan-plan, il ne rend pas hommage au personnage de Mulan et rend même Mushu assez antipathique...

Mulan est un bon cru des Walt Disney Animation Studios qui, dans les années 90, n'ont décidément proposé aucun mauvais film. Ses personnages sont attachants et savoureux ; son histoire est épique et émouvante tandis que son zeste d'humour fait le reste. Seules ses chansons faiblardes, son ouverture et sa conclusion ratées, empêchent l'opus de passer près de l'exploit.

L'équipe du film

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.