L'Empereur de Chine
Date de création :
Le 19 juin 1998
Nom Original :
The Emperor of China
Créateur(s) :
T. Daniel Hofstedt
Apparition :
Cinéma
Vidéo
Jeux Vidéo
Parcs
Voix Originale(s) :
Pat Morita
Voix Française(s) :
Bernard Dhéran (Mulan - 1998)
Pierre-François Pistorio (Mulan - 2020)
Interprète(s) :
Jet Li (Mulan - 2020)

Le portrait

rédigé par Karl Derisson
Publié le 05 septembre 2021

En 1998, les studios Disney offrent au public une formidable plongée au cœur de la Chine ancestrale grâce à Mulan, leur trente-sixième grand classique animé. Les spectateurs découvrent alors une reconstitution sublime de l’Empire du milieu marquée par une histoire palpitante, des paysages magnifiques, une musique envoûtante et des personnages d’une noblesse remarquable à l’image de l’Empereur, le chef vénéré et vénérable du royaume.

L'Empereur de Chine, souverain fort et sage

L’Empereur est l’un des premiers protagonistes de Mulan à apparaître à l’écran. Assis sur son trône, au centre de son impressionnant palais, le souverain apprend alors de la bouche du général Li que les Huns viennent de franchir la Grande Muraille. Si Chi-Fu, son conseiller, semble minimiser l’information, l’Empereur prend pour sa part cela tout à fait au sérieux. L’évocation du nom de Shan-Yu, en particulier, éveillent chez lui un fort sentiment de haine.

Jusqu’ici stoïque, l’Empereur se lève soudain de son siège. Il ne partage en effet pas les plans de son général. Celui-ci propose que ses troupes soient mobilisées pour garder le palais. Mais pour le respectable souverain, il n’en est absolument pas question. Car pour lui, ce n’est pas la sécurité de sa propre personne qui compte mais bien celle de son peuple. Il exige donc que l’armée impériale se déploie près des régions envahies pour protéger tout un chacun.

Ordre est ainsi donné à Chi-Fu de rédiger et d’envoyer au plus vite les avis d’enrôlement dans toutes les provinces. Les réservistes doivent rejoindre leur campement. Il faut engager autant de recrues qu’il est possible de le faire. Avec sagesse, le monarque préfère prendre les devants et ne pas se contenter des troupes déjà mobilisées. « Un simple grain de riz peut faire pencher la balance. Un seul homme peut faire la différence entre victoire et défaite ».

L’Empereur de Chine disparaît alors de l’intrigue pour ne réapparaître qu’une heure plus tard. Entre-temps, la guerre a fait rage. Des villages ont été détruits. Des hommes et des femmes ont été massacrés. L’armée du général Li, elle-même, a été décimée. Mais le courage de Mulan, qui a pris la place de son père, a néanmoins permis d’anéantir l’armée de Shan-Yu, engloutie par une avalanche extraordinaire. Dans la capitale, c’est dès lors la fête pour célébrer cette victoire inespérée. L’Empereur, évidemment, est de la partie. Descendant les marches de son palais, il reçoit des mains du capitaine Shang l’épée de Shan-Yu supposément mort.

Mais ce succès n’est en réalité qu’une illusion. Shan-Yu n’a en rien disparu. Certains de ses hommes ont survécu avec lui. Ces derniers se saisissent de l’Empereur et l’emportent avec eux à l’intérieur du palais bientôt verrouillé à double tour. Le souverain est ainsi à la merci de son pire ennemi. Au vu et au su des habitants de la capitale qui observent, terrifiés, la scène d’en bas, Shan-Yu lui intime l’ordre de plier le genou devant lui sous peine d’une mort certaine.

Mais l’Empereur reste digne et refuse de céder. « Qu’importe que le vent hurle, la montagne jamais ne ploie devant lui ». Shan-Yu perd patience et brandit son épée. Le monarque est sauvé in extremis par Shang qui surgit. Un duel d’une rare violence débute alors pendant que l’Empereur est évacué par les airs grâce à l’aide de Chien-Po sous le regard de la foule, aussi surprise qu’extatique.

Le combat se poursuit jusque sur le toit du palais dont une aile est bientôt réduite en cendres en même temps que Shan-Yu, définitivement éliminé grâce à l’audace de Mulan. Cette fois, la victoire est totale et le peuple exulte. L’Empereur apparaît pour empêcher Chi-Fu et Shang de se battre pour savoir quoi faire de Mulan. Exigeant le silence et demandant qu’on le laisse passer, il souhaite lui-même s’entretenir avec l’héroïne. Il a en effet tant entendu parler d’elle. Elle a volé l’armure de son père, s’est enfuie de chez elle… Elle a pris l’apparence d’un soldat, a abusé son officier-commandant, a déshonoré l’armée de Chine… Et, par-dessus le marché, elle a détruit son palais !

La colère de l’Empereur laisse toutefois immédiatement place à son calme et son flegme légendaires. Car force est de constater qu’en accomplissant tous ces méfaits, Mulan est parvenue à sauver l’Empire. Tout à fait reconnaissant, le souverain, pourtant vénéré comme un dieu, se courbe alors lui aussi devant elle pour lui témoigner de tout son respect. La foule fait de même. L’émotion est immense.

Impressionné par la valeur de la jeune femme, l’Empereur demande à Chi-Fu que celle-ci soit faite membre de son conseil, une proposition tout à fait extraordinaire dans cette Chine exclusivement dirigée par des hommes. Mulan refuse néanmoins cette promotion exceptionnelle. Elle ne souhaite en effet qu’une chose, rentrer chez elle. Afin qu’elle puisse prouver sa valeur, attester de ses exploits et restaurer son honneur, l’Empereur lui offre alors deux cadeaux, son médaillon et l’épée de Shan-Yu. Submergée par l’émotion, Mulan se jette au cou du monarque qui, bien que surpris par cette infraction au protocole, sourit avec tendresse.

Observant la jeune guerrière s’éloigner avec son cheval Khan, l’Empereur se permet de glisser quelques mots au capitaine Shang. Celui-ci est en effet en train de laisser s’enfuir la femme de sa vie. « La fleur qui s’épanouit dans l’adversité est la plus rare et la plus belle de toutes ». Shang tente de dire un mot, en vain. « On ne rencontre pas une fille comme ça à chaque dynastie », l’interrompt l’Empereur avant de se retirer dans son palais…

L'Empereur, représentant des dynasties Wei, Tang ou Ming ?

Lorsqu’ils débutent l’écriture de Mulan en 1994, les scénaristes Rita Hsiao, Chris Sanders, Philip Lazebnik, Raymond Singer, Eugenia Bostwick-Singer et leurs collègues disposent de peu d’informations concernant l’Empereur de Chine. La légende de Mulan, en effet, possède des dizaines de variantes rédigées durant différentes périodes de l’Histoire. Qu’elles datent du VIe, du XIe ou du XVIe siècles, la plupart des versions placent toutefois l’intrigue au Ve siècle, à l’époque de la dynastie Wei du Nord. Composée de quatorze souverains successifs dont le premier, Daowudi, provient du peuple turc des Tabghatch, celle-ci régna sur le nord de la Chine de 386 à 534 et contribua à l’unification de toute la région sous la direction de l’empereur Taiwudi.


L'Empereur Xiaomen et sa cour, bas-relief provenant des grottes
de Longmen,vers 522-523, Metropolitan Museum of Art.

Parvenant à s’étendre sur l’Asie centrale grâce à ses victoires sur le peuple des Rouran, le royaume est l’un des plus puissants de son temps. Sinisé dès la fin du Ve siècle sous le règne de Xiaowen, il se recentre alors sur sa nouvelle capitale, Luoyang, située sur le bord du fleuve Jaune, dans l’actuelle province du Henan. L’armée est renforcée. Le système agraire est réformé. La langue barbare est interdite à la cour. Un nouveau Code pénal plus complexe est rédigé. Le bouddhisme triomphe comme en témoigne le Bouddha de quatorze mètres sculpté dans la paroi des grottes de Yungang. Au Ve siècle, le culte de Confucius devient en outre officiel. Des bâtiments magnifiques sont aussi édifiés tels que le grand sanctuaire de la Paix éternelle à Datong et la pagode Songyue près du Mont Song.
La gloire des Wei du nord s’achève finalement au VIe siècle, lorsqu’une guerre civile éclate entre la partie sinisée et les peuples des steppes du nord. Luoyang est saccagée. Puis en 534, le royaume se divise entre les Wei de l’ouest et les Wei de l’est…

Le script de Mulan ne mentionne pas précisément l’année durant laquelle se déroule l’histoire. L’Empereur à la tête de la Chine n’est dès lors pas identifiable. Son nom n’est d’ailleurs jamais mentionné. Anonyme, il n’est d’ailleurs pas certain que le souverain provienne bien de la dynastie des Wei du nord. La résidence de l’Empereur montrée dans le film ressemble en effet beaucoup au Palais Daming construit dans la préfecture du Xi’an au VIIe siècle, à l’époque de la dynastie Tang. Certains éléments rappellent par ailleurs la Cité interdite construite pour sa part à Pékin entre 1406 et 1420 sur les ordres de Yongle, le troisième empereur de la dynastie des Ming. Les cartes sont dès lors brouillées pour connaître de façon sûre l’époque et le souverain dépeints dans le long-métrage animé…

La Conception du personnage

L’Empereur de Mulan fait partie des nombreux personnages que les créateurs du film souhaitaient absolument voir apparaître à l’écran. Aussi, dès le lancement de la production au milieu des années 1990, chaque artiste associé au projet est invité à proposer sa propre vision du souverain, lequel, mois après mois, est alors dessiné sous toutes les formes et dans tous les styles.

Certaines recherches graphiques le représentent ainsi sous les traits d’un petit homme âgé aux crâne chauve imposant. Une canne en bois l'aide à marcher. D'autres dessins le montrent plus massif et plus fort. Il apparaît tel un chef militaire en armure accompagné d'un tigre sur l'un des croquis.

Sur d'autres concept-arts, il devient un vieil homme large et rond. Il porte alors le hanfu, le traditionnel costume porté par les représentants de la dynastie des Han, un choix qui n’aide d’ailleurs pas pour déterminer à quelle famille régnante il appartient. La couleur dominante, le jaune, semble rappeler Huangdi, l’Empereur jaune, roi de la Chine antique ayant régné au XXVIe siècle avant. J.-C.. Le personnage porte sur sa tête un chapeau rappelant la couronne de l’Empereur Qin. Sa barbe et sa moustache sont déjà dessinées longues et blanches.

D’autres concept-arts montrent l’Empereur tel un homme d’âge mur, à la barbe noire ou grise. Sa corpulence varie en fonction des dessins. Il est parfois représenté avec une épée ou un glaive à la ceinture.

Cette multitude de représentations est finalement harmonisée grâce au concours de Chen-Yi Chang. Originaire de Taïwan, l’artiste possède en effet une bonne connaissance de la culture chinoise. Son rôle est alors de coordonner l’apparence des personnages et de créer une unité de style. Chen-Yi Chang représente ainsi l’Empereur sous les traits d’un homme âgé, grand et filiforme. Chauve, il conserve la longue barbe blanche déjà présente sur certains croquis. Il porte également la tunique jaune des Han et le chapeau traditionnel des Qin.

Chen-Yi Chang contribue également à définir le caractère du personnage. L’Empereur de Mulan est ainsi un chef respectable et respecté. Grand, majestueux, celui-ci se démarque par un calme olympien et une parfaite maîtrise de ses mouvements et de ses sentiments. Lorsqu’il apprend l’invasion de son royaume par les Huns, il garde en effet toute sa retenue contrairement à son conseiller Chi-Fu qui s’agite immédiatement. Sage, l’Empereur ne laisse pas paraître ses opinions, même si la mention du nom de Shan-Yu provoque chez lui un froncement de sourcils. La colère éprouvée au moment de lister les infractions à la loi commises par Mulan disparaît quant à elle en une fraction de seconde au moment de remercier l’héroïne pour ses actes héroïques extraordinaires.

Considéré par ses sujets comme un être divin, l’Empereur se meut toujours lentement et exécute un minimum de mouvements. Les gesticulations ne sont en effet pas de mise. Seuls les gestes utiles sont accomplis. Une main pour exiger le silence, des bras qui s’écartent pour demander le passage, un index brandi pour donner un ordre suffisent à se faire comprendre immédiatement. La force du personnage réside dans cette autorité et ce charisme imposant à chacun le respect. Sa sagesse n’a par ailleurs d’égale que sa justice, celui-ci ne voyant en effet pas dans l’attitude de Mulan un crime de lèse-majesté mais plutôt une chance incroyable pour la survie de son royaume.

L’animation de l’Empereur de Chine est supervisée par T. Daniel Hofstedt. Diplômé du California Institute of the Arts, l’artiste débute sa carrière au sein des studios Hanna-Barbera où il travaille sur la série Les Schtroumpfs, puis il rejoint les rangs des Sullivan/Bluth Studios où il collabore à la production de Fievel et le Nouveau Monde, du (Le) Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles et de Charlie, Mon Héros. En 1991, il passe chez Disney et anime Gazeem et le prince Achmed dans Aladdin. Amateur de poésie et de musique, et grand fan de baseball, Hofstedt donne ensuite vie à Simba jeune, à Ben et Lon dans Pocahontas, une Légende Indienne, aux gardes et aux gitans dans Le Bossu de Notre-Dame ainsi qu’aux Muses dans Hercule. Après l’Empereur de Mulan, il enchaîne avec le capitaine et les marins de Tarzan puis Monsieur Arrow dans La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers. Au générique de La Ferme se Rebelle, Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires et Winnie l’Ourson et l’Éfélant, il anime les masques et les poupées vaudous dans La Princesse et la Grenouille. Sa filmographie compte aussi des films comme Les Looney Tunes Passent à l’Action, Le Pôle Express, Speed Racer, Planes, Tom et Jerry au Pays de Charlie et la Chocolaterie et Space Jam : Nouvelle Ère.

Chen-Yi Chang
T. Daniel Hofstedt

Très inspiré par les dessins de Chen-Yi Chang, T. Daniel Hofstedt a fait le choix d’animer l’Empereur de Chine en commençant par sa toute dernière apparition. La scène finale est en effet celle durant laquelle le souverain bouge et parle le plus. C’est aussi le moment du film où la palette de ses sentiments est la plus large. L’artiste définit alors le caractère de son personnage avant de se lancer dans l’animation de sa première apparition durant laquelle son calme est porté à son paroxysme.

Les Voix de l'Empereur

Dans la version originale de Mulan, l’Empereur de Chine est interprété par le comédien Pat Morita. Né le 28 juin 1932 à Isleton, en Californie, Noriyuki Morita passe une partie de son adolescence dans l’un des camps d’internement réservés aux Nippo-Américains durant la Seconde Guerre mondiale. À la fin du conflit, il monte sur la scène du restaurant familial avant de devenir technicien aéronautique. Ce n’est que dans les années 1960 qu’il entame sa carrière de comédien de one-man-show. Récoltant un certain succès, il apparaît rapidement à la télévision dans des séries comme Les Arpents Verts, Cops, M*A*S*H, Happy Days et L’Homme de l’Atlantide. Il joue par ailleurs dans une centaines de films. Honoré d’une étoile à son nom sur le Hollywood Walk of Fame, il concourt à l’Oscar du Meilleur Acteur dans un second rôle pour son apparition dans Karaté Kid. Pat Morita est décédé le 24 novembre 2005.

Pat Morita
Bernard Dhéran

En français, l’Empereur est doublé par Bernard Dhéran. Né à Dieppe le 17 juin 1926, le comédien termine ses études au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1947 avant de rejoindre la Compagnie Renaud-Barrault puis la Comédie-Française. Au théâtre, il joue notamment dans Roméo et Juliette, Le Menteur, Le Joueur, La Jalousie, Volpone, Le Bourgeois Gentilhomme, Ruy Blas ainsi que dans Les Affaires sont les Affaires et Hôtel des Deux Mondes qui lui valent d’être nommé pour le Molière du Comédien dans un second rôle. Au cinéma, il apparaît en outre dans des films comme Si Versailles M’Était Conté…, Napoléon, La Garçonne, Le Capitaine Fracasse, Le Comte de Monte-Cristo, On a Retrouvé la Septième Compagnie et Ridicule. Également présent à la télévision, Bernard Dhéran a aussi prêté sa voix à des comédiens aussi illustres que Christopher Plummer, David Niven, Michael Caine, Sean Connery, Patrick McGoohan, Anthony Hopkins, notamment dans Thor, ou bien encore Ian McKellen qu’il double dans la saga X-Men et Christopher Lee dans la saga Star Wars. Voix de David Tomlinson dans Un Amour de Coccinelle et de la chenille Absolem campée par Alan Rickman dans Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton, l’acteur décède le 27 janvier 2013 dans sa maison de Marrakech, au Maroc.

Les Autres Apparitions de l'Empereur

Les aventures de Mulan se poursuivent en 2005 avec Mulan 2 : La Mission de l’Empereur. Produit pour le marché de la vidéo par la filiale DisneyToon Studios, le film propose ainsi de suivre l’héroïne dans une nouvelle épopée. Alors que Mulan et Shang sont sur le point de se marier, la menace mongole est plus forte que jamais. La Grande Muraille risque de subir un nouvel assaut. Afin de protéger l’Empire du milieu d’une possible invasion, l’Empereur décide donc de s’unir avec le royaume voisin de Qui Gong. Pour ce faire, ses trois filles, Mei, Ting-Ting et Su devront au plus tôt épouser les trois fils du seigneur Chin.

Avec dépit, l’Empereur confie alors le destin de son pays à Mulan et à Shang. Tous les deux doivent escorter les trois demoiselles et les protéger de toutes les menaces qui pourraient se présenter sur leur chemin vers la capitale de Qui Gong. Et le temps presse. Les unions doivent en effet être célébrées dans les trois jours sous peine de rendre l’accord caduc… Le regard plein de tristesse, le souverain disparaît finalement de l’intrigue en observant ses enfants s’éloigner de son palais…

L’Empereur est par ailleurs l’un des protagonistes du jeu vidéo Kingdom Hearts II. Il est également visible dans Animated Storybook: Mulan, le livre virtuel reprenant l’histoire du film original. Il est l’un des personnages de Disney Crossy Road.

Kingdom Hearts II
Happily Ever After

Apparaissant à la fenêtre du château de Cendrillon, à Walt Disney World, l’Empereur introduit enfin le tableau consacré à Mulan dans le spectacle sons et lumières Happily Ever After.

L’Empereur est de retour au cinéma dans l’adaptation en prises de vues réelles de Mulan réalisée par Niki Caro en 2020. Le personnage est toutefois appréhendé de façon différente avec des changements importants par rapport au long-métrage animé. Entouré dans son palais d’une cour impressionnante et toujours vêtu du riche costume traditionnel des souverains de Chine, le souverain est en effet davantage un homme d’action. Le spectateur apprend en particulier dès le début du film qu’il est un chef de guerre aguerri et victorieux. Lors de la dernière invasion de son royaume, il est en effet parvenu à repousser son assaillant, le peuple des Rouran venu du nord, et à tuer son chef, Böri Khan. À présent, c’est le fils de ce dernier qui menace l’Empire. Soucieux de protéger ses sujets, comme dans le classique animé, l’Empereur décrète bientôt qu’un homme de chaque famille doit rejoindre les rangs de l’armée impériale.

Lorsque les Rouran arrivent aux portes de la capitale, l’Empereur décide de prendre lui-même la tête d’un régiment afin d’aller combattre. Il revêt alors son armure, enfourche son cheval blanc et part à la guerre sous l’œil de ses conseillers et de ses proches qui se prosternent sur son passage.

Capturé par Böri Khan fils, l’Empereur est isolé dans un quartier en construction en périphérie de la ville. Ligoté sur l’un des échafaudages, il est condamné à une mort certaine. Comme dans le long-métrage animé, le souverain ne sourcille toutefois pas face aux menaces de son ennemi… Libéré de ses liens par Mulan, il sauve cette dernière en interceptant une flèche envoyée par Böri Khan. Il renvoie alors le projectile qui, propulsé grâce à un coup de pied donné par l’héroïne, vient se planter dans le cœur du chef rouran.

Une fois encore victorieux, l’Empereur convoque sa cour afin qu'elle assiste dans la salle du trône aux honneurs rendus à Mulan. Reconnaissant envers celle qui lui a sauvé la vie, il lui offre d’intégrer son unité d’élite en tant qu’officier de la garde impériale, une proposition que la jeune femme décline. Comprenant son choix de rentrer chez elle auprès des siens, il accepte de la laisser partir. Il lui fait toutefois porter par sa garde personnelle une épée ornée d’or et de jade sur laquelle il a fait graver une vertu essentielle, le dévouement à sa famille. Il fait en outre savoir à Mulan que son offre tient toujours.

L’Empereur version 2020 est incarné par Jet Li. Né le 26 avril 1963 à Pékin, le comédien, de son vrai nom Li Lianjie, est formé aux arts martiaux dès le plus jeune âge. Couronné de succès lors des Jeux nationaux de Chine, il débute au cinéma en 1979 dans la série Temple Shaolin. Remarqué dans Il Était une Fois en Chine et ses suites, il tourne dans la nouvelle version de La Fureur de Vaincre, reprenant alors le flambeau de la légende Bruce Lee. En 1998, sa carrière le porte à Hollywood où il apparaît dans L’Arme Fatale 4. Sa filmographie compte des films comme The Defender, Roméo Doit Mourir, Hero, Danny the Dog, Les Seigneurs de la Guerre, La Momie : La Tombe de l’Empereur Dragon, Expendables : Unité Spéciale

Jet Li
Pierre-François Pistorio

En version française, l’Empereur est doublé par Pierre-François Pistorio. Comédien de théâtre né le 24 janvier 1957 à Vernon, il est l’un des doubleurs attitrés de Jet Li, Antonio Banderas et Christoph Waltz. Il prête également sa voix à Ripitchit dans Le Monde de Narnia - Chapitre 2 : Le Prince Caspian, au troubadour dans Mickey, Donald, Dingo - Les Trois Mousquetaires, à l’avocat Talon Labarthe dans Ratatouille, au docteur Heinz Doofenshmirtz dans Phineas et Ferb ainsi qu’à Ling dans Mulan.

Personnage magnifique animé et interprété avec maestria, l’Empereur de Chine est l’un des éléments incontournables de Mulan qui offre au film une majesté incroyable.

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