Chi-Fu
Date de création :
Le 19 juin 1998
Nom Original :
Chi-Fu
Créateur(s) :
Jeffrey J. Varab (Superviseur)
Darko Cesar
Todd Waterman
Jerry Yu Ching
Tony Bancroft
Apparition :
Cinéma
Télévision
Voix Originale(s) :
James Hong
Voix Française(s) :
Michel Prud’homme (Mulan – 1998)
Valentin Merlet (Mulan – 2020)
Interprète(s) :
Nelson Lee (Mulan – 2020)

Le portrait

rédigé par Karl Derisson
Publié le 20 janvier 2021

Lorsqu’ils se lancent dans la production de Mulan, leur trente-sixième long-métrage animé, les studios Disney font le choix de transporter les spectateurs au cœur de la Chine ancestrale. Souvent méconnue, cette civilisation millénaire est alors magnifiée grâce à une reconstitution particulièrement soignée. En plus des magnifiques paysages, des monuments et des costumes, tous reproduits dans les moindres détails, les artistes s’efforcent par ailleurs de plonger le public à une époque empreinte de nombreuses valeurs, au premier rang desquelles l’honneur, mais également encombrée de nombreux préjugés parmi lesquels la misogynie dont l’un des principaux porte-étendards n’est autre que Chi-Fu, le premier conseiller de l’Empereur.

Chi-Fu, l'Archétype d'une époque rétrograde

Chi-Fu est l’un des premiers personnages de Mulan à apparaître à l’écran. Le terrible Shan-Yu et ses hommes viennent d’enfoncer la Grande Muraille supposément infranchissable. Les gardes sont tous morts. L’Empire du Milieu est désormais à la merci de l’envahisseur Hun. Le Général Li, le chef de l’armée impériale chinoise, pénètre alors avec fracas dans la salle du trône pour alerter l’Empereur. Présent derrière l’auguste souverain, Chi-Fu, fier et hautain, coupe la parole au militaire. Une telle invasion est en effet selon lui purement impossible.

Expliquant qu’il est hautement improbable que la Grande Muraille ait failli, le conseiller est toutefois immédiatement remis à sa place par l’Empereur qui, en levant la main dans sa direction, lui intime l’ordre de se taire. Estimant que la menace est sérieuse, ce dernier demande au Général Li de protéger en premier lieu le peuple. Pour ce faire, Chi-Fu se voit chargé d’organiser personnellement la levée en masse afin d’enrôler le maximum de soldats dans l’armée et ainsi faire face.

Le temps presse et Chi-Fu doit aller vite. Investissant avec ses gardes le village de Mulan, il informe la population que les Huns ont envahi la Chine puis transmet les ordres de l’Empereur. Et la consigne est simple : un mâle de chaque famille doit rejoindre sur le champ l’armée impériale. Chi-Fu appelle donc chaque maisonnée obligée d’envoyer un mari, un père, un frère ou un fils. La famille Hsiao… La Famille Yi… La Famille Fa… Mulan tente alors de s’interposer. Son père, seul homme de la famille, est un vétéran ayant déjà servi durant la guerre précédente. Blessé au combat, elle estime qu’il mérite un peu de répit. Pour elle, l’enrôler de nouveau dans l’armée est une injustice. Choqué par l’intervention soudaine de la jeune femme, Chi-Fu réagit violemment. Ne prenant même pas la peine de regarder Mulan, il conseille avec une froideur extrême à Fa Zhou d’apprendre à sa fille à tenir sa langue en présence d’un homme… Confirmant que le père de famille devra bien se rendre au plus vite au camp d’entraînement, il continue son appel, impassible…

Le lendemain, Chi-Fu est au camp militaire voisin aux côtés du général Li. Dans la tente des officiers, il écoute alors le vétéran exposer son plan. En bon lèche-bottes, il approuve évidemment les consignes du général qui, loin d’apprécier ce genre de flagornerie, le dévisage. Chi-Fu est déjà moins enthousiaste lorsqu’il apprend que Shang, le fils du général Li, est promu par ce dernier au grade de capitaine, une promotion purement injustifiée selon le conseiller de l’Empereur qui estime que le jeune homme n’est pas assez expérimenté et que ce népotisme est tout à fait déplacé. Le chef de l’armée n’a toutefois cure des remarques de Chi-Fu qu’il charge de surveiller l’entraînement afin de lui faire un rapport qu’il lui remettra dès leur prochaine rencontre, dans trois semaines.

À peine le général Li parti avec ses troupes que Chi-Fu jubile. C’est à lui, en effet, que reviendra la charge de valider ou non l’envoi au front des hommes entraînés par Shang. Et pour l’heure, aucun d’entre eux n’est en mesure d’aller au combat. Le camp n’est rempli que d’hommes complètement inexpérimentés et totalement indisciplinés. Et que dire de ce soldat étrange, de ce Fa Ping, fils de Fa Zhou dont le comportement est particulièrement étrange ?

L’entraînement s’annonce déjà épique. Chi-Fu note point par point tous les dysfonctionnements. Et comme le comprend bien vite Shang, il ne laisse rien passer. Les soldats sont des bras cassés incapables de marcher au pas, de se coordonner, de manier une arme ou de tirer au canon. Au cours d’une séance d’entraînement, Chi-Fu est la première victime de leur incompétence. Un mortier envoyé en l’air s’écrase en effet sur sa tente qui s’enflamme comme une torche ! Lui-même est sévèrement brulé !

Le bilan est sans appel. Les troupes de Shang sont consternantes. Le rapport est à charge. Chi-Fu, comme il l’avait prévu à l’avance, ne valide pas leur entraînement. Les troupes n’iront pas à la guerre. Il est conforté dans son choix après avoir été bizuté une énième fois par les hommes alors qu’il allait simplement faire sa toilette dans la rivière voisine.

Néanmoins, Mushu ne l’entend pas de cette oreille. Si la décision de Chi-Fu est entérinée et que les hommes ne vont pas à la guerre, Mulan, alias Ping, ne rendra jamais son honneur aux Fa. Lui-même ne sera jamais réhabilité parmi les gardiens protecteurs de la famille. Avec la complicité de Cri-Kee, il se déguise en soldat et enfourche un panda afin de délivrer un faux message à Chi-Fu dans lequel il fait dire au général Li qu’il attend les renforts de son fils au plus vite. Chi-Fu, paniqué, en informe Shang. Les troupes se mettent gaiement en route pour le front. Chi-Fu est du convoi et rêve lui aussi de cette belle fille qui l’attend depuis quarante ans et qui sera encore là à son retour. Les soldats, railleurs, se demandent dans la version française si ladite fille, vu le temps passé, a encore toutes ses dents ! Dans la version originale, ils se disent que cette femme qui l’attend doit sûrement être sa mère !

La bonne humeur ambiante est rapidement douchée. Un village est en flamme. Repérées par Chi-Fu qui les montre à Shang, les troupes du général Li gisent au sol. Leur chef a lui-même été massacré. Les Huns sont encore dans les parages et mènent l’assaut. Chi-Fu, terrifié, passe toute la bataille caché sous un rocher, tremblant et se cachant les yeux avec les bras.

La victoire acquise grâce au courage et à l’audace de Ping, Chi-Fu est rapidement informé que cette dernière, blessée, est en réalité une femme. Mulan est démasquée. Le conseiller de l’Empereur, consterné, la sort manu-militari de la tente sanitaire et la jette dans la neige. La jeune femme est presque dévêtue. Chi-Fu, qui se moque bien de savoir ses motivations, jette sur elle le déshonneur suprême et ordonne l’exécution immédiate de celle qu’il qualifie grossièrement de « femelle ». Il stoppe Khan, Yao, Ling et Chien-Po, qui tentent de s’interposer, en leur rappelant que c’est la loi… Shang refuse toutefois d’obéir, rendant ainsi la pareille à Mulan qui l’avait sauvé durant la bataille.

Abandonnant Mulan à son triste sort, Chi-Fu est de retour dans la cité impériale à la tête des troupes supposément victorieuses. Paradant le long de la grande rue, il jubile alors même que derrière lui, Shang et ses hommes font grise mine. Chi-Fu porte l’épée de Shan-Yu qu’il confie à Shang, lequel la remet à l’Empereur reconnaissant. La guerre est cependant loin d’être gagnée. Les Huns ayant survécu attaquent le palais et enlèvent le souverain. Chi-Fu le peureux disparaît de l’intrigue durant cette ultime bataille.

Il ne réapparaît qu’à la fin du combat. Une fois encore, son costume bleu et ses moustaches fument de toute part, conséquence de l’incendie du palais provoqué par Mulan. Chi-Fu s’en prend à Mulan, une « femelle » dont le comportement n’est selon lui en rien héroïque. Il provoque la colère de Shang qui veut lui casser la figure. L’Empereur interrompt la querelle. Lorsqu'il  fait la liste des fautes commises par Mulan, Chi-Fu jubile. Mais au lieu de punir la jeune femme, l’Empereur lui adresse ses plus sincères remerciements. Chi-Fu est contraint de courber l’échine devant elle. Pire, le souverain propose à Mulan de prendre sa place au sein de son conseil. Chi-Fu, choqué, s’évanouit ! L’héroïne refuse toutefois le poste, préférant rentrer chez elle…

La Conception du personnage

Chi-Fu est le conseiller le plus proche de l’Empereur. Siégeant dans la salle du trône juste derrière l’auguste souverain, il est un homme mielleux avec le souverain et le général Li, mais le reste du temps acariâtre, pompeux et désagréable. Il symbolise à lui seul tout ce que la Chine possédait comme idéaux rétrogrades et réactionnaires. Le premier d’entre eux, et pas des moindres, est la misogynie. Chi-Fu en est le principal représentant dans le film. Qualifiant les femmes de « femelles », il ne conçoit pas qu'elles soient l’égales des hommes. Il abhorre le fait qu’elles puissent s’autoriser à parler à un homme de son rang. Il ne pense pas qu’elles soient bonnes à quoique ce soit. Il n’imagine pas une seconde que Mulan mérite un seul des honneurs qu'elle reçoit.

Chi-Fu est par ailleurs le symbole de cette arrogance des personnalités haut-placées qui méprisent au plus haut point les autres. Estimant ne devoir son poste qu’à ses seuls mérites, contrairement à Shang qu’il accuse de n’avoir été élevé au rang de capitaine que parce que son père est le général, il est hautain et dédaigneux envers les soldats, tous des paysans issus des quatre coins de la Chine. Il s’attire dès lors les foudres de ces derniers qui, voyant bien à qui ils ont à faire, entendent ne pas se laisser marcher sur les pieds par un homme aussi désagréable que lui. Ses ordres ne sont par conséquent pas écoutés. Il est en outre la victime de nombreux coups bas.

Chi-Fu représente enfin l’assurance de ces chefs qui pensent que l’Empire du milieu, grâce à sa Muraille, est le pays le plus puissant du monde. Il partage d’ailleurs en cela l’opinion du général Li qui est lui aussi persuadé que l’armée chinoise ne fera qu’une bouchée des Huns. La découverte du village détruit et des corps sans vie des hommes du général ramènent toutefois cruellement Chi-Fu à la réalité. L’arrogance du personnage fait qu’il agit sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Il délivre ainsi sans aucun scrupule un avis d’incorporation dans l’armée à un Fa Zhou âgé et handicapé, ce dont il semble se moquer royalement.

Au milieu de tous ses défauts, s’ajoute également la lâcheté. Chi-Fu est un trouillard qui pousse des cris stridents lorsqu’il prend peur. Lors des batailles, il ne prend pas part au combat mais se cache, tout tremblant qu’il est. Malgré tout, Chi-Fu possède néanmoins une qualité importante, sa loyauté. Il est en effet fidèle à son pays et à son Empereur. La découverte des troupes du général Li gisant dans la neige est un choc profond pour lui.

Au moment de concevoir Chi-Fu, les artistes de Disney ont tout de suite su que ce dernier appartiendrait au groupe des personnages comiques du film au même titre que Mushu, Cri-Kee et Grand-Mère Fa. Ils ont alors poussé au maximum ses traits, reprenant de nombreuses caractéristiques utilisées pour représenter les Chinois au cinéma. Chi-Fu a des yeux particulièrement bridés qui lui donnent un air très reptilien. Sa longue barbichette et ses longues moustaches toutes fines semblent tout droit sorties d’un film de Charlie Chan. Ses joues sont bien rondes. Une seule dent ressort de ce qui s’apparente à une dentition particulièrement négligée. Au départ, les dessinateurs avaient même pensé donner à Chi-Fu un teint verdâtre, une idée finalement abandonnée.
Conçu par Jeffrey J. Varab et Chien-Yi Chang, chargé d'harmoniser l'apparence graphique des différents protagonistes du film, Chi-Fu, dont le prénom signifie « brutaliser » en langue chinoise, dénote par ailleurs du reste des personnages du film de par sa tenue. Si la plupart des protagonistes arborent des costumes aux couleurs rouges, noires et or, et si les soldats portent quant à eux des uniformes verts, Chi-Fu se distingue par un kimono bleu, une couleur qui ne passe pas inaperçue.

L’animation de Chi-Fu est supervisée par Jeffrey J. Varab. Entré chez Disney en 1977, il apprend son métier aux côtés d’Eric Larson lors de la production de Peter et Elliott le Dragon. Parmi ses compagnons de classe figurent notamment John Lasseter, Tim Burton et Don Bluth. Il travaille notamment sur Le Petit Âne de Bethléem et Rox et Rouky puis quitte les studios Disney. Il collabore alors à la production d’Astérix et la Surprise de César, réalise le dessin animé Valhalla, collabore avec Don Bluth sur Rock-o-Rico. Superviseur sur Les 4 Dinosaures et le Cirque Magique et Le Lutin Magique, artiste non crédité au générique de La Belle et la Bête, il devient l’un des pionniers de l’animation assistée par ordinateur grâce à Casper. Après Balto Chien-Loup, Héros des Neiges, il revient chez Disney et se voit confier les rôles de Grand-Mère Fa et Chi-Fu dans Mulan. Il retrouve son ami Bluth lors de la réalisateur de Titan A.E.. Sa filmographie contient aussi les films Gloups, Je Suis un Poisson, Les 8 Folles Nuit d’Adam Sandler, Hermie: A Common Caterpillar et La Planète des Singes : L’Affrontement.

Feuille de Modèles
Dessin d'animation par Tony Bancroft

Pour l'animation de Chi-Fu, Jeffrey J. Varab collabore avec Todd Waterman, Darko Cesar et Jerry Yu Ching. Ancien joueur professionnel de football américain, Waterman travaille pour Don Bluth et est associé à la production de Fievel et le Nouveau Monde, Charle, Mon Héros et Rock-o-Rico. Pour Amblin Animation, il collabore avec Varab sur Les 4 Dinosaures et le Cirque Magique puis œuvre sur Le Cygne et la Princesse, Anastasia, Mulan, Le Roi et Moi, Stuart Little, Les Aventures de Tigrou, Les Razmoket à Paris, le Film. Il réalise plusieurs épisodes des séries d’animation Transformers Prime, Transformers Robots in Disguise : Mission Secrète et The VeggieTale Show.
D’origine Serbo-Croate, Darko Cesar débute sa carrière au milieu des années 1980. Après avoir travaillé sur les jeux vidéo adaptés du (Le) Roi Lion et Pinocchio, il anime Grand-Mère Fa et Chi Fu dans Mulan, participe au segment inspiré des (Les) Pins de Rome extrait de Fantasia 2000, dessine Lilo ainsi que Koda et l’ours croate de Frère des Ours à qui il prête sa voix. Il participe ensuite à la production de Robots, Georges le Petit Curieux et Little Big Panda.
Réalisateur de la série animée Superbook, Jerry Yu Ching est au générique de Richard au Pays des Livres Magiques, Le Bossu de Notre-Dame, Mulan, Tarzan, Fantasia 2000, Chicken Little, Bienvenue Chez les Robinson. Il anime Kuzco dans Kuzco, l’Empereur Mégalo, Jim Hawkins dans La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers, Maggie dans La Ferme se Rebelle. Il crée certains storyboard de Raiponce - La Série.

Jeffrey J. Varab
Todd Waterman
Darko Cesar
Jerry Yu Ching
Tony Bancroft

La dernière scène de Chi-Fu sur les marches du palais impérial en flammes est enfin animée par Tony Bancroft, l’un des réalisateurs du film aux côtés de Barry Cook. Arrivé chez Disney en 1989, Bancroft est assistant sur le court-métrage Lapin Looping puis Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. Chargé de quelques scènes avec Roger Rabbit, il devient ensuite animateur à part entière et crée Big Ben dans La Belle et la Bête, Iago dans Aladdin et Pumbaa dans Le Roi Lion. Co-réalisateur de Mulan dans lequel son frère jumeau, Tom, se charge de donner vie à Mushu, il supervise l’animation de Kronk dans Kuzco, l’Empereur Mégalo et Maggie dans La Ferme se Rebelle. Au générique de Stuart Little et du court-métrage Un Par Un, il est l’un des fondateurs du studio Toonacious Family en 2001 et réalise en 2017 le long-métrage Animal Crackers avec Scott Christian Sava et Jaime Maestro.

Les Voix de Chi-Fu

Dans la version originale de Mulan, Chi-Fu est interprété par le comédien James Hong. Né à Minneapolis le 22 février 1929, Hong est le fils de parents émigrés d’Hong Kong. Élève de la Minneapolis Central High School puis de l’Université de Californie du Sud où il étudie l’ingénierie civile, il mène pendant sept ans une carrière d’ingénieur routier pour le comté de Los Angeles. Durant ses vacances, il se consacre à sa passion pour le théâtre et le cinéma. Engagé pour divertir les armées durant la Guerre de Corée, il apparaît à partir des années 1950 dans des dizaines de séries télévisées parmi lesquelles, entre autres, Sky King, The Bamboo Cross, The New Adventures of Charlie Chan, Zorro, Perry Mason, The Bob Newhart Show, Des Jours et des Vies, Kung Fu, Marco Polo, MacGyver et plus récemment Les Agents du S.H.I.E.L.D.. Doubleur en anglais de nombreux films asiatiques, il participe aussi au tournage de plusieurs films comme Le Rendez-Vous de Hong Kong, La Canonnière du Yang-Tsé, Chinatown, La Folle Escapade, Blade Runner, Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin, Tango et Cash, Wayne’s World 2, Opération Dumbo Drop, Le Jour où la Terre s’Arrêta… Il double M. Ping, le père de Po, dans la saga Kung Fu Panda, Azmorigan dans Star Wars : Rebels et Endente dans Star Wars : The Clone Wars.

James Hong
Michel Prud'homme

En Français, Chi-Fu est doublé par Michel Prud’homme. Comédien de théâtre chevronné ayant joué dans des pièces comme Le Misanthrope, La Nuit des Rois, Messieurs les Ronds-de-Cuir, Le Confort Intellectuel, Macbeth, La Question d’Argent et Bonjour, Bel Ami !, il est apparu au cinéma dans Romuald et Juliette, Golden Boys et Trafic d’Influence et à la télévision dans Salut les Copains et L’Affaire Villemin. Michel Prud’homme est par ailleurs la voix française de John Cleese et a notamment doublé Jeffrey Jones dans Ed Wood, Patrick Malahide dans Quills, la Plume et le Sang, Gregory Itzin dans Lincoln, Thompson dans John Carter, Oliver Ford Davies dans Jean-Christophe et Winnie ainsi que Zazu dans Le Roi Lion et le roi Harold dans la saga Shrek.

Les Autres Apparitions de Chi-Fu

Chi-Fu apparaît très brièvement dans l’épisode La Cyber-Maison de Von Drake de la série Disney’s Tous en Boîte. Visible dans le public, le personnage revêt étrangement un costume rouge et jaune.

Disney's Tous en Boîte
Mulan (2020)

Chi-Fu n’est pas mentionné dans Mulan, l’adaptation en prises de vues réelles du classique animé réalisée par Niki Caro. Toutefois, le film met en scène le chancelier de l’Empereur. Anonyme, c’est lui qui annonce au souverain que six garnisons du nord situées sur la route de la soie sont tombées sous les coups de Böri Khan et de son armée. Plus tard dans le film, la sorcière Xianniang prend l’apparence du chancelier pour approcher l’Empereur et le persuader d’accepter de se battre en duel avec Böri Khan.
Dans cette version, le personnage est joué par la comédien taïwanais Nelson Lee (New York, Police Judiciaire, Cold Case : Affaires Classées, Hawaii 5-0) et doublé en français par Valentin Merlet (Adam Driver dans la troisième trilogie Star Wars).

Misogyne et acariâtre, Chi-Fu est l’archétype même d’une société patriarcale réactionnaire dans laquelle les femmes sont reléguées au second plan. Détestable à souhait, il n’en reste pas moins un beau personnage de comédie dont le comportement et les idéaux sont au final brillamment tournés en ridicule.

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