Die Hard 4 : Retour en Enfer
L'affiche du film
Titre original :
Live Free or Die Hard
Production :
Cheyenne Enterprises
Dune Entertainment
Ingenious Film Partners
Date de sortie USA :
Le 27 juin 2007
Distribution :
20th Century Fox
Genre :
Action
Réalisation :
Len Wiseman
Musique :
Marco Beltrami
Durée :
129 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Alors qu’il profite de sa patrouille pour surveiller sa fille à la veille du Jour de l’Indépendance, John McClane est missionné pour apporter le jeune hacker Matt Farrell au FBI. Le policier de New York se retrouve une fois de plus au mauvais endroit, au mauvais moment et doit sauver le génie de l’informatique d'assassins venus le tuer dans son appartement.

La critique

rédigée par
Publiée le 30 juin 2020

John McClane revient douze ans après sa dernière apparition pour répondre à une menace numérique, particulièrement caractéristique des années 2000. Si certaines situations sont un peu trop caricaturales, Die Hard 4 : Retour en Enfer signe un retour réussi pour la saga, le long-métrage s’avérant aussi divertissant que ses illustres prédécesseurs.

Après les succès de Piège de Cristal en 1988 et 58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2 en 1990, Une Journée en Enfer - Die Hard 3 dépasse en 1995 toutes les espérances au box-office mondial en générant une recette de 366 millions de dollars. Il faut cependant attendre douze ans pour retrouver le célèbre lieutenant de la police de New York sur grand écran ! L’idée d’un quatrième opus émerge pourtant plus rapidement et précède la fin du XXe siècle.
Le quotidien britannique The Guardian relate en effet dès juillet 1999 la mise en chantier d’un projet de suite, voyant le retour de Bruce Willis dans la peau de John McClane aux côtés de Ben Affleck et Michelle Yeoh. Le long-métrage, écrit dans cette version par le presque inconnu Ben Trebilcook, doit alors débuter prochainement son tournage en Australie malgré un scénario installant l’intrigue dans les Antilles. Le projet est toutefois abandonné dans cette forme.

Comme pour l’opus précédent, le scénario finalement retenu est initialement écrit pour un film indépendant, sans rapport à la saga Die Hard. Le scénariste David Marconi, principalement connu pour le film Ennemi d’État (1998) produit par Touchstone, rédige en effet un script intitulé WW3.com à partir de l'article A Farewell to Arms publié en mai 1997 par le journaliste John Carlin dans la revue Wired et évoquant les nouvelles menaces liées au développement des technologies de l’information ainsi que les tentatives de réponses apportées par les différentes administrations américaines. L’article est alarmant, un ancien procureur général adjoint évoquant un potentiel “équivalent numérique de Pearl Harbor” tandis que l’ancien directeur de la National Security Agency (NSA) explique que les États-Unis sont “plus vulnérables que n’importe quelle autre nation sur Terre”. Carlin montre que les réponses apportées par les différents acteurs manquent d’une véritable direction et sont trop calquées sur celles déployées face aux anciennes menaces. Le titre de l’adaptation de Marconi se veut d’ailleurs également pessimiste en liant ce qui évoque une adresse de site Internet avec une Troisième Guerre mondiale.
20th Century Fox prévoit pour l’été 2002 un long-métrage adapté du script et qui serait produit par Luc Besson. Là aussi, le projet est abandonné tandis que le studio et le Français collaborent finalement sur Le Transporteur (2002). À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le projet est figé. Il finit toutefois par être retravaillé pour s’insérer dans la saga Die Hard par Doug Richardson, déjà scénariste de 58 Minutes pour Vivre - Die Hard 2, et dans sa version finale par Mark Bomback (La Planète des Singes : L'Affrontement, La Planète des Singes : Suprématie), qui reste fidèle à l’esprit de l’article de Carlin et au script de Marconi.

Si le titre original du film fait référence à la devise de l’État du New Hampshire (“Vivre libre ou mourir”) et celui de la version française joue avec la nostalgie en évoquant celui du troisième volet, le film est nommé Die Hard 4.0 presque partout ailleurs dans le monde, illustrant clairement son thème centré autour du numérique. Au cœur des préoccupations de la décennie 2000, la menace terroriste sur fond de technologies informatiques est particulièrement présente à Hollywood. La série de 20th Century Fox Television 24 Heures Chrono (2001-2014) illustre à merveille cette tendance, tout comme le long-métrage Phone Game (2003) qui accentue son propos sur les menaces sur la confidentialité des échanges.
Dans Die Hard 4 : Retour en Enfer, la technologie numérique est partout et les hackers semblent pouvoir tout actionner et tout contrôler : d’explosifs déclenchés par une touche d’un clavier aux feux de circulation de la capitale fédérale, en passant par les cours de la bourse ! L’opus n’évite ainsi pas les clichés du genre, avec des manipulations de claviers peu crédibles et des ordinateurs tout puissants pouvant donner accès à tout en quelques secondes.

La thématique permet toutefois de renouveler la saga en lui insufflant de la nouveauté et en apportant un nouveau décalage entre John McClane et la menace qu’il doit affronter. Celui-ci n’est toutefois pas le seul à être largué par ces innovations technologiques tant les différentes administrations américaines (FBI, NSA), semblent impuissantes face à elles, voire particulièrement inutiles. Le propos de l’article de John Carlin est ainsi mis en perspective dix ans après sa publication et se voit même sans doute être renforcé dans sa pertinence alors que les défaillances des institutions antiterroristes américaines viennent d’être pointées du doigt par le rapport de la Commission sur les attentats du 11 septembre 2001.
Le long-métrage s’inscrit d’ailleurs dans la réalité, cette terrible journée y étant évoquée ainsi que l’inaction des pouvoirs publics suite aux ravages de l’Ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans en 2005. Le montage diffusé par les antagonistes reprend d’ailleurs de véritables images des Présidents américains, y compris de George W. Bush alors encore au pouvoir. Cet ancrage dans le réel contribue sans aucun doute à la portée du propos du film qui, en restant un divertissement présentant certains développements moins crédibles, sait délivrer un message pleinement pertinent et suscitant la réflexion.

Après John McTiernan et Renny Harlin, Len Wiseman passe derrière la caméra pour Die Hard 4 : Retour en Enfer. Né le 4 mars 1973 à Fremont en Californie, il a 15 ans lorsqu’il voit Piège de Cristal pour la première fois. Le film l’obsède alors au point d’en tourner un remake artisanal chez lui avec ses amis. Sa passion le conduit ensuite logiquement à étudier le cinéma dans l’université publique De Anza College à Cupertino. Il écrit et réalise Underworld en 2003 et Underworld 2 : Évolution en 2006, introduisant ainsi cette saga de films fantastiques située entre l’action et l’horreur. Le cinéaste possède donc une courte filmographie lorsqu’il prend la direction du quatrième volet de Die Hard. Il s’en sort pourtant avec les honneurs, bien qu’il ne parvienne pas à égaler la patte du “maître” McTiernan.
Wiseman fait preuve de son excellente connaissance de ce qui fait le sel de la saga en étant à l’origine de l’ajout de la scène de l’ascenseur, qui ne figure pas dans le script lorsqu’il est engagé comme réalisateur. Celle-ci est en effet spectaculaire et reprend une tradition de Die Hard, qui joue tant avec la claustrophobie qu’avec le vertige. Le réalisateur parvient à conserver l’identité des premiers films avec des scènes d’action brutes et lisibles malgré un rythme haletant. Celles-ci sont par ailleurs toujours aussi inventives en exploitant leur environnement, comme par exemple ici avec une borne incendie. Le cinéaste doit tourner dans des décors plus variés que ses prédécesseurs, puisque contrairement aux deux premiers longs-métrages qui se déroulaient dans un lieu unique et au troisième qui était contenu dans New York et ses environs, cette suite voit John McClane visiter le New Jersey, Washington, D.C., la Virginie-Occidentale ainsi que Baltimore et ses alentours. Le réalisateur montre alors sa capacité à être autant à l’aise dans les décors urbains que dans les grands espaces.

Die Hard 4 : Retour en Enfer pâtit cependant de l’utilisation trop importante d’effets visuels numériques. Alors que ceux-ci n’étaient pas ou peu développés à l’époque des premiers volets, ils sont à leur apogée au milieu des années 2000. Malgré l’insistance de Wiseman et de Willis pour maintenir un maximum d’utilisation d’effets pratiques afin de conserver le ressenti de la saga, les images de synthèse sont très présentes dans certaines scènes.
Elles sont ainsi au cœur de la scène de course-poursuite finale, qui voit un avion de chasse (dont le pilote est joué par Wiseman) poursuivre le semi-remorque conduit par McClane. Le studio californien d’effets spéciaux The Orphanage, fondé par d’anciens employés d’Industrial Light & Magic, crée pour la séquence un environnement numérique avec la bretelle d’autoroute qui lui sert de décor. La réussite n’y est malheureusement pas, le spectateur ne croyant pas une seule seconde à sa réalité. En plus d’un rendu qui a aujourd’hui mal vieilli, il est également regrettable de constater que cette possibilité a conduit à une surenchère qui rend les scènes d’action bien moins crédibles.

Si Die Hard 4 : Retour en Enfer est satisfaisant sur un point, c’est bien avec ses personnages et les excellentes interprétations des acteurs.
Bruce Willis signe à ce titre un retour particulièrement réussi dans le rôle iconique de John McClane. Né le 19 mars 1955 à Idar-Oberstein (Allemagne) avant d’emménager aux États-Unis deux ans plus tard, l’acteur débute véritablement sa carrière en 1985 dans la série de ABC, Clair de Lune. Dans cette comédie qui rencontre alors un important succès, Willis joue le directeur d’une agence de détectives privés. Il est choisi pour interpréter le rôle de McClane dans Piège de Cristal après le refus de nombreux acteurs célèbres pour leurs rôles dans des films d’action de l’époque (Harrison Ford, Richard Gere, Mel Gibson, Nick Nolte, Burt Reynolds, Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone). Si la caractérisation précise varie d’un film à l’autre, Willis fait de McClane un anti-héros réaliste auquel le spectateur peut s’identifier tout en prenant pitié pour son sens du sacrifice. Le film de 1988 fait décoller sa carrière, qui le voit jouer par la suite dans des classiques tels que Pulp Fiction (1994), Sixième Sens (1999), Incassable (2000), Sin City (2005) et Glass (2019).
Après avoir quitté McClane dans un sale état dans Une Journée en Enfer - Die Hard 3, le spectateur le retrouve douze ans plus tard divorcé et sans cheveux, mais toujours avec une énergie impressionnante teintée d’un courage suicidaire. Surprotecteur en tant que père comme il l’était en tant que mari, il apparaît pour sa première scène du long-métrage en train de surveiller sa fille, alors en plein rendez-vous galant ! Comme avec son ex-épouse, il possède d’ailleurs avec sa fille une relation conflictuelle et contrariée, celle-ci l’appelant même par son prénom. Bien que l’artifice scénaristique soit souvent usé avec les héros sur le retour, le choc générationnel que connaît McClane avec sa fille ou son acolyte imposé du moment est réussi et amusant, porté par des dialogues intelligents et le jeu toujours excellent de Bruce Willis. L’acteur semble en effet ne jamais avoir quitté le personnage tant il le campe à nouveau à la perfection. Il donne d’ailleurs tellement de sa personne qu’il se retrouve à l’hôpital après avoir été frappé près de l’œil par le talon d’une doubleuse de Maggie Q, lui donnant sept points de suture qui peuvent être aperçus dans une scène.

Comme dans Une Journée en Enfer - Die Hard 3 et contrairement aux deux premiers volets, John McClane est ici accompagné par un acolyte forcé. Le jeune hacker Matt Farrell se substitue ainsi au bon samaritain joué par Samuel L. Jackson et est interprété par Justin Long. Né le 2 juin 1978 à Fairfield dans le Connecticut, l’acteur est notamment connu pour ses rôles dans Même Pas Mal ! (Dodgeball) (2004), La Coccinelle Revient (2005) ou pour interpréter la voix d’Alvin dans la saga Alvin et les Chipmunks. Il anime également en 2020 l’émission L’Atelier de Justin, proposée sur Disney+.
Si le charisme de Long est évidemment inférieur à celui de Jackson, le jeune acteur est convaincant et donne comme il se doit la réplique à Willis. Farrell se retrouve embarqué malgré lui dans cette aventure et découvre petit à petit les conséquences de ses actions, dont le caractère virtuel l’empêche jusqu’alors d’en prendre véritablement conscience. Son rapport avec McClane, d’abord déséquilibré, s’égalise au fur et à mesure du film, lorsque le hacker dépasse ses peurs et prend son courage à deux mains pour agir, tant avec son cerveau qu’avec ses mains. Le décalage entre les deux hommes est un relais d’humour efficace et Long révèle lui-même son talent pour la comédie lorsque Farrell cherche à faire démarrer une voiture volée par les deux héros. Un élément de dialogue prononcé par le personnage, relatif à une théorie du complot sur les discours des médias, semble par ailleurs prophétique et annonce des débats qui touchent les États-Unis et plus globalement les sociétés occidentales encore bien des années après la sortie du film.

Alors que McClane était personnellement concerné par les menaces des deux premiers opus de la saga, il ne semblait plus rien avoir à perdre dans le troisième. Divorcé, c’est désormais sa fille qui joue pour lui le rôle de moteur émotionnel en se retrouvant impliquée malgré elle dans le complot mis en œuvre par les antagonistes. Apparue enfant dans Piège de Cristal sous les traits de Taylor Fry, Lucy Gennero-McClane est cette fois incarnée par l’actrice Mary Elizabeth Winstead. Notamment connue pour avoir tourné avec Quentin Tarantino en 2007 dans Boulevard de la Mort ou en 2017 dans la Saison 3 de l’excellente série d’anthologie Fargo sur FX, la comédienne incarne la fille de John McClane telle que le spectateur aurait pu l’imaginer.
La filiation est en effet évidente compte tenu du ton qu’elle emploie et de son sens de la répartie. Si cet état de fait tenant du cliché pourrait rapidement être rébarbatif, l’interprétation de Winstead rend le tout parfaitement acceptable. Sa relation avec son père, tout en contradiction, confrontation et finalement en complicité, est savoureuse. Si bien que malgré le faible temps passé à l’écran par la jeune femme, son apport au film et à l’implication du héros principal est à noter. Suite à cette première réussie, Mary Elizabeth Winstead signe de courtes apparitions dans Die Hard : Belle Journée Pour Mourir (2013).

Face à John McClane et à une administration américaine impuissante se dresse un groupe d’antagonistes mené par Thomas Gabriel, joué par Timothy Olyphant. L’acteur, qui a notamment joué dans Scream 2 (1997) et la série de FX Justified (2010-2015), incarne plutôt bien ce méchant à la personnalité complexe mais ne parvient pas à égaler les performances d’Alan Rickman ou de Jeremy Irons dans les rôles des frères Gruber. Il interprète néanmoins un adversaire crédible et à la hauteur du film. Inspiré par l’expert antiterroriste Richard A. Clarke, le personnage présente un véritable intérêt en ce qu’il illustre les critiques apportées aux différentes administrations américaines dans leurs lacunes face aux menaces terroristes diverses et notamment celles exploitant les technologies numériques. Sa motivation, révélée au cours du long-métrage, est une bonne trouvaille. Sa volonté d’écarter McClane va prendre une tournure davantage personnelle au fur et à mesure des événements.
Thomas Gabriel est secondé dans ses méfaits par sa compagne Mai Linh, interprétée par Maggie Q, également vue dans Mission : Impossible III (2006) et dans la série de ABC Studios Designated Survivor (2016-2018). Mai Linh est probablement l’ennemie qui donne physiquement le plus de fil à retordre à McClane au cours de la saga. Son combat physique avec le personnage de Willis atteint à ce titre des sommets où tous les coups sont réellement permis et l'égalité Homme-Femme n'est pas un vain mot. L’actrice y est pour beaucoup du fait de sa maîtrise des arts martiaux, bien qu’elle soit doublée pour certaines séquences. Convaincante également lors des scènes parlées, elle restitue l’intelligence de son personnage, qui manipule Matt Farrell puis les forces de l’ordre et s’avère être une méchante impitoyable. À noter toutefois que le spectateur peut, avec le recul, être choqué par certaines répliques de John McClane contenant des stéréotypes raciaux liés aux origines asiatiques de Mai Linh. La preuve que si les choses n’évoluent jamais assez vite en matière de lutte contre les préjugés raciaux, du chemin a bel et bien été parcouru depuis 2007.

De nombreux autres personnages, plus ou moins bien réussis ou interprétés, sont présents dans Die Hard 4 : Retour en Enfer. Ainsi, le Sorcier est excellemment interprété par Kevin Smith (Jay et Bob Contre-Attaquent), qui apporte à son personnage en ré-écrivant lui-même ses dialogues sur le tournage. Véritable geek qui vit chez sa mère, il apporte à l’humour du film lors de ses quelques apparitions. Comme les dialogues qui y sont prononcés, sa chambre regorge de références à Star Wars, qui fait également l’objet d’un clin d’œil lors de l’apparition du nom de l’acteur au générique, la disparition de la lettre “m” renvoyant aux Sith de la célèbre saga intergalactique.
Miguel Bowman, le Directeur adjoint de la division contre les cyber-menaces du FBI, est joué par Cliff Curtis (Sunshine, les suites à venir d’Avatar). Si le personnage est plutôt sympathique et ses interactions avec McClane réussies, son impuissance face à la menace l’abaisse à un rôle de faire-valoir. Le cascadeur français Cyril Raffaelli (Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre) impressionne quant à lui dans le rôle de Rand dans une scène qui le voit se battre en suspension et sans protection. Le résultat est en revanche bien plus mitigé lorsqu’il prononce des dialogues qui tombent particulièrement à plat.

L'orchestration chargée de mettre en musique les personnages de Die Hard 4 : Retour en Enfer n'est, pour la première fois de la saga, pas l’œuvre de Michael Kamen, décédé en 2003. Des extraits de ses compositions sont toutefois présents dans la bande originale réalisée par Marco Beltrami pour le long-métrage. Né le 7 octobre 1966 à Long Island et notamment connu pour avoir composé les musiques de la saga Scream, de Blade II (2002) ou de Wolverine, le Combat de l'Immortel (2013), Logan (2017) et Le Mans 66 (2019) pour le réalisateur James Mangold, il revient collaborer avec Len Wiseman après Underworld 2 : Évolution. Si son travail n’est ici pas mémorable, il est efficace et contribue au caractère percutant des scènes d’action.
Le morceau Fortunate Son (1969) du groupe Creedence Clearwater Revival rythme quant à lui le film lorsque McClane décide d’augmenter le volume de l’autoradio qui le diffuse. Classé par la Bibliothèque Nationale du Congrès américain dans son registre national en raison de son impact culturel, historique et esthétique, il souligne ici le choc générationnel entre McClane et Farrell. Le sens généralement donné à la chanson, interprétée comme anti-guerre, ajoute également au sous-texte de ce quatrième volet de la saga. 

Die Hard 4 : Retour en Enfer débarque dans les salles américaines le 27 juin 2007 et marque une première dans la saga en étant classé PG-13 (accompagnement fortement recommandé et certaines scènes déconseillées aux enfants de moins de 13 ans), les précédents ayant été classés R (accompagnement parental nécessaire pour les enfants de moins de 17 ans). Le film a en effet été tourné afin de proposer une version PG-13 et une version R, les principales différences étant constituées par les dialogues et la présence de mots souvent prohibés dans les œuvres destinées au grand public aux États-Unis. Alors que la deuxième itération est proposée dans les éditions vidéo, la première a pour bénéfice commercial de permettre à un public plus large de voir le film dans les salles.
Bien que regrettable en ce qu’il constitue un genre de censure dans les cinémas, ce procédé a de quoi satisfaire 20th Century Fox. Le long-métrage génère en effet une recette de 384 millions de dollars dans le monde, dont 135 millions sur son marché national. Le film reste ainsi à ce jour le plus lucratif de la saga Die Hard.

Le succès est également critique dès sa sortie, fait rare dans la saga ou plus généralement pour un film d’action. Si la presse s’accorde sur le fait que Die Hard 4 : Retour en Enfer n’atteint pas le niveau de Piège de Cristal, elle souligne presque unanimement la qualité du divertissement proposé et le retour réussi de Bruce Willis dans ce rôle iconique. Le script est également salué pour son intelligence et son ancrage dans la réalité contemporaine.
Cette réussite importante, autant commerciale que critique, entraîne inévitablement un retour de John McClane au cinéma. Hélas, Die Hard : Belle Journée Pour Mourir constitue en 2013 une bien piètre conclusion à la saga, si jamais celle-ci doit s’arrêter à ce cinquième volet qui ne tire aucun profit du retour gagnant de son prédécesseur.

Yippee-kai-yay ! John McClane signe, malgré les années passées, un retour tonitruant dans Die Hard 4 : Retour en Enfer ! Centrant son scénario imparfait mais efficace sur les menaces numériques caractéristiques de l’époque, le long-métrage bénéficie de personnages et d’interprétations réussis même s’il aurait sans doute gagné à être plus sobre dans la mise en scène de certaines cascades. Dix-neuf ans après sa création, la saga Die Hard confirme ainsi une nouvelle fois sa capacité à divertir les dur(e)s à cuire !

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