CinéMagique
L'affiche
Date d'ouverture :
Le 16 mars 2002
Date de fermeture :
Le 29 mars 2017
Type d'attraction :
Cinéma 4D
Réalisation :
Jerry Rees
Musique :
Les Parapluies de Cherbourg de Michel Legrand
Durée :
25 minutes

Le synopsis

Sur grand écran, tout est possible ! Dans une épopée cinématographique grandeur nature, George et Marguerite plongent littéralement dans l’univers du septième art et revivent l’histoire du cinéma de ses débuts à aujourd’hui.

L'expérience

Une fois traversé Disney Studio 1 en laissant derrière son macadam d’un Hollywood des années 20 aux années 60, les visiteurs partent à la découverte du monde du cinéma. Sur la gauche, au fond de la Place des Stars, un bâtiment trône en maître : le Studio 2, répondant au petit nom de Studio Theatre. Avant même de savoir ce que propose le lieu, les touristes sont attirés par l'architecture particulière du bâtiment. Grand hangar beige, le Studio 2 possède en effet un imposant fronton et six colonnes rouges cernées d’anneaux lumineux bleus soutenant l'avancement de la structure. Entre chaque colonne et surplombant la place, des panneaux typiques du cinéma américain s'illuminent d’une myriade d’ampoules une fois la nuit tombée. Chaque section possède son propre texte, une version en langue de Shakespeare à gauche et une version en langue de Molière sur les parois de droite. Le texte invite alors les visiteurs à un voyage inédit au cœur du cinéma et lui fait une promesse ambitieuse : « La magie du cinéma prend vie sous vos yeux » (« The magic of the movies comes to life before your eyes »). Sur la paroi centrale, en grosses lettres bleues, s’annonce ainsi le titre du film à l’affiche en ce moment dans cette salle de cinéma utilisée pour visionner les productions du studio : « CinéMagique » résume avec brio ce qui attend les visiteurs, un savant mélange de cinéma et de magie, effaçant la frontière entre le réel et l’imaginaire.

Derrière les barrières et les tourniquets, une entrée est située de part et d’autre de la façade. Deux grandes portes brunes, laissant penser qu'elles sont en bois, empêchent encore pendant quelques minutes les visiteurs de pénétrer dans le théâtre. Pour patienter, ils peuvent admirer les affiches de certains des plus grands classiques du cinéma hollywoodien : de gauche à droite, sont ainsi exposées les films Mary Poppins, Casablanca, Titanic, Le Magicien d'Oz, Les Anges aux Figures Sales et Star Wars : Un Nouvel Espoir. Les lourdes portes s'ouvrent enfin et laissent entrer le public dans un long couloir menant enfin à l'intérieur.

La salle de projection s'offre alors aux yeux ébahis : dans le pur esprit des cinémas du Hollywood des années 30, l'atmosphère immerge instantanément le spectateur dans un sentiment de magie et de voyage dans le temps. Les mille-cent-et-un sièges attendent, dans leurs plus beaux atours rouges, que les visiteurs choisissent une rangée et viennent s’y installer confortablement. La salle est divisée en trois parties distinctes : la scène, la fosse et les gradins. Si les parties réservées au public sont visibles, la scène se cache encore derrière un gigantesque rideau rouge et or. Pendant que le public choisit la meilleure place possible, certains remarqueront l'arrivée, dans la fosse, d'un touriste habillé d'un costume beige qui s'installe dans les premiers rangs et reste les yeux fixés sur son vieux téléphone portable. Une fois les invités installés, un membre du théâtre monte sur les quelques marches menant à la scène et souhaite la bienvenue à la projection, selon ses propres mots « d'un film sur l'histoire du cinéma allant des films muets aux films modernes ».

Pendant ce temps, le rideau doré remonte peu à peu, laissant apparaître un deuxième rideau noir plus fin. Lorsque le discours se termine sous une pluie d’applaudissements, la salle s'assombrit rapidement faisant disparaître le membre du théâtre, tandis qu’une musique d'ouverture retentit dans la salle : les lettres du mot « CinéMagique » sont alors projetées quelques secondes sur le rideau qui s'ouvre sur l’immuable toile blanche. La projection débute ainsi avec des extraits d’un film muet en noir-et-blanc, accompagné d'une musique rappelant celle du début du XXème siècle. À l'écran, des femmes et des hommes sortent d'une usine dans un premier extrait, puis un homme embrasse une femme. Un train, ensuite, arrive dans une gare et semble vouloir sortir de l'écran. Un cowboy tire en direction de l’objectif de la caméra avant de voir la balle arriver dans l'œil de la lune. Un homme muni d'un sabre est poursuivi par trois autres armés de fusils. Un fuyard trouve la solution pour échapper à une foule en colère : s'agripper à une voiture passant par là. Dans l'extrait suivant, le célèbre Mickey Mouse pilote un avion avec sa chère Minnie. Un homme invective tandis que des gens descendent un escalier dont les marches sont couvertes de corps gisant à terre. Sur le plan suivant, un landau contenant un bébé dévale des escaliers. Plus tard, Nosferatu, un vampire aux doigts effilés et allongés, tente d'ouvrir une porte, tandis qu'un autre semble perdre la raison face au corps de sa femme.

Soudain, prenant tout le monde par surprise, une sonnerie de téléphone retentit dans le théâtre. Si le film continue avec un extrait d'une femme assise entourée d'anneaux lumineux, la foule commence à demander à l'impertinent d'éteindre son téléphone. Mais, plutôt que de suivre les demandes du public, le malotru répond contre toute attente à l’appel téléphonique. Un membre du cinéma tente alors de lui demander de sortir, mais l'homme monte carrément sur la scène pour lui échapper. Parlant fort, les autres spectateurs entendent bien sa conversation : il est manifestement un touriste anglais qui a perdu sa valise durant le voyage le menant à Paris. Le représentant de la compagnie l'informe qu'ils n'ont toujours pas retrouvé son dit bagage et le met en attente.

Si la scène accapare les visiteurs, il en va de même pour les personnages des extraits projetés : la femme assise sur le siège entouré d’anneaux futuristes ouvre les yeux, des gens dansant s'arrêtent, une autre femme endormie se relève, un policier marchant dans la rue surprend le touriste et s'arrête, un blessé semble dérangé dans sa guérison, un kidnappeur se retourne dans sa fuite sur les toits, un marin se retourne et fait face au public. Enfin un fou, entouré d'une femme et d'un autre homme, se redresse brusquement de son lit et pointe du doigt l'importun.

Soudain, deux personnages, un prince et sa dulcinée alors en pleine dispute, s’arrêtent complètement de jouer au moment où la musique s'interrompt et regardent le touriste. Le prince s’approche de la caméra et tente de donner un coup de poing à l’opportun mais il frappe l'écran, distordant l’image et faisant rire sa promise, qui répond au joli nom de Marguerite. Ne réussissant pas à le faire taire et ne pouvant l’interpeller puisqu’il fait partie intégrante d’un film muet, le prince quitte la pièce et se rend dans le local de son magicien. Ce dernier, en pleine préparation d’une potion dans une marmite crachant une fumée envoûtante, suit les ordres de son maître et jette un sort au touriste anglais.

Le perturbateur disparaît alors des yeux des spectateurs dans une explosion de fumée inattendue sur la scène. Quelques secondes plus tard, le mage le fait réapparaître, cette fois dans le film, faisant face au prince énervé. George, le fameux touriste, continue de parler comme si de rien n'était, avant de réaliser que sa peau est en noir-et-blanc et qu'il est devenu... muet ! N'attendant pas un instant de plus, le prince s’avance vers lui et le frappe en plein visage. Le téléphone toujours dans la main, le nouveau venu s’évanouit contre le mur. Le prince prend alors la direction de la sortie accompagné du magicien mais il s'arrête brusquement lorsqu'il aperçoit Marguerite, compatissante, s'approcher et prendre des nouvelles de George. Elle lui retire ses lunettes, lui caresse le visage.

Dans un moment de douceur bercé d’une musique mélodieuse, les deux se sourient l’un à l’autre. Le prince, plus que remonté par ce rapprochement malencontreux, saisit un impressionnant sabre et tente de tuer l'homme qui s’est aventuré dans un jeu de séduction avec sa compagne. Le malheureux échappe à un premier coup de l’arme blanche en rattrapant in extremis son téléphone, et tente tant bien que mal de rejoindre la salle de projection, mais rencontre un obstacle évident qu’il n’avait pas prévu : l'écran ! Il crie de le laisser sortir, ceci se traduisant dans ce film muet par un intertitre indiquant « Let me out! » « Laissez-moi sortir ! ». Une course-poursuite se met soudain en place entre les deux protagonistes devant le regard inquiet de la concubine. Arrivé dans un couloir sans issue, George ouvre alors une fenêtre à bascule et débarque sur le rebord d’une fenêtre d’un bâtiment en brique du début des années 1900.

Se pensant loin de son ennemi princier, George demande conseil à Harold Lloyd pour descendre de l’immeuble. Ce dernier répond tant bien que mal, alors qu’il est lui-même accroché à une horloge par la faute du touriste ! Le prince essaie une dernière fois de planter son épée dans George, mais échoue encore et déchire le costume du malotru qui s'échappe par un escalier de service et retrouve la terre ferme. Sur une musique mélancolique, Marguerite le regarde par la fenêtre. George n'a pas le temps de se remettre de ses émotions qu'une tarte à la crème lui arrive en pleine tête. Il faut dire qu'en pleine rue, une bataille de tarte à la crème a lieu ! Participant volontiers à cette guerre à moules à tartes tirés, il jette plusieurs munitions crémeuses, notamment une ratant de peu Charlot. Mais, lorsque ce dernier contre-attaque, la tarte atterrit sur un gangster qui sort son arme à feu et accuse le nouveau venu. Laurel et Hardy s'enfuient, laissant l'homme s'excuser. Il se surprend alors à enfin pouvoir parler et s’exprime logiquement en anglais : « I can talk! » dit-il à l’audience. Le gangster William Sullivan, dit Rocky, lui répond qu’il sait qu’il peut parler et le menace d’une arme. Dans le parking, Spats Colombo et ses hommes de main tiennent, en fait, en joue un certain Charlie. Sur le plan suivant, le public réalise que les gangsters se trompent de personne et prennent le touriste pour leur cible. La chute d'une pompe à essence lui offre alors un petit répit. Sous la menace, deux hommes habillés de costard et portant des instruments de musique, Joe et Jerry, sortent ainsi de derrière une voiture et lui permettent de prendre la fuite. Il ne va cependant guère loin, puisqu'il percute des bidons traînant là, replaçant l'attention des gangsters sur lui. Sous les tirs, il se cache derrière des caisses de bois et finit par sauter par la fenêtre.

La vitre explose en mille morceaux et George s’échappe d’un bâtiment en bois et dévale trois marches avant de tomber au sol dans un paysage désertique. Soudainement, la magie du cinéma démontre toute sa force : l'image s’étire et devient plus grande, la couleur de l’image apparaît et une musique à l’harmonica se fait entendre. Exit les années 30, George a déboulé en plein western des années 60 ! Se relevant difficilement, l’intrus constate être à une gare où un train est à quai. Une fois le moyen de transport reparti en direction de sa prochaine destination, George aperçoit trois hommes portant des jeans, des chapeaux de cowboy et des revolvers aux hanches. Ne remarquant pas leur allure pour le moins inamicale, George les salue et déclare s’être trompé d’arrêt. Soudain, l’image se braque sur les regards sournois de deux des bandits : un duel se prépare et, pour leur faire face, une seule personne, George. Plusieurs autres apparaissent alors : l’un devant sa maison, d’autres perdus dans les plaines. Tous attendent le premier coup de feu, le regard fixe et menaçant.

Soudain, le téléphone du touriste retentit et il baisse la main vers sa hanche. Un cow-boy lui déconseille, par le regard, de répondre, mais George est trop tenté. Les mains se rapprochent des colts et, quand George répond finalement, les coups de feu pleuvent. Trois hommes tombent directement sur le quai de gare, tandis que George fuit la scène. Il se cache alors derrière deux tonneaux tout en expliquant à la personne de l’aéroport qu’il a au téléphone le nombre de valises perdues. Les tirs ne cessent de se multiplier, notamment sur l’un des barils d’eau qui protège George. Un coup de fusil lui est d’ailleurs fatal, les planches du tonneau ne résistant pas aux balles ininterrompues. Dans sa course pour une nouvelle cachette, George fait tomber son téléphone au sol, en pleine rue. Il tente d’aller le rechercher, mais des hommes sur un toit le canardent, l’obligeant à rebrousser chemin et à se cacher dans une remise en bois. Au cours de ces tirs, certaines balles perdues sortent de l’écran et viennent atterrir sur la scène du théâtre. Se croyant en sécurité, George perd son sourire quand il voit qu’il est entouré de dynamites et de nitroglycérine. Un tir de fusil suffira à faire partir en fumée la frêle cabane et George avec !

Suite à l’explosion, George est envoyé en l’air, loin des plaines arides de l’Ouest et ses locaux à la gâchette facile, et passe à travers une cheminée d’une maison anglaise. Sur le toit, un ramoneur du nom de Bert et deux enfants le regardent avec surprise. Comme une plume redescendant sur la terre ferme, le touriste atterrit près d’eux, couvert de suie et muni d’un balai de ramoneur. Quelques secondes plus tard, la cheminée crache une deuxième personne que George reconnaît instantanément : c’est la célèbre nounou de la famille Banks, Mary Poppins ! Bert crie alors « Step in Time » et une dizaine de ramoneurs commence à danser sur les toits et les cheminées londoniennes. Malgré la musique entraînante, George n’ose pas se lancer dans la danse et ne fait que bouger sur place. Mais cela ne va pas durer. Alors que les ramoneurs tournent sur eux-mêmes, George est attrapé par le col de sa veste, surélevé dans le vide et quitte l’image dans un bruit de verre cassé.

La mélodie lancinante à l’harmonica se refait entendre tandis que des bouts de verre sur des planches de bois apparaissent à l’écran. Marguerite se montre alors derrière une fenêtre brisée et se retrouve dans un Western en noir-et-blanc sur les traces de son coup de foudre. Elle sort du bâtiment toujours muni de ses habits des mille et une nuits et fait quelques pas dans la rue. L’écran s’allonge et, tandis qu’elle est éblouie par le soleil, un thème romantique remplace l’harmonica. Au moment où la couleur emplit l’écran, Marguerite se voit affublée, comme par magie, d’une tenue de cow-boy, couvre-chef compris. Le téléphone que George avait perdu retentit et la jeune femme se précipite dans l’espoir de retrouver son bel étranger tout en énonçant ses premiers mots « Je t'ai trouvé ! », lance t-elle. Mais alors qu’elle pensait retrouver le propriétaire du téléphone, elle se rend compte qu’il est déjà bien loin.

Sur une musique mélodramatique, le visage de la princesse se métamorphose en son dessin affiché dans les rues d’une petite ville française, nommée Cherbourg. Parmi la foule, George contemple Geneviève Emery et Guy Foucher s’embrasser au fond d’une ruelle. Comme pour accentuer son chagrin, la pluie se met à tomber, et les parapluies envahissent la rue sous l’averse. Dans la salle du théâtre aussi, des gouttes tombent sur les spectateurs de ce voyage à travers le cinéma. Essayant de se protéger tant bien que mal de l’eau, George ne voit pas Marguerite sortir d’un magasin vendant exclusivement des parapluies. Elle le surprend avec son parapluie rose. George, ravi de la rencontre, s’intéresse à la manière dont la femme l’a retrouvé. La princesse répond en français que c’est grâce à son téléphone. Obsédé par ses valises, George lui demande si un appel a été reçu sur le sujet, mais la femme ne comprend pas et lui demande s’il n’est pas blessé. Très au fait des pratiques de cette époque, Marguerite siffle alors un taxi pour trouver un endroit plus sec. Voulant être galant, George retire sa veste et la pose sur une grosse flaque d’eau. Après le passage de sa belle, il ramasse son vêtement et saute dans la flaque d’eau. Mais au lieu de simplement se tremper les pieds, George passe à travers l’étendue d’eau, laissant une Marguerite choquée. Elle tente de sauter comme lui en prenant soin de se boucher le nez mais rien n’y fait, ils sont malheureusement de nouveau séparés. Le reflet de son visage dans la flaque fait place à un océan dans lequel un bâtiment nautique militaire se déplace doucement.

Installé dans son sous-marin et regardant dans son périscope, le capitaine Ramius aperçoit un homme, George, en train de nager profondément dans l’océan, où il félicite Jacques Mayol, qui bat un record de plongée en apnée. Le célèbre pantin Pinocchio l’interpelle et lui demande s’il connaît l’endroit où Monstro habite. Peu de temps après, la baleine se réveille et chasse du poisson, ainsi que Pinocchio et George. Ce dernier fait enfin surface et voit un paquebot, le soi-disant insubmersible Titanic, lui foncer droit dessus. Il grimpe, non sans difficulté, sur le pont principal, où il rencontre le capitaine du navire qui lui tend la main et l’informe que la piscine se situe au second pont. George lui explique alors qu’il a été attaqué par une énorme baleine de dessin animé quand il s’aperçoit que le bateau se dirige droit vers un gigantesque iceberg que le bateau ne peut malheureusement pas contourner. Touché, le Titanic se remplit d’eau par les parties basses et commence sa descente dans les abysses.

Au lieu de monter dans un des quelques bateaux de sauvetage de fortune, George part à la recherche de Jack, un jeune homme menotté qui demande de l’aide. Mais le paquebot est grand, les chambres nombreuses et l’eau se propage à vitesse grand V dans ses innombrables couloirs. George tente d’ouvrir alors plusieurs portes. Dans la première chambre, il fait face à un homme nu qui cache ses parties intimes avec une photo encadrée [ou le célèbre capitaine Jack Sparrow accueille le pauvre George de la plus hostile des manières : le pirate charge et braque son pistolet sur lui]. Dans la deuxième, trois hommes, Pierre, Michel et Jacques, sont penchés sur un couffin, dans lequel un bébé tente de s’endormir. L’un d’entre eux fait signe à George de ne pas faire de bruit [ou la situation est bien plus agitée dans une autre chambre visitée dans laquelle la famille de super-héros Parr tente de dîner en paix]. Dans la suivante, Jacques Clouseau, muni d’un bâton, brise des objets dans un moment de folie.

La porte d'après cache un homme emprisonné lisant un livre et se retourne à l’ouverture de la porte : il s’agit d’Hannibal Lecter qui lance un regard effrayant à l’intrus. George claque la porte et pousse un cri, comme s’il avait reconnu le psychopathe cannibale de renom. Derrière la porte suivante, Sulli, un monstre de Monstropolis à la fourrure bleue reçoit George par un rugissement faisant instantanément fuir le touriste [ou c’est le cri terrible de Gollum qui accueille le touriste dans la chambre suivante]. Dans sa fuite, il tente une dernière chambre qui s’avère être celle de Regan, petite fille possédée par le diable qui tourne la tête à 180 degrés et commence à vomir après que George a précipitamment refermé la porte. Alors que du vomi passe à travers le trou de la serrure et gicle sur la veste du héros piégé, l’eau s’est engouffrée dans le navire et se précipite dans le couloir. George recule au fur et à mesure que la vague approche quand soudain, le mur se tenant derrière lui s’ouvre in extremis.

Surpris, George tombe à la renverse et manque d’écraser un petit droïde noir. Il se retrouve vraisemblablement dans une grande station spatiale. Un Stormtrooper l’agrippe pour le tirer hors du passage du terrible Dark Vador et l’empêche de parler. Une fois le seigneur Sith passé, George s’extirpe des mains du soldat de l’Empire galactique et insulte son sauveur en lui demandant s’il n’est pas un peu petit pour être un soldat impérial. Le Stormtrooper retire son casque et George découvre avec plaisir qu’il s’agit en réalité de Marguerite ! Ils ont à peine le temps de discuter de l’origine de l’armure que Marguerite porte qu’ils se voient poursuivis par d’autres soldats. Après des tirs de fusils blasters, ils arrivent à les bloquer derrière une porte mais se retrouvent eux aussi piégés car leur couloir se termine par un trou béant : la seule issue se trouve de l’autre côté, en face. Une fois la porte coulissante derrière eux fermée, coupant ainsi l’accès aux autres Stormtroopers, il faut trouver un moyen de sortir d’ici. Heureusement équipée d’un grappin grâce à son blaster ascensionnel, Marguerite attrape George et tous deux sautent pour traverser le précipice en essuyant quelques tirs d’énergie concentrée.

Plutôt que d’arriver de l’autre côté, le couple atterrit dans une forêt à l’époque du Moyen-Âge. Si George garde les mêmes vêtements, Marguerite a encore changé de tenue au cours de la chute et porte désormais une robe médiévale avec des tresses. La clairière semble paisible pour George, jusqu’à ce qu’il voit trois chevaliers. L’un d’eux, très intrigués par la tenue de George, descend alors de sa monture et s’approche du duo insolite. Lorsque le chevalier français lui demande d’où il vient en inspectant son drôle d’accoutrement, George se présente et entreprend de lui serrer la main non sans risquer de se la faire broyer pendant que Marguerite pointe, elle, l’écran en disant qu’il vient « de là-bas », montrant de facto les spectateurs du théâtre. George confirme qu’il n’est pas d’ici et désigne également la salle du doigt. Brisant le quatrième mur, le chevalier regarde par l’écran, comme si c’était une fenêtre en tapant dessus et s'esclaffe subitement ! Il se moque des spectateurs, de leurs vêtements et de leur petite taille.

Accédant à la requête du touriste de retourner dans la salle de projection, le chevalier le repousse, tire son épée pour couper l’écran. Mais tout à coup, au moment où il brandit son arme de son fourreau, des boulets de canon pleuvent du ciel. Une bataille violente et sanglante débute entre différents camps : des vikings, des chevaliers et d’autres combattants de multiples époques se livrent à une guerre sans merci ! Des boulets de canons sont tirés tandis que des Écossais en kilt et des Anglais se lancent dans la bataille. Au milieu de cette violence, George et Marguerite semblent perdus et démunis. George récupère un bouclier, mais ils n’ont pas d’armes pour se défendre [ou Peter Pevensie, assis sur une licorne en tant que roi de Narnia, se lance dans la bataille entouré de centaure]. De l’autre côté de la plaine, des orques lancent la riposte [ou parmi les soldats, un lapin, semblant être enragé, attaque un guerrier quand soudain Robin des Bois décoche une flèche qui traverse la foule et se dirige droit vers Marguerite].

Dans un accès de courage pour sauver sa belle, George saute devant elle et tombe au sol, la flèche plantée dans le cœur. Le cri de la jeune femme interrompt les combats et tout le monde a les yeux rivés sur la pauvre victime d'une guerre qui n’était pas la sienne. Le chevalier qui voulait le renvoyer de l’autre côté de l’écran se rend au chevet du touriste, attristé. Après un baiser empli d’amour de Marguerite, le chevalier tente de ressortir la flèche qui peine à se retirer. Finalement, la flèche est extraite et s’avère être plantée dans le téléphone de George qui se met alors à sonner ! Le son réveille l’homme couché au sol, mais effraie le chevalier. Croyant à de la magie, ce dernier panique et finit par écraser l’appareil électronique, le détruisant complètement. George, ahuri, se demande si c’était l’aéroport. Les deux personnages de cinéma ne comprennent évidemment pas sa remarque, Marguerite rajoutant qu’il « raconte n’importe quoi ». George se remet gentiment debout sur ses jambes pendant que le fidèle cavalier monte sur un petit promontoire.

Du haut de sa colline, l’épée en l’air attendant la foudre, il appelle George et lui demande de faire attention. Frappée par un éclair, l’épée devenue magique est lancée en direction du public. Mais, au lieu de s’arrêter, elle traverse l’écran en le fissurant et se plante sur la scène. Derrière une épaisse fumée, une brèche s’est créée entre le monde du réel et celui du cinéma : George va enfin pouvoir revenir dans son monde et son époque. Remerciant le chevalier qui lui souhaite bonne chance et bon voyage, le touriste se dirige vers la salle. Revenu sur la scène sous les applaudissements des spectateurs, il invite Marguerite à le rejoindre. Mais quand celle-ci veut passer, la brèche se referme subitement. Dans un tour de magie dont seul le cinéma a le secret, Marguerite est revêtue de ses vêtements des mille et une nuits, tandis que l’image repasse en noir-et-blanc, l’écran devient moins large et la jeune femme perd sa voix : elle est revenue dans son film muet ! Un intertitre apparaissant à l’écran transcrit les dires de la princesse : « Peut-être qu’on était pas faits pour être ensemble / I guess we were not meant to be… / Au revoir ! ».

La jeune femme s’éloigne alors de l’écran et de son bien-aimé qui lance, dans un français saupoudré d’accent anglais qu’il ne peut pas vivre sans elle. Des extraits de films marquant des séparations s’enchaînent ensuite : Renato de Rossi, sur le quai d’une gare, poursuit sa Jane Hudson, penchée à la fenêtre d’un wagon, et tend une fleur ; [ou dans les bras de Bonnie, Woody et Buzz font leurs adieux à Andy] ; assise sur un traîneau tiré par des chevaux, Lara Antipova quitte le Docteur Youri Jivago, le laissant seul dans un paysage enneigé ; Rick Blaine, en trenchcoat, redressant le menton de la belle Ilsa Lund en disant « He’s looking at you, kid. ». Marguerite réapparaît ensuite à l’écran, se tournant sous les appels de George, qui ne peut accepter de vivre sans elle. Elle tape sur l’écran, essaie de gratter les bords de la toile qui se froisse pour trouver une échappatoire, mais rien n’y fait.

Soudain le magicien responsable de leur rencontre apparaît derrière la jeune femme et lance un sort. La couleur revient, le son aussi, et l’écran reprend des dimensions plus larges. Ayant entendu qu’au cinéma tout est possible, le magicien use de ses pouvoirs pour faire apparaître une porte de toute pièce à l’écran, avant de s’éclipser. Si Marguerite est contente, elle déchante rapidement en voyant les difficultés de George à pénétrer dans son univers. Le magicien est obligé de revenir pour dire à George que c’est une porte et qu’il doit tourner la poignée. Suivant ses conseils, l'amoureux transi ouvre la porte et entre progressivement dans le film. Avant un baiser qui marquerait la fin de leurs aventures, George scelle définitivement son destin en décollant la porte, frontière du réel et du septième art, comme un pansement d’une plaie guérie et la détruit en la roulant en boule. Après de multiples péripéties, les deux amants peuvent enfin s’embrasser. Des extraits de retrouvailles et de baisers sont alors projetés à l’écran comme pour sceller à jamais leur idylle dans le grand livre du septième art. Sur un fond de soleil couchant dans les champs de cotons de « Tara », Rhett Butler et Scarlet O’Hara partagent un baiser passionné.

S’ensuit une embrassade entre Anne Gauthier et Jean-Louis Duroc [ou la danseuse étoile Nina Sayers court embrasser Thomas Leroy]. Le baron Grégoire Ponceludon de Malavoy prend dans ses bras Mathilde de Bellegarde [ou tout juste couronné roi, Aragorn embrasse à pleine bouche Arwen]. Le colonel Angelo Pardi baise tendrement la main de la belle Pauline de Théus [ou Alfredo Linguini évite de recevoir du spray au poivre de Colette, après que celle-ci a succombé à son baiser]. Christine de la Chesnaye tente de résister à son marquis de mari Robert [ou William Turner retrouve enfin sa dulcinée Elizabeth, tandis que Jamal Malik et Latika partagent un timide baiser]. Roger Rabbit, beaucoup plus énergique et égal à lui-même, embrasse à pleine bouche Eddie Valiant. La princesse Minnie saute sur son preux chevalier Mickey et le recouvre de baisers. Edith Piaf montre aussi ses sentiments pour son homme [tout comme les Na’vi Jake Sully et Neytiri]. Dans la pénombre, enfin, Frances Stevens et Georges Robert déclarent leurs sentiments réciproques.

Alors que l’ex-touriste George et Marguerite finissent de s’embrasser, leurs costumes ont changé. L’homme porte un costard noir, tandis que la femme porte une grande robe verte ; les deux tourtereaux se retrouvant dans un champ de coquelicots. Courant vers leur destin, ils rejoignent une route de pavés jaunes et se dirigent tout droit vers un château d’émeraude, dans le pays d’Oz ! L’écran s'assombrit un court instant, le générique débute présentant rapidement les titres des différents films que George a traversés ou rencontrés au cours de son périple. Un touriste manque dans l’assemblée mais les autres visiteurs ne s’inquiètent pas pour son avenir : il a trouvé l’amour dans l’une des plus belles rencontres que le cinéma ait connu ! Après tout, au cinéma, tout est possible...

La critique

rédigée par Grégory Vauthier
Publiée le 08 mars 2020

À l'instar d’attractions comme Moteurs… Action ! Stunt Show Spectacular ou encore Armageddon : Les Effets Spéciaux, le spectacle CinéMagique ouvre ses portes aux visiteurs du second Parc parisien le jour même de son ouverture, soit le 16 mars 2002. Ce voyage romancé au sein de certains des plus grands films de l’histoire du cinéma est une création originale, qui ne se retrouve dans aucun autre Parc Disney dans le monde et reste l’une des plus belles déclarations d’amour au septième art jamais créée pour une attraction d’un Parc à thèmes. Elle est surtout en totale adéquation avec le thème original du Parc Walt Disney Studios, qui met en avant l’univers cinématographique.

Dès les premières discussions quant à l’implantation d’un second Parc Disney à Marne-la-Vallée, le thème du cinéma s’est très vite imposé sous la forme d’une copie pas tout à fait conforme de Disney-MGM Studios à Walt Disney World Resort (devenu Disney’s Hollywood Studios) et au patronyme de Disney-MGM Studios Europe. Malgré tout, les ambitions sont revues à la baisse et le projet qui deviendra alors le Parc Walt Disney Studios prend forme. Les attractions sont divisées en deux catégories distinctes : celles présentant l’aspect technique du cinéma, comme la réalisation, le tournage ou encore les décors et celles usant du côté plus théorique, l’analyse et l’histoire du septième art. Si la première catégorie est très bien représentée à l’ouverture du Parc avec des attractions comme Studio Tram Tour - Behind The Magic ou Art of Disney Animation, la seconde est plus complexe à présenter aux visiteurs. Les Imagineers Disney s’évertuent donc à trouver un moyen pour présenter l’histoire de ce jeune art - le cinéma a environ 107 ans à l’ouverture du Parc - de manière ludique et captivante.

Les Imagineers se penchent alors sur l’idée d’un spectacle, mêlant interventions scéniques avec de vrais acteurs et la projection d’extraits des films ayant marqué l’histoire du cinéma. Ces derniers sont sélectionnés pour illustrer les grandes époques et les grandes évolutions qu’a pu connaître le septième art en un peu plus d’un siècle. Et pour ce faire, les Imagineers s’inspirent du théâtre pragois « Laterna Magika » ou, en français, la « Lanterne Magique ». Plutôt qu’une technique artistique, la Laterna Magika, dont le concept est expliqué succinctement à l'entrée de l'attraction Art of Disney Animation à Toon Studio dans le Parc Walt Disney Studios, est un programme culturel mélangeant différents arts, comme la musique, l’opéra, le ballet, le cinéma, mais aussi le sport et l’informatique. Inventée par Alfred Radok pour représenter la Tchécoslovaquie à l’Exposition Universelle de 1958 à Bruxelles, ce programme théâtral permet une « discussion », un jeu, entre ces différentes composantes, où chacune peut devenir, pour un moment, l’élément central du spectacle. Pour gérer ces différentes interactions, un puissant ordinateur est nécessaire durant la représentation, afin de tout calibrer à la minute près. Ce programme est composé de plusieurs numéros individuels liés par la prestation d’un présentateur. Ce projet est tellement bien accueilli en 1958, que deux copies supplémentaires sont réalisées, afin de parcourir le monde lors d’une tournée mondiale. Au début des années 1960, l’oeuvre de Radok est installée à Prague. Mais, dès lors, la complexité de la réalisation d’un tel projet n’a pas permis aux successeurs de Radok de créer un spectacle d’ampleur identique. Durant les années suivantes, les projets se concentrent sur la cohabitation du film et d’actions sur scène. Bien loin donc, de l’oeuvre originelle de Radok.

Cette vision d’un cinéma théâtral plait beaucoup aux Imagineers, qui l’utilisent déjà de manière relativement minime dans l’attraction Chérie, J’ai Rétréci le Public de 1999 à 2010. Lors de la remise du prix de l’Inventeur de l’année, Wayne Szalinski réduit en effet son fils Nick et le public du théâtre à une taille minuscule. Pendant cette scène mythique faisant basculer l’histoire, un acteur jouant Nick apparaît sur scène aux côtés du public. Mais pour CinéMagique, les Imagineers veulent développer ce type de spectacle davantage et vont pour ce faire se rendre deux fois à Prague afin de véritablement s’imprégner de la philosophie de la Laterna Magika qui permet, dans ce contexte précis, de répondre à une question qui se veut être à la base de la nouvelle attraction : qu’est-ce qui fascine dans les films ? Et à cette question, leur réponse est que le « plus grand rêve d’un cinéphile est de pénétrer dans l’univers merveilleux qui se trouve derrière l’écran ». Or, la Laterna Magika illustre à merveille ce concept.

Reste, dès lors, à créer le cadre dans lequel ce passage dans le monde cinématographique peut être réalisé. L’idée de départ est donc qu’un spectateur, joué par un acteur, issu de la salle de projection se fasse aspirer, comme par magie, dans le film, et voyage au sein de cette histoire de plus d’un siècle du cinéma. Cette introduction d’une personne « réelle » dans le monde narratif du film use ainsi d’une technique cinématographique parfaitement illustrée ici : briser le quatrième mur. Pour la première fois énoncé par le philosophe Diderot au XVIIIème siècle dans son Discours sur la Poésie Dramatique, le quatrième mur désigne ainsi la frontière invisible séparant une audience et l’univers créé sur une scène comprenant décors et acteurs. Dès lors, au cinéma, l’expression « briser le quatrième mur » fait donc référence aux personnages d’un récit interagissant directement avec le public. C’est en effet tout ce que CinéMagique propose, en jouant excessivement sur ce lien entre fiction et réalité, créant un pont entre ces deux univers. Brillamment exécutés durant ce spectacle inédit dans un Parc Disney, les exemples brisant le quatrième mur sont légion : l’eau tombant dans la salle, le touriste passant de l’autre côté de la toile, l’épée apparaissant sur la scène ou encore le regard direct du chevalier qui se moque du public.

Si le spectacle reprend en grande partie des extraits de longs-métrages existants, les artistes Disney ont dû filmer certaines séquences pour les lier et donner un semblant d’histoire à l’œuvre. Jerry Rees est ainsi engagé pour réaliser cette nouvelle aventure. L'artiste n’est pas un inconnu au bataillon dans l’univers Disney. Dès son plus jeune âge, il se plonge en effet dans le monde de l’animation en se formant à la California Institute of the Arts et travaillant sur certains films Disney, comme Rox et Rouky ou encore Tron et d’autres distribués par Disney comme Le Petit Grille-Pain Courageux. Mais c’est dans le domaine des Parcs à thèmes Disney qu’il fait vraiment ses preuves en produisant certaines séquences pour Indiana Jones Epic Stunt Spectacular! de Disney’s Hollywood Studios ou Rock’n’Roller Coaster avec Aerosmith à Disney’s Hollywood Studios et au Parc Walt Disney Studios, Back to Neverland à Disney-MGM Studios, Mystic Manor à Hong Kong Disneyland, Cranium Command à Epcot et Dinosaur à Disney’s Animal Kingdom sont aussi des produits de son génie artistique. Enfin, son travail sur Animation Magic, spectacle interactif à bord des bateaux de la Disney Cruise Line, lui a valu un Themed Entertainment Association Award, tout comme pour CinéMagique.

Aux côtés des grands acteurs que sont Charlie Chaplin, Catherine Deneuve ou Kevin Costner, qui n’ont pas participé à la réalisation mais se retrouvent dans des séquences cultes de films célèbres, les équipes de production engagent quatre acteurs pour illustrer le voyage initiatique de ce spectateur du XXIème siècle perdu dans l’histoire du cinéma. Le premier et rôle principal est Martin Short, qui donne ses traits à George. Révélé par le célèbre Saturday Night Live, Martin se spécialise très rapidement dans le registre comique en apparaissant dans Trois Amigos ! de John Landis ou L’Aventure Intérieure de Joe Dante. Pour Disney, il joue dans Le Père de la Mariée et sa suite, Le Père de la Mariée 2, ainsi que dans le remake américain d’Un Indien Dans la Ville, Un Indien à New York. Il donne en parallèle sa voix au personnage de B.E.N. pour le film La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers et à Lars dans 101 Dalmatiens 2 : Sur la Trace des Héros. Très prolifique, il est possible de le voir dans les Parcs américains de la firme aux grandes oreilles, notamment dans le film O Canada! à Epcot où il défend les couleurs de son pays natal ou dans Monster Sound Show à Disney’s Hollywood Studios.

Voyage initiatique, mais aussi histoire d’amour, le film a besoin d’une actrice, premier rôle féminin du film pour jouer la soupirante de Short. Révélée par Jean-Luc Godard, l'actrice français Julie Delpy décroche le rôle et n’est, tout comme son comparse masculin, pas une inconnue de l’univers Disney. Ainsi, en 1993, elle apparaît dans une nouvelle version de la moult fois adaptée œuvre de Dumas, Les Trois Mousquetaires (avec Keifer Sutherland et Charlie Sheen), où elle prête ses traits à la jeune et belle Constance Bonacieux. Quelques années plus tard, elle apparaît dans un des rôles titres du film Le Loup-Garou de Paris d’Anthony Waller.
Afin d’aider les deux héros dans leurs péripéties, l’équipe engage trois acteurs pour jouer les seconds rôles du chevalier, du Cheikh et du magicien et force est de constater que Disney ne va pas prendre n’importe qui. Pour le chevalier, c’est le français Tchéky Karyo qui est engagé. Mémorable Major Jean Villeneuve dans le film The Patriot : Le Chemin de la Liberté ou le plus discret Bob dans Nikita de Luc Besson, Karyo est un acteur de second rôle les plus importants de sa génération. Son personnage de méchant lui colle décidément à la peau, puisqu’il interprète en 1995 Fouchet dans Bad Boys, mais aussi le ministre de la Défense russe Dimitri Mishkin dans le film GoldenEye. Pour Disney, il interprète Goddard dans Opération Dumbo Drop.

Afin de compléter le triangle amoureux George-Marguerite-Cheikh, ce dernier est interprété par l’acteur italien Marco Leonardi. Né en Australie, le comédien débute réellement sa carrière dans son pays d’origine, l’Italie, où il tourne la plupart de ses films. Parmi ses différents rôles, celui de l’adolescent Salvatore Di Vita, dans le film Cinema Paradiso, est celui qui le fait connaître au grand public. Malgré cette percée - le film remporte le Grand Prix du Jury au Festival de Cannes, ainsi que le Golden Globe et l’Oscar du meilleur film étranger en 1989 - sa carrière internationale ne décolle pas vraiment. Il obtient seulement quelques secondes rôles, notamment dans Il Était une Fois au Mexique… Desperado 2, ou dans des films directement produits pour le support vidéo physique comme dans Une Nuit en Enfer 3 : La Fille du Bourreau.
Enfin, pour interpréter le magicien du cinéma dans CinéMagique, ce n’est ni plus ni moins qu'Alan Cumming qui se voit engagé. Scientifique fou dans GoldenEye, il connaît le succès tant à la télévision et au théâtre. Sa participation aux productions Disney est en revanche plus minime : il joue dans le film Romy et Michelle - 10 Ans Après, ou dans le téléfilm musical Annie. Dans le monde des super-héros, il campe Diablo dans X-Men 2 de Bryan Singer.

Une fois le casting réalisé, la production peut débuter. Mais cela passe par le choix des différents longs-métrages et l’acquisition des droits auprès d’autres studios. Ainsi, ce sont pas moins de soixante films qui sont à un moment ou à un autre visités ou rencontrés par George. Le premier acquis pour ce projet est Monte Là-Dessus, un film muet avec en vedette Harold Lloyd et réalisé par ce dernier. Dans le montage final, l’extrait utilisé est celui où Lloyd est accroché à une pendule en haut d’un immeuble new-yorkais. Petite histoire touchante : c’est la petite-fille de Lloyd, Suzanne qui a donné les droits à Disney, car elle pensait que son grand-père aurait été fier de jouer un rôle aussi important dans l’attraction.

La liste des extraits des soixante films est longue et hétéroclite, présentant chacun une spécificité propre à faire évoluer l’aventure de George et Marguerite. Ainsi les productions cinématographiques peuvent être réunies en douze catégories : les films muets, les films en noir-et-blanc, les westerns, les comédies musicales, les films liés à l'univers aquatique, Titanic, les comédies et films d’horreur, les films de science-fiction, les batailles, les plus émouvants adieux du cinéma ainsi que les plus célèbres baisers et évidemment le grand final. Parmi les soixante œuvres utilisées, une grande majorité est d’origine américaine, tandis que quelques films français et allemands tentent difficilement de se faire une place dans la sélection. Si le cinéma français apparaît peu, sa présence pourrait être renforcée par le prénom du personnage principal, George. S’il est écrit sans « s » à la manière anglaise, le prénom « George » pourrait être un hommage à un grand homme du cinéma : Georges Méliès. Réalisateur et illusionniste français, il est surtout reconnu comme l’un des créateurs des premiers trucages, notamment avec son film Le Voyage dans la Lune. Toutefois, malgré ce lien potentiel avec le cinéma français, l’attraction présente une histoire du cinéma trop américano-centrée, incluant que trop peu le vieux continent et en délaissant complètement le cinéma asiatique ou africain. Et c’est en ce point que CinéMagique montre son point faible.

Mais, en mettant en avant des films américains et français, ainsi qu’une cohabitation à l’écran entre des acteurs anglophones et francophones, il en résulte une attraction bilingue, mélangeant la langue de Molière et la langue de Shakespeare. Même si les dialogues ne sont pas soulignés ou traduit directement par l’autre, les échanges permettent de comprendre le discours général de la discussion. Mais cela implique aussi la perte de certains ressorts comiques. Par exemple, lorsque George et Marguerite se retrouvent sous la pluie dans les rues de Cherbourg, le touriste américain tente de parler français, mais bien sûr il sort un mauvais mot que seul les spectateurs francophones peuvent comprendre. Ou, dans un autre cas, lorsque George arrive sur le pont du Titanic, le capitaine l’informe, en anglais, que la piscine se trouve sur le pont inférieur. Passage comique, cette blague n’est pas traduite et ne peut être comprise par le public ne parlant pas anglais. De petits manquements qui, sans nuire à la qualité générale de l’ensemble, laissent sur le bas-côté les anglophobes ou les francophobes.

Si les transitions entre extraits et matériel original sont très bien amenées, la musique est aussi un élément essentiel dans le passage d’un genre à l’autre. Ainsi, quelques notes d’harmonica suffisent au spectateur pour comprendre que les personnages sont entrés dans l’univers du western. Comme pour l’image, la piste sonore du film est exclusivement composée de morceaux de musiques de films célèbres utilisés dans l’attraction. Le thème principal de CinéMagique reprend ainsi celui du film Les Parapluies de Cherbourg, dont le décor est repris dans le film, ainsi que la scène du baiser sous la pluie au fond de la ruelle. Ce film tient une place particulière dans le Parc Walt Disney Studios en général, puisqu’une façade de Backlot reproduit le magasin de parapluies du film et un point photo y est aussi installé à l’angle de la Rue George Méliès et de la Piazza Sergio Leone. En complément, le thème de l’homme à l’harmonica d’Ennio Morricone pour le film Il Était une Fois dans l’Ouest de Sergio Leone, accompagne parfaitement la séquence du western. La musique de la franchise Star Wars accompagne logiquement George et Marguerite lors de leur passage dans l’Étoile de la Mort. Enfin, pour la séquence des baisers célèbres du cinéma, c’est le thème de Tara composée par Max Steiner pour le film Autant en Emporte le Vent qui est utilisée. Ces musiques mises à part, quelques morceaux originaux ont été créés par Bruce Broughton, qui, à Disneyland Paris, peut déjà être entendu dans les attractions Le Visionarium - Un Voyage à Travers le Temps et Chérie, J’ai Rétréci le Public.

À côté de ces aspects techniques, le jeu entre film et théâtre scénique est lui aussi très ingénieux. L’acteur jouant George entrant en même temps que le public et s’asseyant parmi eux - généralement dans les trois premiers rangs à gauche de la scène -, permet au spectateur de vraiment croire au fait qu’il s’agit d’un réel touriste. De même, lorsque la sonnerie de téléphone retentit au début du récit, le film use d’extraits pointant du doigt ou arrêtant le récit, illustrant parfaitement l’interconnectivité entre le récit et la réalité. Si l’apparition d’une épée géante est impressionnante, la brisure du quatrième mur par le chevalier se moquant des petites gens de la salle et de leur habillement est hilarante. Ce jeu se dénote aussi dans les vêtements que portent les deux protagonistes principaux. Parmi tous les personnages, seuls deux traversent en effet les films et les époques : George et Marguerite. Même voyage, mais pas la même évolution dans les costumes. Ainsi Marguerite, à chaque changement d’époque ou de genre, se voit affublée d’un vêtement en adéquation. George, de son côté, porte toujours le costume qu’il avait dans la salle. Bizarre ? En fait, pas vraiment. La différence entre les deux personnages est relativement simple : Marguerite est un personnage de cinéma, et fait partie intégrante de cette magie du septième art. George vient lui du monde réel : il n’est donc pas véritablement un produit du cinéma, même si, de fait, il en fait dorénavant partie. Son costume n’évolue logiquement pas tout au long du film. Le seul moment où il porte un habit différent est lors de la dernière scène au pays d’Oz, quand il a pleinement accepté de vivre dans cette magie et de délaisser le monde d’où il vient.

Si le film reprend ainsi le jeu et la technique de la Laterna Magika, les Imagineers doivent désormais penser au lieu où il sera projeté. Ils décident ainsi d’installer la projection au sein du Studio 2, une salle de spectacle de mille-cent places, d’inspiration art déco espagnol. À l’extérieur, le fronton du studio rappelle les cinémas des années 30 qui exposaient le titre des projections sur leur devanture. Ce voyage dans le temps est confirmé et soutenu par les costumes portés par les Cast Members du lieu qui travaillent ici pour les studios : petite veste violette avec des boutons dorés et pantalon noir, muni d’un fameux chapeau rond spécifique des ouvreuses des années 40. En ce qui concerne le nom de l’attraction (totalement français par ailleurs), CinéMagique, néologisme créé par les mots « cinéma » et « magie », il n’est pas tout à fait étranger au Resort parisien. En effet, à l’ouverture du Parc Disneyland en 1992, une attraction portait le même nom ! Homonyme, mais complètement différent sur l’expérience proposée. Le CinéMagique de 1992 proposait un film, Captain EO, en 3D. Dans une nouvelle technologie certes, mais qui ne présentait pas l’interaction avec la salle et les spectateurs en dehors des effets 3D. La fermeture de cette attraction en 1998 évite alors toute confusion avec celle du Parc Walt Disney Studios, puisqu’à aucun moment les deux attractions partageant le même patronyme ne furent exploitées simultanément.

Ouverte en 2002, CinéMagique connaît un succès publique et critique indéniable. En 2003, elle est récompensée par un THEA (Themed Entertainment Association Award) dans la catégorie Attraction de l’Année pour sa qualité intrinsèque artistique et technique. Ainsi, elle ne connaît que très peu de changements au cours de sa longue histoire. Malgré tout, en 2012, pour ses dix ans, certains extraits se voient remplacés. La plupart des changements ont lieu dans la partie se passant à bord du Titanic quand George ouvre plusieurs portes de cabines : l’extrait du film Trois Hommes et un Couffin est remplacé par un Jack Sparrow armé et faisant mine de viser l’écran ; suivant directement cet extrait, un drôle de repas avec la famille Parr du film Les Indestructibles prend la place de l’extrait d’Un Poisson Nommé Wanda ; Sulli est remplacé par Gollum du (Le) Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours. La séquence des adieux les plus émouvants se voit gratifier des adieux poignants de Woody et Buzz à Andy dans Toy Story 3.

Dans les baisers célèbres, c’est quasiment toutes les séquences originales qui sont changées : Natalie Portman dans Black Swan, Aragorn et Arwen s’embrassant dans Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi, le baiser entre Linguini et Colette du savoureux Ratatouille, Will et Elizabeth dans Pirates des Caraïbes : Jusqu’au Bout du Monde, Jamal Malik et Latika dans Slumdog Millionnaire, Jake Sully et Neytiri d’Avatar. Après quinze années de bons et loyaux services, la salle de cinéma ferme ses portes aux spectateurs le 29 mars 2017. Les chanceux ayant pu assister à sa dernière représentation se sont vus recevoir des tickets collectors à l'allure vintage indiquant la date du jour, l'heure de la dernière séance (16 h 45), le lieu du rendez-vous (La Place des Stars) et un numéro unique estampillé sur chaque billet d'entrée faisant un clin d'oeil à l'attraction : le Nº16032002 rappelle ainsi la date d'ouverture de CinéMagique (et du Parc Walt Disney Studios par la même occasion), le 16 mars 2002. Avec une représentation toutes les quarante-cinq minutes, l’attraction aura connu dans sa longue vie 41 362 représentations et accueilli 16 724 205 spectateurs. L’année suivant sa fermeture, la salle accueille deux spectacles de saison : Marvel : L’Alliance des Super Héros en été et Un Noël Ding Dang Dong pour les fêtes de fin d’année. Toutefois, courant 2018, les espoirs des fidèles de retrouver George et de ses aventures reprennent vie, lorsque Disneyland Paris annonce le retour de l’attraction pour une durée limitée. Prévu, le retour ne se fait toutefois pas, sans que des raisons soient clairement avancées pour expliquer cette déconvenue.

Dévoilée le 16 mars 2002, CinéMagique est la bonne surprise du second Parc à thème parisien. Unique et ingénieuse dans sa conception, elle offre une véritable déclaration d’amour au monde du septième art et à son histoire, en permettant aux spectateurs de découvrir ou de redécouvrir certains des plus grands films ayant marqué l’histoire et de briser avec génie le fameux quatrième mur. Si la magie du cinéma existe, CinéMagique la fait vivre de la plus belle des manières !

Par volonté d’exhaustivité, voici les listes complètes des films projetés entre 2002 et 2012, puis entre 2012 et 2017, classés par ordre chronologique.

Liste des films de 2002 à 2012

▼ Aller en bas de la liste ▼
001
Documentaire
1895
Cinéma
1895
Cinéma
002
Documentaire
1896
Cinéma
1896
Cinéma
003
Drame
1896
Cinéma
1896
Cinéma
004
Science-fiction
1902
Cinéma
1902
Cinéma
005
Western
1903
Cinéma
1903
Cinéma
006
Drame
1915
Cinéma
1915
Cinéma
007
Comédie
1916
Cinéma
1916
Cinéma
008
Fantastique
1920
Cinéma
1920
Cinéma
009
Aventure
1921
Cinéma
1921
Cinéma
010
Horreur
1922
Cinéma
1922
Cinéma
011
Comédie
1922
Cinéma
1922
Cinéma
012
Thriller
1923
Cinéma
1923
Cinéma
013
Drame
1925
Cinéma
1925
Cinéma
014
Science-fiction
1927
Cinéma
1927
Cinéma
015
Drame
1927
Cinéma
1927
Cinéma
016
Comédie
1927
Cinéma
1927
Cinéma
017
L'Avion Fou
Animation 2D
1928
Cinéma
1928
Cinéma
018
Le Brave Petit Tailleur
Animation 2D
1938
Cinéma
1938
Cinéma
019
Drame
1938
Cinéma
1938
Cinéma
020
Comédie dramatique
1939
Cinéma
1939
Cinéma
021
Comédie musicale
1939
Cinéma
1939
Cinéma
022
Drame
1940
Cinéma
1940
Cinéma
023
Pinocchio
Animation 2D
1940
Cinéma
1940
Cinéma
024
Drame
1943
Cinéma
1943
Cinéma
025
Drame
1951
Cinéma
1951
Cinéma
026
Comédie musicale • IMAX
1954
Cinéma
1954
Cinéma
027
Comédie dramatique
1955
Cinéma
1955
Cinéma
028
Thriller
1955
Cinéma
1955
Cinéma
029
Drame
1959
Cinéma
1959
Cinéma
030
Comédie
1959
Cinéma
1959
Cinéma
031
Western
1960
Cinéma
1960
Cinéma
032
Histoire
1961
Cinéma
1961
Cinéma
033
Drame musical
1964
Cinéma
1964
Cinéma
034
Comédie
1964
Cinéma
1964
Cinéma
035
Mary Poppins
Animation 2D / Film "Live"
1964
Cinéma
1964
Cinéma
036
Drame
1965
Cinéma
1965
Cinéma
037
Drame
1966
Cinéma
1966
Cinéma
038
Western
1966
Cinéma
1966
Cinéma
039
Western
1968
Cinéma
1968
Cinéma
040
Western
1969
Cinéma
1969
Cinéma
041
Horreur
1973
Cinéma
1973
Cinéma
042
Comédie
1975
Cinéma
1975
Cinéma
043
Star Wars : Un Nouvel Espoir
Science-fiction
1977
Cinéma
1977
Cinéma
044
Drame
1985
Cinéma
1985
Cinéma
045
Comédie
1985
Cinéma
1985
Cinéma
046
Aventure
1986
Cinéma
1986
Cinéma
047
Drame
1988
Cinéma
1988
Cinéma
048
Qui Veut la Peau de Roger Rabbit
Animation 2D / Film "Live"
1988
Cinéma
1988
Cinéma
049
Comédie
1988
Cinéma
1988
Cinéma
050
Drame
1989
Cinéma
1989
Cinéma
051
Action • Paramount Pictures
1990
Cinéma
1990
Cinéma
052
Comédie dramatique
1990
Cinéma
1990
Cinéma
053
Thriller
1991
Cinéma
1991
Cinéma
054
Aventure
1991
Cinéma
1991
Cinéma
055
Drame
1992
Cinéma
1992
Cinéma
056
Les Trois Mousquetaires
Aventure
1993
Cinéma
1993
Cinéma
057
Western
1993
Cinéma
1993
Cinéma
058
Drame
1995
Cinéma
1995
Cinéma
059
Comédie dramatique
1996
Cinéma
1996
Cinéma
060
Titanic
Drame • 3-D
1997
Cinéma
1997
Cinéma
061
Monstres & Cie
Animation 3D • 3-D
2001
Cinéma
2001
Cinéma
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Liste des films de 2012 à 2017

▼ Aller en bas de la liste ▼
001
Documentaire
1895
Cinéma
1895
Cinéma
002
Documentaire
1896
Cinéma
1896
Cinéma
003
Drame
1896
Cinéma
1896
Cinéma
004
Science-fiction
1902
Cinéma
1902
Cinéma
005
Western
1903
Cinéma
1903
Cinéma
006
Drame
1915
Cinéma
1915
Cinéma
007
Comédie
1916
Cinéma
1916
Cinéma
008
Fantastique
1920
Cinéma
1920
Cinéma
009
Aventure
1921
Cinéma
1921
Cinéma
010
Horreur
1922
Cinéma
1922
Cinéma
011
Comédie
1922
Cinéma
1922
Cinéma
012
Thriller
1923
Cinéma
1923
Cinéma
013
Drame
1925
Cinéma
1925
Cinéma
014
Science-fiction
1927
Cinéma
1927
Cinéma
015
Drame
1927
Cinéma
1927
Cinéma
016
Comédie
1927
Cinéma
1927
Cinéma
017
L'Avion Fou
Animation 2D
1928
Cinéma
1928
Cinéma
018
Drame
1938
Cinéma
1938
Cinéma
019
Comédie musicale
1939
Cinéma
1939
Cinéma
020
Drame
1940
Cinéma
1940
Cinéma
021
Pinocchio
Animation 2D
1940
Cinéma
1940
Cinéma
022
Drame
1943
Cinéma
1943
Cinéma
023
Drame
1951
Cinéma
1951
Cinéma
024
Comédie musicale • IMAX
1954
Cinéma
1954
Cinéma
025
Comédie dramatique
1955
Cinéma
1955
Cinéma
026
Thriller
1955
Cinéma
1955
Cinéma
027
Drame
1959
Cinéma
1959
Cinéma
028
Comédie
1959
Cinéma
1959
Cinéma
029
Western
1960
Cinéma
1960
Cinéma
030
Histoire
1961
Cinéma
1961
Cinéma
031
Drame musical
1964
Cinéma
1964
Cinéma
032
Comédie
1964
Cinéma
1964
Cinéma
033
Mary Poppins
Animation 2D / Film "Live"
1964
Cinéma
1964
Cinéma
034
Drame
1965
Cinéma
1965
Cinéma
035
Drame
1966
Cinéma
1966
Cinéma
036
Western
1966
Cinéma
1966
Cinéma
037
Western
1968
Cinéma
1968
Cinéma
038
Western
1969
Cinéma
1969
Cinéma
039
Horreur
1973
Cinéma
1973
Cinéma
040
Comédie
1975
Cinéma
1975
Cinéma
041
Star Wars : Un Nouvel Espoir
Science-fiction
1977
Cinéma
1977
Cinéma
042
Drame
1988
Cinéma
1988
Cinéma
043
Drame
1989
Cinéma
1989
Cinéma
044
Action • Paramount Pictures
1990
Cinéma
1990
Cinéma
045
Thriller
1991
Cinéma
1991
Cinéma
046
Aventure
1991
Cinéma
1991
Cinéma
047
Les Trois Mousquetaires
Aventure
1993
Cinéma
1993
Cinéma
048
Western
1993
Cinéma
1993
Cinéma
049
Titanic
Drame • 3-D
1997
Cinéma
1997
Cinéma
050
Fantastique
2002
Cinéma
2002
Cinéma
051
Pirates des Caraïbes : La Malédiction du Black Pearl
Fantastique
2003
Cinéma
2003
Cinéma
052
Fantastique
2003
Cinéma
2003
Cinéma
053
Les Indestructibles
Animation 3D
2004
Cinéma
2004
Cinéma
054
Le Monde de Narnia - Chapitre 1 : Le Lion, la Sorcière Blanche et l'Armoire Magique
Fantastique
2005
Cinéma
2005
Cinéma
055
Drame
2007
Cinéma
2007
Cinéma
056
Pirates des Caraïbes : Jusqu'au Bout du Monde
Fantastique
2007
Cinéma
2007
Cinéma
057
Ratatouille
Animation 3D
2007
Cinéma
2007
Cinéma
058
Drame
2008
Cinéma
2008
Cinéma
059
Science-fiction • IMAX • 3-D
2009
Cinéma
2009
Cinéma
060
Toy Story 3
Animation 3D • 3-D
2010
Cinéma
2010
Cinéma
061
Drame
2010
Cinéma
2010
Cinéma
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