Lotso
Date de création : Le 18 juin 2010 Nom Original : Lotso Autre(s) Nom(s) : Lots-o'-Huggin' Bear Créateur(s) : Daniel Arriaga (Conception Visuelle) Bob Pauley (Conception Visuelle) James Robertson (Conception Visuelle) Matt Nolte (Conception Visuelle) Bobby Podesta (Superviseur de l’Animation) Robert H. Russ (Directeur de l’Animation) Michael Stocker (Directeur de l’Animation) Brian Green (Directeur Technique) Dave DeVan (Animateur) |
Apparition : Cinéma BD Jeux Vidéo Parcs Voix Originale(s) : Ned Beatty Voix Française(s) : Igor de Savitch (Toy Story 3) Gérard Rinaldi (Toy Story 3, le jeu vidéo) |
Le portrait
En 2010, les studios Pixar refont une incursion dans le monde des jouets avec Toy Story 3. Woody, Buzz l’Éclair et leurs amis reprennent ainsi du service au moment où Andy s’apprête à quitter la maison pour les bancs de l’université. La bande se met dès lors en quête d’un nouveau foyer et se retrouve malgré elle à Sunnyside, une charmante petite crèche qui s’avère en réalité être un centre de détention implacable pour les nouveaux jouets, roulés dans la farine par l’ours en peluche Lotso.
Lotso fait son entrée durant le deuxième acte de Toy Story 3. Après avoir échappé à la poubelle, Buzz, Jessie, Pile-Poil, le couple Monsieur et Madame Patate, Zig-Zag, Rex, Bayonne et les Aliens se sont glissés dans le carton de jouets que Madame Davis s’apprête à donner à la crèche de Sunnyside. Bien qu’Andy ait choisi de l’emmener avec lui à l’université, Woody se retrouve lui-même embarqué dans cette épopée d’où il espère sortir sain et sauf. Le cow-boy est en effet bien décidé à rentrer au plus vite à la maison, non sans emmener ses amis avec lui.
La cloche de la récréation sonne bientôt. Tous les enfants partent dans la cour. En leur absence, la petite bande s’extirpe enfin de son carton. Buzz et les autres sont alors accueillis royalement par les jouets de la crèche qui leur réservent une véritable ovation. « Mais quelle surprise ! ». Amené au centre de la pièce par un camion de chantier en plastique, Lotso témoigne lui aussi d’un bel enthousiasme à l’idée de rencontrer de nouveaux amis. « Bienvenus à Sunnyside, mes petits ! », s’exclame-t-il avant de serrer Buzz dans ses bras. « J’aime les câlins », surenchérit-il !
« Vous serez très bien ici », annonce-t-il, « Nous sommes tous des rescapés, abandonnés, oubliés, d’occasion, rafistolés ou même jetés aux orties. Mais vous allez voir ! Vous ne pouviez pas tomber mieux. Vos maîtres ont bien fait de vous amener ici ». Se montrant aussi réconfortant que chaleureux, Lotso fait faire une petite visite guidée de la salle des papillons. Accompagné par Ken et Big Baby, il traverse ensuite les sanitaires afin de conduire les jouets d’Andy dans la salle des chenilles. « S’il vous manque quelque-chose, n’hésitez pas à venir me voir ».
D’un naturel réconfortant, Lotso s’est néanmoins bien gardé de préciser que la salle des chenilles est réservée aux tout-petits. Chagrinés par le départ de Woody qui préfère tenter sa chance et retrouver le chemin de la maison, Buzz, Jessie et les autres se retrouvent ainsi assaillis par une armée d’enfants indélicats qui, en jouant, les font valser dans tous les sens ! Tous sont secoués, jetés, démembrés, écrasés, endommagés, vandalisés ou recouverts de bave… Au final, rien n’est épargné à la joyeuse bande qui ne tarde pas à déchanter. Balancés sur un rebord de fenêtre, Buzz aperçoit la salle des papillons où les enfants jouent calmement avec Lotso et ses compagnons.
Le soir venu, les petits sont enfin rentrés chez eux. Pour la bande, il est temps de se remettre les idées en place et de réparer, autant que faire se peut, les dégâts commis durant la journée. Prenant les choses en main, Buzz décide d’en référer à Lotso afin d’organiser un transfert dans l’autre salle. Parvenant à s’extirper de la salle des chenilles, il suit Ken jusqu’à un distributeur automatique au sommet duquel la bande de Lotso organise des jeux clandestins. Découvert, Buzz est immédiatement conduit auprès de l’ours en peluche qui dévoile enfin sa véritable personnalité. Malgré son apparence douce et ronde, et sa délicieuse senteur à la fraise, Lotso agit en réalité en véritable parrain au sein de la crèche.
C’est lui, en effet, qui édicte les règles. Et s’il accepte que Buzz le rejoigne dans la salle des papillons, Lotso refuse tout net que ses amis le suivent. Face à l’intransigeance du ranger de l’espace qui décide de ne pas abandonner ses amis à leur triste sort, l’ourson en peluche change de ton. « Remettez-moi ce jouet au piquet ! », ordonne-t-il à Big Baby. Ken, pour sa part, est chargé de convoquer Vermisseau, le bibliothécaire. La chenille en plastique transmet alors la notice d’utilisation de Buzz, instrument indispensable pour que Lotso puisse le réinitialiser et ainsi lui laver le cerveau.
Totalement lobotomisé, Buzz devient dès lors un nouveau bras-droit pour Lotso qui lui confie la mission de surveiller ses anciens compagnons, retenus captifs dans la salle des chenilles. « J’ai le regret de te dire, ma patate douce, que tu ne quitteras pas Sunnyside », fait-il remarquer au passage à la pauvre Madame Patate qui se lamente sur l’état de son sac à main, complètement mâchouillé. Pour la faire taire, Lotso s’autorise même à lui enlever la bouche.
Chaque jouet est ensuite enfermé dans l’un des paniers de rangement de la salle. Monsieur Patate, pour sa part, est mis à l’isolement dans « la boîte », l’immonde bac à sable de la cour de récréation. « Écoutez-bien, les amis », annonce Lotso, « Voilà comment ça se passe ici, à Sunnyside. Si vous êtes disciplinés, bons travailleurs, la vie sera comme un vœu qu’on exauce. Mais si vous enfreignez nos règles, si vous vous rebellez, si vous tentez de nous faussez compagnie, eh bien… Ne vous en prenez qu’à vous-même ». Pour finir de convaincre les jouets d’Andy de son pouvoir, Lotso jette au sol le chapeau que Woody a perdu lors de son évasion.
Avec ce chapeau jeté au sol, Lotso laisse à penser que Woody a été éliminé. Jessie et les autres imaginent évidemment le pire, ignorant de fait que le cow-boy a en réalité réussi à fuir. Recueilli par les jouets de Bonnie, ce dernier en apprend d’ailleurs plus sur le passé de Lotso grâce au clown Rictus, un autre jouet récupéré par la petite fille.
Comme Big Baby et Rictus, Lotso était jadis l’un des compagnons favoris de la petite Daisy qui, après l'avoir reçu pour Noël, le chérissait comme un trésor. Mais un jour, lors d’une promenade, les trois jouets ont été oubliés. Endormie, la petite fille a en effet été remise dans la voiture par son papa qui n’a pas vu que le poupon, le clown et la peluche étaient restés dans l’herbe. Seuls en pleine nature, tous les trois ont dû batailler contre les éléments pour retrouver le chemin de la maison. Parvenant finalement à rentrer chez eux, ils découvrent que Lotso a été remplacé. Pour calmer le chagrin de leur enfant, les parents ont racheté un ourson identique.
Dévasté, Lotso laisse la haine grandir en lui. Laissant derrière lui la petite Daisy, il contraint Rictus et Big Baby à le suivre alors même que ces derniers n’ont pour leur part pas été remplacés. Mais pour Lotso, cela n’a aucune importance. Arrachant le médaillon de Big Baby sur lequel Daisy a inscrit son prénom, l’ours en peluche malmène ses compagnons, désormais si terrifiés qu’ils sont obligés de le suivre. Devenus des clandestins égarés, tous les trois arrivent finalement par hasard à Sunnyside où Lotso parvient à instaurer sa loi en mettant au pas tous les autres jouets…
Averti de la cruauté de Lotso, Woody reprend dès le lendemain le chemin de Sunnyside pour libérer ses pauvres amis. Là, il trouve un allié en la personne du téléphone Fisher-Price qui lui indique tous les pièges à éviter pour s’extirper d’ici. Grâce à ces précieux conseils, le cow-boy et ses amis parviennent à neutraliser le singe à cymbales. Ils réinitialisent du mieux possible Buzz. Puis ils arrivent enfin jusqu’au vide-ordure, leur seule échappatoire vers l’extérieur.
Mais c’est sans compter sur la ténacité et la méchanceté de Lotso qui, après avoir torturé le téléphone Fisher-Price, a découvert leur plan d’évasion. Puisque Woody, Buzz et les autres jouets d’Andy ne souhaitent pas rester à Sunnyside, qu’il en soit ainsi. Lotso décide de les jeter directement dans le bac à ordures au moment même où le camion de ramassage s’avance dans la rue. De la sorte, tous seront broyés.
Le vieil ours est cependant coupé dans son élan par Ken qui refuse de laisser sa tendre Barbie être détruite. Il est également empêché par Big Baby à qui Woody remémore ses souvenirs avec la petite Daisy. Voyant la situation lui échapper, Lotso, submergé par la colère, commence à s’en prendre au poupon. Maltraité, ce dernier prend sur lui de faire taire la peluche en la jetant dans la benne.
La victoire n’est malheureusement pas encore acquise. Lotso parvient à saisir la jambe de Woody et à l’entraîner dans la poubelle avec lui. Venant à son secours, les jouets d’Andy sont eux-mêmes happés par le camion poubelle. La folle équipe est ainsi conduite vers l’incinérateur le plus proche. Sur le point d’être réduits en miettes, tous se serrent les coudes pour survivre. Dans leur infinie bonté, Woody et Buzz viennent même en aide à Lotso qui, grâce à eux, parvient à s’extraire du tapis roulant menant vers la fournaise. Désormais seul capable d’arrêter cette machine infernale, Lotso fait le choix de fuir en abandonnant les jouets d’Andy à leur triste sort.
Grâce à l’intervention inespérée des Aliens, Woody, Buzz et les autres sont finalement préservés in extremis d’une mort certaine. Se pensant lui-même sauvé, Lotso cherche la sortie du dépotoir. Errant entre les tas d’ordures, il est récupéré par l’un des éboueurs qui se rappelle avoir eu la même peluche lorsqu’il était petit. En souvenir du bon vieux temps, il l’accroche alors à l’avant de son camion où Lotso est moqué par d’autres jouets eux-mêmes ficelés sur la grille du radiateur…
Lorsqu’ils débutent la production de Toy Story au début des années 1990, John Lasseter et les équipes de Pixar pensent offrir la vedette à Tinny, le petit musicien mécanique du court-métrage Tin Toy sorti en 1988. Dans le premier scénario achevé durant l’été 1991, ils imaginent alors une histoire dans la veine de la nouvelle fantastique Rip Van Winkle de Washington Irving. Plongé dans un long sommeil, le petit héros s’aperçoit que sa petite boutique familiale est à présent devenue un gigantesque centre commercial avec des dizaines d’étagères remplies de jouets. Si les exemplaires les plus récents et les plus populaires ont le droit de trôner en tête de gondoles, les joujoux défectueux ou devenus invendables sont pour leur part mis à l’écart. Guidés par un certain Lotso, ces derniers forment ainsi un gang de mauvais jouets qui, chaque nuit, font des raids dans les autres rayons.
Si l’idée de départ paraît intéressante, elle est cependant rejetée par Jeffrey Katzenberg, le patron de l’animation Disney qui trouve le personnage de Tinny trop vieillot. Une nouvelle version du script est dès lors écrite en septembre 1991 avec comme protagonistes principaux le musicien mécanique désormais entiché d’une marionnette de ventriloque. Bientôt, la marionnette devient un cow-boy. Tinny est pour sa part remplacé par une figurine militaire puis par un ranger de l’espace. Woody et Buzz sont nés. Lotso, quant à lui, est écarté de l’intrigue. Son ombre plane malgré tout sur Toy Story 2. L’idée d’un vieux jouet détestant les nouveautés est en effet reprise pour construire le personnage de Papi Pépite.
Pour le troisième opus, les auteurs de Pixar décident de ressortir Lotso des cartons. Celui-ci est alors construit comme un vieux jouet désabusé, exerçant sur sa communauté une emprise considérable. Parlant avec calme et douceur, il ne s’agit cependant pas d’un méchant excentrique. Lotso écoute les autres et fait preuve d’un grand contrôle de soi. Aussi mielleux qu'hypocrite, il n’exprime aucune colère ostensible. Pouvant se montrer cynique, il parvient à manipuler ses interlocuteurs en déformant la réalité. C’est ainsi qu’il s’est entouré avec le temps d’une clique d’hommes de main influençables, au premier rang desquels Ken et Big Baby. Ce sont dès lors eux qui se chargent des basses besognes du méchant qui, du fait de son âge et de son état, ne possède plus un physique capable de représenter à lui seul une vraie menace.
Pour définir la personnalité de Lotso, les artistes de Pixar se sont notamment inspirés de vieux films des années 1950. Ils ont ainsi étudié Un Homme dans la Foule (1957), l’un des classiques d’Elia Kazan dans lequel le personnage de Larry « Lonesome » Rhodes – incarné à l’écran par le comédien Andy Griffith – parvient à avoir une emprise sur les foules grâce à son esprit vif et sa parfaite éloquence. Ils ont aussi observé le jeu de Burl Ives qui campe « Big Daddy » Pollitt, le patriarche malade de La Chatte sur un Toit Brûlant de Richard Brooks (1958). Orson Welles, dans son rôle de flic aux méthodes peu recommandables dans La Soif du Mal (1958), est une autre source d’inspiration, tout comme John Huston dans Chinatown (1974).
Lotso apparaît à l’écran sous la forme d’un ours en peluche fuchsia. Au début de la production, il était un temps envisagé d’offrir le rôle à un ourson de la gamme de jouets Bisounours. Commercialisée depuis les années 1980 par la société Kenner, la marque jouit en effet d’une belle renommée mondiale. Des centaines de millions d’exemplaires ont été vendus et trois longs-métrages ont été produits en 1985, 1986 et 1987, en plus d’une série télévisée. Notamment développée par l’artiste Bob Pauley, l’idée fait cependant long feu, les artistes de Pixar faisant finalement le choix de concevoir un jouet totalement inédit.
En offrant à Lotso l’apparence toute ronde et toute douce d’un ourson en peluche, les scénaristes utilisent cette formule consistant à ne dévoiler les sombres desseins d’un personnage que bien longtemps après son introduction dans le récit. Le public est ainsi mis face à un incroyable retournement de situation permettant de faire voler en éclats ses certitudes et de redonner un nouvel élan à l’intrigue. Bien connue dans l’univers du polar ou du film à suspense, cette recette a été maintes fois utilisée – pour ne pas dire suremployée – durant les décennies 2000 à 2020 avec des méchants tels que Rico, Sa Sucrerie, Hans, Dawn Bellwether, le Roi Runeard et, chez Pixar, Henri Waternousse, Charles Muntz, Sir Miles Axelrod, Ernesto de la Cruz et Gabby Gabby.
Contrairement à la plupart des personnages présents dans les trois premiers opus de la saga Toy Story, l’animation de Lotso s’est révélée être un véritable défi. Les artistes ont en effet été confronté à la difficulté de donner vie à un personnage tout mou, uniquement constitué de peluche. Lotso ne dispose pas d’armature en métal ou en plastique. Il ne porte pas non plus de vêtements permettant de rigidifier son corps. Aucun squelette intérieur ne peut aider à définir ses mouvements. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquels les peluches visibles dans Toy Story et Toy Story 2 étaient jusqu’ici reléguées à de simples éléments de décors visibles en arrière-plan.
Pour faciliter leur travail et trouver comment faire bouger l’ours en peluche, les artistes de Pixar ont fait appel aux équipes de Disney Store afin de créer des prototypes à partir des recherches graphiques validées par le réalisateur Lee Unkrich. Une maquette en trois dimensions est également réalisée par Jerome Ranft pour guider le travail de l’un des créateurs de Disney Store qui s’empresse de tracer dessus les coutures de la peluche afin de faire comprendre aux animateurs que ce sont elles qui guideront les mouvements du personnage, un simple déplacement de jambes tirant forcément sur les autres coutures du nounours.
Une vraie peluche de Lotso est finalement créée par les concepteurs de Disney Store. Pour renforcer le caractère ancien du méchant, dont la date de mise en vente est imaginée dans les années 1980, décision est prise de salir sa fourrure. Des traces de saleté sont ainsi ajoutée pour montrer qu’il a déjà servi, qu’il a beaucoup voyagé et qu’il est passé entre les mains de très nombreux enfants.
L’apparence finale de Lotso est principalement le fruit du travail du directeur artistique Daniel Arriaga. Né à Oakland, en Californie, l’artiste étudie à l’Academy of Art College de San Francisco avant d’intégrer les studios Pixar en mai 2001 en tant qu’assistant de production sur les effets spéciaux de Monstres & Cie puis des (Les) Indestructibles. Il devient ensuite illustrateur et concepteur de personnages sur Ratatouille, WALL•E et Là-Haut, puis prend la direction artistique de Toy Story 3. En 2009, Arriage passe chez Disney et travaille sur Lutins d'Élite, Opération Secret du Père Noël et Les Mondes de Ralph. Il revient chez Pixar en 2011 et rejoint les équipes de Vice-Versa et Coco, film pour lequel il remporte un Annie Award. Le 6 mai 2019, Daniel Arriaga décide de devenir artiste indépendant. Il collabore alors avec Illumination, Warner Bros., Netflix puis Kuku Studios.
D’autres artistes apportent leur contribution tels que Bob Pauley, James Robertson et Matt Nolte. Lotso est animé par Bobby Podesta, Robert H. Russ, Michael Stocker, Brian Green et Dave DeVan.
En version originale, Lotso doit son accent du Vieux Sud au comédien Ned Beatty. Né à Louisville, dans le Kentucky, le 6 juillet 1937, il débute en tant que chanteur de gospel dès l’âge de dix. Poursuivant ses études à l’Université Transylvania de Lexington d’où il sort sans aucun diplôme, il entame sa carrière d’acteur en 1956 en apparaissant dans un spectacle historique, Wilderness Road, donné à Berea. Il monte ensuite sur les planches avant d’être révélé au cinéma en 1972 grâce au long-métrage Délivrance de John Boorman. Sa filmographie continue ensuite de s’allonger avec des films comme Juge et Hors-la-Loi, Nashville, Les Hommes du Président, Network : Main Basse sur la Télévision – pour lequel il concourt à l’Oscar du Meilleur Acteur dans un Second Rôle – Superman, 1941, He Gots Game, La Guerre Selon Charlie Wilson, Rango et Destination Love. Présent à la télévision dans la série Homicide, Ned Beatty s’éteint le 13 juin 2021 à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Son interprétation de Lotso lui vaut de décrocher le MTV Movie Award du Meilleur Méchant.
En France, le rôle est offert à Igor de Savitch. Né en Russie le 31 août 1947, le comédien se produit notamment au théâtre ainsi qu’au cinéma dans des films comme Le Serpent, Les Quatre Charlots Mousquetaires, Le Caviar Rouge et Simon Sez : Sauvetage Explosif. Également présent à la télévision, il mène en parallèle une carrière dans le doublage en prêtant, entre autres, sa voix à Monsieur Arrow, le Premier Ancêtre, Horst, M. Rzykruski et l’ours Lotso.
Pour accompagner la sortie de Toy Story 3, les créateurs du film se sont amusés à concevoir deux fausses publicités pour l’ours en peluche. Parasitée par des altérations sur la bande, comme s’il s’agissait d’une ancienne VHS, la première est créée comme une réclame typique des années 1980 et montre des enfants en train de jouer avec le nounours. La seconde, pour sa part, se présente comme une publicité réalisée au Japon.
Comme le veut la tradition chez Pixar, chaque long-métrage possède un petit clin d’œil renvoyant à la production suivante. Dans Là-Haut, sorti en 2009, les spectateurs peuvent donc apercevoir Lotso posé par terre dans une chambre d’enfant, annonçant ainsi la sortie de Toy Story 3 l’année suivante.
Là-Haut (2009)
Lotso est également visible dans le film suivant, Cars 2, proposé dans les salles en 2011. Dans la partie se déroulant à Tokyo, le personnage est mis en scène sur un panneau publicitaire lumineux vantant les mérites de la « Bear Car ».
Cars 2 (2011)
Comme l’ensemble du casting, Lotso est présent dans l’adaptation de Toy Story 3 en bande dessinée. Des dizaines de jouets ont par ailleurs été produits au moment de la sortie du film dans les salles. La peluche de Lotso, avec sa senteur de fraise, faisait notamment partie de la Toy Story Collection.
Le méchant est également au générique du jeu vidéo Toy Story 3 édité par Disney Interactive. Il n’occupe cependant qu’un rôle très secondaire. Non jouable, il n’est présent que dans le niveau « Garderie de Sunnyside » où il encourage seulement les joueurs à effectuer toutes les missions et à participer à tous les mini-jeux.
Toujours côté jeux vidéo, Lotso possède son effigie dans Disney Tsum Tsum. Les joueurs le retrouvent également dans Disney Sorcerer’s Arena, Disney Star Smash et Disney Emoji Blitz.
Lotso est un personnage que les visiteurs peuvent croiser de temps à autre à Disney’s California Adventure et aux Disney’s Hollywood Studios de Floride. Dans chacun des deux parcs, il participe alors notamment à l’ancienne Toy Story Block Party Bash Parade, remplacée par la Pixar Pals Countdown to Fun!. L’ours en peluche participe à quelques événements spéciaux comme la Mickey Not So Scary Halloween Party de Walt Disney World. Son portrait est visible sur l'une des cibles de l’attraction Toy Story Midway Mania! présente dans les parcs américains et à Tokyo DisneySea.
Très populaire malgré son statut de méchant, Lotso possédait son propre point photo au sein de Toy Story Land, à Hong Kong Disneyland. À Shanghai Disneyland, il défile durant la Mickey's Storybook Express.
À Disneyland Paris, le personnage est extrêmement rare. Les visiteurs ont malgré tout pu le voir le 9 juin 2011 lors d’une édition exceptionnelle de La Parade des Rêves Disney organisée à l’occasion de la présence du Prince Fahad al Saud.
Derrière son apparente rondeur et sa charmante saveur fraise, Lotso s’avère être en réalité un terrifiant manipulateur. Sans aucune morale, il s’inscrit ainsi parmi les meilleurs méchants créés par les studios Pixar.