Esprit de Famille
L'affiche du film
Titre original :
The Family Stone
Production :
Fox 2000 Pictures
Date de sortie USA :
Le 16 décembre 2005
Genre :
Comédie romantique
Réalisation :
Thomas Bezucha
Musique :
Michael Giacchino
Durée :
103 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Meredith appréhende de rencontrer et de passer les fêtes de Noël chez sa belle-famille : les Stone. À juste titre, car les présentations s’avèrent pour le moins désastreuses ! Ce qui n’arrange pas les affaires de son compagnon Everett qui comptait profiter de l’occasion pour demander à sa mère la bague familiale pour demander Meredith en mariage le jour de Noël…

La critique

Publiée le 03 décembre 2019

Qui ne s’est jamais senti intimidé ou mal à l’aise à l’idée de faire la connaissance de sa belle-famille ? Surtout quand elle est très unie ! Et quoi de plus difficile que de rencontrer l’ensemble de ses membres lors d’une unique occasion et dans la maison familiale ? Qui plus est, durant celle où les liens familiaux sont les plus forts et les plus indestructibles : Noël ! Esprit de Famille réinvente donc cette incontournable rencontre et profite de l’occasion pour mettre en scène les fêtes de fin d’année maintes fois illustrées au cinéma ou à la télévision, pour le meilleur… et surtout pour le pire.

Cette histoire de famille prometteuse, mais qui peut sembler quelque peu rébarbative, n’est pourtant pas si simple à vendre auprès des studios qui se montrent peu intéressés et peu confiants. Son auteur et futur réalisateur - qui n’a qu’un seul film à son actif - s’y prend en effet à trois reprises pour trouver les fonds nécessaires (même auprès d’investisseurs indépendants) afin de monter son projet… qui finit toujours par tomber à l’eau. Jusqu’à ce que le producteur Mike London s'y intéresse et que deux têtes d’affiche suscitent l’intérêt de 20th Century Fox.
Esprit de Famille est donc à la base écrit (puis réalisé) par Thomas Bezucha, réalisateur et scénariste américain né en 1964. Ouvertement gay, son premier long-métrage Big Eden - Un Petit Miracle (2000) traite d’ailleurs de ce sujet. Si sa sortie est limitée et n’engendre qu’un demi-million de recettes aux États-Unis (de quoi freiner les ardeurs des studios sur ses autres projets), cette première réalisation est cependant multirécompensée lors de divers festivals et nommée au titre de Meilleur Film à diffusion limitée aux GLAAD Media Awards de 2002, cérémonie organisée par l’association Gay & Lesbian Alliance Against Defamation (alliance gay et lesbienne contre la diffamation) qui récompense les œuvres et les personnalités pour leur rôle dans la représentation de la communauté LGBT. Après Esprit de Famille pour Fox 2000 Pictures - dans lequel le thème de l’homosexualité fait une nouvelle fois écho - Bezucha réalise six ans plus tard Bienvenue à Monte-Carlo (2011) avec Selena Gomez pour le même studio, qui ne rencontre pas le succès et rembourse tout juste son budget. Un réalisateur somme toute malchanceux… comme son héroïne.

New-yorkaise (tiens donc !) accaparée par son travail et qui semble aimer tout contrôler, comme le suggère la très courte introduction en pleines courses de Noël, Meredith quitte donc la ville pour une maison traditionnelle de banlieue, prête (ou pas) à rencontrer l'entièreté de sa belle-famille le temps de Noël et qui ne va pas lui faire de cadeau. L’expression « pièce rapportée » prenant ici tout son sens, dès les premiers instants, Meredith, scrutée, discrète et mal à l’aise, est maladroitement exclue de la photo de famille.
Pourtant, le rôle de la froide et timide Meredith est attribué à la star Sarah Jessica Parker, pétillante actrice et productrice née en 1965 dans l’Ohio, ravie de ce rôle à contre-emploi et différent des femmes drôles, exubérantes ou candides qu’elle a déjà eu l’occasion d’incarner. En témoigne l’envoûtante et inoubliable sœur benjamine du trio Sanderson du film Hocus Pocus - Les Trois Sorcières (1993) de Disney, ses personnages dans Ed Wood (1994) et Mars Attacks! (1996) de Tim Burton, ou encore dans Miami Rhapsodie (1995) d’Hollywood Pictures. Disponible depuis le clap de fin de la série Sex and the City en 2004 pour laquelle elle remporte quatre Golden Globes et devient une véritable icône de la mode, Parker met de côté le rôle de Carrie Bradshaw qui l’a rendue si célèbre (jusqu’à la sortie sur grand écran de Sex and the City - Le Film en 2008 et sa suite en 2010) pour enfin retrouver les plateaux de cinéma avec Esprit de Famille donc, Où Sont Passés les Morgan ? (2009), Mais Comment Font les Femmes ? (2011) et Happy New Year (2011). Elle effectue son retour sur le petit écran avec trois épisodes pour la série Glee (2012), avant de tenir le rôle principal de Divorce (2016-2019) pour lequel elle est une nouvelle fois nommée aux Golden Globes.

Avant de la contacter, Thomas Bezucha veut trouver une tête d’affiche pour faire mouche auprès des studios. Esprit de Famille étant une histoire de famille avant tout, le réalisateur se met à la recherche de la mère parfaite. Idolâtrant depuis toujours Diane Keaton, elle est contactée et accepte le rôle de Sybil, la matriarche de la famille Stone. Une maman louve stricte au premier abord, mais décomplexée et des plus savoureuses (pour sa famille et le spectateur en tout cas) qui snobe de suite Meredith… comme Sarah Jessica, avec humour bien-sûr au sein de leur caravane commune.
Grande actrice, productrice et réalisatrice née en 1946 à Los Angeles, Keaton s’illustre dans la trilogie Le Parrain (1972, 1974, 1990) et tourne à plusieurs reprises pour Woody Allen entre 1973 et 1993, dont Annie Hall (1977), pour lequel elle remporte l’Oscar de la Meilleure Actrice et un Golden Globe (elle gagne un second Golden Globe en 2004 avec Tout Peut Arriver). Elle tourne également dans de pures comédie comme Le Club des Ex (1996) et s’essaye au film d’animation avec (Le) Monde de Dory (2016) en tant que maman du célèbre poisson amnésique. À elles deux, Keaton et Parker appâtent le reste du casting, totalement différent de celui prévu au début du projet et finalisé deux semaines avant le début du tournage. Le temps des répétitions souhaitées et imposées par le réalisateur pour créer des liens familiaux crédibles à l’écran, ainsi que faire apprendre à une grande majorité du casting la langue des signes indispensable à l’histoire. Concernant la figure patriarcale, dans la famille Stone est également demandé le père ! Craig T. Nelson (Turner & Hooch, voix de M. Indestructible dans Les Indestructibles en 2004 et sa suite en 2018) - alias Kelly Stone - se montre, lui, au premier abord plus abordable et compréhensif que sa femme.

En plus des parents Stone, la fratrie est ensuite composée de cinq frères et sœurs. De quoi impressionner Meredith ! Des personnages très différents et aux personnalités bien définies tous aussi sympathiques les uns que les autres (quoique…), et pour lesquels le public est obligé de se prendre d’affection. Chacun possède, il est vrai, à sa manière un trait de caractère, un rôle propre à chaque membre d’une famille, grâce auquel tout spectateur peut plus ou moins s’identifier ou se retrouver.
Dermot Mulroney (Le Mariage de mon Meilleur Ami) est donc le droit et sage Everett, le modèle de perfection de la famille et petit ami de Meredith. Elisabeth Reaser (la saga Twilight, Grey’s Anatomy) est la discrète Susannah domiciliée à Chicago, mère de famille elle aussi et peut-être la plus posée. Tyrone Giordano (7 Ans de Séduction pour Touchstone) est Thad, le fils sourd (comme l’est son interprète également), homosexuel, en couple avec une personne de couleur, et en cours de procédure d’adoption d’un enfant : un personnage qui réunit à lui seul beaucoup de clichés, mais très attachant. Tous ne sont pas foncièrement désagréables vis-à-vis de leur invitée, juste bien trop unis pour y prêter attention et la laisser entrer dans leur famille. Sauf une… Amy, la benjamine revêche (mais adorable) qui a déjà eu l’occasion de rencontrer Meredith et qui ne la supporte tout simplement pas, campée avec panache par Rachel McAdams (Une Nana au Poil, le diptyque Sherlock Holmes, Doctor Strange pour Marvel). Heureusement, l’arrivée du californien Ben - interprété par Luke Wilson (Scream 2, les diptyques Charlie’s Angels et La Revanche d’une Blonde, Le Tour du Monde en 80 Jours) - bien plus tolérant et à l’écoute, se joint à la fête avec un peu de retard.

La famille au grand complet, les réjouissances peuvent commencer et Esprit de Famille entre dans le vif du sujet. Il est vrai que la nouvelle venue, réservée mais nonchalante, n’y met pas non plus du sien. Elle se montre peu communicative ou accapare au contraire la conversation au détriment d’Everett. Elle gère très maladroitement la surdité de Thad. Elle déloge Amy de sa chambre pour son petit confort… qui ne tarde pas à se venger devant la famille entière lors d’une partie de charade. Sans parler de ses raclements de gorge synonymes de gêne, intempestifs et pour le moins irritants.
L’ambiance est définitivement glaçante lors de ces premières scènes cocasses qui mettent la protagoniste dans l’embarras. Dès lors, le public conquis oscille sans grande culpabilité entre le rire et la pitié envers Meredith (Sarah Jessica Parker la rend malgré tout très humaine). Everett, son seul appui, son unique repère en terrain inconnu - coincé entre sa bien-aimée et sa famille - ne va finalement pas être d’une si grande aide pour la pauvre jeune femme… qui décide d’aller à l’hôtel et d’appeler sa sœur pour trouver un peu de réconfort. Apparaît alors la charmante et souriante Julie, alias Claire Danes (Romeo + Juliette, voix de Princesse San de Princesse Mononoké, Homeland). Après une bonne nuit de sommeil, tout ne peut désormais qu’aller pour le mieux afin que les fêtes de Noël se passent sous les meilleurs auspices. Les Stone sont prêts à faire des efforts. Meredith est de retour et se prépare même à offrir à la famille une de ses traditions familiales : un petit-déjeuner spécial pour le matin de Noël. Seule ombre au tableau : Julie, qui s’avère être la belle-fille parfaite, est rapidement appréciée, voire adoptée par la famille. Et un dîner de réveillon qui va tourner au pugilat. Une nouvelle occasion pour Meredith de briller en société…

Bien entendu, la véritable trame d’Esprit de Famille est bien plus complexe que cela. La famille Stone est en effet des plus compréhensives envers les siens et des plus progressistes, comme le souligne l’amour inconditionnel qu’elle porte à leur fils et frère Thad (un joli message de tolérance et d’acceptation de la part de cette famille unie, alors qu’elle est totalement dysfonctionnelle sur tant d’autres sujets), mais également très protectrice et intolérante, sans pitié vis-à-vis de ceux qui voudraient lui faire du mal.
Quand Sybil confesse avec espièglerie à la tablée avoir souhaité tous ses fils gays pour les garder près d’elle, Meredith s’exprime enfin, mais mal cette fois-ci. « Mais qui souhaiterait avoir des enfants gays ? ». Plus que maladroite dans ses propos, elle s’enfonce et creuse sa tombe en tentant de justifier ses propos pourtant louables, voulant tout simplement exprimer la difficulté pour les homosexuels de se faire accepter de la société et de vivre leur vie (pour rappel, au début des années 2000). C’en est trop ! Monsieur et Madame Stone sortent de leurs gonds et Meredith quitte la table effondrée. Mais que le spectateur ne s’inquiète pas ! Ce douloureux moment est suivi d’une séquence comique parfaitement filmée, focalisée sur les diverses réactions des personnages qui se décrispent légèrement. En réalité, dans le fond, Sybil est surtout inquiète de voir son Everett commettre une erreur monumentale et passer à côté de son bonheur aux côtés d’une femme qu’elle estime ne pas lui correspondre. Bouleversée surtout, car elle ne sera plus forcément là pour l’épauler, se sachant condamnée par une récidive de cancer (point d’inquiétude également, le sujet est traité avec suffisamment de pudeur pour ne pas tomber dans le mélodrame même s'il peut faire verser une larme).

L’ambiance comique des débuts laisse alors place aux confidences. L’empathique Ben vient au secours de Meredith et tente de lui apprendre à lâcher prise. Julie et Everett partis à sa recherche, en profitent pour faire plus ample connaissance et découvrir qu’ils ont plein de points communs. Période festive durant laquelle l’happy ending est inéluctable, le public découvre alors comment se terminera l’histoire. Après un parti-pris audacieux et quelque peu irrévérencieux, les codes classiques de la comédie romantique prennent place dans Esprit de Famille. Mais pas pour longtemps.
Le réveil de Meredith dans la chambre de Ben et la bague de fiançailles trop petite restée au doigt de Julie donnent lieu à deux quiproquos faciles mais toujours du meilleur effet, agrémentés d’une émouvante distribution de cadeaux soldée par le refus public de Meredith d’une demande en mariage qu’Everett n’avait finalement pas l’intention de formuler. Tout cela pour que ce joyeux matin du 25 décembre se solde par une bagarre entre frères délicieusement ridicule et une ultime humiliation de l’héroïne provoquant finalement l’hilarité commune entre Sybil, Amy et Meredith. Cette dernière est enfin détendue (le public remarquera au passage que ses cheveux tirés sont désormais libérés et que ses vêtement austères noirs ou gris dévoilent du rose pâle mais plus joyeux) ou définitivement résignée, ne pouvant en effet tomber plus bas. C’est en cela que réside la véritable force d’Esprit de Famille ! Au service d’une belle histoire de famille aux personnages formidablement bien écrits - ce qui avait immédiatement séduit Sarah Jessica Parker - la dynamique composée d’humour noir et de comique de situation fonctionne à merveille, portée par une ambiance amicale et un réalisateur ouvert aux propositions de la part de ses acteurs qui se sentaient comme à la maison sur le plateau.

Malgré quelques incursions dans la petite ville (son stade pour une discussion père/fils, son bar et quelques rues pour rafraîchir les idées après des événements mouvementés), Esprit de Famille - préparation de Noël oblige et histoire de faire monter la pression entre les murs durant la cohabitation en trois petits jours seulement - se déroule principalement en huit-clos ou dans le jardin enneigé, dans son seul vrai décor : la maison familiale ! Un personnage à part entière pour Thomas Bezucha.
Jolie demeure chic et classique de banlieue américaine typique de Nouvelle-Angleterre - aux intérieurs reconstitués en studio - celle-ci est volontairement chargée et quelque peu négligée pour rappeler les trente ans passés à y élever cinq enfants, ainsi que la maladie de Sybil qui la contraint à ne pas s’occuper de sa maison comme elle le souhaiterait sûrement. À ce propos, Diane Keaton indique que le travail de décoration est « fabuleux » mais qu’elle ne vivrait dans cette maison « pour rien au monde ». Emplies d’histoires et de souvenirs également, les chambres des « enfants », presque tous adultes depuis longtemps, sont laissées en l'état. De quoi mettre en image leur jeunesse et leur personnalité déjà bien affirmée pour le spectateur observateur. Comme le prouvent la chambre très ordonnée d’Everett, celle que Thad et Ben partageaient, puis celle d’Amy, véritable fouillis située au grenier. La cuisine s’avère cependant la pièce maîtresse du plateau, véritable lieu de vie et d’échange des familles traditionnelles. La maison aux tons chauds (le bleu est presque absent du film) est tout de même ornée d’un majestueux sapin dont seuls les Américains ont le secret, mais dont la décoration reste discrète. Des plus réussies donc, l’atmosphère et l’ambiance festive sont palpables à l’écran, malgré le malaise sous-jacent dont Meredith est à la fois l’origine et la victime.

Et qui dit fêtes de Noël, dit également chants de Noël ! Ainsi, pour mettre la famille dans l’ambiance - les indémodables Jingle Bells, Joy to the World, Let It Snow! Let It Snow! Let It Snow! qui composent la bande originale et Have Yourself a Merry Little Christmas de Judy Garland (réorchestrée pour l’occasion) accompagnent bien évidemment cette réunion de famille. Dénotant habilement avec l’atmosphère un peu tendue pour un ton décalé, ces grands classiques n’empiètent cependant pas sur la jolie partition originale qui s’accorde parfaitement dans le thème d’Esprit de Famille.
Un présent de la part de Michael Giacchino, compositeur américain né en 1967 dans le New Jersey, encore peu connu… à l’époque. Il compte depuis dans sa hotte une jolie collaboration avec Brad Bird pour Les Indestructibles (2004), Ratatouille (2007), Mission Impossible : Protocole Fantôme (2011), À la Poursuite de Demain (2015) et Les Indestructibles 2 (2018). Mais pas uniquement ! Giacchino est en effet un grand compositeur contemporain de The Walt Disney Company, en témoignent les bandes originales de L’École Fantastique (2005), Là-Haut (2009), Cars 2 (2011), John Carter (2013), Vice-Versa (2015), Zootopie (2016), Docteur Strange (2016), Rogue One : A Star Wars Story (2016), Coco (2017), Spider-Man : Homecoming (2017) et Spider-Man : Far From Home (2019). Sans compter l’accompagnement musical de dix courts-métrages Pixar et de trois attractions des Parcs Disney (Space Mountain : Mission 2, Star Tours : L'Aventure Continue et Ratatouille : L'Aventure Totalement Toquée de Rémy) entre 2005 et 2015. Cette fructueuse collaboration lui vaut de nombreuses nominations et récompenses, dont un Emmy Award pour Lost : Les Disparus, un Grammy Award pour Ratatouille, ainsi qu’un Golden Globe et un Oscar pour Là-Haut.

Après le tournage réalisé en début d’année 2005 dans le Connecticut, le New Jersey, à New York et Los Angeles, Esprit de Famille débarque tel un cadeau de Noël, avec un peu d’avance sur les écrans américains le 16 décembre 2005 et un peu de retard le 28 décembre en France. Malgré des critiques mitigées, la date de sortie propice (mais pouvait-il en être autrement ?) profite au long-métrage qui trouve tout de même son petit public, friand de contes de Noël modernes et d’histoires de famille.
La valeur d’un cadeau est inestimable, mais son budget initial de 18 millions de dollars est vite rentabilisé avec les 92,2 millions de dollars de recettes mondiales, dont 60 millions engrangés rien qu’aux États-Unis. La galerie de personnages - il est vrai des plus sympathiques et qui constitue le véritable atout de l’œuvre - est quant à elle largement saluée, voyant quatre de ses interprètes bénéficier de diverses nominations : aux Satellite Awards pour Craig T. Nelson en tant que Meilleur Acteur dans un Second Rôle ainsi que Diane Keaton et Rachel McAdams en compétition en tant que Meilleure Actrice dans un Second Rôle, et aux Golden Globes pour Sarah Jessica Parker en tant que Meilleure Actrice dans un Film Musical ou Comédie. Mais c’est finalement Rachel McAdams qui remporte le Hollywood Film Award de la Révélation Féminine de l’Année et le Teen Choice Award de la Meilleure Actrice de Comédie. Saison de bonheur, d’amour et de bienveillance, Esprit de Famille se distingue également par sa nomination aux GLAAD Media Awards - une deuxième pour le réalisateur - pour le titre honorifique du Film Exceptionnel, perdu bien évidement cette année-là face au sublime (Le) Secret de Brokeback Mountain.

Vraie comédie romantique et dramatique, Esprit de Famille est un joli cadeau à la fois drôle, grinçant et touchant, pouvant cependant sembler quelque peu amer par moments. Mais « c’est la vie » comme le souligne justement Sarah Jessica Parker lors de la promotion du film. Quoi qu’il en soit, le message final présenté lors de l’épilogue - une nouvelle fête de Noël qui se prépare en famille - est lui réconfortant. En dehors de l’importance de rester soi-même pour se faire apprécier et de savourer le bonheur tant qu’il est présent, la parfaite conclusion à ce conte de Noël est que la famille est quelque chose de sacré. Pour preuve, quelle plus belle réponse à la question de Meredith « Qu’est-ce que votre famille a de si génial ? » que d’entendre de la part de Sybil « Rien. Mais nous n'avons que nous ! ».

Comme toutes les familles - et celle des Stone en tête - Esprit de Famille n’est pas parfait ! Son manque d’originalité et ses petits défauts peuvent toutefois vite être pardonnés devant tant de bons sentiments qui transparaissent à l’écran - plus que bienvenus durant la période des fêtes - et tant de bonne volonté de la part du casting, indéniablement porté par le trio féminin composé de Sarah Jessica Parker, Diane Keaton et Rachel McAdams. Si leurs personnages peuvent se montrer tous insupportables à leur manière, il est au final impossible de les détester.

Les grands fans de Disney le savent bien : « Famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié ». Une pensée à méditer… Il faut toujours se rappeler qu’il ne peut y avoir de joyeux Noël sans véritable esprit de famille.

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