Titre original :
Song of the South
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 12 novembre 1946
Genre :
Animation 2D / Film "Live"
Réalisation :
Harve Foster
Wilfred Jackson
Musique :
Sam Coslaw
Arthur Johnston
Daniele Amfitheatrof
Ken Darby
Foster Carling
Eliot Daniel
Hy Heath
Johnny Lange
Robert MacGimsey
Paul J. Smith
Charles Wolcott
Ray Gilbert
Allie Wrubel
Durée :
94 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Son père trop souvent absent, Jeannot vient s'installer avec sa mère dans la plantation de sa grand-mère. Très vite, pour tuer l'ennui, il passe de longues journées à écouter les histoires d'Oncle Rémus, un vieil employé dévoué. Il apprend ainsi, au fil des aventures narrées de Messieurs Lapin, Renard et Ours, des morales qui l'aident à grandir. Pourtant, Jeannot ne rêve que d'une chose : rejoindre son père... Et son amitié naissante avec la délicieuse Ginette n'y changera rien !

La critique

rédigée par
Publiée le 17 mars 2019

Mélodie du Sud est, sans conteste, le long-métrage le plus controversé de la riche filmographie de Walt Disney. Si la polémique peut se comprendre, plus pour des raisons de maladresses que de véritables intentions réactionnaires, l'opus n'en demeure pas moins empli de charme avec ses personnages attachants, sa musique entêtante et surtout assurément les plus belles scènes d'animation produites par les studios Disney durant la seconde moitié des années 40. The Walt Disney Company a pourtant décidé d'enfermer à jamais Mélodie du Sud dans ses coffres-forts empêchant au public contemporain de découvrir une oeuvre magnifique qui mérite juste une mise en situation préalable. Il ne mérite décidément pas l'oubli, la pire des sanctions pour une oeuvre...

Mélodie du Sud se base sur les écrits de Joel Chandler Harris.
Né le 9 décembre 1845 à Eatonton en Géorgie, Joel Chandler Harris a travaillé comme apprenti dans une plantation au cours de son adolescence. Journaliste et écrivain américain, il collabore par la suite à plusieurs journaux locaux avant d'entrer en 1876 au Constitution d'Atlanta. En 1879, il se met à rédiger des contes prenant pour personnage principal Oncle Rémus. Il rencontre avec eux un succès immédiat ; son premier recueil, Oncle Rémus, ou le Roman de Frère Lapin (Uncle Remus: His Songs and His Sayings, 1880) est ainsi suivi de huit autres jusqu'en 1948 dont trois posthumes : Nights with Uncle Remus (1883), Uncle Remus and His Friends (1892), Le Bébé de Goudron et 15 Autres Aventures de Frère Lapin (The Tar Baby and Other Rhymes of Uncle Remus, 1904), Told by Uncle Remus: New Stories of the Old Plantation (1905), Uncle Remus and Brer Rabbit (1907), Uncle Remus and the Little Boy (1910), Uncle Remus Returns (1918) and Seven Tales of Uncle Remus (1948).
Souvent fondées sur de vieilles légendes, les histoires d'Oncle Rémus sont remarquables par leur humour et surtout par l'authenticité et la saveur du « patois noir » dans lequel elles sont rédigées donnant alors du Sud une image étonnamment vivante. Enfin et par ailleurs, Joel Chandler Harris a également écrit deux romans, Mingo et Autres Esquisses en Blanc et Noir (Mingo and Other Sketches in Black and White, 1884) et Libre Joe et Autres Esquisses Georgiennes (Free Joe and Other Georgian Sketches, 1887), ainsi que des volumes de nouvelles. Signe de la popularité de son personnage principal, il dirige, à partir de 1907, l'Uncle Remus' Magazine, avant de s'éteindre l'année suivante, le 3 juillet. Son œuvre inspirera, après son décès, de nombreux auteurs et notamment la romancière britannique Enid Blyton pour sa série Jojo Lapin.

Walt Disney connaissait bien les histoires d'Oncle Rémus de Joel Chandler Harris qu'il lisait durant son enfance. Le papa de Mickey pensait ainsi qu'elles feraient un sujet particulièrement attrayant pour une adaptation par son studio à l'inverse de son frère Roy O.Disney qui était loin d'être convaincu de l'universalité des récits contés. Finalement, en 1939, les studios Disney négocient les droits avec la famille Harris pour la modeste somme, y compris pour l'époque, de 10 000 dollars. Pour autant, Walt Disney ne savait pas trop comment aborder le chantier. Il était, en effet, persuadé qu'à la fois l'Oncle Rémus et les enfants à qui il raconte les histoires nécessitaient d'être joués par des acteurs en chair et en os tandis que les animaux devaient être eux en animation. Très vite, un storyboard est dessiné à partir des récits de Harris tandis que Walt Disney, sur le chemin de l'avant-première de Fantasia en novembre 1940, décide de proposer ses idées à la famille de l'auteur à Atlanta et de s'imprégner de l'ambiance du vieux sud. Mais la Seconde Guerre mondiale, et les problèmes financiers qui en découlent, freinent alors le projet.

Les caisses du studio étant vides, Walt Disney ne peut ainsi plus se permettre de produire un long-métrage d'animation de longue haleine. Le producteur reste néanmoins convaincu qu'il faut absolument mettre des productions à l'affiche, coûte que coûte, pour rester présent dans l'esprit du grand public et ne surtout pas se retrouver marginalisé. Pour sortir indemne de cette période critique, décision est donc prise d'occuper le terrain, en engendrant des recettes faciles, par la présentation de films d'anthologie qui lient plusieurs courts-métrages par des scènes de transitions. Sortent ainsi Saludos Amigos (1943), Les Trois Caballeros (1945) ou La Boîte à Musique (1946). Les films mélangeant l'animation avec les prises de vues réelles sont une autre piste et viennent donc Le Dragon Récalcitrant (1941), Victory Through Air Power (1943) mais également dans une moindre mesure les deux films prenant pour thème l'Amérique Latine qui, bien qu'étant majoritairement animés, possèdent aussi quelques séquences en live action. L'animation est donc conservée, en tout ou partie. Le label Disney rime en effet à l'époque uniquement avec "longs-métrages animés", et il est hors de question de bousculer les habitudes du public en ces temps de grande disette financière. Pour autant, Walt Disney va reprendre son idée de départ, persuadé qu'il est nécessaire de se diversifier et va profiter de l'expérience acquise dans les précédents films avec des acteurs en chair et en os pour mettre en chantier Mélodie du Sud. Le long-métrage constitue alors une grande première : il s'agit, il est vrai, de la première oeuvre de fiction Disney à être principalement en prises de vues réelles ; Le Dragon Récalcitrant pouvant plutôt être vu plus comme un documentaire. L'incursion de scènes "live" a d'ailleurs un mérite inattendu : celui de préparer les spectateurs à recevoir des films intégralement à prises de vue réelles signés Disney, ce qui sera chose faite, dès 1950 !

Pour écrire le scénario, Walt Disney fait appel, en 1944, à Dalton Reymond, un écrivain du vieux sud qui connaît bien la région. Il écrit un premier jet du script mais n'étant pas un scénariste professionnel, Walt Disney lui adjoint deux collaborateurs. Les relations avec chacun d'entre eux vont vite s'avérer difficiles. Le but est, en effet, aussi de contrebalancer la vision de blanc du sud, et donc pro-confédéré, qu'avait Reymond. 
Le premier de ces collaborateurs est Clarence Muse, un acteur afro-américain, engagé en tant que consultant qui voulait présenter l'Oncle Rémus et les autres personnages afro-américains comme des gens prospères et donc s'éloigner de la vision de Joel Chandler Harris. Il se heurte alors à Walt Disney qui souhaite lui rester le plus proche possible de la vision de l'auteur des livres ; Muse quitte alors le projet...
Le second était Maurice Rapf, un scénariste de confession juive avec des idées politiques plutôt de gauche. Walt Disney voit alors d'un bon œil qu'une personne venant d'une minorité essaye de freiner une ressemblance trop frappante avec l'ambiance de La Case de l'Oncle Tom. Mais au bout de sept semaines, les disputes entre Reymond et Rapf sont trop nombreuses et aboutissent au départ du second.
Finalement, Walt Disney embauche Morton Grant, un scénariste de série B pour finir de fignoler le scénario. Chose étonnante, alors que le titre du film devait faire référence au personnage de l'Oncle Rémus, Walt Disney opte finalement pour un titre plus généraliste, Song of the South, au grand dam de la famille d'Harris.
En parallèle, le producteur envoie l'artiste Mary Blair faire des recherches graphiques et d'ambiance dans le vieux sud. Elle revient avec des études et des esquisses de toutes beautés qui vont beaucoup imprégner l'opus. L'une des heureuses conséquences de son travail sera la superbe photographie aussi bien dans les parties à prises des vues réelles que celles animées. Dans ces dernières, les couleurs sont, en effet, lumineuses et rendent à merveille une atmosphère aussi charmante qu'emmitouflante.

La controverse autour de Mélodie du Sud se trouve malheureusement dans son thème. Comment aborder des histoires du vieux sud américain sans planter le décor dans une plantation et mettre en scène un conteur afro-américain ? Ce serait comme adapter l'histoire du roman Les Aventures d'Huckleberry Finn de Mark Twain et gommer le fait que Jim est un esclave en fuite. Beaucoup voient ainsi Mélodie du Sud comme l'éloge d'un racisme paternaliste où les esclaves vivaient heureux dans une plantation où les maîtres blancs étaient bons. Il est d'ailleurs normal d'avoir cette opinion après un visionnage superficiel du film ; pourtant la vérité est bien plus subtile. En réalité, le long-métrage se déroule durant la Reconstruction Américaine, c'est-à-dire entre 1865 et 1877, juste après la Guerre de Sécession. Or, Walt Disney a fait l'erreur de ne pas indiquer l'époque en début d'aventure pensant qu'elle était évidente. De plus, il cherchait à conter une histoire humaine intemporelle et non à proposer une reconstitution historique sur la condition du peuple afro-américain. Il aurait ainsi indiqué la période, certaines des critiques envers le film n'auraient pas eu de prises. Dans les faits, tous les domestiques de Cécile, la grand-Mère de Jeannot, sont, en effet, libres et affranchis. En observant bien le long-métrage, le spectateur remarque ainsi que l'Oncle Rémus peut partir à la fin chercher le père de Jeannot sans que cela n'émeuve qui que ce soit ; ce qui aurait été bien-sûr impossible en tant qu'esclave. Ces réserves données, il n'en demeure pas moins que la vision de l'opus est faussement idyllique et bucolique : d'anciens esclaves restés chez leur anciens maîtres en se contentant d'y vivre chichement en étant des simples domestiques, certes libres, était une situation courante mais subie. Peu d'autres choix s'offraient réellement à eux ! Est-ce que tout récit peut-être décrit comme le lieu le plus heureux sur Terre et finir par une fin heureuse ? Walt Disney pensait que oui, dans sa vision naïve et nostalgique du passé ; ses détracteurs pensent que non et Mélodie du Sud devient vite l'emblème de leur colère contre lui...

Pour autant, en tant que film pour enfants, Mélodie du Sud est merveilleux et plein de charme. Il s'agit ici de l'histoire d'un jeune garçon solitaire, désabusé et effondré par la séparation de ses parents et la perte du repaire de la figure paternelle. Il se raccroche alors immédiatement à celle de l'Oncle Rémus, un vieil homme sage, bon et bienveillant qui lui raconte des histoires qui font gambader son imagination tout en lui donnant des leçons de vie. Le film est ainsi raconté du point de vue de Jeannot et arrive parfaitement à retranscrire ce qu'éprouve le garçonnet, y compris vis-à-vis des autres : entre sa mère qui veut l'habiller de façon trop chic alors que lui veut partir jouer, ou encore face à ces brutes de voisins, de sales gosses violents et cruels, mais contre lequel il est démuni. Mais surtout, le long-métrage décrit à merveille l'amitié sans artifice entre Jeannot et Oncle Rémus. Il suffit pour s'en convaincre de voir la dernière scène, touchante à souhait. Jeannot qui s'est fait renverser et grièvement blesser par un taureau en essayant d'empêcher l'Oncle Rémus de partir, est allongé, inconscient, dans son lit. L'Oncle Rémus s'approche et lui raconte alors une histoire pour essayer de le sortir du coma et là, le miracle se produit. Le jeune garçon prend la main du vieil homme. Le gros plan de cette petite main blanche dans la main noire de l'Oncle Rémus est d'une force incroyable ; et le symbole est encore plus important pour l'époque de sortie du film, les années 40. La bonté et la compréhension paternelles d'Oncle Rémus à l'égard de Jeannot sont à mettre en parallèle avec les réactions de tous les adultes blancs : il apparaît chaleureux et réconfortant là où tous les autres, y compris sa mère et sa grand-mère, sont froids et maladroits. En cela, Mélodie du Sud a parfaitement compris ses personnages principaux et entend démontrer que la condition sociale et raciale entre les deux n'a aucune espèce d'importance ; seule l'amitié sincère entre le vieil homme et le garçon compte. Le charme et l'émotion seront ainsi bien plus appréhendés par un enfant pour qui les considérations historiques et symboliques n'ont pas lieu d'être. C'est en cela que le long-métrage reste ancré dans l'inconscient du public l'ayant découvert dans ses jeunes années. Car Mélodie du Sud est un film qui les a touchés au cœur.

Pour incarner Jeannot et Ginette, Walt Disney fait appel à deux jeunes comédiens, Bobby Driscoll et Luana Patten. Ces stars montantes se voient alors proposer, outre une loge personnelle, un contrat d'exclusivité avec le Studio de Mickey, chose peu usitée par le label alors même que les autres Majors en avait fait une pratique courante. Luana Patten et Bobby Driscoll enchaîneront donc, après Mélodie du Sud, de nombreux longs-métrages maison. Certains ensemble, tels Mélodie Cocktail ou Danny, le Petit Mouton Noir ; d'autres séparément, tels Coquin de Printemps, Johnny Tremain et Demain... des Hommes pour la jeune fille et L'Ile au Trésor pour le jeune homme qui prêtera également sa voix au personnage de Peter Pan.
Bobby Driscoll joue ici Jeannot (Johnny en anglais), le héros de l'histoire. Petit garçon seul et en manque de repère paternel, il va trouver la joie et le réconfort dans les histoires de l'Oncle Rémus. Le jeune acteur en fait parfois un peu trop mais s'avère particulièrement touchant car il arrive à se connecter avec les spectateurs, en particulier les enfants, qui retrouvent chez le jeune garçon des situations simples qu'ils ont eux-même vécues.
La petite Ginette (Ginny en anglais) est interprétée par la charmante Luana Patten. La fillette est la gentille voisine de Jeannot mais issue d'une famille pauvre. Elle se fait toujours embêter par ses deux bons-à-rien de frères, Jake et Joe Favers, qui veulent par exemple noyer son chiot. L'actrice arrive à rendre le personnage de Ginette vraiment attachant. Elle déchire le cœur des spectateurs dans la scène où, poussée par ses frères, elle tombe dans la boue et salit sa jolie robe, alors qu'elle se faisait une joie d'aller à la fête d'anniversaire de Jeannot.

Pour jouer l'Oncle Rémus, Walt Disney va choisir l'acteur afro-américain James Baskett. Ce dernier a déjà derrière lui une petite carrière à Broadway et au cinéma même si c'est principalement via son rôle dans la série radiophonique Amos 'n' Andy où il jouait l'avocat Gabby Gibson qu'il se fait connaître du grand public. Il voit passer un casting pour le film de Walt Disney et auditionne donc pour jouer... un papillon ! Non seulement, il sera choisi pour incarner ce personnage mais aussi pour être la voix de Frère Renard et plus encore camper le rôle principal de l'Oncle Rémus. Il remplacera même, son collègue de Amos 'n' Andy, Johnny Lee (choisi pour être la voix de Frère Lapin) sur l'une des trois séquences animées du film. Ce dernier, absent pour conflit de calendrier, n'est, en effet, pas en mesure de participer à l'enregistrement de Frère Lapin lors de la scène du "P'tit Coin de Bonheur" si bien que James Baskett le remplace au pied levé. Avant même que Walt Disney entende sa voix, le producteur pensait déjà à l'acteur pour incarner le vieux conteur. Il faut dire que le choix s'avère particulièrement judicieux, James Baskett étant instantanément touchant mais aussi espiègle et un peu joueur. Sa relation avec Jeannot est vraiment réussie car il sait être à la fois le grand frère, l'ami, le confident et le père manquant. Walt Disney se déclarait ravi du jeu de James Baskett, et tous deux resteront amis après la sortie. L'acteur, lui, était particulièrement fier d'avoir joué dans le film en tenant l'un des tous premiers grands rôles proposés à un afro-américain qui, n'étant ni comique, ni caricatural, sonnait vrai. Même si James Baskett fut l'objet de sévères critiques de la part de sa communauté pour avoir accepté un rôle jugé finalement "humiliant" pour la condition noire, toute le monde salua sa prestation. Walt Disney jouera même de son influence pour convaincre l'Académie des Oscars d'attribuer un Oscar d'Honneur à James Baskett pour son interprétation de l'Oncle Rémus, ami et conteur d'histoires pour les enfants du monde entier, prix qu'il reçoit en 1948. Il s'agit là de la toute première fois qu'un acteur afro-américain masculin reçoit un Oscar. Malheureusement, il n'en profitera pas longtemps, décédant quelques mois plus tard à l'âge de 44 ans à la suite de problèmes cardiaques liés au diabète.

Le reste du casting est, en revanche bien plus anecdotique.
Il sera tout de même remarqué le jeune Toby, joué par Glenn Leedy, qui est le compagnon de jeu de Jeannot. 
Lucile Watson est, quant à elle, la Grand-mère Cécile. Elle se trouve être plus compréhensive que la propre mère de Jeannot même si elle refuse d'intervenir directement dans l'éducation de son petit-fils laissant sa fille se débrouiller. Ainsi, elle n'hésite pas à lui donner des conseils mais lui laisse toujours le dernier mot. Dès lors, elle n'est jamais très proche du pauvre Jeannot.
Enfin, il sera noté la participation de Hattie McDaniel dans le rôle de Tante Sophie (Tante Tempy en anglais). L'actrice est connue pour avoir été la première actrice afro-américaine à avoir remporté un Oscar, celui de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour sa prestation en tant que Mammy dans le film Autant en Emporte le Vent (1939). Dans Mélodie du Sud, elle livre une scène charmante entre elle et James Baskett dans la cuisine, alors que l'Oncle Rémus vient quémander une part de tarte.

Mélodie du Sud se doit absolument d'être vu pour ses séquences animées. Elles sont peut-être ce que les studios Disney ont fait de plus beau et sont célébrées par tous, y compris ceux conspuant le film. Les animateurs de l'époque vont d'ailleurs garder tout au long de leur carrière un attachement particulier à l'opus répétant souvent qu'il s'agit là du projet dont ils sont le plus fier. Il faut dire que pour contrebalancer l'utilisation abondante des prises de vues réelles, Walt Disney va particulièrement s'impliquer dans le projet pour ne pas faire de l'animation le parent pauvre du film en assistant à de nombreuses réunions lors de sa production. Il confie ainsi la réalisation des parties animées à Wilfred Jackson tandis qu'il demande à Bill Peet de découper l'ensemble via des storyboards très fournis. Ce dernier va insuffler un humour et une drôlerie emplie de charme tout en faisant exploser le capital sympathie des personnages. Le long-métrage comprend de la sorte plus d'un quart d'animation, soit 25 minutes, découpées en trois séquences, construites chacune autour d'une chanson.
La première, Brer Rabbit Runs Away, s'étale sur huit minutes et comprend la chanson Zip-a-Dee-Doo-Dah : elle voit Frère Lapin être pris au piège via une corde. Il échange alors sa place avec Frère Ours. La seconde, The Tar Baby, dure douze minutes, coupée par une courte séquence en prises de vue réelles, et présente la chanson Comment ça Va ?. Le spectateur y voit la fameuse scène avec le Bébé de Goudron, un piège pour Frère Lapin concocté par Frère Renard avec la collaboration de Frère Ours. Enfin, la dernière, Brer Rabbit's Laughing Place, de seulement cinq minutes, est la plus courte et propose la chanson Chacun de Nous a son P'tit Coin de Bonheur. Alors que Frère Lapin est sur le point de se faire griller par Frère Renard, il convainc Frère Ours de lui montrer son "p'tit coin de bonheur".
La qualité incroyable de l'animation vient sûrement d'un petit changement de méthode lors de la conception du long-métrage. Alors que lors des derniers films, les directeurs de l'animation se voyaient confier un seul personnage sur toutes les scènes, ici c'est l'intégralité de l'animation de tous les personnages d'une séquence particulière qui est leur assignée. Cela permet à chaque animateur de créer une interaction entre les personnages encore plus poussée. Ainsi, Les Clark se charge en priorité de la chanson Zip-a-Dee-Doo-Dah où l'Oncle Rémus interagit avec des animaux ; Ollie Johnston de la séquence Brer Rabbit Runs Away ; Marc Davis et Milt Kahl des péripéties du Bébé de Goudron tandis qu'il est confié à Eric Larson la dernière scène, celle du "p'tit coin de bonheur".

La grande force de Mélodie du Sud est sans conteste ses personnages animés qui sont tout simplement extraordinaires dus à une animation renversante alliée à une caractérisation superbe. Aussi farfelus que drôles, ils sont terriblement attachants et il impossible pour les spectateurs de ne pas tomber sous leurs charmes.
Frère Lapin est le héros des parties animées. C'est le plus petit des trois personnages principaux mais aussi le plus intelligent. Un de ses problèmes est qu'il est parfaitement conscient de ses capacités intellectuelles ce qui a deux conséquences fâcheuses. La première est de le rendre un peu arrogant et la seconde de le faire devenir complètement téméraire. Il est persuadé de pouvoir se sortir de toutes les embûches en faisant marcher sa tête. Et dans les faits, c'est ce qui arrive. Lui, qui est le plus frêle des trois, se débrouille pour que les deux autres se disputent et se frappent entre eux lui permettant ainsi d'avoir le champ libre pour s'enfuir. Malgré ses défauts, le lapin est adorable car son design est avenant à souhait. Son rire, qui plus est, est vraiment communicatif. En anglais, le personnage a été doublé principalement par Johnny Lee (à l'exception de la dernière séquence faîte par James Baskett).
Frère Renard est une autre parfaite réussite. Ce méchant est extraordinaire car il est impossible de ne pas l'aimer. De par son design et sa personnalité, il n'inspire jamais la peur et les enfants n'auront jamais de cauchemar face à lui. Par contre, il est clairement dangereux pour Frère Lapin car il est aussi intelligent que lui. Après tout, il attrape le lapin à chaque fois mais baisse sa garde, convaincu de son intelligence supérieure. Au lieu d'aller vite et de manger rapidement le lapin, il passe son temps à expliquer ses plans. Mais sa plus grande faiblesse est de s'associer avec Frère Ours car les deux acolytes sont à l'opposée l'un de l'autre et l'alliance des deux finit tout le temps par faire capoter les plans les plus élaborés. James Baskett prête merveilleusement sa voix au personnage lui donnant un bagou extraordinaire avec un débit de parole intarissable. Les animateurs s'amusent avec cette caractéristique et font de véritables prouesses visuelles comme par exemple la scène où Frère Renard a le museau fermé mais continue à parler en bougeant juste ses babines.
Frère Ours est le plus stupide des trois personnages principaux. D'ailleurs cette caractéristique est accentuée physiquement par la taille de ses yeux tout petit là où ceux de Frère Lapin et Frère Renard sont grands et expressifs. Le personnage est un peu le boulet à l'intellect limité. Il prend les dires des deux autres toujours au premier degré et la plupart du temps sa naïveté se retourne contre lui. À la différence de nombreux ours Disney, Frère Ours est un vrai méchant en cela qu'il veut, lui aussi, se débarrasser de Frère Lapin, et ce de façon expéditive en lui fracassant la tête. Frère Renard, lui, ne veut pas d'une exécution aussi "barbare" et simpliste imaginant alors des moyens plus ou moins alambiqués et plus cruels. Mais au final, s'il avait suivi l'idée simple de Frère Ours, le résultat aurait été bien plus positif pour lui. Au final, Frère Ours est peut-être moins bête qu'il n'y parait même si son allure de brute sans cervelle ne permet pas à ce que son entourage ait une haute opinion de lui. Son doublage est effectué en anglais par Nick Stewart. Comme Johnny Lee et James Baskett, il est surtout connu pour avoir participé à la série radiophonique Amos 'n' Andy.
Parmi les autres personnages animés de Mélodie du Sud, il peut être noté deux autres plus anecdotiques : Frère Grenouille qui fume la pipe avec Oncle Rémus ainsi que le Bébé de Goudron, le piège de Frère Renard pour attraper Frère Lapin.

Ce n'est évidemment pas la première fois que les studios Disney mélangent de l'animation et des prises de vues réelles et, surtout, que les deux techniques interagissent entre elles. Dès les années 1920, Walt Disney travaille, il est vrai, la méthode dans une série à succès de cartoons muets, les Alice Comedies. Dans les années 1940, son fidèle collaborateur, Ub Iwerks, peaufine pour lui la technique et l'applique au format du long-métrage pour ses œuvres maisons d'abord de façon discrète comme dans les longs-métrages Le Dragon Récalcitrant et Victory Through Air Power puis de façon plus spectaculaire dans Les Trois Caballeros. C'est cette réussite technique qui convainc Walt de se lancer dans la production de Mélodie du Sud car il savait que son collaborateur ferait des merveilles sur le nouvel opus. Et clairement, c'est le cas : les effets spéciaux sont superbes. La qualité de la scène où Oncle Rémus donne du feu à une grenouille pour allumer sa pipe est sans conteste un summum. L'interaction entre les deux est tout simplement parfaite et il est difficile pour le spectateur de savoir où commence l'animation et où débutent les prises de vues réelles. Mais surtout, la discussion entre les deux personnages est d'un naturel et d'une subtilité faisant de la séquence toute entière un grand moment de cinéma. La chanson Zip-a-Dee-Doo-Dah interprétée par l'Oncle Rémus est aussi une belle réussite. Le personnage marche dans un paysage animé avec de nombreux animaux qui virevoltent autour de lui. D'ailleurs, lors du tournage, la position de James Baskett avait été mal calibrée pour le début de la chanson. Il y avait donc un gros risque de dérapage budgétaire car la bévue a été remarquée très tardivement. Walt Disney a alors l'excellente idée de demander à placer la caméra devant l'acteur en gros plan dissimulant les décors animés puis, quand il commence à chanter, d'enlever rapidement le cache donnant alors l'impression d'une explosion de couleurs pour son entrée dans le monde animée. Cette idée simple a donné sûrement la scène la plus impressionnante et visuelle de tout le film. Enfin, la technique de l'interaction a été inversée lors du final où les personnages animées gambadent dans un décor réel avant que celui-ci ne se transforme en un magnifique couché de soleil animé.

La musique et les chansons contribuent aussi beaucoup à l'ambiance si particulière du film. L'instrumentale est écrite conjointement par Daniele Amfitheatrof, Charles Wolcott et Paul J. Smith et plonge directement le spectateur dans le vieux sud des États-Unis dans la seconde moitié du XIXème Siècle. Elle sera d'ailleurs saluée par une nomination pour l'Oscar de la Meilleure Partition Musicale. Les chansons sont aussi nombreuses avec pas moins de neufs titres et quatre reprises. Les compositions sont une oeuvre collégiale dont l'interprétation est confiée, pour la très grande majorité, à des artistes afro-américains. Le chœur de choristes, le Hall Johnson Choir, va notamment interpréter trois chansons : une chanson version blues, Let the Rain Pour Down, composée par Ken Darby et Foster Carling ; une chanson folklorique, Uncle Remus Said, composée par Eliot Daniel, Hy Heath et Johnny Lange ; une chanson traditionnelle et spirituelle, All I Want, réarrangée par Ken Darby. Toutes ces chansons, pour plus d'authenticité, n'ont pas été traduites en français. La mélodie Chanson du Sud (Song of the South) sert, quant à elle, de générique de début et de fin. Elle est chantée par le Disney Studio Choir et composée par Sam Coslow et Arthur Johnston. Deux autres chansons sont également fredonnées par le casting humain lors des passages en prises de vues réelles : d'abord Qu'est-ce que Vous Dites de ça ? (Who Wants to Live Like That ?) composée par Ken Darby et Foster Carling et interprétée par l'Oncle Rémus puis Un Jour ou l'Autre (Sooner or Later) écrite par Charles Wolcott et Ray Gilbert et chantée par Tante Sophie. Mais ce sont les chansons de la partie animée qui sont principalement restées dans l'inconscient collectif. Frère Lapin en interprète deux : Comment ça Va ? (How Do You Do ?) composée par Robert MacGimsey et Chacun de Nous a son P'tit Coin de Bonheur (Everybody's Got a Laughing Place) écrite par Allie Wrubel et Ray Gilbert. Mais la chanson qui est sûrement rentrée le plus dans la postérité est sans conteste Zip-a-Dee-Doo-Dah. Elle est également signée de Allie Wrubel et Ray Gilbert et se voit interprétée dans le film par une bonne partie du casting à de nombreuses reprises dont James Baskett, Johnny Lee, Bobby Driscoll, Luana Patten et Glenn Leedy. Elle sera récompensée très justement par l'Oscar de la Meilleure Chanson et deviendra un hymne des studios Disney au même titre que Quand On Prie la Bonne Étoile passant très régulièrement dans les Parcs à Thème Disney du monde entier.

Lors de sa sortie, ses nombreuses qualités n'ont pas empêché Mélodie du sud d'être boudé par la critique, qui encense la partie animée mais descend en règle les scènes "live", reprochant plus encore à l'ensemble un scénario confus et peu crédible. Pire, les organisations afro-américaines de défense de la minorité noire, notamment la National Association for the Advancement of Colored People, accusent le long-métrage d'un racisme rampant. Le film contribuerait en effet, d'après elles, à confiner les acteurs afro-américains dans le seul rôle de serviteur docile, heureux de son état et de sa condition sociale de dominé. Cette bronca n'empêche pourtant pas Mélodie du sud de rencontrer un certain succès auprès du public et d'être légèrement rentable. Le film ressort dans les salles en 1956 et renoue avec un succès plus grand encore. Si la contestation autour de lui se tarit durant les années 50, il devient de plus en plus difficile pour les studios Disney de mettre en avant Mélodie du Sud à la fin des années 60. En 1970, ils annoncent que le film restera dans leurs coffres mais finalement, remarquant que la controverse s'est calmée auprès du public, le ressortent en 1972 sans subir aucune polémique. Il s'agit même à l'époque de la ressortie Disney qui remporte le plus de succès aux box office. Le long-métrage sera rediffusé en 1973 en complément d'une ressortie des (Les) Aristochats puis en 1980 pour le 100ème anniversaire de la sortie du livre de Joel Chandler Harris et enfin, en 1986 pour le 40ème anniversaire du film. Cette dernière ressortie aura un succès d'estime mais relancera la polémique dessus.

1956
1972
1986

La controverse a pour conséquence de voir The Walt Disney Company acter, une bonne fois pour toute, que Mélodie du Sud ne ressortira plus jamais aux États-Unis. La décision est prise par Michael Eisner jugeant que la sortie de l'opus entraînerait une publicité principalement négative pour Disney préférant faire tomber les histoires de l'Oncle Rémus dans l'oubli. Le long-métrage ne sera donc jamais proposé en vidéo sur le territoire américain ni en VHS, ni en DVD ni sur aucun autre support. Bob Iger confirme cette décision quand il reprend les rênes des studios en 2006 et réaffirme régulièrement son refus de proposer le film au public. Néanmoins, le long-métrage a été restauré et sauvegardé numériquement comme tous les autres films et courts-métrages Disney ; ceci dans un objectif de préservation du patrimoine des studios. Si The Walt Disney Company refuse de le commercialiser, elle s'est montrée (relativement) clémente pour ceux qui le proposent sous le manteau comme si elle savait que c'était là un mal nécessaire. C'est ainsi un moyen pour les fans d'y avoir accès sans que la presse et les associations ne reprochent quoi que ce soit à Disney. Et puis, de toute façon, comme ils n'ont pas l'intention d'exploiter ce long-métrage, il n'y a dans l'opération aucune perte de revenus. Au contraire, lutter contre la prolifération de ces éditions pirates coûterait bien trop cher sans aucun retour sur investissement. En plus, la situation présente l'avantage de voir les fans ne pas être trop insistants sur une sortie légale.
Chose notable, le marché international a droit à un meilleur traitement. Mélodie du Sud sort ainsi sur le segment de la vidéo à travers la planète, et notamment en France (la dernière édition remontant à 1997). Il ne connaîtra par contre que le support VHS (et Laser Disc pour le Japon), aucune sortie DVD ne lui ayant jamais été accordée.

Il est difficile de se positionner sur la polémique entourant Mélodie du Sud et ce d'autant plus que le reproche fait contre lui est intrinsèquement lié à l'histoire des USA. La Reconstruction après la Guerre de Sécession est, en effet, une époque peu connue en France alors même qu'elle a eu des répercussions énormes sur la société américaine dont les conséquences sont encore visibles aujourd'hui. Il est donc parfaitement compréhensible que dépeindre cette période comme heureuse en gêne beaucoup dans la communauté afro-américaine comme dans la communauté blanche en repentance de ces années de honte. Pour eux, il est impossible de montrer des anciens esclaves rester dans les même conditions qu'avant la guerre, de leur plein gré et heureux qui plus est. Ils reprochent donc à Walt Disney d'avoir travesti une réalité historique, avec au mieux une vision naïve et passive et au pire une conception franchement raciste. Il faut juste y voir plutôt une maladresse d'un homme voulant raconter une histoire le plus fidèlement possible dans le but de transmettre tout le charme et la tendresse des récits de l'Oncle Rémus. Même en tant qu'adulte militant, il est ainsi impossible d'être totalement révolté contre Mélodie du Sud. Déjà, car il possède artistiquement l'une des plus belles animations Disney mais, en plus, parce que ses séquences en prises de vues réelles s'avèrent aussi très touchantes. Il propose une amitié particulièrement émouvante avec des images et des symboles forts, qui plus est, pour l'époque, qui contredisent les accusations de racisme. Le film présente ainsi le tout et son contraire ayant à la fois une vision rétrograde et une amitié avant-gardiste. S'il était simplement mauvais, il serait plus facile d'accepter la décision des studios Disney même si, quoi qu'il arrive, il est insupportable de voir une oeuvre, quelle qu'elle soit, censurée et rayée de l'histoire cinématographique. Mais sa qualité mérite que le public puisse y avoir accès. D'ailleurs, dans la communauté afro-américaine, tous ne sont pas pour son bannissement. L'animateur, Floyd Norman, embauché par Walt Disney et qui a toujours rejeté les accusations de racisme contre son ancien patron, ou encore l'actrice Whoopi Goldberg, qui a profité de sa distinction en tant que Disney Legend en 2017 pour défendre Mélodie du Sud, sont quelques-unes des personnalités à militer pour proposer le film au grand public.

Les personnages animés de Mélodie du Sud sont fort heureusement mieux traités par les studios que leur long-métrage d'origine. Les personnages ont ainsi droit à un forte présence en bandes dessinées. Ils sont notamment visibles dans la collection, Uncle Remus and His Tales of Br'er Rabbit, faite de strips dominicaux en couleur publiés dans les journaux américains du 14 octobre 1945 au 31 décembre 1972. Les personnages apparaissent aussi dans de nombreux comic books.
Les passages animés sont également proposés dans des émissions DisneyOne Hour in Wonderland en 1950, Our Unsung Villains en 1956 et A Tribute to Joel Chandler Harris toujours en 1956. Ce dernier épisode est intéressant à plus d'un titre car il a été diffusé pour promouvoir la ressortie du film cette année-là tout en proposant une rapide biographie filmée de l'auteur des livres de l'Oncle Rémus se focalisant sur sa jeunesse.

Mais la plus grande utilisation des personnages animés de Mélodie du Sud est sûrement l'attraction Splash Mountain. Quatrième "montagne" à sortir de terre au Disneyland Park (après Matterhorn Bobsleds, Space Mountain et Big Thunder Mountain), elle culmine à plus de vingt-sept mètres de haut et couvre un peu moins d’un hectare. Ouverte le 17 juillet 1989 (fêtant ainsi les 34 ans du Parc) pour dynamiser l’ancien Land Bear Country, prenant par la même occasion une nouvelle dénomination - Critter Country -, l’attraction remplit sa mission et redonne vie à cette partie du Parc, les visiteurs s’amassant à ses portes. Prenant pour thème les personnages du film Mélodie du Sud, elle réutilise une grande partie des Audio-Animatronics présents dans l’ancienne attraction America Sings pour un total atteignant la centaine. Mais à l’inverse de ses homologues montagneuses, elle propose une aventure majoritairement calme à bord de bûches traversant cavernes et rencontrant Frères Renard, Lapin et Ours au rythme de l’indémodable Zip-A-Dee-Doo-Dah. La fin - une chute à 45° pouvant atteindre la vitesse de 70 km/h - est par ailleurs aussi surprenante qu’excitante. Forte de son succès, l’attraction est dupliquée dans d'autres Resorts Disney à travers le monde : à Walt Disney World Resort et à Tokyo Disney Resort en 1992.

Mélodie du Sud est sûrement le film le plus controversé de tout le catalogue des studios Disney. Banni à cause de la polémique l'entourant, il ne mérite pourtant pas cette infamie. Le public actuel est, en effet, tout à fait mûr pour recevoir cette œuvre magnifique et l'envisager avec le recul suffisant pour n'y trouver que grâce et magie. Il se doit de découvrir cette histoire touchante et tendre, portée par des personnages attachants et surtout l'une des plus belles animations que les Walt Disney Animation Studios aient produites.

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