Elizabeth "Ellie" Fredricksen
Date de création :
Le 29 mai 2009
Nom Original :
Elizabeth « Ellie » Fredricksen
Créateur(s) :
Daniel López Muñoz (Conception Visuelle)
Lou Romano (Conception Visuelle)
Albert Lozano (Conception Visuelle)
Bryn Imagire (Conception Visuelle)
Ernesto Nemesio (Conception Visuelle)
Ricky Nierva (Conception Visuelle)
Tony Fucile (Conception Visuelle)
Apparition :
Cinéma
Voix Originale(s) :
Elie Docter
Voix Française(s) :
Lou Howard (Lou Levy)

Le portrait

rédigé par Karl Derisson
Publié le 27 mai 2023

Le 29 mai 2009, les studios Pixar emportent les spectateurs dans les nuages avec Là-Haut, leur dixième classique animé. Acclamé par le public, par la critique et par la profession qui lui offre même de concourir dans la catégorie Meilleur Film lors de la 82e cérémonie des Oscars, le long-métrage fait alors l’unanimité en marquant les esprits grâce à une animation remarquable, des personnages attachants, des décors bigarrés et surtout une introduction émouvante durant laquelle le public parcourt en quelques minutes seulement la vie trépidante et le destin funeste d’Ellie Fredricksen.

Ellie Fredricksen, ou la fougue de la jeunesse confrontée aux réalités de la vie

« L’aventure, c’est extra !!! ». Ellie entre dans l’histoire à la troisième minute de Là-Haut. Son casque d’aviatrice enfoncé sur la tête, la petite fille de huit ans a investi une vieille maison abandonnée à l’intérieur de laquelle elle s’amuse à revivre les aventures de son idole, l’explorateur Charles Muntz. « Attention, le Mont Rushmore ! À tribord, toutes ! ». Reliée à des cordages, la girouette de la bicoque tourne tel le gouvernail d’un dirigeable imaginaire. « Il faut que l’Esprit d’Aventure survole le Mont Rushmore ! Tiens bon mon grand… Ouais ! ».

Allant même jusqu’à imiter les aboiements des chiens qui accompagnent Muntz dans ses épopées, Ellie s’amuse comme une folle. « Plein gaz ! En avant toutes ! ». À l’extérieur de la maison, chacun peut entendre les cris de l’enfant qui ne tardent pas à attirer l’attention du petit Carl Fredricksen qui passe par là. Lui-même est un grand fan de Charles Muntz. C’est donc non sans une certaine curiosité qu’il s’autorise à pénétrer à l’intérieur de la ruine pour voir qui est cette inconnue dont la voix résonne dans toute la rue. « Essayons d’atteindre les 26 000 pieds d’altitude ! Gouvernail à 18 degrés Sud ! C’est une belle journée. Le vent d’Est souffle à dix nœuds. Visibilité ?... Illimitée ».

Tournant une roue de vélo qui lui tient lieu de barre, Ellie vit son aventure comme si elle y était. Deux bouteilles en verre collées l’une à l’autre lui servent de jumelles. Des cartes, des dessins et des coupures de presse relatant les exploits de Muntz couvrent les murs. « Prends le carnet de bord et note les données météo ! », hurle-t-elle à son cochon d’Inde, « Je vois quelque-chose en bas ! Encore une belle découverte pour la science ! Oh !!! C’est un p’tit chien ! Pas le temps ! Une tempête ! L’éclair ! La grêle ! ».

« Qu’est-ce que tu fais ???!!!! ». Interrompue dans ses divagations, Ellie ne supporte pas la présence de Carl qui l’observe avec étonnement depuis un petit moment. Surpris, le petit garçon tombe en arrière, lâchant son ballon qui s’envole vers les combles de la maison. « Tu ne sais donc pas que c’est un club fermé ?! Que seuls les explorateurs ont le droit d’entrer ?! Et qu’il ne suffit pas de se promener dans la rue avec un casque et des grosses lunettes ? Est-ce tu penses être à la hauteur ? Oui ou non ???!!! ». Ellie ne laisse pas le pauvre Carl en placer une.

« Bon, d’accord ! Bienvenue à bord ! », lance-t-elle finalement joyeusement au garçon effrayé. Autorisé à rejoindre son club, Carl n’arrive cependant pas à parler. « Hey ! J’mords pas ! », le rassure Ellie qui ôte son casque. Les cheveux dressés sur la tête à cause de l’électricité statique, la fillette est plutôt intimidante pour le petit garçon réservé. « Toi et moi, on fait partie du même club », ajoute-t-elle gentiment tout en accrochant à l’aide d’une épingle à nourrice une capsule de jus de raisin sur le gilet de Carl. Heureux d’avoir été ainsi décoré, il est invité à aller chercher son ballon. « Au fait, j’m’appelle Ellie ! », indique la petite avant de conduire Carl dans les combles. Le sauvetage du ballon est cependant une épreuve pour le petit bonhomme qui, en marchant sur une planche vermoulue, se retrouve en une fraction de seconde un étage plus bas avec un bras cassé…

Bien que pleine de rebondissements, cette première rencontre marque le début d’une belle amitié entre Carl et Ellie. Le soir-même, la petite fille rend visite à son nouveau copain, alité chez lui avec un bras dans le plâtre. Elle a en effet récupéré le fameux ballon et elle tient à le lui rendre. « Salut toi ! », s'exclame-t-elle en entrant par la fenêtre dans la chambre de Carl, surpris, « T’as sûrement besoin qu’on t’remonte le moral ?! Alors j’vais t’montrer un truc secret ».

Cachés sous une couverture tendue en travers de la pièce telle une toile de tente, les deux enfants parcourent les pages du Livre d’aventures d’Ellie. À l’intérieur, elle y a rangé soigneusement un exemplaire du magazine Life avec Charles Muntz en couverture. « Moi, quand j’s’rai plus grande », explique-t-elle, « j’veux aller là où il est allé… L’Amérique du Sud ! C’est comme l’Amérique… Mais c’est le Sud ! ».

Des étoiles plein les yeux et des rêves plein la tête, Ellie a déjà prévu d’installer sa future maison près des légendaires Chutes du Paradis. « J’me d’mande quelles créatures j’aurai comme voisins ? », s’interroge-t-elle. Il reste encore des dizaines de pages de son Livre d’aventures à remplir. Encore blanches, elles seront le témoin de ses propres explorations. « L’ennui, c’est que les Chutes du Paradis, je sais pas comment y aller… », confesse-t-elle néanmoins avec une pointe de regrets. Carl observe alors le jouet en forme de dirigeable qui flotte dans sa chambre. En découvrant l’engin, Ellie se ressaisit ! « Mais oui ! Tu peux nous y emmener à bord d’un dirigeable ! Jure que tu nous emmèneras ! ». Avec son index, Carl fait une croix sur son cœur. Revigorée, Ellie s’en retourne chez elle ravie, avec son livre sous le bras.

Les années passent, l’amitié entre Carl et Ellie s’est transformée en amour. Devenus de jeunes adultes, tous les deux se marient sous le regard de la tonitruante famille d’Ellie et de la flegmatique famille de Carl. La vieille bicoque qui servait jadis aux jeux de la fillette devient bientôt leur nid douillet. Mois après mois, le couple s’affaire à redonner une âme à la maison. Les murs regorgent de couleurs chatoyantes. Meublé avec soin, l’endroit est à présent charmant. Sur la boîte aux lettres, Carl et Ellie ont peint leurs prénoms et laissé leurs empreintes.

Lorsqu’ils ne bricolent pas à l’intérieur de leur maison, Carl et Ellie travaillent dans la section du zoo réservée aux animaux provenant d’Amérique latine. Elle s’occupe des perroquets. Lui vend des ballons. En dehors du travail, le couple lit côte-à-côte ou bien flâne dans la nature. Allongés dans l’herbe, ils observent le ciel et les nuages. L’un a la forme d’une tortue. L’autre a la forme d’un éléphant avec des ailes. Un autre, encore, a la forme d’un bébé. Ellie profite de l’occasion pour confier le désir qui est le sien d’avoir beaucoup d’enfants.

Sur le point d’agrandir leur famille, Carl et Ellie se remettent à l’ouvrage pour préparer comme il se doit la chambre de leur premier enfant. Mais leur rêve est bientôt réduit à néant. Un médecin annonce en effet à Ellie qu’elle a fait une fausse-couche et qu’elle n’aura jamais d’enfant… Effondrée, la jeune femme a du mal à encaisser le choc. Elle passe des heures assise dans le jardin, cheveux aux vents, à repenser à son rêve brisé… Elle peut malgré tout compter sur l’amour de Carl qui tente de la réconforter en lui tendant son Livre d’aventure. Tous les deux se sont en effet promis autrefois d’explorer le monde. C’est l’occasion de le faire à présent !

Peintes sur le coffrage de la cheminée, les Chutes du Paradis seront leur destination. Une bouteille en verre est installée bien en évidence dans le salon pour déposer jour après jours une pièce ou un billet qui serviront à payer ce beau voyage… Mais la vie est faite d’imprévus. Un pneu crevé, une jambe cassée, un arbre tombé sur la toiture un jour de tempête… Et les économies fondent comme neige au soleil…

Les années passent ainsi... Les photos jaunissent. Les cheveux grisonnent. La vue baisse. La peau se flétrit. Carl et Ellie sont à présent devenus âgés. La bouteille contenant les économies a été rangée sur une étagère. Si la vie est encore ponctuée de quelques petits moments de grâce, les projets d’antan n’ont pu se concrétiser comme cela était prévu.

Désireux de tenir malgré tout sa promesse d’emmener Ellie en Amérique du Sud, Carl prend sur lui de réserver des billets d’avion à destination du Venezuela. Mais la vie est cruelle, une fois encore, et le poids des années trop lourd. Ellie est à bout de force. Voyager aussi loin n’est plus possible pour elle. Allongée dans son lit d’hôpital, Ellie feuillète son Livre d’aventures avec mélancolie. Sentant son heure venir, elle confie à Carl la mission de prendre soin de l’ouvrage et de remplir les pages restées blanches.

Après avoir pris le temps de ranger quelques photos dans son Livre, Ellie est, comme tout être, emportée par la mort… Carl est désormais seul… Ellie est toutefois à jamais gravée dans sa mémoire et son ombre continue de planer sur la maison et sur l’épopée entreprise par le vieil homme qui, envahi par le découragement, découvre par hasard les derniers mots que sa tendre femme a pris le temps d’écrire dans son Livre d’aventure. « Merci pour cette belle aventure. Il est temps pour toi d’en vivre une nouvelle ! Je t’aime », avait-elle noté avant de partir. Revivifié par le message d’Ellie, Carl décide alors de reprendre la situation en main, de sauver Kevin et de prendre sous son aile le petit Russell ainsi que le chien Doug. Perdue durant l’ultime affrontement avec Muntz, la maison du couple a finalement atterri près des Chutes du Paradis, comme Ellie en a toujours rêvé…

La Conception du personnage

Lorsqu’ils se lancent dans la production de Là-Haut au milieu des années 2000, les réalisateurs Pete Docter et Bob Peterson souhaitent porter à l’écran une histoire sur la vieillesse et le temps qui passe. Si l’aventure est omniprésente et le propos particulièrement épique, l’idée principale est alors de démontrer que le meilleur réside non pas dans les projets d’avenir, mais bien dans le temps présent avec ses amis, ses proches et sa famille. Pour ce faire, ils imaginent un script tournant autour du couple formé par Carl et Ellie. Pour la première fois, des personnes âgées deviennent ainsi les acteurs principaux de l’histoire alors même que les héros et les héroïnes habituellement mis en scène dans les films animés sont des symboles de jeunesse et de vitalité.

Désireux de réaliser le film Pixar le plus émouvant jamais créé, Docter et Peterson tombent rapidement d’accord sur le fait que le personnage d’Ellie doit mourir dès les premières minutes du film. Sa disparition est en effet le moteur de l’histoire. Sa perte est l’élément déclencheur de toute l’intrigue principale. Dans un autre genre, la mort de Charles Muntz est quant à elle l’élément permettant de conclure cette épopée.

Ronnie del Carmen et son équipe d’auteurs chargés de concevoir le storyboard imaginent alors une séquence d’ouverture relatant l’histoire d’amour entre Carl et Ellie, depuis leur première rencontre jusqu’à leur douloureuse séparation. Présentée comme une romance à l’eau de rose avec ses joies profondes et ses petits moments de bonheur, l’existence du couple est néanmoins ponctuée de petits et surtout de gros malheurs. Les projets imaginés durant l’enfance tombent ainsi aux oubliettes au gré des aléas de la vie. La mort fauche Ellie avant que son rêve le plus cher ne soit réalisé.

Désormais veuf, Carl n’a plus que sa maison pour lui rappeler les bons moments passés avec sa femme. L’édifice devient ainsi une sorte d’incarnation d’Ellie dont la présence est marquée par les quelques photographies encadrées sur les murs. Assimilant la demeure à son épouse, Carl lui parle d’ailleurs fréquemment. Et lorsque celle-ci est menacée par des promoteurs, le vieil homme cherche alors tout naturellement à la protéger coûte que coûte. Toucher à sa maison, c’est toucher à la mémoire de sa femme. Le moteur du film devient par conséquent son désir de garder intact le souvenir d’Ellie. Acculé, Carl se met finalement en tête d’abandonner sa vie d’avant afin de réaliser le rêve de sa femme. La seule manière d’emmener comme promis Ellie en Amérique du Sud, c’est dès lors d’y emporter la maison toute entière.

Si elle n’est présente physiquement que durant les quelques minutes d’introduction, l’ombre d’Ellie plane sur le film tout entier. Certes Carl tient le haut de l’affiche mais sa femme n’en demeure pas moins un protagoniste majeur de l’histoire. Les scénaristes l’ont conçu comme une petite fille puis une jeune femme pleine de rêves. Fascinée par les exploits de Charles Muntz qu’elle découvre dans les journaux et dans les magazines, elle espère elle aussi vivre un jour des aventures similaires. Visiblement issue d’une famille sans le sou mais malgré tout heureuse, la fillette est confiante en l’avenir. Son existence sera exaltante, elle en est certaine.

Exubérante et braillarde, Ellie est une petite fille avec un énorme cœur qui pense que rien n’est grave. Une blessure ou un coup dur ne sont que des contretemps, pas des catastrophes. Ellie se prend bientôt d’affection pour Carl qui est pourtant en tous points son opposé. Devenus amis puis amants, le couple se complète finalement bien. Une fois adulte, Ellie semble être davantage posée et calme. Elle a toutefois conservé son exubérance. Les murs orange, vert et jaune de la maison en témoignent !

Ellie a par ailleurs gardé son sens de l’humour et son optimisme à toute épreuve. Carl a gâché la peinture de la boîte aux lettres en y posant sa main recouverte de peinture… Peu importe. Ellie appose elle-même son empreinte. Le pneu de la voiture éclate… Carl se casse une jambe… L’arbre endommage le toit de la maison… Peu importe. Les économies peuvent servir à réparer les dégâts. La vie n’est malheureusement pas tendre avec Ellie. Si elle tente malgré tout de conserver sa bonne humeur, sa fausse-couche est un traumatisme profond. C’est la seule fois de la séquence d’introduction où le public la découvre réellement vulnérable. Lorsque la mort approche, Ellie tente de garder son sourire. En dépit des terribles épreuves que le couple a connues, elle sait qu’elle a finalement vécu une belle vie. Au moment de s’en aller, son sourire est le témoin de son amour et de toute sa gratitude envers Carl qui, de son côté, tente de faire bonne figure…

Sans conteste, Ellie est un personnage à part dans la filmographie des studios Disney-Pixar. Peu de fois, un protagoniste aussi fort a en effet été mis en scène et montré au public. Peu de fois les créateurs d’un film ont laissé le public s’attacher aussi intimement à un personnage avant de le faire mourir. Ellie s’inscrit dès lors dans la liste des gentils qui meurent, avec des disparitions qui ont émues les spectateurs comme celles de la mère de Bambi, de Mufasa ou bien de WALL•E.

Ellie est également un personnage à part car le public la suit tout au long de sa vie. Là encore, rarement un film d’animation aura présenté un personnage de son enfance à sa mort. Dans Là-Haut, Ellie passe par presque tous les âges de la vie. Elle apparaît dans les premières minutes dans sa huitième année. Totalement loufoque, elle grandit et devient une ravissante jeune femme qui, lors de son mariage, trépigne de bonheur. Adulte, elle conserve une certaine extravagance et un beau sens de l’humour. Son corps change progressivement au moment d’entrer dans la vieillesse. Ellie est une femme affaiblie au moment de vivre ses derniers jours.


Recherches graphiques par Daniel López Muñoz

Ellie est enfin un personnage à part du fait des valeurs qu’elle véhicule. Elle est le symbole de ces rêveurs qui tirent des plans sur la comète et passent pour des personnes bien étranges pour le commun des mortels. Elle symbolise la fougue de l’enfance qui, parfois, continue à l’âge adulte. Elle incarne les bonheurs de la vie mais aussi les pires tragédies. Pour la première fois, une fausse-couche est évoquée dans un film d’animation. Le sempiternel « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » est cette fois amputé de sa deuxième partie. Ellie représente par ailleurs l’amour inconditionnel. Malgré les malheurs, le couple qu’elle forme avec Carl n’a semble-t-il jamais vacillé grâce à leur affection mutuelle. Le message qu’Ellie note dans son livre et que Carl découvre bien plus tard est absolument merveilleux. Enfin, Ellie est la pierre angulaire du film. Les larmes provoquées par l’introduction de Là-Haut permettent aux spectateurs de s’attacher au personnage de Carl, au premier abord peu attirant, et de vivre avec lui la suite des événements en se souciant de leur réussite.

Recherche graphique par Lou Romano
Recherche graphique par Bryn Imagire

Dans une première version du prologue de Là-Haut, la rencontre entre Ellie et Carl est différente de celle du film. Le petit garçon est en train d’essayer de capturer un oiseau lorsque la fillette surgit brusquement pour l’en empêcher. Fonçant sur Carl, elle lui assène un violent coup de poing dans la figure, libère le pauvre volatile prisonnier et repart comme elle est venue. Pour se venger, Carl attend son heure pour frapper lui-même la petite fille. Toutes les occasions sont alors bonnes pour que l’un surprenne l’autre et lui flanque un bon coup de poing dans la figure. Devenu adulte, Carl, qui attend derrière un buisson pour surprendre sa copine, tombe littéralement sous son charme. Le couple se marie et continue de se taquiner durant toute sa vie. Cette séquence, jugée étrange et décalée, est finalement remplacée par celle, plus douce, que le public peut voir dans le film.


Extraits du storyboard de la première version du prologue

Lors de sa première apparition, Ellie se montre sous les traits d’une gamine de huit ans. Passablement délurée, elle possède une tignasse rousse visiblement impossible à coiffer. Ses grands yeux bleus-verts illuminent un visage marqué par des pommettes bien roses et un sourire qui laisse voir une dentition incomplète du fait de la chute d’une dent de lait. La petite Ellie porte une chemise à fleurs sous sa salopette en jean constellée de petits badges fabriqués avec des capsules de bouteilles. L’enfant se promène pieds nus. Sa tenue, négligée, et l’absence de chaussures renvoient certainement à la précarité de sa famille.

Recherches graphiques par Albert Lozano
Recherche graphique par Ricky Nierva

Adulte, Ellie est devenue une charmante jeune femme. Ses cheveux sont passés auburn puis grisonnants et enfin blancs. Avec le temps, Ellie est obligée de porter des lunettes. Aimant les jupes légères qui la change de l’uniforme porté par les employés du zoo, le poids des années a eu un impact sur sa garde-robe.

Peinture digitale par Ernesto Nemesio
Recherche graphique par Tony Fucile

L’apparence graphique d’Ellie est notamment issue du travail de recherche mené, entre autres, par Daniel López Muñoz, Lou Romano, Albert Lozano, Bryn Imagire, Ernesto Nemesio, Ricky Nierva et Tony Fucile.
Né à Cordoue, dans le sud de l’Espagne, Daniel López Muñoz débute sa carrière dans les années 1990. Travaillant notamment sur la série des Veggietales produite par la société Big Idea Entertainment basée à Chicago, il intègre les rangs de Nickelodeon pour qui il planche sur Les Razmokets. Engagé par Blue Sky qui l’associe aux productions de Robots et L’Âge de Glace 2, il rejoint Pixar et devient créateur de personnages et développeur visuel sur Là-Haut, La Luna, Rebelle, Monstres Academy, Le Voyage d’Arlo, Le Monde De Dory, Coco, Les Indestructibles 2, Soul et Luca.

Daniel López Muñoz
Lou Romano
Albert Lozano

Originaire de San Diego où il voit le jour le 15 avril 1972, Lou Romano étudie sur les bancs de la San Diego School of Creative and Performing art et de CalArts. Ses diplômes en poche, il travaille pour Warner Bros. sur Les Supers Nanas et Le Géant de Fer. En 2000, Romano est engagé par Pixar. Il participe alors comme décorateur à la création de Monstres & Cie, Les Indestructibles et Là-Haut. Récompensé aux Annie Awards, il prête par ailleurs sa voix à Bernie Cropp et Alfredo Linguini. En 2009, l’artiste quitte Pixar et passe chez Laika, un studio d’animation image par image situé à Portland, dans l’Oregon. Sa filmographie compte également des participations aux productions de Paperman, The BoxTrolls, Le Petit Prince, Samurai Jack, Dumbo et Luca.


Extraits du storyboard

Albert Lozano débute sa carrière dans la deuxième moitié des années 1990. Au générique de la série South Park, il entre chez Pixar au moment de la production de Monstres & Cie. Depuis, il a travaillé sur plusieurs projets tels que Le Monde de Nemo, Les Indestructibles, Cars – Quatre Roues, Ratatouille, Là-Haut, Monstres Academy, Vice-Versa, Soul et Alerte Rouge.
Bryn Imagire travaille pour Pixar depuis la fin des années 1990. Peintre sur 1001 Pattes (a bug’s life) puis directrice artistique responsable des ombres sur Toy Story 2, elle enchaîne avec Les Indestructibles, Ratatouille, Là-Haut, Coco, Les Indestructibles 2, Soul.

Bryn Imagire
Ernesto Nemesio
Ricky Nierva
Tony Fucile

Né à Riverside, en Californie, en 1978, Ernesto Nemesio étudie l’Art Center College of Design de Pasadena avant de s’installer à San Francisco en 2002. Peintre chez Pixar, il planche sur Cars – Quatre Roues, Les Indestructibles, Ratatouille, WALL•E, Là-Haut, Toy Story 3, Cars 2, Rebelle, Cars 3, Coco, Les Indestructibles 2, Soul et Luca.
Originaire, comme Lou Romano, de San Diego, Ricky Nierva débute chez Pixar en 1997. Auteur lors de la production de Toy Story 2, il œuvre ensuite sur Monstres & Cie, Le Monde de Nemo, Là-Haut, Monstres Academy, Vice-Versa, Bao et Soul.


Extraits du storyboard

Né à San Francisco le 1er janvier 1964, Tony Fucile débute chez Warner Bros. au milieu des années 1980. Engagé par Disney, il travaille sur des films comme Footmania pour Dingo, Qui Veut la Peau de Roger Rabbit et Oliver & Compagnie. Après La Petite Sirène, il anime Belle, Aladdin, Mufasa et Esmeralda. De retour chez Warner, il enchaîne ensuite avec Le Géant de Fer, Osmosis Jones, Les Looney Tunes Passent à l’Action, puis rejoint Pixar qui l’associe aux productions des (Les) Indestructibles, Ratatouille et Là-Haut. Tony Fucile est également crédité aux génériques de Volt, Star Malgré Lui, Monstres Contre Aliens, Tempête de Boulettes Géantes, Vice-Versa, Klaus et Soul.

Les Voix d'Ellie

La voix d'Ellie ne se fait entendre que lorsqu'elle apparaît jeune à l'écran. À l'inverse de Carl, elle ne parle en effet pas dans les passages qui la montrent adulte puis âgée.
En version originale, Ellie est interprétée par Elie Docter, la fille du réalisateur Pete Docter. En plus de lui prêter son prénom, la fillette est également l’auteure de quelques-uns des dessins que le personnage a réalisés dans son Livre d’aventure.

Elie Docter
Lou Howard

En France, le rôle est confié à Lou Howard (créditée dans Là-Haut sous le nom de Lou Levy). Au générique de quelques fictions comme Commissaire Magellan, Une Chance de Trop, Irresponsable et Mère Indigne, la comédienne incarne aussi Aurore dans Maléfique et Maléfique : Le Pouvoir du Mal. Elle participe en outre aux doublages de Nanny McPhee et le Big Bang, Once Upon a Time in Hollywood, The Walking Dead et Raya et le Dernier Dragon.

Les Autres Apparitions d'Ellie

Comme tous les personnages du film, Ellie apparaît dans le court-métrage Disney Raconté par Emoji : Là-Haut.

Disney Raconté par Emoji : Là-Haut
Toy Story 3

Dans la bande-annonce de Toy Story 3, une carte postale signée par Carl et Ellie est visible sur le panneau accroché sur l’un des murs de la chambre d’Andy. Le clin d’œil n’est toutefois plus présent dans le film où la carte est remplacée par un prospectus.


Bienvenue chez Doug

Dans la série Bienvenue Chez Doug, le souvenir d'Ellie est toujours présent grâce à la photo de mariage posée par Carl sur la cheminée.

Visible seulement une poignée de minutes, Ellie n’en reste pas moins un personnage majeur de Là-Haut, au cœur de l’une des scènes les plus émouvantes du cinéma, et pas seulement du cinéma d’animation.

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