Kashekim Nedakh
Date de création :
Le 15 juin 2001
Nom Original :
Kashekim Nedakh
Créateur(s) :
Michael Cedeno (Superviseur de l’animation)
Jean Gillmore (Conception visuelle)
Marcelo Vignali (Conception visuelle)
Chen Yi Chang (Conception visuelle)
Mike Mignola (Conception visuelle)
Apparition :
Cinéma
Vidéo
Parcs
Voix Originale(s) :
Leonard Nimoy
Voix Française(s) :
Robert Party

Le portrait

rédigé par Karl Derisson
Modifié le 07 mars 2024

En 2001, les studios Disney plongent les spectateurs au cœur du mythe de l’Atlantide, la légendaire cité engloutie qui, avant sa chute, a connu son heure de gloire sous le règne du roi Kashekim Nedakh.

Kashekim Nedakh, roi déchu d'une cité en déclin

Le roi Kashekim Nedakh entre dans l’histoire dès les premières secondes d’Atlantide, l’Empire Perdu. Alors qu’un éclair vient de déchirer le ciel et que les flots se déchaînent, le monarque de l’île tente de mettre les siens à l’abri. Son armée est en effet incapable de lutter contre le terrible raz-de-marée qui s’apprête à s’abattre sur son royaume. Pire, elle semble en être la seule responsable. Le cristal protecteur qui flotte au-dessus de la cité a viré au rouge vif. Le tocsin se met à sonner. Accompagné par sa femme et sa fille, Kida, le souverain est conduit en lieu sûr.

Mais le destin en décide autrement. Pour sauver ce qui peut l’être, l’Atlantide a besoin d’un sacrifice. La reine, qui vient de faire demi-tour pour rattraper Kida, entre en extase. Les yeux remplis de lumière, elle s’élève dans le ciel sous l’œil de l’enfant, absolument terrifiée. La lueur du cristal devient aveuglante. Le roi tente de protéger sa fille en lui ordonnant de ne pas regarder. Lui-même ne peut résister à la tentation. Dans un fracas infernal, l’île est enveloppée dans un halo magique. En même temps que sa propre vue, Kashekim Nedakh assiste à la perte d’une large partie de son peuple et de son royaume, totalement enseveli sous les eaux...

Huit mille ans s’écoulent ainsi. Et l’auguste souverain n’est plus que l’ombre de lui-même... Considérablement affaibli et désormais aveugle, Kashekim Nedakh ne songe plus qu’à une chose, protéger ce qui reste de son peuple. Le prix à payer est cependant très cher. Depuis le terrible tsunami, les Atlantes ont en effet perdu tout ce qui faisait jadis leur superbe. Incapables de remonter à la surface, dans l’incapacité de lire ou de comprendre les langues anciennes, ignorant l’usage des machines qui autrefois assuraient leur protection, le peuple est devenu décadent. Toutes les technologies des temps passés ont été emportées et oubliées. La majestueuse île, ou du moins ce qu’il en reste, se résume désormais à un tas de ruines bien mystérieuses. Mais pour le roi, tout ceci importe peu. Bien que les savoirs ancestraux soient à jamais perdus, les Atlantes ont accepté leur sort. Tous semblent se contenter de cette vie simple à l’écart du monde civilisé. Pour Kashekim Nedakh, plus rien de grave ne peut leur arriver.

Ses espoirs sont cependant vite anéantis. Vivant reclus dans son palais, à l’ombre des restes d’une statue colossale dont les yeux, parcourus par de minces filet d’eau, semblent pleurer, Kashekim Nedakh apprend bientôt l’arrivée sur ses terres d’une expédition bien singulière. Guidé par Milo Thatch, ce groupe d’explorateurs venus de la surface représente alors immédiatement pour lui un grave danger. Pourtant, les ordres étaient clairs. Le roi avait donné pour consigne de tuer quiconque s’approcherait dangereusement de la cité. Mais Kida, sa fille, a désobéi. Malheureuse de voir son peuple s’éteindre peu à peu, la belle princesse a estimé qu’il était nécessaire de tirer profit de ces étrangers. Malgré tout, le souverain campe sur ses positions. Estimant que l’Atlantide n’a besoin de l’aide de personne, il ordonne que ces gens quittent son royaume sur le champ.

Les formules de politesse outrageusement hypocrites du commandant Rourke n’y changent rien. Kashekim Nedakh refuse de changer d’avis. Il n’entend pas les arguments des uns et des autres et n’éprouve aucune confiance en ces prétendus « paisibles explorateurs » qui osent se présenter devant lui avec des armes à la ceinture. Sous la pression de sa fille, il accepte cependant avec dépit de les accueillir dans son royaume, mais pour une seule et unique nuit. Dès le lendemain, les mystérieux étrangers devront partir.

Incapable de rester debout très longtemps, le vieux roi, obligé de s’aliter, s’étonne encore que Kida n’ait pas tué directement ces gens. Difficilement maintenu en vie grâce à son cristal magique, il ne comprend pas la volonté de sa fille de pactiser avec des personnes dont elle ne connaît rien et qui, en toute vraisemblance, représentent pour tous un immense danger. Trop faible pour se disputer avec elle, il tente néanmoins de lui faire entendre que le peuple est heureux de son sort et qu’il est de sa responsabilité de tenir éloignée toute forme de menace. Et tant pis pour le savoir que pourraient leur apporter ces gens venus de la surface. Persuadé d’être dans son bon droit, il s’efforce de convaincre Kida que sa décision de vivre ainsi reclus est nécessaire pour le bien commun.

L’avenir confirme bientôt que Kida avait raison. Ces étrangers et leur guide, Milo, sont effectivement la clé pour comprendre la civilisation passée de l’Atlantide. Mais l’avenir confirme tout autant que le roi avait également vu juste. Si Milo est un être sincère et innocent, les autres sont bel et bien une bande de menteurs et de pillards. Loin d’être de « paisibles explorateurs », tous ne sont venus que pour chose, découvrir et voler le cristal, cette mystérieuse source d’énergie grâce à laquelle le royaume a survécu tout ce temps. Avec regret, le souverain ne peut que constater à quel point il avait raison.

À présent, il est trop tard. Les mercenaires tiennent sa fille en otage. Après avoir pulvérisé la lourde porte en pierre de son palais, il demande à ses gardes de déposer leurs armes. Que les voleurs fouillent partout s’ils le souhaitent. Kashekim Nedakh sait qu’ils ne trouveront rien. Ils n’ont en effet aucune information concrète sur la localisation précise du cristal. Le Manuscrit du Berger, le livre ayant servi pour guider les explorateurs depuis la surface du monde, reste d’ailleurs bien mystérieux en la matière. « Le Cœur de l’Atlantide scintille dans les yeux de son roi ». C’est le seul indice que le commandant Rourke a à sa disposition. Frustré de ne pas comprendre, il décide bientôt de s’en prendre directement au monarque pour obtenir les informations dont il a besoin.

Loin de se laisser intimider, Kashekim Nedakh se dresse, fier, face à son ennemi. Interrogé sur l’endroit où se trouve le cristal, il se refuse à parler, se contentant simplement de mettre tout le monde en garde. Le cristal est une puissance destructrice majeure. Agacé par la réponse, Rourke en vient aux mains et assène un violent coup de poing dans le ventre du roi. Kashekim Nedakh s’écroule sur le sol. Sévèrement blessé, il ne peut plus ni parler, ni bouger.

Remis sur ses jambes par les sbires de Rourke, le roi est sur le point d’être exécuté lorsqu’une lueur jaillit dans l’esprit du commandant Rourke. « Le Cœur de l’Atlantide scintille dans les yeux de son roi » ! Euréka ! Depuis toutes ces années, le monarque est resté là, dans la chambre de son palais qu’il n’a plus jamais quittée. Malgré sa cécité, il n’a dès lors cessé de faire face à ce bassin au centre duquel des pierres forment le symbole du cristal. Depuis toutes ces années, l’entrée de la salle dans laquelle le Cœur de l’Atlantide est caché se reflétait dans les yeux du roi !

Tombant dans les bras du docteur Gentil, Kashekim Nedakh ne peut plus rien faire face aux brigands qui viennent de découvrir la vérité. Retrouvé et donc en danger, le cristal passe du bleu au rouge. Comme sa mère aux temps jadis, Kida est aspirée par le Cœur de l’Atlantide. La princesse et l’énergie vitale du royaume ne font plus qu’un. En l’emportant au loin, Rourke prive ainsi l’Atlantide de sa force vitale.

Allongé sur son lit, le roi est à bout de force. Le coup que Rourke lui a porté au ventre a provoqué une hémorragie interne. Amadou Gentil ne peut plus rien faire pour le sauver. Apprenant que sa fille a été prise par le cristal, Kashekim Nedakh utilise ses derniers instants pour expliquer à Milo le danger que représente cette source d’énergie incroyable qui, forte d’une volonté propre, aspire les émotions pour se régénérer. En échange, elle a offert force et longévité aux Atlantes. Le souverain confesse en outre l’erreur qui fut la sienne de chercher à faire du cristal une puissante arme de guerre. Devenue incontrôlable, elle s’est retournée contre son peuple et lui, provoquant sa ruine.

Le cristal est une menace énorme. Désespéré, Kashekim Nedakh confie à Milo la mission de le rapporter. Il lui demande aussi de sauver Kida et de sauver l’Atlantide. Lui offrant dans un dernier geste son propre cristal, le monarque rend finalement son dernier souffle sous l’œil de Milo, du docteur Gentil et de ses gardes, tous plongés dans un chagrin immense.

Après le sauvetage de l’Atlantide, c’est désormais en tant que reine que Kida décide de rendre hommage à son défunt père. Avec l’aide de Milo, une effigie en pierre du vieux roi est ainsi sculptée. Remplie d’énergie, elle s’élève alors dans les airs afin de trôner aux côtés des visages des anciens monarques et du Cœur de l’Atlantide qui, du haut des cieux, protègent la cité et ses habitants...

La Conception du personnage

L’apparence graphique du roi Kashekim Nedakh a beaucoup changé durant l’écriture du script et la production du film. Datés des années 1990, les premiers concept arts le représentent notamment comme un vieil homme au nez aquilin et à la chevelure épaisse et bouclée. D’autres esquisses réalisées au cours des mois et années suivants voient son visage, sa taille, son poids et sa chevelure varier. Kashekin Nedakh apparaît ainsi parfois dans la force de l’âge avec une forte carrure et des épaules solides. D’autres dessins le montrent quant à eux tel un frêle vieillard au dos courbé doté d’une longue barbe touchant le sol. Il est parfois chevelu, parfois chauve. Parfois imberbe, son visage est souvent recouvert d’une barbe dont la longueur fluctue. Sa peau, blanche ou brune, a plusieurs fois changé de couleur. Tantôt succinct, tantôt très élaboré, le costume du roi a lui aussi beaucoup évolué.

Les nombreuses recherches graphiques représentant le roi Kashekim Nedakh témoignent de la volonté des artistes de puiser dans les cultures du passé pour concevoir le personnage. Sur certains dessins, le monarque est en effet parfois doté d’attributs rappelant les pharaons d’Égypte, en particulier la barbe postiche des dieux. Sur d’autres croquis, sa chevelure et sa barbe, très travaillées, rappellent celles des rois légendaires de la Grèce antique. D’autres esquisses le représentent tel un empereur africain du Moyen Âge avec une couronne et des bracelets en or massif. Certaines recherches suggèrent des tuniques orientales semblables à celles des souverains chinois. Les cultures du Proche-Orient et de l’Amérique précolombienne ont été également de grandes sources d’inspiration.

Esquisse de Mike Mignola
Esquisse de Jean Gilmore
Esquisse de Jean Gilmore
Esquisse de Jean Gilmore

Au final, le Kashekim Nedakh apparaît sous les traits d’un vieillard portant sur lui tout le poids des années et de ses erreurs passées. Roi puissant et arrogant au moment de la destruction de l’Atlantide, le monarque a perdu toute sa splendeur. Âgé, fatigué et accablé par le destin funeste de son peuple, il paraît à l’agonie. Seul son cristal et l’amour qu’il porte à sa fille Kida semblent encore le maintenir en vie. Le visage et le crâne recouverts de tatouages, son visage mat est marqué par le temps. Sa barbe et sa chevelure, d’une blancheur éclatante et d’une longueur excessive, indiquent l’âge canonique du personnage. Ses vêtements se résument à une simple tunique dépourvue de bijoux et d’autres ornements. Marchant pieds nus, il porte son cristal autour du cou. Un sceptre, indispensable pour se tenir debout et marcher, complète son costume.

Parmi les personnages les plus complexes d’Atlantide, l’Empire Perdu, l’apparence graphique du roi de l’Atlantide est notamment issue du travail de recherche élaboré par les dessinateurs Marcelo Vignali, Chen-Yi Chang et Jean Gillmore.
Entré chez Disney au milieu des années 1990 après avoir œuvré sur des séries animées telles que A.L.F., Vignali collabore notamment aux productions de Mulan, Dinosaure, Kuzco, l’Empereur Mégalo, Atlantide, l’Empire Perdu, Lilo & Stitch et Frère des Ours. Directeur artistique des (Les) Rois de la Glisse et Les Schtroumpfs et le Village Perdu pour le compte de Sony Animation, son nom est également inscrit aux génériques de Tempête de Boulettes Géantes, Hotel Transylvanie 3 : Les Vacances Mouvementées qui lui vaut d’être nommé comme Designer de l’année par l’International Animation Film Association (ASIFA), et Spider-Man : New Generation. Marcelo Vignali poursuit sa carrière chez Disney en travaillant sur plusieurs contenus destinés à la plateforme Disney+.

Marcelo Vignali
Chen-Yi Chang
Jean Gilmore
Mike Mignola

Artiste d’origine taïwanaise, Chen-Yi Chang collabore dès le début des années 1990 à la série animée Batman. Engagé chez Disney, il développe les personnages de Mulan, Tarzan, La Ferme se Rebelle et Volt, Star Malgré Lui. Il passe ensuite chez Dreamworks, S.K.G. et participe à la production de Dragons, Kung Fu Panda 2, Les Croods et la série télévisée Dragons : Par-Delà les Rives. Pour Marvel Animation, il sert comme directeur artistique sur la série Avengers : L’Équipe des Super-Héros.

Après avoir travaillé sur des séries comme Fraggle Rock, Mystérieusement Vôtre : Signé Scooby-Doo ou Les Muppets Babies, Jean Gillmore entre chez Disney à la fin des années 1980 comme artiste de développement visuel. À ce poste, elle livre des centaines de recherches graphiques pour des films comme Le Prince et le Pauvre, La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion, Pocahontas, une Légende Indienne, Le Bossu de Notre-Dame, Hercule et Mulan. Reconnue pour son talent incroyable, elle collabore brièvement avec les studios Pixar sur 1001 Pattes (a bug’s life) puis revient chez Disney sur des productions comme Tarzan, Fantasia 2000, Kuzco, l’Empereur Mégalo, Atlantide, l’Empire Perdu et La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers. Après quelques années en free-lance durant lesquelles elle planche notamment sur Barbie : Cœur de Princesse et Rio, elle travaille avec les équipes de Clochette et la Pierre de Lune, Zootopie, La Reine des Neiges et sa suite ou bien encore Raya et le Dernier Dragon.

Pour concevoir Atlantide, l’Empire Perdu et ses personnages, les artistes se sont en particulier inspirés de l’œuvre graphique de Mike Mignola, engagé par les studios Disney comme consultant. Né le 16 septembre 1962 à Berkeley, en Californie, l’artiste débute chez Marvel Comics pour qui il dessine quelques aventures de Rocket Racoon et Hulk. Créant son style avec des formes anguleuses inspirées du cinéma expressionniste allemand, il travaille pour DC Comics sur le titre Gotham by Gaslight puis se fait véritablement un nom avec les séries Hellboy et Baltimore.

Absolument remarquable et d’une complexité extrême, l’animation du roi Kashekim Nedakh est intégralement supervisée par Mike Cedeno. Élève de l’Institut CalArts, l’artiste entre chez Disney en 1978 et appartient à la jeune génération recrutée pour remplacer les pionniers partis à la retraite. Formé auprès de vétérans comme Eric Larson et Elmer Plummer, Cedeno travaille sur Rox et Rouky avant de concevoir le générique animé du long-métrage Condorman. Engagé au début des années 1980 par Don Bluth lors de la production de Fievel et le Nouveau Monde, Mike Cedeno revient chez Disney dès le milieu de la décennie. Nommé responsable des personnages du court-métrage expérimental Oilspot and Lipstick, il participe alors à la production d’Oliver & Compagnie, La Petite Sirène, Le Prince et le Pauvre et Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. Il anime Belle sous la direction de James Baxter et Mark Henn, puis Aladdin avec Glen Keane et Simba adulte aux côtés de Ruben Aquino.

Mike Cedeno
Dessins d'animation de Mike Cedeno

Après la production de Pocahontas, une Légende Indienne, film pour lequel il réalise les recherches graphiques de tous les personnages d’Amérindiens, puis celle de Mickey Perd la Tête, il anime Phoebus dans Le Bossu de Notre-Dame et Hercule bébé et Hercule adolescent dans l’adaptation du mythe de l’Antiquité. Il est également associé à l’animation de Tarzan et à celle d’Atlantide, l’Empire Perdu. Il se charge de Jim Hawkins dans La Planète au Trésor - Un Nouvel Univers avant de travailler sur Frère des Ours et Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata, puis comme créateur de personnages pour Mickey, Donald et Dingo, Les Trois Mousquetaires, Tarzan 2 : L'Enfance d'un Héros et Kuzco 2 : King Kronk. Michael Cedeno prend finalement sa retraite en 2004 tout en continuant de pratiquer son art et d’enseigner dans certaines écoles d’animation comme l’Institut Otis.

D’une qualité incomparable, l’animation du roi Kashekim Nedakh reste l’un des plus beaux travaux de Mike Cedeno. Complexe du fait des nombreux tatouages et de la longue barbe blanche du personnage qui donnèrent de nombreuses sueurs froides à l’équipe de Marshall Toomey chargée de la mise au net des dessins, celle-ci est un exploit d’autant plus grand que ce dernier se meut rarement. Toutes les émotions devaient dès lors passer par un visage qui, pourtant, est de fait lui-même peu expressif. Les yeux du souverain, aveugle, sont en effet devenus opaques et blancs avec le temps. Impossible, par conséquent, de jouer avec les iris pour faire passer un sentiment de joie ou de chagrin. Les scènes avec Kashekim Nedakh demeurent pourtant parmi les plus belles d’Atlantide, l’Empire Perdu. À l’origine de chaque dessin, Mike Cedeno a d’ailleurs rapidement fait l’admiration de ses collègues qui, du fait de la qualité de l’animation, ont même un temps pensé qu’il avait décalqué ses dessins sur des images en prises de vues réelles grâce à la technique du Rotoscope alors même qu’il n’en était rien.

Les Voix du roi Kashekim Nedakh

Afin de plonger le spectateur au cœur de la mythique cité de l’Atlantide, les créateurs du film ont fait appel au linguiste Marc Okrand pour concevoir la langue atlante. Enseignant à l’Université de Californie puis à la Smithsonian Institution, il était déjà à l’origine de la création de la langue klingon pour le film Star Trek 3 : À la Recherche de Spock. Okrand avait alors eu l’occasion de collaborer avec Leonard Nimoy, l’interprète du capitaine Spock qui, cette fois, prête sa voix au roi Kashekim Nedakh.

Né le 26 mars 1931 à Boston, Leonard Nimoy descend d’une famille originaire d’Ukraine. Encouragé par son grand-père, il débute sa carrière dès l’âge de huit ans. Abandonnant en cours de route ses études de théâtre à l’Université de Boston, il s’occupe dès 1953 de la branche spectacles de l’United States Army Reserve de Fort McPherson, en Géorgie. Après être apparu dans plusieurs films de séries B tels que Zombies of the Stratosphere et Des Monstres Attaquent la Ville, ainsi que dans des séries comme La Quatrième Dimension, Bonanza et Au-Delà du Réel, il se fait un nom grâce à son interprétation du capitaine Spock dans la série Star Trek diffusée dès 1966 sur NBC. Endossant le costume de Paris dans Mission : Impossible, il complète sa filmographie avec le téléfilm Une Femme Nommée Golda (qui lui vaut une nomination à l’Emmy Award du Meilleur Acteur dans un Second Rôle) et des films comme Trois Hommes et un Bébé qu'il réalise et Richard au Pays des Livres Magiques. Leonard Nimoy décède le 27 février 2015 à Los Angeles à l’âge de quatre-vingt-trois ans.

Leonard Nimoy
Robert Party

En français, le roi est doublé par le comédien Robert Party. Né le 17 avril 1924 dans le 11e arrondissement de Paris, il débute sur les planches dès 1945. À l’affiche de dizaines de pièces au cours d’une carrière longue de près de cinquante ans, l’acteur apparaît au cinéma dans des films comme Chiens Perdus Sans Collier, La Sentinelle Endormie, Le Charme Discret de la Bourgeoisie, Le Serpent, Mille Milliards de Dollars, Les Fantômes du Chapelier... Également présent à la télévision, il prête en outre sa voix à, entre autres, Yul Brynner, Jason Robards, Leonard Nimoy, Martin Landau, Christopher Plummer et Jon Voight dans Pearl Harbor. Robert Party meurt le 20 novembre 2011 à Marseille à l’âge de quatre-vingt-sept ans.

Les Autres Apparitions de Kashekim Nedakh

Le visage de Kashekim Nedakh sculpté dans la pierre apparaît brièvement au début des (Les) Énigmes de l’Atlantide, la « suite » d’Atlantide, l’Empire Perdu sortie directement en vidéo en 2003.

Kashekim Nedakh dans les Parcs Disney

Le 25 janvier 2024, le Disneyland Hotel rouvre ses portes après presque deux ans et demi de travaux.


La Salle du Prologue, Royal Banquet, Disneyland Hotel

Parmi les transformations effectuées au sein du plus luxueux des hôtels de Disneyland Paris, figure notamment le Royal Banquet, un buffet à volonté proposant des plats internationaux. Permettant de faire de belles rencontres avec les personnages, le restaurant est divisé en plusieurs salles. Dans La Salle du Prologue, les clients peuvent notamment admirer un portrait de Kashekim Nedakh posant aux côtés de sa chère femme et de sa fille, la princesse Kida.

Roi diminué et accablé par le destin de son royaume, Kashekim Nedakh fait partie des protagonistes les plus marquants d’Atlantide, l’Empire Perdu. Grâce à son animation magistrale et son interprétation remarquable, il a par ailleurs inscrit son nom parmi les personnages les plus touchants de l’écurie Disney.

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.