Titre original :
Toy Story 4
Production :
Pixar Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 21 juin 2019
Genre :
Animation 3D
IMAX
3-D
Réalisation :
Josh Cooley
Musique :
Randy Newman
Durée :
100 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Bonnie rentre en maternelle et, histoire de se rassurer en cette journée difficile, se fabrique Fouchette, un jouet à partir d'un couvert en plastique. Mais ce dernier vit mal sa nouvelle condition et veut retourner là d'où il vient : la poubelle ! Woody se met alors en tête de le faire changer d'avis quitte à devoir quitter le confort de la chambre de la petite fille...

La critique

rédigée par
Publiée le 14 juin 2019

Toy Story 3 représentait une conclusion tout simplement parfaite aux aventures de Woody et Buzz l'Éclair.  Et qui dit conclusion dit un grand scepticisme à l'idée de voir réaliser un quatrième opus, et ce, malgré le fait que le père de la saga, John Lasseter en personne, l'annonce et l'adoube. Au final, même s'il n'atteint pas l'excellence du troisième film, Toy Story 4 est un digne successeur qui propose quelques pistes intéressantes sur la condition du jouet, les choix de vie et offre, en plus, une fin qui, si elle est moins emblématique que celle de son prédécesseur, n'en est pas moins belle et émouvante.

La saga Toy Story a toujours eu une place à part au sein des studios PixarToy Story, leur tout premier film, a, en effet, été une aventure aussi bien humaine que technologique. Non seulement, il a marqué l'avènement d'une nouvelle forme d'animation en étant le premier long-métrage intégralement animé par ordinateur mais en plus s'est vu salué pour sa fraîcheur scénaristique. Plébiscité par la critique, le public lui a fait un triomphe, battant même à l'époque en 1995, le film maison des studios Disney, Pocahontas, une Légende Indienne. Le succès est tel que Disney, qui avait financé l'opus à 100% alors que les studios Pixar était indépendant et appartenaient alors à Steve Jobs le fondateur d'Apple, décide d'en commander une suite, prévue un temps pour le marché de la vidéo. Mais les artistes de Pixar sont persuadés de tenir une histoire encore meilleure que le premier volet et convainquent finalement Mickey de sortir Toy Story 2 au cinéma en 1999. D'excellent, le succès devient colossal et les critiques dithyrambiques le décrivent comme le Star Wars : L'Empire Contre-Attaque de l'animation. 2006 voit ensuite The Walt Disney Company racheter les studios Pixar et les intégrer dans son giron tandis que l'un des premiers films mis en chantier devient Toy Story 3. L'opus sort en 2010 et, là encore, signe un triomphe critique, devenant l'un des meilleurs films notés au sein du catalogue des studios de Luxo Jr.. Le public n'est pas en reste pleurant devant sa fin totalement bouleversante. Lors de sa sortie, Toy Story 3 décroche ainsi la place de plus gros succès au box office mondial pour un film d'animation avec 1,067 milliards de dollars (battu en 2013 par La Reine des Neiges et ses 1,276 milliards de dollars) et pour un film Pixar (battu en 2018 par Les Indestructibles 2 et ses 1,242 milliards de dollars).

La fin de Toy Story 3 marque donc un point final aux aventures de Woody et Buzz l'Éclair et tout le monde s'attache à la qualifier de parfaite. L'adieu d'Andy à ses jouets et le passage de relai a, il est vrai, fait chavirer plus d'un cœur. Pour autant, même si aucun long-métrage n'est alors envisagé, les aventures des jouets continuent avec une série de courts-métrages sortis sous la collection des Toy Story Toons. Ils proposent ainsi des aventures de Woody, de Buzz et de leurs amis alors qu'ils sont désormais la propriété de Bonnie. Le premier, Vacances à Hawaï, est diffusé au cinéma en 2011 en première partie de Cars 2. Un peu plus tard dans l'année, toujours au cinéma, Mini Buzz est proposé devant Les Muppets, Le Retour. Le troisième cartoon, Rex, le Roi de la Fête, sort lui en 2012 avec la ressortie en 3-D du (Le) Monde de Nemo. Après, la saga Toy Story investit le petit écran à travers deux moyens-métrages : un spécial d'Halloween Toy Story : Angoisse au Motel en 2013 et un spécial de Noël Toy Story : Hors du Temps en 2014.

Les premières rumeurs d'une nouvelle suite à la saga Toy Story commence à circuler dès 2012 mais sont aussitôt démenties par Disney. Signe subliminal, dans la chanson d'ouverture, We're Doing a Sequel du film  Opération Muppets, les célèbres marionnettes s'amusent pourtant à affirmer que les studios attendent que Tom Hanks accepte de signer pour un Toy Story 4. Et finalement, le projet est officiellement annoncé, pour une sortie en 2017, le 6 novembre 2014 lors d'une conférence avec les investisseurs de The Walt Disney Company, soit quelques semaines avant la diffusion de Toy Story : Hors du Temps. John Lasseter, alors responsable de l'animation chez Disney et Pixar et qui avait déjà réalisé les deux premiers films et produit le troisième, est même annoncé en tant que réalisateur. C'est lui, en effet, qui est à l'origine de l'idée qui donnera naissance au quatrième film. Il se fait néanmoins aider sur l'histoire par Andrew Stanton (réalisateur de WALL•E) avec le support de Pete Docter (réalisateur de Là-Haut) et de Lee Unkrich (réalisateur de Coco). À l'origine, ils ne pensaient pas lancer une nouvelle suite mais confessent avoir trouvé une nouvelle idée, celle d'une comédie romantique centrée sur une belle histoire d'amour, qui a tellement emballé John Lasseter au point qu'il a voulu réaliser le film lui-même. Il s'adjoint alors l'aide de deux scénaristes venus de l'extérieur, Rashida Jones et Will McCormack.

Mais la production est loin d'être un long fleuve tranquille et la sortie de 2017 est décalée deux fois cédant sa place à Cars 3 puis aux (Les) Indestructibles 2. John Lasseter abandonne, quant à lui, la réalisation, n'arrivant pas à tenir la cadence entre ses responsabilité de patron des studios et réalisateur à plein temps sur un long-métrage. Il confie donc la tâche au co-réalisateur qu'il avait choisi pour le seconder. Nouveau rebondissement en octobre 2017 !  L'affaire Harvey Weinstein secoue le tout Hollywood et rattrape John Lasseter accusé d'avoir des manières déplacés vis-à-vis de ses collaboratrices au sein des studios : il est alors contraint de prendre du champ pendant six mois dès novembre 2017 avant que Disney n'annonce le 6 juin 2018 qu'il quittera son poste avant la fin de l'année 2018 quand son contrat parviendra à son terme. En attendant, jusqu'à cette date, il ne conserve qu'un rôle de consultant extérieur participant, dans les faits, que très peu aux projets. Pendant ce temps, les scénaristes Rashida Jones et Will McCormack quittent eux aussi Toy Story 4 pour différends "philosophiques" et se voient remplacés par Stephany Folsom qui sera activement aidé d'Andrew Stanton. Ils vont alors réécrire les trois quarts du script de Jones et McCormack en particulier les passages centrés sur la relation entre Woody et la Bergère.

Josh Cooley, choisi à l'origine pour être co-réalisateur du film en appoint de John Lasseter, voit, avec tous les aléas de la production, ses responsabilités évoluer notablement puisqu'il va se retrouver mis en première ligne devenant seul réalisateur sur le film ; une première pour lui dans un long-métrage. Josh Cooley est, en effet, embauché au sein des studios Pixar par Joe Ranft en tant que stagiaire avant de passer à storyboardeur sur des films comme Les Indestructibles, Cars - Quatre Roues, Ratatouille, Là-Haut, Cars 2, Rebelle. Il participe également au scénario de Vice-Versa et au montage de Mini Buzz. Sa première incursion dans la réalisation se fait ensuite avec le court-métrage George et A.J., dérivé de Là-Haut puis il réalise Premier Rendez-Vous ? prolongement de Vice-Versa avant d'être finalement choisi pour "simplement" superviser la suite des aventures de Woody et Buzz l'Éclair.

Toy Story 4 prend donc comme postulat de base le devenir du personnage de La Bergère. Le film décide ainsi de raconter pourquoi elle n'était pas dans le troisième opus et ce qu'elle a fait depuis ; cette idée permettant de faire revenir un personnage qui manquait aux fans. De plus, son destin offre l'opportunité de traiter plus profondément une thématique qui avait été effleurée dans les précédents longs-métrages : celui des jouets perdus. Woody a, il est vrai, toujours été attaché à un enfant, d'abord à Andy puis à Bonnie. Pour lui, le bonheur de ses propriétaires est le phare qui a guidé sa vie et justifié toutes ses actions. En retrouvant la Bergère, il se rend compte ce que représente de ne plus être dédié à un enfant et de vivre sa vie de façon indépendante et sans attaches. En filigrane, le film aborde ainsi le thème du changement de vie. Là encore, un peu comme dans Cars 3, le sujet parlera peut-être plus aux adultes qui se sont souvent posés la question de l'équilibre entre leur bien-être personnel et leur utilité professionnelle. La métaphore de la gestion de carrière est ainsi évidente avec le délicat choix de certains qui hésitent entre la sécurité, quitte à rester au placard mais en gardant leur indéfectible loyauté à leur entreprise et leur collègue, et l'inconnu qui permet d'apporter la nouveauté et le sentiment d'avoir encore un usage tout en permettant de s'investir plus pour soi, son couple et sa famille. La saga Toy Story, tout en étant accessible aux enfants, a donc toujours su grandir en même temps que le public qui l'avait découverte avec le premier volet en 1995 en abordant des problématiques propres à cette génération.

Toy Story 4 aborde également un autre sujet plutôt ambitieux : l'essence même du jouet. Qu'est-ce qui définit le fait qu'un objet soit un jouet ou non ? Le personnage de Fourchette est ainsi l'illustration parfaite de cette interrogation. Totalement créé par Bonnie, en cours de travaux manuels à la maternelle, à partir de déchets récupérés dans une poubelle, le personnage prend vie juste après que la petite fille ait jouée avec lui. Or, lui ne veut qu'une chose : retourner à son ancienne vie et à l'essence même de sa raison d'être, celle d'un objet à utilisation unique qui se prélasse dans un bac à déchets. Il faudra alors toute la persuasion de Woody pour lui faire comprendre l'importance de sa nouvelle condition. Le personnage est dès lors intéressant à plus d'un titre car il permet de projeter deux peurs de deux autres protagonistes du film. Le premier est bien sûr Woody qui veut veiller au bien-être de Bonnie quitte à appliquer les anciens schémas qu'il avait pour Andy. Il ne se rend ainsi pas compte qu'une génération sépare les deux enfants : en continuant à faire ce qu'il pense juste, il s'empêche de réfléchir à sa propre condition. Le second personnage lié à Fourchette est naturellement la petite Bonnie. La construction de ce nouveau jouet est une béquille qui lui permet de passer une étape importante dans sa vie : celle de son entrée en maternelle, dans un monde et avec des enfants qu'elle ne connaît pas. Fourchette est important pour elle car il n'est pas moins que sa bouée de sauvetage ; seul Woody comprenant d'ailleurs toute l'importance de ce nouveau jouet pour la petite fille. Pour lui, en effet, les émotions de la fillette priment sur tout le reste y compris les attentes réelles de Fourchette, ce couvert devenu jouet contre son gré. Woody est donc prêt à tous les sacrifices pour que Bonnie soit heureuse.

La richesse de Toy Story 4 est alors à souligner tant le film regorgent de personnages inédits et nouveautés narratives.
Une autre piste scénaristique importante, abordée dans le long-métrage, est ainsi la meilleure façon de se faire aimer d'un enfant. Si le personnage de Fourchette répond à sa manière à la question, Gabby Gabby propose elle une autre approche aussi intéressante. La poupée pense, il est vrai, qu'il faut absolument être dans un état parfait pour se faire remarquer d'un enfant. Et elle va ainsi tout faire pour arriver à ses fins et changer sa condition en profitant de toutes les opportunités qui se présentent à elle.
L'opus innove également en proposant aussi d'aller visiter de nouveaux lieux où il est possible de trouver des jouets comme une fête foraine et un antiquaire. Dans le premier, il s'agit de jouets pouvant être gagnés en lots dans certains jeux de tirs. Dans le second, ce sont des jouets si vieux qu'il n'ont plus droit de citer dans un magasin spécialisé moderne mais qui ne sont pas encore assez bien pour mériter d'être collectionnés. Ils attendent donc dans leur brocante avec l'espoir que quelqu'un les remarquera de nouveau tout en se rendant compte que, plus le temps passe, plus ils se démodent et se ringardisent pour les enfants.
Enfin, la dernière réussite à noter est sûrement le traitement suivi pour sa fin. Certes, la conclusion de Toy Story 4 n'est pas en mesure d'atteindre l'intensité de celle de Toy Story 3 qui refermait elle, en plus, tout un cycle. Pour autant, elle apparait à la fois logique, émouvante et, à certains égards, déchirante. Surtout, les studios Pixar ont osé faire ce qui était juste et n'ont pas cherché la facilité. Ils n'ont pas pris le risque de sacrifier l'intérêt du film en créant une redite avec les anciens opus. Ici, la fin donne sa force au récit et rend cohérents tous les thèmes déroulés jusqu'alors. Elle permet aussi d'apporter un prolongement à celle de Toy Story 3 avec un regard un peu plus doux amer.

La saga Toy Story a toujours brillé au travers de ses personnages et Toy Story 4 ne déroge fort heureusement pas à la règle.
Bien sûr, tous les personnages des précédents films sont de retour, en particulier ceux de la chambre de Bonnie. Parmi eux, Woody et Buzz l'Éclair ont forcément le beau rôle ; les autres étant bien plus secondaires. Et entre les deux, c'est ici clairement Woody qui est le héros de l'histoire à la fois par son questionnement et ses aventures. À côté, Buzz se tient plus en retrait, même s'il vient évidemment à la rescousse de son ami. Prenant toujours tout au premier degrés, il va ainsi comprendre de travers une expression de Woody, et former le gimmick du film, influençant toutes ses prises de décisions. Enfin, cela va sans dire, les extraordinaires Tom Hanks en anglais et Jean-Philippe Puymartin en français pour Woody et les voix merveilleuses de Tim Allen (anglais) et Richard Darbois (français) pour Buzz continuent d'exceller.
Fourchette est, quant à lui, le personnage central du film, celui par qui tout arrive. Si son apparence et sa personnalité pouvaient laisser craindre qu'il tape vite sur les nerfs des spectateurs, il n'en est rien tant il a la capacité à apporter au récit toute sa profondeur, certes un peu à son insu, en interrogeant sur la condition de jouet. Il va ainsi être le miroir de ce que désirent de nombreux autres jouets les obligeant à s'interroger sur ce qu'ils veulent réellement. 
La Bergère, qui avait été un personnage secondaire dans les deux précédents opus et totalement absent dans le troisième, décroche ici un rôle plus étoffé. Sa personnalité se voit aussi beaucoup modifiée passant d'un caractère prévenant, maternel et doux à celui d'une aventurière libre, indépendante et un brin égoïste. Elle décide donc, au nom du bon vieux temps, d'aider Woody à accomplir sa quête pour retrouver Fourchette.

Le duo comique du film, Ducky & Bunny, est, pour sa part, un peu décevant. Ces deux peluches de foire s'avèrent en effet distiller un humour déjà vu dans la saga Toy Story si bien qu'il est difficile de vraiment s'attacher à eux. Il est surtout dommage que leurs meilleures répliques soient dans le teaser dont la scène n'est pas reprise dans le long-métrage. Il sera, par contre, apprécié la description plutôt amusante de leur plan pour aider Buzz à distraire l'antiquaire. En français, Franck Gastambide joue Bunny tandis que Ducky est tenu par Jamel Debbouze.
Gabby Gabby est, elle, une vieille poupée qui est la maîtresse des jouets d'un magasin d'antiquité. Elle est entourée d'une armée de marionnettes ventriloques dénommés Benson qui donnent la chair de poule. Ce personnage a une idée fixe en tête et fait tout pour y arriver, peu importe les conséquences.
Enfin, le dernier petit nouveau est un personnage secondaire, Duke Caboom, un petit jouet motard et surtout canadien. En anglais comme en français, sa vraie valeur comique vient de son accent dans la mesure où il ressemble beaucoup à un jouet plutôt anecdotique comme ceux rencontrés dans les courts-métrages de la collection des Toy Story Toons. Dans la langue de Shakespeare, c'est le fameux Keanu Reeves (Matrix) qui s'amuse visiblement comme un fou à faire sa voix.

Toy Story 4 n'est toutefois pas exempt de défaut. Il lui sera ainsi un peu reproché un humour redondant par rapport à ce qu'à déjà proposé la saga que ce soit en longs comme en courts-métrages. Les blagues de Ducky et Bunny ou celles de Duke Caboom ont, en effet, un petit air de déjà vu. Le film est éminemment sympathique mais aucune séquence légère n'est franchement drôle ou hilarante. Par contre, l'opus sait parfaitement jouer avec ses personnages. Une petite scène toute bête mais qui fonctionne à plein est sûrement celle où Fourchette se laisse traîner au sol par Woody n'arrêtant pas de demander au cow-boy s'il veut bien le porter vu la longue distance : Woody refuse tout de go, gentiment mais de façon ferme, mais cela n'empêche pas Fourchette de reposer la question encore et encore.
Autre petit regret, Toy Story 4 distille beaucoup moins de clins d'œil au cinéma comme le faisaient les précédents épisodes. Il conserve en revanche ses références Pixar notamment avec le camion de Pizza Planet qui se trouve à un endroit improbable ou encore avec certains caméos de jouets vu dans d'autres œuvres de la franchise comme par exemple les Battlesaurs venus du moyen-métrage Toy Story : Hors du Temps.

Il sera aussi reproché à Toy Story 4 une réalisation un peu trop académique avec un placement de caméra qui n'a vraiment rien de révolutionnaire. Aucune scène, à l'image de celle de l'incinérateur dans Toy Story 3, ne laisse, il est vrai, un souvenir impérissable. Techniquement, le film est certes parfait mais là encore, rien ne saute forcément aux yeux en tant que nouveauté, surtout par rapport au troisième film qui était déjà très bien à son époque. Seuls les humains continuent d'avoir un rendu de plus en plus avancé notamment dans la texture de la peau et des cheveux. Pixar a aussi l'air d'agrandir la taille des yeux, un peu à l'image des Walt Disney Animation Studios, permettant de restituer plus de personnalité aux regards des personnages. Autre nouveauté par rapport aux trois autres volets, le format de l'image passe en scope là où il était en 16/9 auparavant. Cela permet aux spectateurs d'être placés au plus près de l'action et de se voir encore plus immergés.
Côté musique, Randy Newman reprend son rôle de compositeur qu'il avait déjà tenu pour les trois premiers longs-métrages. Il réutilise logiquement ses thèmes emblématiques mais n'arrive pas à insuffler de la nouveauté aux oreilles. Les mélodies sont balisées tandis que le compositeur se sort jamais de sa zone de confort. Il écrit également deux chansons, I Can’t Let You Throw Yourself Away et The Ballad of the Lonesome Cowboy, qui, si elles sont plutôt agréables, ne sont pas aussi réussies que We Belong Together de Toy Story 3 qui avait remporté l'Oscar de la Meilleure Chanson. En France, Charlélie Couture, plus vu depuis Toy Story en 1995, reprend spécialement du service et en assure l'adaptation et l'interprétation.

Toy Story 4 est un film de très bonne facture qui ajoute sa pierre à l'édifice de la saga de Buzz et Woody. Certains spectateurs trouveront peut-être le nouvel opus moins indispensable que les trois autres ; pour autant, il aborde des thèmes intéressants, fait évoluer ses personnages et propose surtout une fin qui donne toute sa force à son message. Peut-être moins emblématique et touchante que celle de Toy Story 3, elle n'en demeure pas moins réussie et même audacieuse.
Alors qu'il n'était pas attendu, Toy Story 4 devient avec Toy Story 3, Vice-Versa et Coco, l'un des meilleurs films de la décennie 2010 chez Pixar.

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