Titre original :
Big Hero 6
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 07 novembre 2014
Genre :
Animation 3D
IMAX
3-D
Réalisation :
Don Hall
Chris Williams
Musique :
Henry Jackman
Durée :
102 minutes
Disponibilité(s) en France :
Autre(s) disponibilité(s) aux États-Unis :

Le synopsis

Embarqué malgré lui dans un complot criminel qui menace de détruire sa paisible ville high-tech de San Fransokyo, Hiro Hamada, un génie de la robotique aidé de l'un de ses plus proches compagnons - un robot nommé Baymax -, s'associe à une équipe de jeunes scientifiques pour arrêter le malfaiteur...

La critique

rédigée par
Publiée le 22 décembre 2014

Les Nouveaux Héros est la nouvelle pépite des Walt Disney Animation Studios. Depuis La Princesse et la Grenouille en 2009, les studios de Mickey réalisent décidément un sans-faute et enchaînent les succès critiques dont le point culminant est assurément le triomphe de La Reine des Neiges en 2013 qui a rendu au label sa place dans le cœur du public et aux yeux des analystes. Les Nouveaux Héros contribue donc à poursuivre ce nouvel âge d'or avec un sujet totalement différent mais un savoir-faire toujours autant incontestable. Mélange de culture geek, d'ode à la recherche scientifique et à la bonne utilisation de son intelligence, le film ne lésine pas sur l'action avec une bonne dose d'humour et un rendu visuel à couper le souffle. Le vrai "plus" des Walt Disney Animation Studios est aussi là et fait au final la différence : l'émotion. Les Nouveaux Héros sait, il est vrai, toucher au cœur le spectateur aussi bien via sa réflexion sur le deuil que sur la relation entre Hiro et Baymax.

Les Nouveaux Héros est une adaptation lointaine du comics de Marvel, Big Hero 6. Créé par Steven T. Seagle et Duncan Rouleau durant leur temps libre entre deux projets, Big Hero 6 devait ainsi à l'origine apparaitre dans le comics, Alpha Flight #17 en décembre 1998. Finalement, l'équipe fait sa grande première dans sa propre minisérie, Sunfire & Big Hero 6, sur trois numéros en septembre 1998. Ces trois comics seront écrits par Scott Lobdell et dessinés par Gus Vasquez. L'équipe, légèrement remaniée, reviendra en septembre 2008 dans la mini série de Comics, Big Hero 6, mais cette fois sur cinq numéros. Sur papier, elle est  formée par des politiciens et des hommes d'affaires japonais. Alors que le Samouraï d'Argent est désigné par le Japon pour être le meneur sur le terrain, d'autres super-héros locaux sont recrutés, comme l'espionne et scientifique Honey Lemon, et la criminelle Gogo Tomago, libérée de prison en échange de ses services. D'autres agents rejoignent vite le groupe, comme le jeune génie Hiro, et son être synthétique Baymax capable de se transformer en dragon. Les deux derniers en date sont Wasabi No-Ginger, qui peut matérialiser des couteaux pour paralyser ses ennemis ou Fred qui se transforme en monstre façon Godzilla.

Don Hall est à l'origine du projet d'adaptation disneyenne.
L'artiste intègre les Walt Disney Animation Studios en 1995. Il commence par la case de scénariste stagiaire sur Tarzan et travaille ensuite comme storyboardeur sur plusieurs longs-métrages parmi lesquels Kuzco, l'Empereur Mégalo, Frère des Ours et Chicken Little. Il prend enfin du grade sur Bienvenue Chez les Robinson en qualité de responsable de l'histoire puis assume une fonction assez proche (superviseur de l'histoire) sur La Princesse et la Grenouille ; Winnie l'Ourson offrant à Don Hall son premier poste de coréalisateur. Félicité pour la qualité de son travail, il obtient un projet de plus grande envergure en prenant les rênes du projet des (Les) Nouveaux Héros.

Un peu plus tard dans l'avancement du projet, John Lasseter lui adjoint, pour le seconder dans sa tâche, un coréalisateur en la personne de ChrisWilliams.
Ce dernier commence sa carrière chez Mickey, dans les studios d'animation de Floride à Orlando, en travaillant sur Mulan en qualité de scénariste. Après avoir commencé une collaboration sur l'histoire de Frère des Ours, il part pour la Californie pour participer au projet de Kuzco, l'Empereur Mégalo puis Chicken Little et Bienvenue Chez les Robinson. Il débute ensuite dans la réalisation sur le court-métrage, Glago's Guest avant d'être nommé co-réalisateur de Volt, Star Malgré Lui. Par la suite, il travaille sur les scénarios de Raiponce, La Reine des Neiges mais aussi du moyen-métrage, Lutins d'Élite : Mission Noël.

L'idée du film vient donc de Don Hall. Celui-ci est, en effet, en train de terminer Winnie l'Ourson en 2010 et réfléchit déjà à ce qu'il va faire plus tard. Étant fan de comics mais également de l'animation Disney, il souhaite parvenir à mélanger les deux genres. Il en parle aussitôt à John Lasseter d'autant plus qu'un an plus tôt, The Walt Disney Company vient de racheter une "petite société de comics", Marvel. Il pense d'ailleurs ne proposer qu'un court-métrage quand le patron des studios Disney lui dit directement de voir grand, d'envisager directement un long-métrage. Il est donc allé interroger les équipes de Marvel sur la faisabilité d'un tel projet : elles lui ont immédiatement proposé de regarder dans leur bibliographie afin de trouver le thème qui pourrait correspondre à ses attentes... Don Hall a de la sorte passé des mois à fouiller dans la base de données de la Maison des Idées. Il s'est finalement arrêté sur une liste assez courte dont un titre ressortait du lot : Big Hero 6. Il s'agit d'un comics très obscur, y compris pour les fans de Marvel. Le réalisateur a été attiré par le titre mais également par le fait que l'action se passait à Tokyo. Le choix s'avère vite parfait car, même s'il se base sur un comics Marvel, le film à venir serait en premier lieu et avant tout un long-métrage Walt Disney Animation Studios. Le fait que le comics soit peu connu permet, en effet, d'adapter à loisir l'histoire et les personnages à la sauce Disney sans que cela ne passe pour du sacrilège.

Même si beaucoup de médias ont parlé de la première collaboration entre Disney et Marvel, il faut souligner tout de suite qu'il s'agit d'un projet Walt Disney Animation Studios pur. Officiellement, Marvel s'est impliqué de façon relative dans la conception du film ; notamment via la participation de Joe Quesada, son responsable artistique et de Jeph Loeb, son responsable de la branche télévision. Les deux dirigeants visionnaient le projet toutes les douze semaines et se sont intégrés aux étapes du "story trust",  un processus qui consiste à faire se réunir tous les réalisateurs du studio afin de parler des films en cours de développement, et ce, afin de les améliorer. Il n'empêche... Malgré la volonté très "politiquement correcte" du studio de vanter la collaboration entre les deux labels, il convient de noter que Marvel s'est clairement désolidarisé de l'opus, ou du moins, n'a pas voulu que son logo soit attaché au film. Preuve de la bouderie, la Maison aux Idées a décidé de ne pas profiter de la sortie des (Les) Nouveaux Héros pour ressortir les anciens et obscurs comics books prétextant que le long-métrage était au final trop éloigné de l'inspiration d'origine. Marvel a aussi refusé que les Walt Disney Animation Studios les publient eux-mêmes leur laissant juste le droit de sortir des ouvrages en rapport avec le film. Les studios d'animation Disney ne sont pas rancuniers puisqu'ils ont fait un superbe hommage à Marvel, notamment via une scène post-générique dantesque à ne louper sous aucun prétexte !

De fait, l'histoire des (Les) Nouveaux Héros, a finalement peu de choses à voir avec l'original. En réalité, comme La Reine des Neiges qui n'avait gardé que les éléments fédérateurs du conte d'Andersen, Les Nouveaux Héros ne conserve au final que le titre du comics et le nom des personnages, ainsi que certaines de leurs caractéristiques. Certes, les éléments Marvel sont bien présents comme l'action ou le super-vilain mais; mais, pour le reste, l'histoire est purement disneyenne. Don Hall est parti ainsi en cherchant un angle d'accroche qui permet d'articuler le cœur et l'émotion du film pour attendrir les spectateurs et les attacher aux personnages. Ici aussi, et comme pour La Reine des Neiges, c'est donc une histoire de famille qui est au centre du récit avec l'amour qui relie Hiro avec son grand frère Tadashi. Quand celui-ci disparait tragiquement dans un accident - un élément relevé dès la bande-annonce - Hiro va, en effet, trouver un substitut dans la dernière création de son frère, le robot Baymax. La relation entre les deux amène alors toute la richesse et la puissance du film tant l'émotion est palpable. Quand Baymax câline Hiro, c'est le spectateur qui reçoit le réconfort ! Le deuil et la façon de le surmonter sont ainsi abordés subtilement et de façon véritablement touchante dans des moments où il est décidément difficile de ne pas avoir la larme à l'œil.

Mais les thèmes du film sont bien plus nombreux que ça. Un autre élément important de l'opus est assurément le côté geek. Les Nouveaux Héros est en effet une formidable déclaration d'amour à la science, la robotique, la culture informatique et la recherche expérimentale. Surtout, le "scientifique" n'est plus présenté comme un nul mais bien comme un gars cool et extrêmement fun. La panoplie de personnages qui gravite autour de Hiro dans son groupe de super-héros est, de la sorte, enthousiasmante : il y a le tatillon respectueux des règles ; le fan un peu bohème ; la rebelle cool et l'optimiste colorée. Tous travaillent dans une université à la fois ultra High-Tech et très moderne avec un côté Epcot bienvenu. Le film met alors l'accent sur l'intelligence avec son lot de super pouvoirs venus des capacités extraordinaires fabriquées grâce à la science. Le talent des personnages leur permet de devenir une équipe de super-héros : tout est ici acquis et non inné.

L'autre superbe idée des (Les) Nouveaux Héros est d'avoir su créer un monde totalement inédit tout en restant foncièrement familier. Le film se déroule ainsi à San Fransokyo : il s'agit là d'une ville située dans un futur pas trop lointain au sein d'un univers parallèle qui fait clairement penser à un mix de San Francisco et de Tokyo. Le but est ainsi de rapprocher l'est et l'ouest dans un même univers, les comics et les mangas ! Les décors sont juste fabuleux avec une précision étonnante et des détails extraordinaires. Le plus impressionnant reste de voir l'ensemble grouiller de vie et sembler réelle. Des éléments des deux villes sont d'ailleurs bien présents comme les tramways de San Francisco ou les métros aériens de Tokyo, se mélangeant allègrement donnant une sensation unique. Tout est tellement beau que le spectateur veut rentrer dans l'écran et partir visiter cette nouvelle cité. Les Nouveaux Héros dispose assurément d'un des plus beaux décors jamais créés par les Walt Disney Animation Studios dans un long-métrage d'animation assistée par ordinateur.

Le reste de la technique utilisée ici est tout aussi superbe. L'animation est notamment d'une fluidité exemplaire. Les Walt Disney Animation Studios ont déjà démontré lors de leurs derniers films qu'ils excellaient véritablement dans l'animation des personnages humains, ayant même dépassé leur petit frère Pixar sur ce point précis. Mais ce n'est pas tout ! Un gros travail a été également mené sur la lumière avec un éclairage des scènes vraiment magnifique. Les séquences de nuit ou encore celle où Baymax et Hiro volent au-dessus de la baie de San Fransokyo sont par exemple superbes. Il faut dire que techniquement le seul mot qui vient à l'esprit pour décrire l'aspect visuel du film est clairement celui d'époustouflant.

Les personnages des (Les) Nouveaux Héros sont aussi une autre grande force du film.
Hiro est un adolescent de 14 ans, petit génie de la robotique, qui a fini le lycée de façon précoce. Le garçon est le héros idéal pour le récit étant un nippo-américain mettant en exergue ce melting-pot des deux cultures. Il suffit pour s'en convaincre de s'attarder dans sa chambre, mélange de cultures américaine et japonaise, à l'image de cette horloge ressemblant à Mazinger de Go Nagai. Un peu rebelle, il a une admiration sans borne pour son grand frère. Hiro est celui qui amène l'action et qui est le centre de l'histoire. Attachant à souhait de par son côté terriblement humain, notamment via des émotions qui sonnent vraies, son apport fait des (Les) Nouveaux Héros, l'un des films Disney les plus matures au point de vue du traitement des relations humaines.
Tadashi est le grand frère d'Hiro, son modèle mais également son roc sur lequel il se repose. Foncièrement bon, sincère et adorant son petit frère, il est en réalité le grand frère idéal. Sa disparition va plonger le pauvre Hiro dans une profonde déprime. Même sa tante Cass, qui a adopté les deux garçons à la mort de leurs parents, n'arrivera pas à remonter le moral du garçon.
Baymax, le robot créé par Tadashi, va devenir le substitut affectif d'Hiro. Il est à coup sûr la plus grande réussite du film et une preuve supplémentaire de l'incroyable capacité de Disney de créer des personnages à la fois simple et complexe. Ce robot infirmier amène non seulement l'émotion via sa relation avec Hiro et le symbole qu'il est du frère disparu mais aussi beaucoup d'humour venant principalement de sa gestuelle maladroite et de son discours toujours et uniquement premier degré. Ultra attachant, les garçons comme les filles auront envie de câliner ce robot gonflable aussi doux que gentil. La voix (doublée en anglais par Scott Adsit et en français par Kyan Khojandi) contribue aussi beaucoup à son rayonnement.
Le reste de l'équipe de super-héros, tous d'anciens amis de Tadashi, n'a pas le poids d'Hiro ou de Baymax, mais reste néanmoins convaincant.
Go Go Tomago est une étudiante, copine d'université de Tadashi et spécialiste de cinétique. Sure d'elle et un peu rebelle, elle dit les choses franchement et n'a pas peur de transgresser les règles.
Wasabi est, quant à lui, le spécialiste laser de l'université. Assez imposant, il est très drôle de voir ce psychorigide toujours suivre les règles à la lettre ; la différence entre son apparence et sa personnalité le rendant particulièrement comique.
Honey Lemon est, elle, la spécialiste en chimie. Toujours positive, habillée de couleurs chaudes et chatoyantes, elle est aussi très féminine même si son côté guerrière - avec cette envie constante de détruire des objets  - rend décidément ses actions incongrues.
Dans l'équipe, Fred est, pour sa part, le seul personnage à ne pas avoir les capacités à faire de hautes études. Il est en revanche un grand fan de choses scientifiques et de comics / mangas. Totalement cool, il vit ainsi la vie au jour le jour.
Enfin, Yokai est le méchant de l'histoire. Caché derrière un kabuki (un masque japonais), il dirige une armée de micro robots qui veut détruire la ville. Déterminé, sans aucun scrupule, il est particulièrement dangereux n'ayant aucune pitié pour la vie des autres, y compris pour un enfant. Si Yokai perd de sa superbe dans le dernier tiers du récit, il livre néanmoins une bataille finale impressionnante.

L'un des aspects les plus anecdotiques des (Les) Nouveaux Héros est sans contestation possible sa musique qui se révèle au final très passe-partout. Signée d'Henry Jackman, elle est certes efficace pour accompagner l'action mais ne comporte aucun thème qui parvient à ressortir vraiment. En fait, la partition donne ici l'impression de caricaturer les airs des films de super-héros Marvel ainsi que le Pixar, Les Indestructibles quand elle ne reprend pas, en plus, certaines sonorités des (Les) Mondes de Ralph du même compositeur. Seule chanson du film, Immortals des Fall Out Boy sert enfin à illustrer la séquence où les héros peaufinent leurs costumes : sympathique, elle ne reste toutefois pas en tête...

La critique salue les qualités des (Les) Nouveaux Héros aussi bien aux États-Unis que dans le reste du monde. Aux USA, l'opus a été aussi bien noté que le reste des films récents du studio, Raiponce, Les Mondes de Ralph et La Reine des Neiges. Le public, quant à lui, se rue dans les salles et, avec 56 millions de dollars lors de son premier week-end, lui fait un triomphe, certes pas au niveau de La Reine des Neiges, mais bien au-dessus de Raiponce et des (Les) Mondes de Ralph. Il se permet même le luxe d'arriver en tête du box-office devant le film événement Interstellar de Christopher Nolan. Durant les vacances de Noël, il dépasse les 200 millions de dollars en devenant le film d'animation des Walt Disney Animation Studios du quatrième âge d'or à faire le plus d'entrées derrière La Reine des Neiges. Toujours aux États-Unis, le film devient le deuxième film d'animation de 2014 derrière La Grande Aventure Lego de Warner mais devant Dragons 2 de DreamWorks Animation. Pourtant et malgré tous ces bons résultats, le succès des (Les) Nouveaux Héros passe curieusement inaperçu dans les médias. Un exemple parmi tant d'autres du snobisme des analystes par rapport au film de Disney : lors des commentaires sur son week-end de sortie, les journaux titrent plus sur "l'échec de Nolan" que sur le succès de Disney". Peut-être faut-il aussi chercher ici une autre conséquence du raz de marée de La Reine des Neiges l'année dernière qui rend bien fades les résultats des (Les) Nouveaux Héros alors même qu'ils sont bien réels et montrent la bonne santé autant critique, publique et financière des Walt Disney Animation Studios ; un bilan que DreamWorks Animation et, même d'un certain point de vue, Pixar ne peuvent plus revendiquer...

En France, Les Nouveaux Héros est moins gâté par la filiale française. D'abord, il est affublé du plus mauvais titre possible. Passe-partout et sans imagination, il ne rend, en effet, pas justice à l'ambition de l'opus et ne permet pas au spectateur de comprendre son objet mis à part qu'il y a des héros. Jean-François Camilleri justifiait en juin dernier auprès de Chronique Disney le choix du titre en affirmant que le fait qu'ils soient six super-héros n'était pas réellement important en soi (ce qui se confirme en voyant le film) mais le fait qu'ils ne soient pas connus, donc nouveaux, l'était. Cette explication atteint toutefois ses limites tant le titre parait insipide ; la filiale japonaise a d'ailleurs bien mieux tranché le dilemme en retenant Baymax comme titre.
L'autre point décevant est assurément de ne pas avoir sorti le film à Noël 2014. Là encore, Jean-François Camilleri justifiait le choix de décaler la sortie du film aux vacances de février au motif qu'il ne faisait pas "assez Noël" pour le public français. Ce choix peut d'ailleurs se comprendre après l'échec des (Les) Mondes de Ralph, qui, lui, était sorti à Noël 2012. De plus, Frère des Ours, Volt, Star Malgré Lui ou La Princesse et la Grenouille, ont, eux, tous dépassé les trois millions d'entrées démontrant, là, le bon accueil des films Disney à la période de février. Néanmoins, il est permis de s'interroger sur la capacité de Disney France à vendre ses produits surtout quand ils sortent de l'ordinaire. Si la filiale française sait manifestement vendre les films de princesses et les films Pixar (avec un bémol concernant Montres Academy), l'échec français des (Les) Mondes de Ralph lui incombe directement. En réalité, la filiale française part d'un postulat faux qui lui fait dire qu'elle n'a pas besoin d'investir dans le marketing des sorties cinéma car les films de ses labels se vendent tout seul, sur leurs seules signatures. Sauf que ce raisonnement a atteint ses limites ! Ne pas avoir un marketing agressif dilue d'abord petit à petit l'impact des marques, Disney et Marvel qui deviennent peu à peu communes (les résultats modérés en France des (Les) Gardiens de la Galaxie par rapport au reste du monde témoignent de cette frilosité). Ensuite, ne pas savoir vendre les films au sujet plus difficile est un terrible aveu de faiblesse. Le décalage en février des (Les) Nouveaux Héros cache en effet une frilosité de partir au combat face à Astérix - Le Domaine des Dieux ou Les Pingouins de Madagascar alors, qu'après coup, ces deux films étaient battables tandis que le succès de Disney aurait pu être éclatant. Et que dire des conséquences du piratage qui fait que Les Nouveaux Héros est déjà disponible en sous-main partout ? Trop souvent, Disney France évite le combat et déserte la case du Disney de Noël. Dommage...

Les Nouveaux Héros est le nouveau trésor des Walt Disney Animation Studios : superbe, drôle, moderne, touchant, fun et plein d'action... Sans oublier les fondamentaux de Disney avec des personnages attachants, dont un Baymax en passe de devenir le chouchou des garçons et des filles, mais aussi du cœur et de l'émotion. Novateur, original et respectueux de son héritage : Les Nouveaux Héros est une pépite.

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