Percy Jackson
Le Voleur de Foudre

Percy Jackson : Le Voleur de Foudre
L'affiche du film
Titre original :
Percy Jackson and the Olympians : The Lightning Thief
Production :
Fox 2000 Pictures
1492 Pictures
Dune Entertainment
Date de sortie USA :
Le 12 février 2010
Genre :
Fantastique
Réalisation :
Chris Columbus
Musique :
Christophe Beck
Durée :
119 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Le tonnerre gronde mais la foudre s’éteint. Le précieux éclair de Zeus vient d’être dérobé. Le roi de l'Olympe, en colère, est prêt à déclencher une guerre divine. Au même moment, le jeune et ordinaire Percy Jackson élevé seul par sa mère, tombe des nues quand il est accusé d’en être le voleur et découvre par la même occasion qu'il est le fils de Poséidon…

La critique

Publiée le 01 septembre 2020

Il est assez rare qu'un roman à succès fasse l'impasse sur une adaptation cinématographique. Tout d'abord, quand il s'adresse à de jeunes lecteurs avides d'aventures encore happés dans le tourbillon de la saga Harry Potter. Ensuite, quand son sujet offre la possibilité à une nouvelle génération de découvrir ou redécouvrir (pour le meilleur et pour le pire) la mythologie grecque, dont certaines légendaires épopées ont déjà inspiré avec plus ou moins de véracité des œuvres telles que le long-métrage Le Choc des Titans (1981) - qui mettait déjà en scène le demi-dieu Persée - l'animé Ulysse 31 (1981), le manga Saint Seiya (1986) injustement rebaptisé Les Chevaliers du Zodiaque en France, ou encore le film d'animation Hercule (1997) des studios Disney.

Paru en 2005, il n'aura donc fallu que cinq ans à Percy Jackson, variante moderne de Persée, pour que sa première aventure Le Voleur de Foudre prenne vie sur grand écran.

Les droits du livre de Rick Riordan - professeur d’anglais et d’histoire né en 1964 au Texas qui se spécialise dans l’écriture de romans ayant pour thème la mythologie (grecque dans les séries Percy Jackson, Héros de l’Olympe et Les Travaux d’Apollon, égyptienne dans la trilogie Les Chroniques de Kane, nordique dans la trilogie Magnus Chase et les Dieux d’Asgard) - sont en effet acquis par 20th Century Studios en juin 2004 après négociations avec la firme aux Grandes Oreilles (la saga étant éditée par Miramax Books et Hyperion Books), avant même sa publication et son incroyable réussite. Il revient ainsi en novembre au scénariste Craig Titley, habitué aux comédies familiales et aux univers héroïques - Scooby-Doo (2002), Treize à la Douzaine 1 et 2 (2003 et 2005), Star Wars : The Clone Wars (2009) et douze épisodes pour Les Agents du S.H.I.E.L.D. (entre 2014 et 2019) - de transformer le roman en script. Étonnamment, Riordan est délibérément mis à l’écart du projet. Il ne prend pas part au processus d’écriture et ne sera jamais consulté durant le tournage.
En juin 2007, Chris Columbus, dont le nom figure sur bon nombre d’œuvres cultes pour toute une génération, plusieurs générations d'éternels enfants pour être plus précis, rejoint le projet en tant que producteur (via sa société 1492 Pictures) et réalisateur. Également scénariste, cet homme de cinéma né en 1958 en Pennsylvanie et diplômé en 7e art, débute par l'écriture dans les années 80 avec Gremlins (1984), Les Goonies et Le Secret de la Pyramide (1985). Sa première réalisation est estampillée Disney avec Nuit de Folie (1987) chez Touchstone. Il enchaîne ensuite avec Maman, J'ai Raté l'Avion ! (1990), sa suite (1992) et Madame Doubtfire (1993) pour 20th Century Studios, puis retrouve le regretté Robin Williams pour L'Homme Bicentenaire (1999) à nouveau chez Touchstone. Les plus jeunes le connaissent désormais comme le papa du plus célèbre des magiciens version cinéma avec Harry Potter à l’École des Sorciers (2001) et Harry Potter et La Chambre des Secrets (2002), mettant notamment en scène le tout autant pleuré Alan Rickman.

Avec Columbus aux commandes, Percy Jackson : Le Voleur de Foudre semble être entre en bonnes mains ! Il est vrai que le héros qui découvre à la fois son héritage et sa destinée, accompagné de son fidèle ami aux allures comiques et d’une jeune fille déjà expérimentée peu aimable au premier abord, peut faire écho à celui déjà porté à l’écran par le réalisateur. Ce nouveau film en est en tout cas le reflet parfait. Qu'importe, le succès littéraire est au rendez-vous et l'adaptation est attendue par une base solide de lecteurs. La mise en scène de protagonistes qui se sentent différents (Percy pense souffrir de dyslexie et d'hyperactivité, Grover souffre en apparence d'un handicap physique, tous les descendants de divinités ont de sérieux problèmes relationnels avec leur parent absent) au sein d'une quête initiatique s'avère, en effet, une fois de plus efficace. Mais traitée avec plus de légèreté cette fois-ci !
Si Percy a douze ans dans le roman, il est ici décidé qu'il serait un grand adolescent. Au grand dam de son créateur Riordan qui regrette que son héros soit vieilli au profit d'un public plus âgé. Il refusera d’ailleurs d’en visionner les deux adaptations, même s’il n’a rien contre les comédiens choisis. Le rôle tant convoité du demi-dieu revient donc à l'acteur Logan Lerman, né en 1992 à Los Angeles, qui impressionne de suite le réalisateur. Lauréat de trois Young Artist Awards (pour cinq nominations), il est aperçu dans The Patriot (2000), L'Effet Papillon (2004) et 3h30 pour Yuma (2007) de James Mangold (Wolverine, le Combat de l'Immortel, Logan et Le Mans 66). Il joue par la suite de nouveau les héros sous la cape de D'Artagnan dans le fantasque Les Trois Mousquetaires (2011) et côtoie à deux reprises la « Belle » Emma Watson (La Belle et la Bête) dans l'acclamé Le Monde Charlie (2013) puis le biblique Noé (2014).

Attaqué par une furie qui lui réclame l'éclair de Zeus lors d'une visite au musée, mais vite secouru par son camarade Grover et son professeur, Percy est cependant en danger. Et c'est avec le sacrifice de sa mère et son arrivée au Camp des Sang-Mêlés pour demi-dieux afin de le mettre en sûreté qu'il va trouver des réponses. Derrière ses béquilles, Grover n'est autre qu'un satyre et apprenti protecteur, soit le personnage qui permet d’introduire Percy (et le spectateur qui n'aurait pas lu le roman) dans son nouveau monde. Interprété par Brandon T. Jackson, l’acteur, rappeur et danseur né en 1984 dans le Michigan apparaît notamment dans La Fièvre du Roller (2005) de Searchlight Pictures, Le Jour Où la Terre s'Arrêta (2008), Fée Malgré Lui (2010) avec Dwayne Johnson (alias The Rock) puis Big Mamma : De Père en Fils (2011), tous trois chez 20th Century Studios.
Attisant naturellement la curiosité et l’esprit de compétition de ses semblables, la première confrontation de Percy avec Annabeth, fille d'Athéna, scelle le trio ! La blonde héroïne prend les traits de la brune Alexandre Daddario, née à New York en 1986. Alternant télévision et cinéma, elle joue notamment dans La Force du Destin et Life on Mars pour ABC Studios, ainsi que Jonas Brothers - Le Concert Événement 3-D (2009). Elle aussi partage l'affiche avec The Rock, jouant sa fille dans le film catastrophe San Andreas (2015) et sa collègue dans Baywatch : Alerte à Malibu (2017) aux côtés de Zac Efron (High School Musical - Premiers Pas sur Scène, The Greatest Showman). L’équipe est donc formée et assiste à l’ultimatum posé par Hadès : Percy n'a que dix jours pour lui apporter l'éclair en échange de sa mère retenue aux Enfers. Aidés durant leurs préparatifs par Luke, fils d'Hermès - joué par Jake Abel (Figure Libre, Numéro Quatre), leur première aventure peut commencer.

Percy Jackson : Le Voleur de Foudre se veut-il donc plus adulte dans sa version cinéma, malgré les réticences de Riordan quant à la suite des aventures du jeune héros ? Lerman a déjà dix-sept ans lors du tournage, Daddario vingt-trois ans et Jackson vingt-cinq ans. Bonne ou mauvaise idée, ce changement notable facilite sûrement la préparation du tournage qui inclut entraînement physique et maniement de l'épée, plus adaptée à de jeunes adultes qu'à un casting préadolescent. Cela permet aussi assurément d'apporter une touche d'humour supplémentaire et d'adopter un ton bien moins enfantin, même si le long-métrage se veut bien entendu familial. Il prend en effet des allures de road-movie bourré d'aventures et sans temps mort, durant lequel Percy et ses amis croiseront du beau monde. Persée lui-même n'en reviendrait pas !
Après que le public a rencontré Kevin McKidd dans les vagues de Poséidon (Grey's Anatomy : À Coeur Ouvert, RebelleToy Story : Hors du TempsStar Wars : Rebels - Au Coeur des Ténèbres), Sean Bean dans la peau de Zeus (Equilibrium chez Dimension Films, Benjamin Gates et le Trésor des Templiers), Pierce Brosnan dans les sabots du centaure Chiron (Robinson Crusoé et The Matador : Même les Tueurs Ont Besoin d'Amis pour Miramax) qui retrouve Columbus des années après Madame Doubtfire et Bean depuis GoldenEye (même s'ils ne partagent pas l'écran), ou encore Catherine Keener en tant que mère de Percy (Un Flingue pour Betty Lou, Les Veuves Joyeuses et Le Dortoir des Garçons chez Touchstone, Les Indestructibles 2), le trio fait étape dans le jardin botanique de « Tatie Em » et ses statues de pierre plus vraies que nature, dans lequel une autre tête bien connue s’apprête à entrer en scène.

Lors de cette première escale, Uma Thurman (Pulp Fiction et le diptyque Kill Bill chez Miramax, A Muppets Christmas : Letters to Santa) incarne avec beaucoup d'amusement et de théâtralité la moderne et pétrifiante Méduse, étonnamment de toute beauté. À ce moment avancé de l'histoire, le soin apporté aux décors et à la photographie - aussi belle sur les plans vifs que sombres - saute aux yeux et révèle bien des surprises (les classiques temples grecs du Camp des Sang-Mêlés sur le papier laissent place à de belles cabanes en bois pour mêler l’ambiance d’un camp d’entraînement et d’une colonie de vacances). Les effets spéciaux mettant en scène les pouvoirs confirmés des divinités et ceux grandissants de Percy sont pareillement de qualité. De même que le fabuleux bestiaire de créatures fantastiques, qui nécessite quelques sacrifices pour ses interprètes : Brosnan joue sur de petites échasses et Thurman en bonnet bleu tout en côtoyant de véritables reptiles sur le plateau.
Mais c'est lors de leur deuxième mission que Percy Jackson : Le Voleur de Foudre sort le grand jeu. Tournée en partie à Nashville, qui dispose d'une réplique du Parthénon d'Athènes, et en partie dans les studios de Vancouver, dans lesquels le monument est à nouveau dupliqué (avec en prime une statue d'Athéna de 9 mètres de haut nécessitant 450 kilos de polystyrène), c'est l'endroit et le moment idéal pour affronter la fameuse Hydre de Lerne et ses multiples têtes (empruntée au deuxième des Douze Travaux d'Hercule). Et c'est à grands coups d'effets numériques que la créature prend vie, doublant par la même occasion le travail des animateurs, puisque Percy semble ignorer qu'une double tête repousse quand l'une d'elle est coupée. Un joli moment de bravoure qui malgré les années n'a pas pris une ride.

Au fur et à mesure de cette épopée moderne, tout fan de mythologie peut donc s'amuser à relever les multiples références plus ou moins explicites dont est bourré Percy Jackson : Le Voleur de Foudre. Percy (petite entorse tout de même puisque Persée est normalement le fils de Zeus et non du dieu des mers et des océans) a pour professeur Chiron, qui n'est autre que le plus érudit des centaures et formateur de héros dans la mythologie grecque. Annabeth est la fille d'Athéna, la déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière qui aide momentanément Persée dans ses quêtes, mais qui entre également en conflit avec Poséidon pour la protection de la ville d'Athènes (qui prendra finalement son nom) et qui n’est autre que l’auteure du sort lancé à Méduse (qui jalouse ici Annabeth). Grover en bon satyre est très sensible à la présence féminine. Et c'est Luke, digne descendant d'Hermès le dieu des voyageurs (des voleurs aussi...), qui équipe le trio, leur indique et leur montre le chemin.
À ce sujet, les éléments mythologiques déjà bien connus sont adaptés et actualisés de manière astucieuse. Le Mont Olympe prend place au sommet de l'Empire State Building, quand les chaussures volantes d'Hermès sont bien évidement de marque Converse. Sans compter sur l’apparition d’une magnifique Maserati, la marque ayant le trident comme emblème. Mais le meilleur exemple reste sans conteste la mise en image de l’Île des Lotophages, île sur laquelle un peuple de prime abord accueillant offre à ses hôtes le fruit nommé lotos ayant pour effet de leur faire oublier toute identité et tout but. Et dans quel lieu de perdition d'aujourd'hui, des touristes ayant perdu ainsi toute notion du temps peuvent s'amuser à volonté à l’abri de toute horloge ou rayon de soleil ? La ville du jeu et du pêché : Las Vegas bien-sûr ! Si ce mythe est cette fois-ci emprunté à Ulysse, il incombe ici à Percy en tant que troisième étape au sein du Lotus Hotel & Casino, d'échapper à une séquence aussi délirante que brillante qui s'avère, qui plus est, être une excellente publicité anti-drogue.

La bande son y joue en complément un rôle important. Elle accompagne fidèlement les images et permet de glisser malicieusement de véritables messages subliminaux. La découverte de Las Vegas se fait sur A Little Less Conversation d'Elvis Presley par Junkie XL (Deadpool, Alita : Battle Angel) et Poker Face de Lady Gaga (que Daddario côtoiera en personne lors de la saison cinq d'American Horror Story). Puis le réveil difficile du trio drogué par les fleurs de lotus se produit ironiquement sur Mama Told Me Not to Come des Three Dog Night (qui illustre également À Armes Égales : G.I. Jane) et Tik Tok de Ke$ha. Si le choix et l'utilisation des chansons sont bien pensés - Percy et ses amis prennent tout de même la route des Enfers sur Highway to Hell d'AC/CD - il manque cependant et malheureusement à Percy Jackson : Le Voleur de Foudre un thème fort digne d'un véritable héros.
Des plus classiques, la partition est pourtant signée Christophe Beck. Compositeur canadien né en 1972, il commence l’apprentissage du piano à cinq ans avant de proposer ses propres partitions dès l’âge de onze ans. Étudiant en musique à l’université de Yale et en cinéma à la Thornton School of Music, il fait ses débuts à la télévision et se distingue notamment pour son travail - récompensé par un Emmy Award en 1998 - sur la série Buffy Contre les Vampire, pour laquelle il compose durant deux saisons et revient apporter son aide pour l'original et très inspiré épisode musical intitulé Que le Spectacle Commence. Il se dirige très vite et activement vers le cinéma. Pour ne citer qu’eux : la trilogie Very Bad Trip (2009/2013), Elektra (2005) et Edge of Tomorrow (2014). Sans oublier bien-sûr la partition d'orchestre des films La Reine des Neiges (2013) et La Reine des Neiges II (2019), Ant-Man (2015) et Ant-Man et la Guêpe (2018) pour Disney.

Après ces péripéties parfaitement rythmées durant lesquelles le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer - il est vrai que la quête aux multiples épreuves accorde à Percy Jackson : Le Voleur de Foudre une dynamique notable et que la réinterprétation intelligente des mythes évite le sentiment de déjà vu - la conclusion de cette épopée moderne prend bien évidement fin aux Enfers, dont l'entrée figure sarcastiquement sous l'immense panneau HOLLYWOOD de Los Angeles, en présence de Roger Coogan (Du Vent dans les Saules, Le Tour du Monde en Quatre-Vingts Jours) dans le rôle du bad boy de l'Olympe Hadès et de Rosario Dawson (Sin City, séries Marvel) délicieusement lubrique dans le corset de la magnifique, quoi que quelque peu hystérique Perséphone. Qui souhaiterait en effet passer six mois de chaque année en enfer ? Puis vient le moment tant attendu : l’inéluctable confrontation avec le véritable voleur de foudre, finalement mis en retrait du récit.
Point de surprise ! Le public sera à la fois rassuré et ravi de voir Percy fouler le sol de l’Olympe. Le temps de rendre son dû à Zeus afin d’empêcher la guerre. Et le plus important pour certains (tout dépend de ses priorités), d’avoir l’occasion d’enfin rencontrer son père. Le temps de faire la mise au point tant attendue par le héros, durant laquelle se heurtent l’incompréhension et la rancœur… avant que des excuses consenties augurent peut-être l’espoir d’une relation nouvelle malgré les responsabilités de chacun. Il faut en effet rappeler que la saga Percy Jackson, classée au rayon littérature jeunesse, est également l’histoire d’un jeune garçon à la recherche d’une figure paternelle et qui tente de définir sa propre identité, à travers un besoin de réponses qui lui font défaut depuis des années. Un élément que la version cinéma n’a fort heureusement pas oublié de souligner. Contrairement à certains autres…

Après un tournage aux presque quatre coins du continent nord-américain entre avril et juillet 2009 puis la fastidieuse période de post-production, l’adaptation tant attendue Percy Jackson : Le Voleur de Foudre sort aux États-Unis le 12 février 2010, après ses débuts en France deux jours avant. Les critiques sont cependant plus que moyennes, déplorant des modifications significatives apportées par rapport au roman - ce que confirmait et critiquait ouvertement Rick Riordan pendant la production (qui fera don de son cachet à des œuvres caritatives) - jugeant le résultat sans grande originalité, malgré ses trop grandes libertés. À la fin de sa distribution, le long-métrage parvient tout de même à franchir la barre des 226,4 millions de dollars de recettes mondiales. Sans grand éclat, il rembourse ainsi son budget de 95 millions de dollars et permet d'entrevoir la possibilité d'adapter le second volume, Percy Jackson : La Mer des Monstres.
Certes, les dieux n'ont ici « que » l'interdiction d'entretenir une relation avec leurs enfants, alors qu'ils ont tout simplement l’interdiction d'en avoir dans le roman. Certains personnages phares ne sont pas présents (une absence sûrement due au déjà bien grand nombre à introduire dans ce premier volet mais qui sera corrigée par la suite), alors que d'autres apparaissent plus tôt que prévu. Mais surtout, la quête cinématographique de Percy se base essentiellement sur des perles anodines du premier livre (les perles de Perséphone qui permettent de revenir des Enfers) au dépit de sa trame de base, à savoir la recherche du voleur de foudre qui donne son nom au roman. Et point de prophétie inquiétante dans cet opus également.
Mais quelle adaptation peut se vanter d'avoir été entièrement fidèle à son œuvre d'origine ? Surtout quand celle-ci s'était déjà permis de prendre des libertés avec son inspiration mythologique...

Malgré ses infidélités et le manque certain d'enjeux à long terme qui peut faire défaut aux débuts filmés du plus cool des demi-dieux, Percy Jackson : Le Voleur de Foudre mérite pourtant d'être pleinement savouré. Une première adaptation à visionner comme une nouvelle version de son écrit d’origine - dont le parti-pris de héros plus âgés lui confère peut-être un peu plus de folie - appuyée par un casting montant qui fait ses preuves (nommé aux MTV Movie, Teen Choice, Saturn et Scream Awards en 2010) et des acteurs certifiés qui semblent prendre plaisir à s'amuser. Un premier film à apprécier tel un divertissement fantastique et d'aventure des plus entraînants. Une revisite moderne inspirée et fantasmée plus ou moins libre du mythe de Persée qu’il serait dommage de manquer. Tout simplement !

Quant aux irréductibles, peut-être que la future série Percy Jackson and the Olympians annoncée sur Disney+ pour 2021 - qui devrait être plus fidèle à son matériau d'origine et son auteur Rick Riordan plus impliqué dans sa création - réparera l'affront fait aux dieux de l'Olympe. Le demi-dieu n’a décidément pas dit son dernier mot. Nom de Zeus !

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