Toulouse
Date de création :
Le 11 décembre 1970
Nom Original :
Toulouse
Créateur(s) :
Ken Anderson (Conception Visuelle)
Milt Kahl (Conception Visuelle)
Ollie Johnston (Animation)
Eric Larson (Animation)
Apparition :
Cinéma
BD
Parcs
Voix Originale(s) :
Gary Dubin
Voix Française(s) :
Vladimir Vinitzki (Voix parlée)
Olivier Cour (Voix chantée)

Le portrait

rédigé par

Le 11 décembre 1970, les studios Disney rendent hommage à la France avec leur vingtième grand-classique, Les Aristochats. Les clins d’œil à l’Hexagone sont alors légion, avec notamment pour les chatons des patronymes bien français, à l’image de Toulouse dont le nom est à la fois un hommage à l’une des capitales du sud-ouest et à l’un des peintres les plus populaires de la fin du XIXe siècle.

Toulouse, l’artiste-peintre mutin de la famille

Toulouse entre en scène dès les premières secondes des (Les) Aristochats. Madame de Bonnefamille et ses chers animaux de compagnie sont sur le chemin du retour à la maison. Si Duchesse et Marie sont gentiment assises près de leur maîtresse, Berlioz et Toulouse ne tiennent quant à eux pas en place. Alors que le premier trône fièrement sur le chapeau de la jument Frou-Frou, le second grimpe sur le visage d’Edgar, le majordome, afin de taquiner l’ornement de son couvre-chef.

Au moment de l’arrivée tonitruante de Georges Hautecourt, invité à la maison par Madame afin de coucher sur le papier ses dernières volontés, Duchesse et ses petits sont réunis dans le salon de musique. Les chatons se précipitent pour saluer le notaire. Toulouse et Marie s’agitent autour du vieil homme qui, enthousiasmé par la musique du gramophone, fait quelques pas de danse avec sa galante hôte.

L’humeur est joyeuse. Néanmoins, en secret, un complot se trame. Comme sa mère, son frère et sa sœur, Toulouse se retrouve malgré lui au cœur des manigances d’Edgar qui apprend par hasard que les chats seront les bénéficiaires de la fortune de Madame lorsqu'elle ne sera plus de ce monde. Ignorant encore quel danger pèse sur sa famille et lui, Toulouse continue pour l’heure de vivre sa vie joyeusement. De retour de promenade, il chahute avec Marie et Berlioz. Duchesse est obligée d’intervenir pour calmer sa progéniture, précisant au passage qu’un aristochat ne doit jamais mordre ou griffer. « Mais un de ces jours, on pourrait rencontrer un chat de gouttière », se justifie Toulouse qui s’exerce à cracher.

Duchesse invite bientôt Toulouse à reprendre ses couleurs et sa palette. La chatte souhaite en effet que ses petits deviennent des personnalités du grand monde. « Oui, maman », répond tendrement Toulouse qui se dirige vers son chevalet. Le chaton écrase quelques tubes afin de mélanger les teintes. Il manque d’éclabousser Berlioz. Prenant sa peinture à pleines pattes, il commence à barbouiller sa toile. Un peu de violet par-ci. Du vert par-là. Une pointe de rouge. Et voilà qu’apparaît un portrait très personnel d’Edgar ! « Mais c’est cette vieille face de rat ! », s’exclame Berlioz, hilare.

Toulouse écoute ensuite le tour de chant de sa sœur, Marie, accompagnée au piano par Berlioz. Jamais à court de blague, le chaton grimpe sur le clavier et, les pattes encore toutes sales, appuie sur les touches. Envoyant de la peinture au visage de son frère, Toulouse s’amuse comme un fou. Le jeu se transforme bientôt en duel de pianistes. Sautant littéralement sur le piano, les chatons se livrent une bataille cacophonique qui se termine enfin lorsque tous les deux se cognent la tête.

Edgar arrive enfin dans la salle de musique avec le dîner. « Le plat que vous préférez. Préparé tout à fait spécialement ! Suprême de crème à la Edgar ! ». Alléchés par la délicieuse odeur du repas, les petits se ruent sur leur bol. Ils sont rejoints par leur maman puis par Roquefort, la souris de la maison. Tous ignorent alors que la nourriture a été au préalable empoisonnée par Edgar qui s’est chargé d’ajouter des somnifères dans le lait.

À la nuit tombée, les chats dorment d’un sommeil profond. Edgar saisit le moment pour s’emparer de leur panier qu’il charge sur son side-car. Roulant dans l’obscurité, il se retrouve soudain coursé par deux chiens de ferme, Napoléon et Lafayette. Le panier tombe du véhicule. La petite famille se retrouve ainsi malgré elle perdue en rase campagne. Lorsqu’ils se réveillent sous un pont, tous les chats sont terrifiés. Le tonnerre résonne au loin. Marie est coincée dans un arbre. Berlioz patauge dans la rivière. Seul Toulouse n’a pas été éjecté hors du panier. La pluie se met à tomber. Duchesse et ses chatons tremblent de peur. Désespérés, leur chagrin est augmenté par la seule pensée de la détresse de leur maîtresse lorsqu’elle se rendra compte de leur disparition…

Le lendemain matin, Duchesse, Marie, Berlioz et Toulouse sont réveillés par Thomas O’Malley, un chat de gouttière passant par là. Toujours à l’abri dans leur panier, les enfants observent le marcou qui débute son numéro de séduction. La simple vue des petits le fait toutefois rapidement déchanter. Il s’amuse néanmoins de la fougue de Toulouse qui crache sur lui. « J’parie qu’t’es un vrai caïd dans ton quartier », plaisante O’Malley. « Ouais !!! », répond Toulouse avec entrain, « C’est parce que j’m’entraîne tout le temps ! ».

Au départ récalcitrant à l’idée de devoir s’occuper d’une mère et de ses petits, Thomas O’Malley accepte finalement de prendre la petite famille sous son aile. Avec un culot monstre, il arrête la voiture d’un laitier et parvient à faire monter Duchesse et ses bambins à l’arrière. La petite balade s’arrête néanmoins quelques kilomètres plus loin lorsque l’homme, apercevant les félins dans son rétroviseur, arrête son véhicule pour les en chasser.

Livrés à eux-mêmes, tous doivent continuer à pied. Si la traversée d’un pont de chemin de fer est une bonne occasion pour les petits de « jouer au petit train », elle se termine bientôt en catastrophe lorsqu’une vraie locomotive surgit au loin. O’Malley, Duchesse, Toulouse et Berlioz trouvent refuge sur une traverse située sous la voie. Marie tombe dans la rivière. O’Malley plonge pour la secourir. Parvenant à ramener la petite chatte saine et sauve sur la berge, il est soudain emporté par le courant. Il ne doit sa survie qu’à Amélie et Amélia Jacasse, deux oies qui acceptent de guider les chats jusqu’à Paris.

Enfin de retour en ville, les chatons sont exténués. Ils ont marché toute la journée. Thomas O’Malley propose de passer la nuit dans sa « piaule » d’où s’échappe un air de jazz endiablé. C’est la musique de Scat Cat et de sa bande. Sans attendre, les minous se précipitent pour écouter les chats de gouttière. Rythmée, la musique ne tarde pas à leur redonner de l’énergie. Les deux frères jouent ensemble quelques notes au piano. Scat Cat autorise Toulouse à souffler dans sa trompette.

Lorsque Scat Cat et sa bande quittent les lieux pour poursuivre leur concert improvisé dans les rues de Paris, O’Malley, Duchesse et les chatons restent seuls. Il est temps pour les petits d’aller dormir. O’Malley profite d’être enfin seul avec Duchesse pour lui conter fleurette. Tombant sous le charme du chat de gouttière, elle ne s’aperçoit pas que ses enfants sont là, à la fenêtre, à regarder l’amour naissante entre leur maman et leur sauveur.

Le lendemain, Duchesse, Marie, Berlioz et Toulouse sont enfin de retour à la maison. Le danger n’est cependant pas exclu. Se rendant bien compte que son plan initial a échoué, Edgar piège les chats en les enfermant dans un sac, puis dans une malle qu’il s’apprête à expédier à Tombouctou. Heureusement, la souris Roquefort parvient à prévenir O’Malley puis Scat Cat et sa bande du traquenard dans lequel sont tombés ses amis.

Se précipitant à la maison, la bande de chats de gouttière livre un combat acharné contre le valet. Neutralisé, Edgar se retrouve finalement à son tour coincé dans sa malle. Chargée dans un camion, celle-ci part alors comme convenu en direction de Tombouctou ! Duchesse et les siens sont sauvés. Ravie d’avoir retrouvé ses chers animaux de compagnie, Madame de Bonnefamille prend sur elle d’adopter O’Malley. Elle utilise également sa fortune pour mettre sur pied une fondation destinée à recueillir les chats de gouttière. Happy End!

La Conception du personnage

Le premier jet du scénario des (Les) Aristochats est écrit dès le début des années 1960 par Tom McGowan, Tom Rowe et le directeur de production Harry Tytle. Il s’agit alors à l’époque d’écrire une histoire destinée à devenir un téléfilm en prises de vues réelles diffusé dans l’émission Walt Disney’s Wonderful World of Color. Celle-ci met en scène une famille de chats aux prises avec des domestiques peu scrupuleux cherchant à s’emparer de la fortune de leur maîtresse.

Maintes fois réécrit, le texte arrive sur le bureau d’Otto Englander en mai 1964. L’idée d’un téléfilm a fait long feu. Les Aristochats sera finalement produit sous la forme d’un long-métrage d’animation mettant en vedette Duchesse, une chatte maman de cinq petits, Marie-Antoinette, Berlioz, Escoffier, Renoir et Waterloo. Tous appartiennent à une richissime propriétaire qui ignore que son valet Edgar et sa servante Elvira cherchent à mettre la main sur sa fortune en éliminant les matous. Winston Hibler est nommé producteur du futur film. Wolfgang Reitherman hérite du poste de réalisateur. Les frères Sherman sont chargés de composer les chansons et la partition. Elsa Lanchester, une bonne amie de Walt Disney qui vient de jouer Katy Nounou dans Mary Poppins, est engagée pour le rôle d’Elvira.

Au fil des semaines, le scénario continue d’évoluer. Walt Disney envisage de suivre le même schéma que celui déjà utilisé en 1961 avec Les 101 Dalmatiens. Ken Anderson est attaché au projet en tant que scénariste et concepteur des personnages. Avant de lancer plus en avant la production des (Les) Aristochats, les artistes des studios doivent toutefois d’abord terminer celle du (Le) Livre de la Jungle. Consacrant en parallèle son temps à d’autres chantiers, en particulier celui de Walt Disney World en Floride, Walt Disney décède le 15 décembre 1966 avant même que le script final ne soit achevé. En apprenant sa mort, les équipes du département animation sont sous le choc. Immédiatement, se pose la question de poursuivre la création de films animés ou bien de tout arrêter.

Réunis derrière Wolfgang Reitherman, la vieille garde des animateurs fait malgré tout le choix de continuer sans Walt. La production des (Les) Aristochats reprend donc dans une ambiance morose. Rapidement, le scénariste Larry Clemmons et ses collègues Ken Anderson, Julius Svendsen, Frank Thomas, Vance Gerry, Eric Cleworth et Ralph Wright tombent d’accord sur le fait qu’il faut simplifier au maximum l’intrigue. Le nombre de personnages est réduit. La servante Elvira disparaît du casting, laissant le rôle du méchant au seul Edgar. Initialement cinq, les chatons ne sont plus que trois, Marie, Berlioz et Renoir dont le nom est finalement changé en Toulouse. Ainsi ajusté, le script final est livré le 10 avril 1967.

L’un des ressorts comiques principaux des (Les) Aristochats repose sur l’image caricaturale que les Américains ont de la France. L’esprit français est ainsi présent dès le générique grâce au truculent Maurice Chevalier qui interprète la chanson-titre avec gourmandise. Il transparaît également à travers les prénoms de plusieurs personnages, à commencer par la souris Roquefort, les chiens Napoléon et Lafayette et la jument Frou-Frou qui tient son nom de la chanson d’Hector Monréal, Henri Blondeau et Henri Chatau interprétée pour la première fois en 1897 par la chanteuse Juliette Méaly, l’une des vedettes de la revue Paris à l’affiche au Théâtre des Variétés.


Esquisses de Ken Anderson

Les chatons possèdent eux aussi des prénoms bien français. La petite chatte est appelée Marie, une version raccourcie de Marie-Antoinette, une allusion à la défunte reine de France exécutée le 21 octobre 1793, pendant la Révolution française. Berlioz fait référence au compositeur Hector Berlioz, notamment connu pour la partition de La Symphonie Fantastique. Enfin, Toulouse est le musicien de la famille. Nommé comme la capitale de la région Occitanie, il s’agit également d’un clin d’œil à Henri de Toulouse-Lautrec, l’un des maîtres du postimpressionnisme français.


Esquisses de Ken Anderson

Né à Albi le 24 novembre 1864, Henri de Toulouse-Lautrec appartient à la vieille noblesse locale. Élevé dans le Tarn, au château du Bosc, dans l’Aveyron et dans l’Aude, au château de Celeyran, l’artiste n’est encore qu’un petit garçon quand est découverte sa maladie, la pycnodysostose, peut-être due à la consanguinité de ses parents. De fait, ses os sont fragiles et sa croissance est retardée. Les soins – des chocs électriques et du plomb sous les chaussures – sont aussi douloureux que les maux. Toulouse-Lautrec ne dépassera jamais la taille de 1,52 mètre. Après des études secondaires laborieuses, il se destine à une carrière d’artiste. Il étudie alors la peinture sous le patronage de René Princeteau, de Léon Bonnat, puis de Fernand Cormon. Ami avec Vincent van Gogh, Aristide Bruant ou encore la Goulue, il se fait connaître avec des œuvres telles qu’Au Moulin de la Galette (1889), Rousse (1899), Femme qui Tire son Bas (1894) ou bien encore l’affiche Moulin-Rouge – La Goulue (1891). Considéré comme « l’âme de Montmartre », Lautrec est aussi bon peintre que dessinateur et lithographe. Ses penchants pour l’alcool et le sexe le condamnent toutefois. Interné par sa mère en mars 1899, il meurt le 9 septembre 1901 après avoir contracté la syphilis et fait, dans les semaines précédents, un AVC puis une attaque d’apoplexie. À noter que dans la version italienne des (Les) Aristochats, le petit chaton n’est pas appelé Toulouse mais Matisse, un patronyme emprunté à Henri Matisse, l’un des artistes-peintres majeurs de la première moitié du XXe siècle et chef de file du fauvisme.

Henri de Toulouse-Lautrec
Au Moulin de la Galette (1889)

L’apparence graphique de Toulouse est initialement définie par Ken Anderson. Né le 17 mars 1909 à Seattle, dans l’État de Washington, l’artiste étudie l’architecture en Europe puis à Washington avant de partir pour Los Angeles afin de trouver un travail dans l’animation. Engagé comme décorateur de plateau par MGM, il rejoint Disney en 1934 et travaille sur plusieurs courts-métrages comme La Déesse du Printemps et Trois Petits Orphelins. Repéré par Walt Disney, il est nommé directeur artistique sur Blanche Neige et les Sept Nains, un poste qu’il occupe ensuite lors de la production de Pinocchio et de Fantasia. Animateur sur Le Dragon Récalcitrant et Mélodie du Sud, il participe à l’écriture de Mélodie Cocktail, Danny, le Petit Mouton Noir et Cendrillon. Promu directeur artistique de La Belle au Bois Dormant, Les 101 Dalmatiens, Merlin l’Enchanteur et Le Livre de la Jungle, Ken Anderson travaille également aux cotés de Disney à la création de Disneyland et de certaines attractions comme Peter Pan’s Flight et Mr. Toad’s Wild Ride. Après la mort de Walt, il planche sur des films comme Les Aristochats, Robin des Bois, Peter et Elliott le Dragon, Les Aventures de Winnie l’Ourson et Les Aventures de Bernard et Bianca. Associé à l’édification d’Epcot, Anderson prend finalement sa retraite en 1978. Parfois surnommé le « Dixième vieux monsieur », en référence aux Nine Old Men, il meurt le 13 décembre 1993, deux ans après avoir reçu un Disney Legends Award pour l’ensemble de sa carrière.

Esquisses de Ken Anderson
Ken Anderson

Les recherches graphiques de Ken Anderson passent ensuite entre les mains de Milt Kahl. Membre du groupe très fermé des Neuf Vieux Messieurs, l’artiste naît le 22 mars 1909 à San Francisco, en Californie. Débutant sa carrière modestement à l’âge de seize ans lorsqu’il est embauché comme dessinateur pour le journal The Oakland Post Inquirer puis pour le San Francisco Bulletin, il devient bientôt dessinateur d’affiches de cinéma avant d’entrer chez Disney en 1934. Se distinguant grâce à son caractère bien trempé, Kahl officie comme intervalliste sur plusieurs cartoons de Mickey. Son talent lui permet rapidement de devenir animateur puis superviseur de l’animation. Très doué pour l’animation des humains, il collabore alors à presque tous les longs-métrages animés de Disney et donne vie à des personnages aussi fameux que Pinocchio, dont il définit l’apparence finale, Bambi, Brom Bones, Frère Lapin, Johnny Pépin de Pomme, le prince Philippe et le roi Hubert, Roger Radcliff et Pongo, Merlin l’enchanteur ou bien encore Tigrou. Derrière l’animation remarquable de Shere Khan et de Madame Médusa, son ultime méchante, Milt Kahl est élevé au rang de Disney Legend en 1989, deux ans après sa mort survenue le 19 avril 1987 à l’âge de soixante-dix-huit ans.

Milt Kahl
Esquisses de Milt Kahl

Sur les esquisses de Ken Anderson, Toulouse apparaît au départ sous les traits d’un petit chaton au pelage noir corbeau. Les yeux jaunes, ses poils, long, rappellent la robe angora de sa maman, Duchesse. Lorsque le minet passe entre les mains de Milt Kahl, son apparence change du tout au tout. Plus potelé que son frère Berlioz, sa fourrure est désormais rousse. Ses poils sont plus courts. Un gros nœud bleu orne son cou.

Feuille de modèles
Toulouse

L’animation de Toulouse est réalisée par Ollie Johnston et Eric Larson.
Membre, comme Milt Kahl, du groupe très fermé des Neuf Vieux Messieurs, Ollie Johnston naît le 31 octobre 1912 à Palo Alto. Élève de l’Institut Chouinard, il entre chez Disney en 1935. Débutant comme intervalliste sur plusieurs courts-métrages avec Mickey, il monte en grade et devient animateur puis superviseur. Au générique de presque tous les longs-métrages d’animation Disney, de Blanche Neige et les Sept Nains à Rox et Rouky, il a notamment donné vie à Pinocchio, Pan-Pan, le Procureur, Javotte et Anastasie, Alice, Monsieur Mouche, Jock, les trois fées de La Belle au Bois Dormant, Nanny, Archimède, Mowgli et Baloo, le Prince Jean, Winnie et Porcinet, Rufus ainsi que Rox et Rouky. Grand passionné de trains anciens, élevé au rang de Disney Legend en 1989, Ollie Johnston est mort le 14 avril 2008 à l’âge de quatre-vingt-quinze ans.

Ollie Johnston
Eric Larson

Lui aussi membre du groupe des Neuf Vieux Messieurs, Eric Larson est originaire de Cleveland où il voit le jour le 3 septembre 1905. Apprenant le dessin dès l’adolescence, il débute sa carrière en tant que rédacteur du journal de la fac puis comme graveur et enfin comme scénariste pour la radio. Grâce à l’entremise de Richard Creedon, il est engagé le 1er juin 1933 chez Disney où il œuvre sur des dizaines de cartoons avant de collaborer à la production de Blanche Neige et les Sept Nains. En charge des animaux de la forêt, il enchaîne ensuite avec Pinocchio, Fantasia, Bambi, La Boîte à Musique et Mélodie du Sud. Créateur de Figaro, des chevaux ailés, des centaures, de Monsieur Hibou, de Sacha ou bien encore de Frère Lapin, il donne par ailleurs vie à Cendrillon, à la Chenille et à Peg. Remplacé par Clyde Geronimi à la direction de La Belle au Bois Dormant, Eric Larson travaille sur Les 101 Dalmatiens, Merlin l’Enchanteur, Mary Poppins, Le Livre de la Jungle, Les Aristochats, L’Apprentie Sorcière, Robin des Bois et Les Aventures de Winnie l’Ourson. Dernier vétéran encore en poste dans les années 1980, il forme la nouvelle génération avant de se retirer le 28 février 1986. Eric Larson disparaît le 25 octobre 1988.

Les Voix de Toulouse

Dans la version originale, Toulouse est interprété par Gary Dubin. Né le 5 mai 1959 à Los Angeles, en Californie, le comédien a dix ans lorsqu’il enregistre les dialogues des (Les) Aristochats. Auparavant, il est apparu à la télévision dans des séries telles que Jericho (1966), Les Arpents Verts (1967), Here Comes the Brides (1968), Cher Oncle Bill (1967-1969), The Young Lawyer (1970) et Bracken’s World (1969-1970) dans laquelle il joue Mark Grant. Sa carrière se poursuit avec les feuilletons Mannix (1971), The Good Life (1972), Docteur Marcus Welby (1969-1973), Shazam! (1974), Chips (1978), Huit, Ça Suffit (1980), V (1985), Ken le Survivant (1984-1985), The Big O (2000) et les films Les Diamants sont Éternels (1971), Les Dents de la Mer - 2ème Partie (1978), Le Promeneur de l’Éternité (1982) et Les Ex de Mon Mec (2004). Également producteur, Gary Dubin est décédé le 8 octobre 2006.

Gary Dubin
La famille Vinitzki

En France, le rôle de Toulouse est offert à Vladimir Vinitzki. Apparu dans des productions comme La Maison Frontière (1969), il a notamment mené une carrière dans la chanson avec son père, Jacques, sa mère, Marina, et sa sœur, Vanina, qui vocalise Marie dans Les Aristochats. Pour les parties chantées de Berlioz, Vladimir Vinitzki est suppléé par Olivier Cour.

Les Autres Apparitions de Toulouse

Un très bref caméo de Toulouse et de sa famille est visible dans l’adaptation en prises de vues réelles des (Les) 101 Dalmatiens. Dans l’une des scènes, les chiots sont en effet réunis devant la télévision avec leurs parents, Pongo et Perdita. Ils regardent alors la séquence des (Les) Aristochats, durant laquelle Thomas O’Malley, Duchesse, Berlioz, Toulouse et Marie observent Scat Cat et sa bande poursuivre leur concert improvisé dans les rues de Paris.


Les 101 Dalmatiens (1996)

Le 23 octobre 2016, les studios Disney célèbrent leur centième anniversaire. Pour l’occasion, un court-métrage inédit, Il Était une Fois un Studio, rassemble certains des personnages les plus emblématiques de la compagnie. Berlioz, Mary et Toulouse apparaissent une première fois en train d'écouter Pocahontas chanter Quand On Prie la Bonne Étoile. Montés sur le toit de Susie, le petit coupé bleu, toute la petite famille de Duchesse prend ensuite fièrement la pose aux côtés d’O’Malley et Roquefort lors de la grande photo de famille prise par Dingo sur l’esplanade du Roy E. Disney Animation Building.


Il Était une Fois un Studio (2023)

Duchesse et ses petits apparaissent dans le court-métrage spécial des (Les) Simpson Que la Fête des Mères Soit Avec Vous. Produit en 2024, il rend hommage à Marge et aux nombreuses mamans qui peuplent la filmographie de Disney. Parmi elles, figure Duchesse, encore et toujours entourée de ses chers bambins.


Que la Fête des Mères Soit Avec Vous (2024)

Les Produits Dérivés

Comme les autres personnages des (Les) Aristochats, Toulouse apparaît dans les différentes adaptations en bande dessinée réalisées au moment de la sortie du film en 1970 puis au durant les années 2000.

Les Aristochats (1969)
Les Aristochats (2013)

D’autres histoires originales ont fait les belles heures de la presse Disney outre-Atlantique dans deux nouvelles collections titrées The Aristokittens (1971) et O'Malley et the Alley Cat (1971). Elles sont signées par plusieurs auteurs tels qu’Al Hubbard, Sparky Moore, Pete Alvarado… Les chatons croisent alors d’autres vedettes des studios comme Dumbo, Pinocchio, Tic et Tac, Scamp et Jiminy Cricket. Au même titre que l'adaptation des (Les) Aristochats, certaines ont été publiées en France dans Le Journal de Mickey.

En 1970, Berlioz, Marie et Toulouse reviennent dans d’autres récits inédits publiés cette fois sous forme de livres pour enfants. Les chatons repartent ainsi à l’aventure dans les ouvrages L’Affaire du Collier et Roquefort Mène l’Enquête respectivement publiés dans la collection Mickey Club du Livre en 1983 et 1986. Plus récemment, en 2022, une autre série, également titrée The Aristokittens, offre la vedette aux petits de Duchesse. Écrite par Jennifer Castle, elle met en scène Marie, Toulouse et Berlioz qui prennent sur eux de rouvrir un café abandonné, le Parisian Critter Café. Berlioz et son frère font par ailleurs de la figuration dans le volume Marie à Paris écrit par Kitty Richards en 2024 et dans lequel la petite chatte tient le premier rôle.

Comme les autres personnages des (Les) Aristochats, Berlioz offre son effigie à pléthore de produits dérivés, jouets, peluches, vêtements, accessoires, jouets, pins, ornements, objets décoratifs, pièces de vaisselles… Le petit chat a l’honneur d’être représenté sous la forme de deux statuettes de la Walt Disney Classics Collection, Little Tiger (2000) et Kichin Kittens (2004). La marque Funko POP! a elle aussi repris l’image des trois chatons.

Côté jeux vidéo, les joueurs peuvent croiser Toulouse dans des titres comme Disney My Little Doll, Disney POP TOWN, Disney Tsum Tsum et Disney Magic Kingdoms. Côté jeux de plateau, les Aristochats sont les héros de leur propre jeu de société créé par Parker en 1970. Toulouse possède en outre une carte à son effigie dans le jeu Disney Lorcana.

Disney Magic Kingdoms
Disney Lorcana
Toulouse dans les Parcs Disney

Toulouse est un personnage rare dans les Parcs Disney qui ne sort que lors d’occasions spéciales et autres événements exceptionnels.

Saint-Valentin 2013, Disneyland Paris
La Cavalcade de la Grande Célébration

L’une de ses premières sorties date du 14 février 2013, jour de la Saint-Valentin fêtée à Disneyland Paris. Un canotier sur la tête, le chaton fait en outre partie des très nombreux personnages ayant défilé le long de Main Street, U.S.A. lors de La Cavalcade de la Grande Célébration organisée le 12 avril 2017 pour célébrer comme il se doit les vingt-cinq ans du Parc parisien. Dans un autre registre, une statue du minet orne la vitrine de la boutique Harrington's Fine China and Porcelains.

Harrington's Fine China and Porcelains
Disney Holiday Dance Party

Au Disneyland Park d’Anaheim, en Californie, Toulouse est apparu en novembre 2019 aux côtés de sa fratrie la Disney Holiday Dance Party de Tomorrowland. Les jeunes héros figurent par ailleurs sur l’un des tableaux du spectacles de sons et lumières Mickey’s Mix Magic.

Mickey’s Mix Magic
AristoCrêpes

À Walt Disney World Resort, l’effigie stylisée de Berlioz, Marie et Toulouse orne le stand AristoCrêpes installé au cœur de Disney Springs. L’image des trois petits chats est aussi visible sur certains décors muraux de l’hôtel Disney’s Riviera Resort.

Disney’s Riviera Resort
Happiness Is Here Parade

À Tokyo Disneyland, Marie, Berlioz et Toulouse font leurs débuts en 2013 avec une participation à l’Happiness Is Here Parade créée à l’occasion du trentième anniversaire du Parc. Un char entier est alors consacré aux (Les) Aristochats. Les visages du chat, de son frère et de sa sœur sont visibles sur l'un des chars de la Disney Harmony in Color! Parade qui fête quant à elle en 2023 les quarante ans du site.

Petit chat espiègle et bagarreur, Toulouse est un adorable félin et l’un des représentants les plus amusants de la grande famille des chats Disney.

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