Le Plusanniversary des Simpson

Titre original :
The Simpsons in Plusaversary
Production :
20th Television Animation
Gracie Films
Date de mise en ligne USA :
Le 12 novembre 2021 (Disney+)
Série :
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
David Silverman
Durée :
4 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Les plus illustres habitants de Springfield et de nombreux personnages Disney, Marvel et Star Wars se réunissent dans la taverne de Moe pour célébrer le deuxième anniversaire de la plateforme Disney+.

La critique

rédigée par
Publiée le 15 janvier 2022

Court-métrage mêlant les principaux personnages des (Les) Simpson à ceux des univers Disney, Pixar, Star Wars et Marvel, réunis pour une occasion spéciale, Le Plusanniversary des Simpson pousse encore un peu plus l’incursion des célèbres personnages jaunes dans l’univers de The Walt Disney Company.

Le Plusanniversary des Simpson est ainsi le cinquième court-métrage de la franchise des (Les) Simpson. Créée par Matt Groening en 1987 en tant que courte pastille animée pour l’émission The Tracey Ullman Show sur la jeune chaîne Fox, elle a droit à une série autonome dès le 17 décembre 1989 sur la même chaîne. Mettant en scène une famille typiquement américaine autorisant la caricature et la satire, elle rencontre un succès impressionnant lors de sa première saison, réunissant 27,8 millions de téléspectateurs en moyenne aux États-Unis. Plus de trente saisons plus tard, la série, devenue la sitcom à la plus grande longévité, s'auréole en plus d'un succès critique, ayant notamment décroché 31 Emmy Awards depuis sa création. Les personnages en jaune ont également donné leurs traits à d’innombrables produits dérivés et sont déclinés dans les parcs à thème Universal. Ce n’est donc pas un hasard s’ils débarquent pour la première fois sur le grand écran en 2007 avec le très bon long-métrage Les Simpson - Le Film.

Cette expérience réussie donne au producteur James L. Brooks la volonté d’explorer le format du court-métrage, en prenant aussi bien pour modèles les avant-programmes proposés par Pixar que les cartoons classiques. Un groupe composé des pointures de la série (Matt Groening, James L. Brooks, David Silverman, Al Jean, David Mirkin, Joel Cohen et Michael Price) décide alors de créer une aventure muette. En conséquence, mettre en scène Maggie, le bébé de la famille, apparaît vite comme une évidence. Dure Journée pour Maggie débarque ainsi sur les écrans le 13 juillet 2012 en avant-programme du long-métrage des Blue Sky Studios L'Âge de Glace 4 : La Dérive des Continents et reçoit un excellent accueil critique. Maggie revient sur grand écran le 6 mars 2020 avec Rendez-Vous Avec le Destin, en marge des projections du film En Avant des studios Pixar, avant d’être proposé sur Disney+ suite à la fermeture des salles de cinéma engendrée par la pandémie de COVID-19.

Entre-temps, en effet, la famille de Springfield est entrée dans le giron de The Walt Disney Company après qu'elle a racheté le 20 mars 2019 une partie de 21st Century Fox. Et l’entreprise affirme rapidement sa volonté de capitaliser sur cette franchise unique. Les trente premières saisons de la série sont ainsi présentes sur la plateforme Disney+ dès son lancement le 12 novembre 2019 et sont rapidement rejointes par les suivantes, à la suite de leur diffusion sur Fox. Le succès de la série sur la plateforme donne donc à James L. Brooks une nouvelle idée en janvier 2021, celle de réaliser une série de courts-métrages où Les Simpson interagit avec les autres franchises de Disney+.
Al Jean imagine alors Le Réveil de la Force après la Sieste, un premier cartoon envoyant Maggie dans une crèche de Jedi à l’occasion du Star Wars Day, le 4 mai 2021, puis Le Bon, le Bart et le Loki, un deuxième cartoon diffusé le 7 juillet 2021 et faisant écho à la série de Marvel Loki, diffusée à partir de juin sur Disney+. Rapidement, une nouvelle idée de court-métrage émerge pour marquer le deuxième anniversaire de la plateforme, le 12 novembre 2021. Comme pour les deux précédents, une production expresse s’engage, dirigée par le légitime réalisateur historique des (Les) Simpson, David Silverman.

Né le 15 mars 1957 à Long Island dans l’État de New York, David Silverman est un animateur impliqué dans l’aventure des (Les) Simpson depuis les pastilles créées pour The Tracey Ullman Show. Génial, celui qui s’inspire de Ward Kimball et de Tex Avery définit les principales règles qui sont transmises aux différents studios chargés de l’animation de la série. Il délaisse un temps les aventures des habitants de Springfield pour travailler pour plusieurs studios, en réalisant notamment quelques séquences de La Route d’Eldorado (2000) pour DreamWorks Animation et en co-réalisant auprès de Pete Docter Monstres & Cie (2001) chez Pixar. Ensuite, et fort de sa trentaine d’épisodes dirigés, il est désigné pour réaliser Les Simpson - Le Film puis les courts-métrages Dure Journée pour Maggie, Rendez-Vous Avec le Destin, Le Réveil de la Force après la Sieste, Le Bon, le Bart et le Loki et donc Le Plusanniversary des Simpson.

Bien avant l’intégration des Simpson dans The Walt Disney Company, la série animée a fait de nombreuses références humoristiques aux différents labels de la société. Moult personnages Disney ont ainsi été caricaturés dans la série. À titre d’exemples, et sans aucune exhaustivité, un cartoon Steamboat Itchy s’inspire du cartoon de Mickey Mouse Willie, le Bateau à Vapeur, avec Itchy dans le rôle de Mickey et Scratchy dans celui de Pat Hibulaire dans Itchy et Scratchy, le Film (Saison 4, épisode 6), Lisa raconte une histoire revisitée de Blanche Neige et les Sept Nains où elle joue le rôle de la princesse dans Manucure pour 4 Femmes (Saison 20, épisode 20), tandis que la nounou Sharry Bobbins (Saison 8, épisode 13) est une référence évidente à la célèbre Mary Poppins.
Dès 1998, dans l’épisode Homer Fait son Cinéma (Saison 10, épisode 5), un panneau prémonitoire indiquait que 20th Century Fox était une division de The Walt Disney Company, ce qui se révélera donc vrai vingt ans plus tard. Des années avant cette acquisition, les scénaristes des (Les) Simpson se sont aussi plusieurs fois amusés à caricaturer la firme de Mickey défendant sa propriété intellectuelle en menaçant de procès tout auteur d’un contenu se rapprochant un peu trop d’une de ses œuvres. C’est ainsi que le Principal Skinner se retrouve avec des avocats sur le dos quand il déploie une banderole affichant le slogan « the happiest place on Earth » (« l’endroit le plus joyeux de la Terre ») - marque déposée par Disney pour désigner Disneyland, son premier Parc à thèmes en Californie - pour la kermesse de l’école (Lisa, La Reine de Beauté, Saison 4, épisode 4).

Les studios Pixar aussi ont les honneurs de la caricature simpsonienne. Dans l’épisode Papa Furax : Le Film (Saison 22, épisode 14), Bart est nommé aux Golden Globes pour le prix du meilleur court-métrage d’animation et se retrouve en compétition face aux artistes de Mixar, une référence évidente aux studios à la lampe de bureau (elle-même réutilisée dans l’épisode). Des personnages emblématiques de films Pixar comme Toy Story, Le Monde de Nemo et WALL•E ont été réexploités à la sauce Simpson dans divers épisodes.
La série compte aussi d’innombrables références à la saga Star Wars. Outre les nombreux caméos ou clins d’œil effectués par l’ensemble des personnages et notamment le Vendeur de BD, peuvent être cités Homer divulgâchant la révélation de Star Wars : L’Empire Contre-Attaque (Vive les Mariés, Saison 3, épisode 12), Mark Hamill apparaissant dans son propre rôle (Homer, Garde du Corps, Saison 10, épisode 9), le nouveau film de la saga fictive Cosmic Wars moquant les critiques autour de la sortie de Star Wars : La Menace Fantôme (Boire et Déboires, Saison 15, épisode 15) ou La Vengeance est un Plat qui se Mange Trois Fois dédié aux personnages morts dans Star Wars (Saison 18, épisode 11).

Du côté des références à Marvel, outre la célèbre chanson Spider-Cochon inspirée du thème de Spider-Man, peuvent notamment être cités la rencontre entre Bart et Stan Lee (Papa Furax, Saison 13, épisode 18), la parodie transformant les Simpson en 4 Fantastiques (Simpson Horror Show XIV, Saison 15, épisode 1) ou un baiser entre Homer et Marge singeant celui que l’Homme Araignée partage avec Mary-Jane Watson dans Spider-Man (Tartman, le Vengeur Masqué, Saison 15, épisode 19). Avant le cartoon Le Bon, le Bart et le Loki, l’idée de déguiser les habitants de Springfield en héros de l’univers Marvel avait en outre déjà été explorée dans Bart Fait des Bébés (Saison 25, épisode 19). Kevin Feige et les frères Russo, réalisateurs de quatre films majeurs de la franchise, apparaissent dans Bart le Méchant (Saison 31, épisode 14), entre autres clins d'œil aux super-héros dont une parodie d'Avengers : Infinity War appelée Vindicators: Crystal War. Enfin, il convient de noter que Loki apparaissait déjà, en prison, dans Le Nouvel Ami de Bart (Saison 26, épisode 11).

Enfin, en dehors de ces références cinématographiques, la série Les Simpson fait aussi plusieurs fois allusion aux Parcs à thèmes Disney. Dans Le Choix de Selma (Saison 4, épisode 13), Selma Bouvier emmène ses neveux Bart et Lisa à Duffland, où se visitent les attractions Beer Hall of Presidents (copie de The Hall of Presidents à Walt Disney World Resort) et une réplique de ‘‘it’s a small world’’, tandis qu’une parade lumineuse défile sur un air semblable à la Main Street Electrical Parade. La famille Simpson visite Diz-Nee-Land (ou Dizzneeland) dans les épisodes Un Amour de Grand-Père (Saison 2, épisode 17) puis L’Homme qui Vint pour Être le Dîner (Saison 26, épisode 10), une parodie évidente de Disneyland où l’expérience vire au cauchemar, puis explore EFCOT, une réplique d’Epcot de Walt Disney World Resort dans Pour l’Amour d’Edna (Saison 14, épisode 7).

Le court-métrage Le Plusanniversary des Simpson, au-delà de son titre basique qui marque clairement son objectif de célébrer l’anniversaire de Disney+, réunit ainsi de nombreux personnages iconiques des univers Disney, Pixar, Star Wars et Marvel - redesignés dans le style Simpson - rassemblés pour l’occasion dans la taverne de Moe Szyslak, aux côtés d’habitants bien connus de Springfield. Pourtant, le principal d’entre eux, Homer Simpson, ne semble pas le bienvenu à la petite sauterie. Alors qu'il affirme être « une star de Disney+ », il est recalé à l’entrée par Maléfique, la méchante sorcière de La Belle au Bois Dormant reconvertie en responsable de la liste des invités où figurent des noms aussi hétéroclites que Jeff Goldblum, Simplet, Ant-Man, Pinocchio, Aaron Burr et le Roi George III (Hamilton), Jabba le Hutt, Tahiti Bob, Loki ou encore Thanos.
Dès ses premières secondes, le cartoon joue ainsi sur une ambiguïté visible sur Disney+ dès son lancement le 12 novembre 2019 : pleinement intégrée à la plateforme, la franchise Les Simpson n’a toutefois jamais eu droit à son propre logo-titre sur sa page d’accueil. Maléfique confirme ainsi au patriarche de la famille Simpson « vous n’avez pas l’air d’être l’un des nôtres », tout en exhibant sur une tablette les logos des principales filiales de The Walt Disney Company : Disney, Pixar, ABC, FX, Marvel, Lucasfilm Ltd., Hulu, National Geographic, 20th Century Studios et ESPN. Un moyen allusif pour le scénariste Al Jean d’exiger un logo pour Les Simpson sur la page d’accueil de Disney+ !

Outré de constater que Winnie l’Ourson a le droit d’entrer alors qu’il ne porte même pas de pantalon, Homer parvient à s’incruster à la fête en s’imposant comme l’accompagnateur de Dingo. Une fois à l’intérieur, le duo s’installe à une table pour enchaîner les descentes de bières Duff. Si les fans des (Les) Simpson ont l’habitude de voir Homer dans le rôle d’un pilier de bar, il est plus rare qu’un personnage Disney soit vu avec une bouteille d’alcool à la main. Les plus fins observateurs auront toutefois remarqué que, dans les visuels promotionnels du cartoon, les bouteilles de bière ont été remplacées par un verre d'eau et des cacahuètes, Disney n'ayant sans doute pas validé qu'un de ses personnages animés historiques soit trop associé à l'alcool auprès du grand public, et en particulier des plus jeunes enfants. Père de famille, souvent maladroit, peu adepte des efforts et incarnation de l’homme moyen, Dingo présente de nombreux points communs avec Homer. L’association des deux personnages qui partagent leur déprime fonctionne donc plutôt bien. Peu sensible au fait que Dingo se plaigne d'en avoir marre de « faire le Dingo », Homer se moque au passage de l’apparence physique de son comparse en reprenant une interrogation souvent répandue sur le net : Dingo est-il une vache ou un chien (Alerte divulgâchis : c'est bien un chien !) ? 

Dingo n’est pas le seul personnage Disney historique moqué par le cartoon. Avec sa voix caractéristique, Donald Duck cancane au comptoir pour passer commande à Moe qui croit alors qu’il s’étouffe. Habitué du bar, Barney Gumble attrape le canard pour lui faire la manœuvre de Heimlich, tandis que ce dernier proteste vigoureusement.
En revanche, il était plus délicat pour les scénaristes de faire figurer dans le cartoon le plus populaire des personnages Disney, Mickey Mouse. Érigée au rang d’icône et d’ambassadeur de The Walt Disney Company, la souris se doit en effet de rester irréprochable. Pas question donc de la voir boire de l’alcool ou adopter un comportement inapproprié. Si sa silhouette apparaît dans l’ombre de la porte tandis que retentissent les première notes de la célèbre chanson du générique du Mickey Mouse Club, Mickey n’apparaît donc pas directement dans Le Plusanniversary des Simpson. Le spectateur découvre en effet quelques secondes plus tard qu’il s’agit en fait de Bart Simpson revêtu d’un costume de la souris. Le fils Simpson intervient alors pour mettre un terme à la fête et exiger que tout le monde se remette au travail, non sans avoir poussé le rire caractéristique de la souris. Ce n'est pas la première fois que Bart prend les traits de Mickey : dans Les Simpson - Le Film, alors que la famille voyageait en train, il fouillait en effet dans les bagages de voyageurs pour se confectionner les oreilles rondes de la souris avec un soutien-gorge noir, tout en déclarant avec impertinence « je suis la mascotte d’une société malfaisante » ! En 2019, une vidéo et des visuels promotionnels vantant l'arrivée de la série sur Disney+ montraient déjà Bart revêtu du costume du plus célèbre personnage Disney.

Le temps fort du cartoon est indéniablement la séquence où Lisa Simpson, apparue dans la taverne pour venir récupérer son père et constatant que les nains Joyeux et Grincheux sont sur le point de se bagarrer, se lance dans l’interprétation d’une « bonne vieille chanson Disney ». Au-delà du clin d’œil évident à la tradition musicale des films d’animation Disney, la chanson se moque allègrement du fonctionnement de Disney+. Lisa vante ainsi en musique l’accessibilité de l’application sur « toute la planète, la Lune et au-delà », tandis qu’un extraterrestre des (Les) Simpson prévient par une affiche : « indisponible sur Jupiter jusqu’en 2025 ». À la date de diffusion du court-métrage, nombre de pays d’Europe de l’Est, d’Asie et d’Afrique attendent pourtant encore le lancement de Disney+. La fille Simpson présente avec humour la plateforme comme un moyen efficace d’occuper des enfants pénibles pour un prix moins cher qu’une baby-sitter, au moment où neuf chiots dalmatiens apparaissent sur le comptoir, captivés par la scène culte des spaghettis de La Belle et le Clochard. Une nouvelle pancarte avertit toutefois le spectateur sur les « prix bas non garantis dans le futur ». Une allusion à l’augmentation des tarifs initiaux d’abonnement au service annoncée lors de l’Investor Day en décembre 2020, qui pourrait en attendre d’autres dans le futur (?)… Lisa ne manque alors pas de souligner que « c’est surtout les actionnaires les gagnants », au moment où le richissime Charles Montgomery Burns se réjouit à l’écran. Pour attirer de nouveaux abonnés, la chanson n’oublie pas de rappeler qu’une carte de crédit suffit pour souscrire et que le renouvellement est automatique.

Le Plusanniversary des Simpson est le premier court-métrage de la franchise Les Simpson à mixer des personnages des différents univers de The Walt Disney Company. Cette grande réunion de famille rassemble ainsi une quarantaine de personnages animés Disney. Tandis que les gros bras Maui et Ralph la Casse jouent les videurs à l’entrée de la taverne, Elsa use de ses pouvoirs pour remplir les bacs de glaçons avant qu’un balai de Fantasia ne les remplisse de bières Duff. Le crabe Sébastien de La Petite Sirène sirote un soda au comptoir tandis que Cobra Bubbles, l’ancien agent de la CIA de Lilo & Stitch, partage une table avec le mafieux Gros Tony. Sous le regard de ses amis Woody, Jessie et Bayonne, Buzz l’Éclair se lance dans un bras de fer face au Mandalorien, ce qui vaut au ranger de l’espace de perdre de nouveau l’un de ses bras, vingt-six ans après Toy Story. Les princesses Blanche Neige, Cendrillon, Mulan et Tiana figurent parmi les convives, tout comme plusieurs méchants emblématiques des studios : outre Maléfique qui s’occupe de la liste des invités, Jafar, Scar, Cruella d’Enfer, Gaston et le Capitaine Crochet sont également de la partie. Les scénaristes ont pris soin de représenter un large panel de personnages diversifiés, issus de productions Disney et Pixar plus ou moins récentes : le Lapin Blanc, Mowgli, Clarabelle Cow et Ferdinand le Taureau côtoient ainsi le robot Baymax, le bonhomme de neige Olaf, le coq Hei Hei, le musicien Joe Gardner (Soul), le jeune Miguel (Coco) ou encore le personnage du fils issu du cartoon Pixar Bao.

Les personnages Star Wars ne sont pas en reste. Pendant qu’une armée de Stormtroopers fait son entrée dans la taverne, Dark Vador est déjà à l’intérieur à s’enfiler des bières. Le contrebandier Lando Calrissian, la Jedi Ahsoka Tano et le musicien Max Rebo apparaissent parmi les convives, sans oublier le populaire droïde BB-8. Star de Disney+ depuis le lancement de la série The Mandalorian, le mercenaire en armure est visible à deux reprises au cours du cartoon.
Les personnages Marvel se font quant à eux plus discrets. Seuls Doctor Strange - usant de ses pouvoirs cosmiques pour jouer au billard - et Loki - exhibant une carte de crédit au nom de son frère Thor - apparaissent parmi les invités. Ant-Man s’ajoute à la liste, figurant sur une des images composant le générique de fin du cartoon. Aux côtés de Jiminy Cricket, le super-héros miniature tente de fuir tandis que le pied de Cendrillon menace de les écraser.

Tous ces invités viennent donc se mêler à plus de soixante personnages illustres de Springfield. La famille Simpson, d’abord, est presque au complet. Homer fait ce qu'il sait faire de mieux : boire des bières avec un nouvel ami. Souvent blasée sur le fonctionnement du monde moderne et habituée à délivrer des discours engagés sur l'environnement, Lisa fait ici preuve d'un optimisme rarement vu en chantant en robe de princesse pour vanter les avantages d'une plateforme de streaming. À l'inverse, Bart, qui n'est d'ordinaire pas le dernier à faire des bêtises, se transforme en intervenant moralisateur dans son costume de Mickey Mouse, venant mettre un terme à la fête. Le bébé de la famille, Maggie, se montre furtivement pendant la chanson de Lisa. Seule Marge manque à l’appel, alors que ses soeurs Patty et Selma Bouvier et le grand-père Abraham ont, eux, reçu leur invitation. Si la plupart des autres personnages jaunes ne font qu’une courte apparition, les plus remarquables sont Moe Szyslak, l’hôte du jour qui reçoit dans sa taverne avec son acariâtreté et sa violence légendaires (il tente en effet de tuer l'un des pauvres oiseaux de Cendrillon posé sur son comptoir à coup de marteau), et Barney Gumble, le compagnon de beuverie d’Homer qui ne manque pas de rappeler à Dingo en fin de cartoon que le père Simpson est son ami à lui.

En version originale, les voix des personnages Disney apparaissant dans le cartoon sont réalisées par les acteurs stars de la série Les Simpson. Voix historique d’Homer, Dan Castellaneta double Donald Duck. Se cachant derrière plusieurs personnages récurrents de la série (Moe Szyslak, le Chef Wiggum, Apu Nahasapeemapetilon), Hank Azaria s’est vu confier la prestation de Dingo (habituellement doublé par Bill Farmer), tandis que Tress MacNeille (Agnes Skinner, Mona Simpson…) interprète Maléfique. Fidèle à son personnage depuis le lancement de la série, Yeardley Smith réalise la prestation musicale de Lisa. Enfin, assurant le même rôle pour Bart depuis 1989, Nancy Cartwright effectue un rire de Mickey Mouse convaincant. Côté français, Philippe Peythieu (Homer), Nathalie Bienaimé (Bart) et Aurélia Bruno (Lisa) reprennent leur rôle habituel. C’est toutefois Barbara Tissier, voix française de Jessie dans la saga Toy Story et de nombreux autres personnages Disney, qui réalise la partie chantée de la fillette Simpson.

Comme les deux cartoons précédents, Le Plusanniversary des Simpson a une vocation promotionnelle visant, cette fois, à mettre en avant les contenus diversifiés de la plateforme Disney+. Les scénaristes sont ainsi parvenus à concentrer un nombre incroyable de personnages des différents labels durant les trois minutes du cartoon. À tel point qu’il est nécessaire de faire plusieurs arrêts sur image afin de tous les identifier. Plusieurs scènes font immanquablement sourire, à l’instar de Maui et Ralph la Casse reconvertis en gros bras filtrant les entrées de la taverne, Homer prenant Winnie l’Ourson à partie, l’interaction entre Donald et Barney Gumble, ou encore la confusion de Moe qui prend Joyeux pour Grincheux. Commerciale au possible, la chanson de Lisa n’en demeure pas moins réussie, parvenant à mêler l’humour et l’impertinence bien connue des Simpson à une bonne dose de féérie et de mignonnerie Disney, tout en laissant son refrain entraînant dans la tête, comme savent le faire les plus emblématiques chansons Disney.

Toutefois, dans le prolongement des reproches faits au (Le) Réveil de la Force après la Sieste et au (Le) Bon, le Bart et le Loki, Le Plusanniversary des Simpson laisse le spectateur sur sa faim. Comme ses prédécesseurs, le cartoon ne parvient pas à sortir de sa vocation promotionnelle et ne propose pas de véritable intrigue. Il juxtapose des personnages de différents univers au seul motif d’une banale fête d’anniversaire où tout le monde - ou presque - semble s’ennuyer. En dehors de Dingo, Donald, Maléfique et Joyeux, aucun personnage Disney ne sort donc de son rôle de figurant de second plan. Blanche Neige et Cendrillon ne sont vues que pour relever Lisa qui vient de chuter au sol (et lui donner une robe de princesse) sans avoir un échange plus important avec elle. Visibles furtivement, plusieurs méchants ne jouent qu’un rôle de faire-valoir, laissant le public imaginer des rencontres plus improbables et drôles entre eux et les personnages emblématiques des (Les) Simpson. Le cartoon rappelle alors par certains aspects le concept de la série Disney's Tous en Boîte (2001-2003), dans laquelle de nombreux personnages Disney se côtoyaient dans un club tenu par Mickey, sans pousser plus loin les interactions entre les différents participants à la fête.

Après l’intervention de Bart dans son costume de Mickey Mouse, la fête prend fin, voyant tous les personnages quitter la taverne. Homer et Dingo sont contraints de repartir dans des directions opposées, laissant supposer que cette rencontre improbable ne pouvait être qu’éphémère. Comme habituellement, le générique de fin se compose de tableaux reprenant certaines scènes du cartoon, auxquelles s’ajoutent quelques séquences inédites particulièrement bien senties. Celle où Cruella poursuit Petit Papa Noël, le chien des Simpson, avec un mètre mesureur, laissant imaginer qu’elle souhaite s’en faire un nouveau manteau, fait sourire, tout comme celle où la Bête se sert du nez allongé de Pinocchio comme d’une queue pour jouer au billard.

Conçu pour célébrer l’anniversaire de Disney+, Le Plusanniversary des Simpson ne manque pas d'allusions humoristiques au fonctionnement de la plateforme. Sympathique pastille qui fait se rencontrer pour la première fois une multitude de personnages des (Les) Simpson et des différents labels Disney, il laisse toutefois un goût d’inachevé. Réalisé rapidement, le cartoon manque d’une véritable intrigue. Dommage et décevant pour le spectateur, tant le potentiel de rencontres amusantes, de quiproquos et d’interactions possibles entre ces différents univers est, sur le papier, infini.

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